OCCUPATION ET RÉSISTANCE EN FRANCE (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)
Publié le 01/05/2016
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LA QUESTION DES OTAGES_
• Une note du commandant militaire allemand à Paris du 2 septembre 1940 définit les otages comme des
« habitants du pays qui garantissent de leur vie l'attitude correcte de la population ». En conséquence, la population doit être « clairement menacée de voir les otages porter la responsabilité des actes hostiles commis par quiconque ».
• Devant les vagues d'attentats commis contre leurs troupes, les autorités
d’occupation multiplient les exécutions d'otages : les affiches qui les annoncent sont souvent apparues sur les murs des villes et villages de France.
Une économie soumise au Reich_
• Dès la conclusion de l'armistice, l'économie française se trouve subordonnée à l'effort de guerre du III' Reich. L'Allemagne prend de nombreuses participations financières dans l'industrie française.
Les matériels jugés stratégiques
par la puissance occupante sont démontés pour être transportés en Allemagne. La production nationale est orientée en fonction des besoins de l'occupant.
• Cette « germanisation » de l’économie française se radicalise à partir de l'automne 1941, quand l'Allemagne constate que la lutte qu'elle mène contre le Royaume-Uni est dans une impasse et qu'elle ne peut espérer gagner la guerre grâce à ses seules ressources.
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• Ceux qui sont arrêtés pour hostilité envers les armées du Reich tombent sous le coup du décret « Nuit et Brouillard n -"Nocht und Nebel" - signé du maréchal Wilhelm Keitel.
Les« NN n sont déportés dans le secret le plus absolu.
LA QUESTION DES OTAGES • Une note du commandant militaire allemand à Paris du 2 septembre 1940 définit les otages comme des « habitants du pays qui garantissent de leur vie l'attitude correcte de la population n.
En conséquence, la population doit être « clairement menacée de voir les otages porter la responsabilité des actes hostiles commis par quiconque n.
• Devant les vagues d 'attentats commis contre leurs troupes, les autorités
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UNE tcONOMIE SOUMISE AU REICH • Dès la conclusion de l'armistice, l'économie française se trouve subordonnée à l'effort de guerre du Ill ' Reich.
L'Allemagne prend de nombreuses participations financières dans l'industrie française.
Les matériels jugés stratégiques par la puissance occupante sont démontés pour être transportés en Allemagne.
La production nationale est orientée en fonction des besoins de l'occupant.
• Cette « germanisation >>de l'économie française se radicalise à partir de l'automne 1941 , quand l'Allemagne constate que la lutte qu'elle mène contre le Royaume-Uni est dans une impasse et qu'elle ne peut espérer gagner la guerre grâce à ses seules ressources .
• Entre 1941 et 1944, la France fournit à l 'Allemagne environ 70% de son blé, 15% de ses produits laitiers , 75% de sa production automobile et de sa construction navale et plus de 60 % de son caoutchouc.
LE SERVICE DU TRAVAIL OBLIGATOIRE • Le 5 mai 1940 , Hitler signe une ordonnance qui instaure le principe de la réquisition des travailleurs des pays occupés .
• Le gouvernement de Vichy prête son aide à ce qui va devenir le service du travail obligatoire (STO) en abrogeant la loi qui interdit le travail à l'étranger dans les industries de guerre.
Une grande compagne est d'abord lancée en faveur du volontariat.
Mais celle-ci ne donne pas les résultats escomptés par les Allemands.
• À partir de l'été 1942, alors que s'éloigne la perspective d'en finir rapidement avec l'URSS , l'Allemagne
entreprend d'accélérer le recrutement d'une main-d'œuvre européenne pour remplacer les ouvriers allemands envoyés sur le front.
• L'échec de l'appel aux volontaires conduit Hitler à nommer le 21 mars 1942 Fritz Souckel au rang de ministre pléni potentiaire de la Main d'œuvre dans les territoires occupés , avec des pouvoirs très étendus.
• Sauckel institue tout d'abord la " relève n qui doit permettre à des ouvriers volontaires de partir en Allemagne en échange du retour de prisonniers de guerre .
·Constatant l'insuffisance des résultats de cette mesure , Sauckel impose aux autorités françaises un service du travail obligatoire que crée la loi du 16 février 1943, défendue par Pierre Laval.
• Quelque 875 000 Français partiront trovoiller en Allemagne et 738 000 seront requis en France même au service économique de l'occupant.
• Ces prélèvements de main -d'œuvre et de marchandises ont des effets catastrophiques sur l'éco nomie française .
La production industrielle baisse d'un tiers par rapport à l'avant-guerre.
li en va de même avec la production agricole.
L'inflation augmente fortement en raison du tribut payé à l'occupant: les prix sont multipliés par trois pendant l'Occupation .
LA FRANCE A L'HEURE DE LA RitSISTANCE
LA RtSISTANCE EN ZONE LIBRE • En juin 1940, la majorité des Français s'en remet au maréchal Pétain qui engage la France dans une politique de colloborotion avec l'Allemagne nazie .
D'autres refusent d'admettre
• Des groupes organisés de résistance à l'occupation apparaissent dès 1940 , tant en zone libre qu'en zone occupée .
Ainsi , le 11 novembre , des lycéen s et des étudiants célèbrent sur les Champs -Élysées l'anniversaire de la victoire de 1918.
• Au sud de la ligne de démarcation émergent des mouvements qui s'engagent résolument dans la résistance armée.
Fondé en 1940 par Henri Fresnay , le Mouvement
national de libération deviendra Combat l'année suivante.
Georges Bidault y joue un rôle de premier plan .
De même , Emmanuel d 'Astier crée le mouvement Libération qui rassemble communistes, socialistes, syndicalistes de la CGT et de la CFTC.
Franc -Tireur est fondé à Lyon par Jean-Pierre Lévy et recrute dans les milieux les plus variés.
Tous ces mouvements diffusent journaux et tracts et engagent des actions de sobotoge.
LA RtSISTANCE EN ZONE OCCUPtE • Des réseaux s'organisent également en zone occupée.
L'action clandestine y est plus risquée encore.
Elle exige des équipes moins nombreuses qu'en zone Sud, moins hiérarchisées et plus strictement cloisonnées .
• Plusieurs jeunes savants du musée de l'Homme, à Paris, parmi lesquels Boris Vildé et Anatole Lewitzky , fondent un Comité national de salut public et créent un journal, Résistance , dont le premier numéro parait le 15 décembre 1940 .
Le réseau du musée de l 'Homme , qui sera décimé et reconstitué à plusieurs reprises, inaugure la résistance active en zone Nord.
• Le parti communiste rentre dans la phase active de la résistance au lendemain de la rupture de l'alliance germano-soviétique en juin 1941.
Il appuie le mouvement du Front national dont l'organisation des Francs -tireur s et partisans constitue le bras armé.
LA NAISSANCE DE LA fRANCE LIBRE • Le 18 juin 1940 , alors que le gouvernement du maréchal Pétain reçoit des Allemands les conditions
équatoriale, la Nouvelle-Calédonie et Saint-Pierre-et-Miquelon répondent favorablement, mais pas l'Afrique du Nord ni l'Afrique occidentale ni l'Indochine .
• L'action du général de Gaulle vise à affirmer la continuité de la République française face à l 'État français instauré par Vichy.
Un Comité national français, première ébauche d 'un gouvernement en exil, se constitue à Londres en septembre 1941.
En juin 1943 , à Alger , il devient le Comité françois de lo libération notionole (CFLN), qui se transforme en juin 1944 en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).
L'UNIFICATION DE LA RtSISTANCE • Afin d'asseoir sa légitimité, le général de Gaulle entreprend d'unifier sous son autorité les mouvements engagés dans la résistance intérieure à l'occupant.
Il confie cette mission à l'ancien préfet Jean Moulin .
• Le 27 mai 1943 , se tient à Paris la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), qui rassemble des représentants des anciens partis politiques et syndicats et des divers mouvements de la Résistance.
Le CNR se donne pour objectif d'élaborer le cadre politique et économique de l'après-guerre .
fACTION DkiSIVE DE LA ÛSJANCE
LE DtvELOPPEMENT DES MAQUIS • Dès la fin de 1942 , et donc après l 'occupation de la zone libre -conséquence du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre-, les maqui s se multiplient, accueillant de l'armistice et que la France entière sombre dans la stupeur et l'abattement , le général Charle s de Gaulle prononce à la radio , depuis Londres où il a trouvé 1------------....; refuge , un oppel à continuer la lutte .
Premier ministre britannique Winston Churchill le reconnaît comme le chef des Français libres .
Les Forces françaises libres (FFL) se constituent dans la foulée, regroupant des unités qui refusent la démobilisation et de nombreux volontaires .
Les généraux Koenig et Leclerc , notamment , rejoignent de Gaulle.
Les FFL s'appuient sur un service de renseignements (SR) qui deviendra le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA ) en janvier 1942.
• La France métropolitaine étant en partie occupée , de Gaulle appelle les autorités des territoires de l'Empire français à se rallier à lui : l'Afrique
JEAN MOULIN (1899·1943)
• Préfet d'Eure-et-Loire au moment de la défaite , leon Moulin gagne Londres par l'Espagne.
li est parachuté en France le 31 décembre 1941 avec le titre de « délégué général du chef de la France libre pour la zone occupée n.
• Il entreprend de fusionner les trois grands mouvements de zone sud , Combat, Libération et Franc-Tireur, au sein des Mouvements unis de la Résistance (MUR).
• Ses efforts aboutissent à la constitution du Conseil national de la Résistance (CNR) qu'il préside lors de la première réunion de celui-ci, le 27 mai 1943.
• Moins d 'un mois plus tard, le 21 juin, il est arrêté à Calluire , dans la banlieue de Lyon, sur dénonciation d'un traître.
Torturé, il meurt lors de son transfert en Allemagne .
notamment nombre de réfractaires au STO.
De main-d 'œuvre potentielle au service de l'occupan t de nombreux Français deviennent ainsi de futurs combattants en vue de la libération du pays .
• Le développement des maquis pose la question de leur approvisionnement en armes.
Les Britanniques se méfient des éléments révolutionnaires qui peuvent s'y être infiltrés.
• De véritables affrontements meurtriers opposent certains maquis à l 'armée allemande .
Ainsi, sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), des attaques allemandes menées en janvier puis en mars 1944 se soldent par l'anéantissement d 'un camp de maquisard s.
Sur le plateau du Vercors, en juin 1944, d'autres maquisards tiennent tête à une division allemande entière, avant d'être écrasés par un détachement 55 envoyé en renfort.
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• Les organisations des Francs-tireurs et Partisans français (FTPF), créés à l'automne 1941 par le PCF, et des Forces fran çaises de l'intérieur (FFI), créées en février 1944 , regroupent, au lendemain du débarquement allié en Normandie, la plupart des maquis agissant sur le territoire .
LE POIDS DE LA RtSISTANCE • La part de la Résistance dans l'ensemble des combats qui aboutissent à la libération de la France est difficile à mesurer , même si son action est sans conteste déterminante dans la libération de l'oris et d'une bonne partie du sud-ouest de la France.
• Pour la Résistance , la v ictoire n 'obéit pas à des signes classiques , comme la fuite de l'ennemi , le gain d 'un territoire ou la conservation d'un champ d 'opérations.
Ainsi, l'échec du maquis du Vercors présente également un aspect positif si l'on considère qu'il a retenu des unités ennemies à un moment stratégique .
Il est sans doute dans la nature de la Résistance de ne pas pouvoir remporter de victoire ; inversement son ennemi n'est jamais certain de l'avoir défaite .
• Toutefois, l'importance politico stratégique de la Résistance sera pleinement reconnue par les Alliés , notamment de façon explicite par le général en chef américain, Dwight Eisenhower .
• Le tribut humain payé par les hommes et les femmes de l'« armée de l'ombre,, est difficile à établir .
On estime que 75 ooo des 115 000 déportés dans les camps pour fait de résistance y sont morts..
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