Migrations animales (Exposé – SVT – Collège/Lycée)
Publié le 12/05/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
LE SUIVI DES MIGRATEURS
Par leur nature même, les phénomènes migratoires sont difficilement observables en totalité. Si cela fait des millénaires que l'on voit revenir les hirondelles au printemps, ce n'est qu'à l’époque moderne qu’on a découvert qu’elles allaient en Afrique. On était encore loin de savoir si les mêmes hirondelles revenaient chaque année au même endroit...
Le premier mode d’observation, utilisé surtout pour les oiseaux et quelques migrateurs marins, est le baguage : une bague, ou une plaque métallique, conçue de telle sorte que l'animal ne puisse s'en débarrasser mais qu'elle ne le gêne pas dans ses mouvements, est fixée sur le sujet (à la patte ou sur le dos pour les oiseaux). Lorsqu'on est capable de le retrouver, elle identifie l'animal. Pendant longtemps, des récompenses étaient offertes à qui retrouvait un oiseau bagué.
Les techniques actuelles permettent un suivi continu des animaux, avec par exemple le radar pour suivre les migrations nocturnes à très hautes altitude ; le suivi radio (radio-tracking en anglais) est rendu possible par la miniaturisation des appareils émetteurs, qui permet d'en équiper les bagues d'observation, et la généralisation des satellites, qui peuvent recevoir les signaux d’où qu'ils viennent. On commence ainsi à mieux connaître les trajets et les habitudes des animaux migrateurs, ce qui permet d'améliorer l'aménagement de leurs lieux de passage.
maturité sexuelle
(deux ou trois ans selon les espèces). Ensuite, ils retournent à leur rivière de naissance et la remontent en franchissant tous les obstacles, naturels (rapides, cascades) comme artificiels (barrages par exemple, lorsqu'ils sont conçus pour leur laisser passage) pour y frayer. Ces migrations, comme celles des tortues marines, sont plus liées à la reproduction qu'aux variations climatiques saisonnières. La plupart des saumons n'effectuent qu'une seule migration dans leur vie car ils meurent d'épuisement après le frai. Quelques-uns cependant, plus robustes, en accomplissent deux, voire trois.
Les observations par marquage ont permis de mieux connaître les zones de nourrissage des saumons. On a ainsi pu constater que les saumons des fleuves d'Europe occidentale se rendaient jusqu'au Groenland, et que ceux d’Alaska traversaient de même l’océan pour vivre au large de la Corée.
Mammifères
Beaucoup d'espèces de mammifères sont migratrices. Ainsi, les ongulés et les ruminants se déplacent-ils à la
«
LA MIGRATION DES BALEINES
Cett e dernière d istinctio n tient beaucoup au mili e u d e l'animal, ainsi qu'à une form e d'apprentissage :
c e rtaine s cigognes , é levées en captivité puis re lachées en m ilieu natur el, restent e n Europ e malgré le froid alors que le urs congén ères p artent en Afriqu e.
C e phén om èn e ~---r--.1..---.L..----- --l s'acco rde m al avec l'hypothèse d e
l es cétacés ont u n comportem ent M oins fréquemm ent, certaines espèces l'origine instinctive du dép art des migrateur e ncore plus m arqué ; ainsi au strales viennent hiverner en été a u c igog nes, que semblera it indiqu e r la les rorquals des m ers a ntarctiqu es la rge des cô tes fra nçaises, au m om e nt régularité de leur départ indép endant passe nt l'été d an s les eaux polaires o ù les oiseaux e ur opéens fran chissent des condition s clim atiques e ff ectives.
riches en nourritu re, puis remont ent en l'équateur.
les o iseaux tropicau x hive r vers des eau x plus temp é ré es effectuent b eaucoup moin s de pour se reproduire.
migration s que ceux d es régions
DES MIGRATIONS BIEN CONNUES :LES OISEAUX
De nombr eux o iseaux dép e ndent étroit em en t, p our leur nourriture, des production s végét a les o u des pe tits an im aux du sol.
En outr e, pe u d 'entre
e u x sont suffisamm ent protégés du froid p a r leurs plum es.
Aussi les espèces migr atrices sont-elles nombr e use s dans ce g roup e .
Certain s mig ra te urs voya gent isolé m e nt, d'autres par p e tits groupe s, d'autre s
e ncor e en band es énorm es.
Ces group es, o u ces bandes, rasse mblent parfo is des esp èce s diff ére ntes.
Si de n ombr euses espèces volent alo rs en troup es lâches, désordonn ées ou au contraire co mpactes, d'autres adoptent des formati o ns e n lig n e ou en chevron .
Ainsi, les bandes d 'oies, d e g rues, de cormor an s v oyage nt souve n t en
d essin ant un « V " renve rs é .
le s migration s des oiseaux, particulièrem ent spectaculaire s, ont toujour s Ulliilliai li:lllli.ll servi de repèr e pour prévoir l'arrivée des saisons.
D e grands v o ls d'oies sauvage s, d'étourn eaux, d e c ig o g nes ...
passent ainsi dans le ciel europ éen et africain .
C e rtain s de ces oisea ux volent san s se reposer sur des millier s de kilom ètres ;
d 'autres se d éplacent le long d 'itinéraires pré cis, comportant un certain nombr e de haltes, la plupart du temps en milie u humide (m aré cag es).
tempér é es :il en exis te cep endant qui effectuent des d éplacem ents autour de l'équat eur, selo n le rythm e des saisons, sèche ou humid e.
GRA NDS ET PETITS MIGRATEURS, MIGRATEU RS PARTIELS En Europ e, on distin gu e les grands migrateurs, ou migra te urs a u lo ng cours, comm e l'hirondelle, l e m artin et, la cig og ne ...
qui partent e n été o u en
a utomne v e rs l'Afriqu e tropi cale, e t les petits migrateur s, qui p arcourent des distances moin s import antes (oies, canards colverts ...
) hivernent en Europe
plus ieurs grand s migrateurs, le d épart vers l'aire d 'hivern age semble ob éir à un rythm e
i ntern e indé p endant des conditions clim atiqu es réelles : les cigognes et les m artinets prennent leur en vol à des dates quasim ent fixes, souvent bien avant que le froid ne survienne e t que la nourritur e ne se ra ré fie.
le d épa rt des petits mig ra te urs, e n r ev an ch e, semble beaucoup plus conditionné pa r la m été orolo g ie .
les migrateurs part iels sont ceux où seule une pa rtie de l'espèce migre, certaines p opulation s étant séd entaires.
Ainsi, les freux de Russie ( Corvu s frugil e gus) passe nt l'hiver e n Europ e m éridion ale, tandis que les fre u x de Grand e-Bretagne sont séd entair es.
GRANDS MIGRATEUR S la p lupart des g ra nds migrateur s
s uivent des trajets précis, d éfinis pa r les
p ossibilités d e halte dan s d es zone s propi ces (m ara is ...
) et la présen ce de d étroits perm ettant le franchi ssem ent des m er s.
De n ombreu x m igra te urs e n
e ffet ne volent q u e la journ ée et s e
p osent le soir (comm e les cigo gnes) tandi s que d'autres voyage nt de nuit (rouges-g orges) ; seul un p etit nombre est capabl e d e traverser les océa ns.
Ainsi, en Europ e, les r outes migrato ires passent-elles par Gibr altar, la S icile, le Bosphore.
le s rout es emprunt ées ne sont pas forcément les mêm es pour une espèce donn ée, m ais c haqu e
o is eau reprend chaque année le m ême chemin.
Ainsi distin gue-t-on en Euro pe deu x group es d e cigognes , les cigognes occid entales qui passe nt p ar Gibraltar puis suivent le littor al jusqu'au Sénégal, voir e au- d elà , et les c ig o gn es orientales qui passen t par le Bosphore et Israë l pour se r endre dans les sava nes d 'Afriqu e orientale, et jusqu'en Afrique du Sud.
~---"""jli);lifiESiM;CilAT;DiiiEs~ËScmi(;~~ij;o;~;S"--- 1la distanc e pa rcouru e par ces
migrateur s peut être étonnant e : a insi les hirondelles d e Scandin avie migrent -elles jusqu'en Afriqu e du Sud, soit une distance de 12 000 kilom ètres, ce qui e st consid éra ble pour des ois e aux pesant tou t au plus une vingtain e de g ra mm es.
LA ffiRNE A RCTIQUE Certain s oiseaux sont capables d e
p e rforman ces plus surpr en antes encor e.
la stern e a r ctique (Sterna paradi sa ea ) est un o iseau d 'une quarantaine de centim ètres, semblable (mises à p a rt les couleurs vives de sa tête et de ses pattes) à une petit e mouett e, qui niche en été sur les côtes et les îles basse s des zones subarctiqu es (Can ada et Alaska, Scandinavie , .
Elle s'envo le e n
LA STERNE ARCTIQUE
h iver et p arc oure d'une traite, sans
r e pos, les 17 000 km qui la sép are nt d u contin ent antarctiqu e.
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De même, le pluvier doré d'Alaska (Piuv iali s apricaria ) fil e d 'un trait, à l'automn e, ju squ'au x îles Hawaii; il parcourt à cett e occasio n près de 4 000 kilom ètres sans prendre de re pos.
É TUDE DES OISEAU X M IGRATEURS la migration des oiseaux, comme celle de nombreu x animau x, pose à la science un c ertain nombr e de probl èmes.
On a vu que le mom ent du d épart semblait parf ois déte rmin é par les c onditions exté rieures, parf o is d éco ule r d 'un m écanis m e instinctif .
En
réalité, le d éte rminis m e en jeu est bien plus co mple xe.
On a pu co ns tater chez certaine s
e s pèce s que le raccourc issem ent des jour s agis sait, par l'intermédiaire de l 'œil, sur l'hypophy s e (gland e qui régule les fonction s hormon ales des vertébrés ), laquell e induisait une modification de la production d 'hormone s par d'autres glandes (thyroïd e, notamm ent) abouti ssant à un accroi ssement des réserves d e g raisse.
C e sont ces réserves qui constitu ent l'énergie stock ée par les oiseau x e n prévisio n du voyage (c a r m êm e ceux qui se posent en chem in n e prennent que rarement le temps de se nourrir ).
Ainsi, plusieurs semain es a vant le d épart , le corp s de l'animal comm e n ce
à se prép arer a u voya ge.
lor s que les jours raccourci ssent davantage, que le froid entra îne une raréfaction d e la nourriture et une dépe nse én er gétiqu e
s upérieur e, il est t emps po ur l'oiseau d e prendre son envol.
SYSTÈMES DE GUIDAGE
Une des énigme s les plus difficiles que posent les phénomènes migratoire s lointain s est celle de l'orientation des animaux , sur des distance s de plusieur s milliers de k ilomètres , parfoi s sans point d e repère apparents comme pour les migrateur s m a rins, ou les oiseaux volant de nuit.
On sait que les papillons monarque s s'orientent grâce au soleil.
ce qui signifie qu'ils sont capable s de prendre en compte sa cour se journalière.
Les poissons migrateur s ont un odorat très d évelopp é (c'est ainsi que les saumons reconnai ssent leur rivière natale ), mais il semble difficile d 'imaginer des « pistes " chimiques traversant les océans sur des milliers de kilomètres ...
En fait, comme pour l'heure du départ , la plupart des animaux migrateurs utilisent plusi eurs système s de repérage : reconnais sance visuelle ou olfactive des endroits traver s és, orientation grâce au soleil.. .
la migration de certaine s tortues d 'Amérique du Sud vers des îles très éloignées de la côte a pu être expliquée par l'anciennet é de l'espèce : il s 'a g irait de tortue s qui migraient déjà vers ces iles lorsqu 'elles étaient proches du continent , et l'écart n'a cru que très lentement à l'échelle biologique : ainsi , ces tortues auraient « pris l'habitude " · petit à petit , d 'aller toujours plus loin rejoindre leur lieu de ponte .
les oiseau x utilisen t des mode s variés d'orientation , notamment le soleil et les étoiles , couplés à l'observation visuelle du sol.
On a vu ains i des bandes d 'oiseaux rectifier leur trajectoire en pleine nuit, aprè s qu'une éclaircie a la issé apparaître les étoile s dan s le cie l jusque-la couvert .
Mais un des modes les plus originaux reste celu i des pigeons , qui sont capable s de s'orienter grâce au champ magnét ique terrestre.
Sans que le lien ne soit établi, on a d 'ailleur s trouvé dans le cerveau des pigeon s des particu les de magnétite ,
s ubstance sensible aux variations du champ magnétique .
C urieusement , ces facultés d'orientation des oiseaux ont d'abord été découverte s et utilisées par l'homme sur une espèce s
s édentaire : le pig e on.
les pigeons voyageurs sont en effet des descendants de notre pigeon biset commun , qui est une variété sédentaire .
Mais ces ex ceptionnell es facultés d 'orientatio n lui ont valu d'être employé pou r tran smettre des messages , pour la course ...
Comme l'hirondelle , il sait aprè s un voyage de plusieurs milliers de kilomètres retrouver exactement le nid qu'il a quitté quelques semaines , quelqu es mois , voire quelque s années plus tôt..
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