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ORAL SES étude sur les discriminations dans le recrutement des grandes entreprises.

Publié le 18/05/2024

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« Une des promesses du président de la République lors de sa campagne présidentielle était de « renforcer les moyens pour lutter contre les discriminations à l'embauche.

» Il a alors commandé une étude sur les discriminations dans le recrutement des grandes entreprises. Cette étude a mis en évidence une discrimination significative et robuste selon le critère de l'origine, à l'encontre du candidat français présumé maghrébin». Avec cette étude, les chercheurs ont mesuré la manifestation d'une discrimination raciale.

Pourtant, en France, il est illégal de collecter des informations sur la couleur de peau et l'origine des citoyens.

Alors, pour mesurer le racisme, il faut faire autrement.

Il convient alors de se demander si l'on peut mesurer le racisme en France à l’embauche, et si oui, comment? Afin d'y répondre, nous verrons, dans un premier temps, qu'il existe des moyens de mesurer les inégalités en fonction de l'origine et de la couleur de peau, mais également que ces moyens de mesure ont des limites. Avant de mesurer le racisme, il faudrait pouvoir mesurer les inégalités en fonction de l'origine et de la couleur de peau.

Pour cela, il faut avoir des statistiques précises sur l'origine ethnique des individus.

Mais ces statistiques sont interdites en France, ou en tout cas fortement contrôlées et encadrées, notamment par la loi Informatique et Libertés de 1978. L'Insee préconise alors l'utilisation de données objectives, c'est-à-dire que l'on va placer les individus.

dans une catégorie à partir de leur nom, leur pays de naissance ou celui de leurs parents, par exemple. Également, même sans statistiques ethniques, on peut mesurer certaines inégalités en France grâce à des enquêtes de victimation, qui sont des enquêtes statistiques réalisées auprès d'un échantillon de la population et dont les questions portent sur les crimes et délits dont ont été victimes les personnes interrogées, comme cela a été fait dans le cadre de l'enquête Trajectoires et Origines par exemple, qui a été réalisée par l'INSEE en 2008. Grâce à cette enquête, on se rend compte que si l'on se penche sur le taux de chômage, on se rend compte que dans la population majoritaire, c'est-à-dire ni immigrés ou natifs des DOM-TOM, ni descendants d'immigrés ou de natifs de ces mêmes territoires, le taux de chômage, au moment de l'enquête, est de 8% pour les hommes et de 10% pour les femmes.

Mais pour les descendants d'immigrés algériens, marocains, tunisiens et turcs, il est d'environ 20% chez les hommes, et de 22% chez les femmes. En plus de ces chiffres bruts, les chercheurs ont aussi directement posé la question aux enquêtés sur leur expérience du racisme et des discriminations.

Les descendants d'immigrés de ces mêmes pays sont respectivement 54% à déclarer avoir déjà vécu une situation raciste en France à l’embauche. Aussi, pour mesurer les discriminations raciales, on peut également utiliser les campagnes de testing.

Ces campagnes consistent à recréer une situation dans laquelle une discrimination peut s'exprimer afin de la mesurer, rendant compte de l'impact d'un critère de discrimination sur le traitement des individus et leur accès aux ressources.

Le gouvernement a expérimenté une campagne de testing dans l'étude que je vous ai présenté en introduction.

Dans celle-ci, des chercheurs ont créé des profils fictifs de personnes ayant le même niveau d'études et postulant aux mêmes postes.

Mais il y a un paramètre différent: le nom des candidats.

Certains s'appellent Julien Legrand ou Emilie.... »

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