Menace nucléaire et dissuasion - Les étapes de la dissuasion nucléaire
Publié le 23/04/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
• L'arrivée de Kennedy à la Maison-Blanche en janvier 1961 permet aux États-Unis de combler le fossé (missile gap) avec l’URSS qui pointe alors 480ICBM sur leur territoire. C'est le point de départ de la course à l'armement.
• Dès 1962, les fusées Minuteman et Polaris redonnent aux États-Unis la supériorité technologique. Parallèlement les stratèges théorisent la nouvelle donne et élaborent
la doctrine de « riposte graduée ».
• De son côté, Khrouchtchev intensifie le programme des SNLE en vue de disposer d'une force navale stratégique, après la crise des fusées de Cuba en 1962.
• La rivalité, d'abord quantitative, devient qualitative. La précision des missiles balistiques s'accroît, la discrétion des SNLE se renforce, les missiles de croisière s'adaptent au terrain survolé.
«
• Au début des années 1980 , la course aux armements reprend après une pause .
t:URSS parvient à la parité nucléaire avec les États-Unis, mais cet effort est un des éléments qui provoquera sa ruine économique .
• la décennie est également marquée par la crise des " euromissiles » : au déploiement des SS 20 soviétiques en Europe de l'Est répond , en 1983 , l'installation en Europe de l'Ouest de fusées américaines Pershing et de missiles Cru ise.
• t:année 1985 marque le début de la désescalade .
t:URSS, en pleine crise économique , n'a plus les moyens de rivaliser avec les États-Unis .
les deux Grands limitent le nombre d 'ogives nucléaires .
• En juillet 1991, les États -Unis et l 'URSS concluent le premier accord de réduction -et non plus seulement de limitation -des forces stratégiques.
• t:éclatement de l'URSS et la fin du monde bipolaire rendront bientôt celui-ci caduc.
LES AUTRES PUISSANCES NUCLÉAIRES
• la Grande-Bretagne, avec l'aide des États-Unis , devient une puissance nucléaire en octobre 1952.
• En France, la détermination du général de Gaulle à garantir l'indépendance militaire du pays le pousse, dès octobre 1945 , à créer le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) .
Il faut attendre février 1960 pour que la France devienne
une puisslrnce nucléaire avec l'explosion de sa bombe A au plutonium , à Reggane, au Sahara .
• la Chine, après avoir acquis les premiers éléments de la technologie nucléaire civile auprès de l'URSS , poursuit seule son programme jusqu'à son premier essai atomique , en octobre 1964 .
Enlre-temps, ses relations avec l'URSS se sont considérablement dégradées .
• L'Inde crée la surprise en mai 1974.
Elle met au point sa bombe grâce à un réacteur civil fourni par le Canada.
Celle-ci lui permet de faire front à la menace nucléaire chinoise et à la présence américaine en Asie du Sud.
• Le Pakistan, aidé par la Chine , développe son armement nucléaire à la suite et en réponse à l'initiative de l'Inde .
Ses premiers essais datent de mai 1998 .
• Israël est une puissance nucléaire non déclarée , qui n 'a procédé à aucun essai .
Elle s 'est équipée grâce à la France (projets Jéricho) après la crise de Suez en 1956 , afin de prévenir un éventuel déploiement d'armes nucléaires soviétiques au profit des pays arabes.
• la Corée du Nord prend ses distances avec l'URSS dans les années 1980 et engage un programme nucléa ire
LES TRAITÉS : LIMITATION ET NON-PROLIFÉRATION
• Conscients de la vanité et des dangers d'une escalade non contrôlée, Américains et Soviétiques tentent de s'entendre en limitant leurs propres arsenaux et en veillant à éviter toute prol~ération supplémentaire.
• le traité de Moscou sur l'interdiction des essais nucléaires dans l'atmosphère, les mers et l'espace est signé en août 1963 par les États-Unis, l'URSS et le Royaume-Uni.
la France s'abstient.
• Entré en vigueur en mars 1970 , le traité de non-prolifération nucléaire signé en juillet 1968 n'a toujours pas été ratifié par l 'Inde, le Pakistan et Israël.
Il interdit l'exportation d 'armes et de technologies nucléaires vers les pays qui n 'en sont pas dotés et favorise le désarmement de ceux qui en possèdent.
• Négociés à partir de 1969 entre NlxM « llre/IIW , les accords SALT 1 aboutissent au traité ABM en mai 1972, qui limite les systèmes antimissiles balistiques des deux Grands à un site par pays.
Un accord sur la limitation des ICBM , SLBM et bombardiers stratégiques est également adopté.
Toutefois , le perfectionnement des modèles
existants est autorisé, ce qui profite plus aux États-Unis.
les pays ne possédant pas d'armes nucléaires n'ont pas le droit d'en acquérir.
• En juin 1979 est signé le traité SALT Il qui fixe un nombre maximal d'ICBM et de bomiHirrl,.rs stnd~/qws.
Il ne sera pas ralifié par les États-Unis en raison de l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques.
• En décembre 1987, le traité FNI prévoit l'élimination, et non la seule réduction, des forces nucléaires de portée intermédiaire .
• t:accord START 1 sur l'élimination d'une partie des arsenaux nucléaires de l'URSS et des États-Unis est signé en juillet 1991.
START Ille sera en mars 1993.
• le protocole de lisbonne de mai 1992 confirme le renoncement de la Biélorussie, du Kazakhstan et de l'Ukraine à la présence d'armements de l 'ex-URSS sur leur territoire.
• En décembre 1995, le traité de Bangkok crée une zone dénucléarisée en Asie du Sud-Est.
Par ailleurs, les pays ayant installé des armes nucléaires chez leurs alliés doivent les rapatrier .
C'est le concept de dissuasion à arsenal minimal.
justifié par la présence de forces américaines à la fronlière avec la Corée du Sud.
• t:lran a acquis auprès de la France un réacteur nucléaire .
Son programme nucléaire a été interrompu lors de la révolution islamique en 1979 .
Il a repris par la suite.
• la politique de non -prolifération est conduite de fado par le directoire atomique composé des cinq pays possédant un siège au Conseil de sécurité de l 'ONU (États-Unis , Russie , France , Royaume-Uni , Chine) .
Plusieurs États contestent cette hégémonie pour des raisons diverses.
• la surveillance e xercée par les membres du " club atomique » empêche l'acquisition des technologies sensibles par ceux qui n 'en font pas partie.
la répression est sévère : mise au ban de la communauté internat ionale et embargo .
Pourtant certains États tentent de contourner les contraintes du traité de non-proliféralion .
• Certaines voies sont exploitées : prolifération illicite grâce au trafic d'ogives non d~truites depuis la disparition de l'URSS, prolifération par le biais de la recherche civile.
• la prolifération des missiles , vecteurs privilégiés de la charge nucléaire, est la plus importante.
Ainsi l'URSS a vendu des missiles à moyenne portée (Frog 7 et Scud-B) à l 'Égypte, à l'Irak, au Yémen, à la Syrie et à la Corée du Nord .
De leur côté , les États -Unis ont fourni à Israël des missiles lance.
la Chine a vendu des CSS- 2 à longue portée à
l ' Arabie saoudite et des M 9 à la Syrie .
CONFLITS RÉGIONAUX ET MENACES TERRORISTES
• En dépit de la politique de non prolifération mise en œuvre à partir des années 1970 , les risques de conflits régionaux nucléaire s ne sont pas écartés , notamment en Asie .
LE CONTINTIEUX DU CACHEMIRE • t:ombre de la guerre nucléaire plane sur la région du Cachemire , zone d 'affrontements entre l'Inde et le Pakistan .
Ces deux pays sont des puissances nucléaires déclarées , disposant de missiles à moyenne portée .
En 1998 , l'Inde et le Pakistan ont procédé à des essais nucléaires , provoquant un regain de tension dans la région .
LA CoR~E DU NORD • La Corée du Nord aussi a développé ses capacités nucléaires , en d épit d'un accord signé avec Washington
en octobre 1994, par lequel Pyongyang s'engageait à démanteler sa filière nucléaire.
Si la Corée du Nord possède probablement la bombe atomique et accumule des stocks d 'uranium , ses capacités balistiques ne lui permettraient pas encore d'armer un missile nucléaire.
En décembre 2002, Pyongyang a annoncé la reprise de son programme nucléaire dans le cadre d'un chantage à l'aide et à la reconnaissance internationales .
LA MENACE TIRRORiffi • lors de la guerre froide, l'adversaire était identifié .
Au cours des années 1990 émerge une nouvelle menace : les groupes mafieux ou organisations terroristes capables d'un chantage atomique.
• En février 1996, le chef d'état-major américain rend public un document qui mentionne pour la première fois, parmi les cibles éventuelles de frappes nucléaires , « des acteurs qui ne sont pas des États ».
• Certains réseaux islamistes sont sous surveillance , tout comme certains groupes extrémistes ou secta ires.
• Le 11 septembre 2001, les attentats par détournement d 'avions sur le World Trade
ont posé la question de l'éventuelle attaque-suicide aérienne d'un site nucléaire .
• En cas de menace terroriste , la dissuasion nucléaire, qui ne peut s'appliquer qu'entre États, devient in efficiente .
LA NOUVELLE LOGIQUE AMÉRICAINE
FACE AUX « ÉTATS VOYOUS n • Dans le cadre de la lutte préventive contre les Rogue States -les " États voyous » -, l'administration Bush développe un programme de création de mini-armes nucléaires , dest inées à être engagées contre ces " despotes du tiers monde » qui collaborent avec les terroristes en cherchant à développer des armes de destruction massive (ADM ).
• t:usage de ces armes contre d'autres pays est envisagé en dehors de toute attaque préalable dirigée contre les États-Uni s.
li ne s'agit plus d'armes de dernier recours, mais d'armes d'emploi préventif.
• En octobre 2002 , l'administration américaine a créé le Stratcom, Centre de commandement intégré, qui centralise la gestion des systèmes d'alerte précoce , des moyens de défense antimissiles et des moyens d 'attaques conventionnelles et nucléaires.
Cette stratégie globale de contre-prolifération est dest inée à combattre les pays éventuellement détenteurs d'ADM .
LENMD ·C'est dans la logique d'une défense contre une attaque nucléaire provenant d'« États voyous » que s'inscrit le développement du programme de défense antimissile du territoire (NMD ).
• À partir de décembre 2001 , le président George W.
Bush a fait pression sur la Russie afin d'obtenir la modification du traité ABM de mai 1972, dans le but de mettre en œuvre le programme de NMD -lancé par le président Ronald Reagan sous le nom de « guerre des étoiles » et suspendu par Clinton .
N 'ayant pas obtenu satisfaction, les États-Unis ont dénoncé le traité ABM en décembre 2002 .
VUS UNE DISSUASION EUlOPHNNEl
• Les deux puissances nucléaires européennes sont la France et le Royaume-Uni .
la première s'est toujours montrée farouchement indépendante dans ce domaine ; la second e demeure très dépendante des États-Unis.
• t:OTAN conserve le monopole de la dissuasion nucléaire en Europe.
• t:Union européenne gère l'utilisation civile du nucléaire et les quest ions de non-prolifération.
• le traité d 'Amsterdam signé en octobre 1997 et entré en vigueur en mai 1999 évoque l'élaboration de la PESC , qui pourrait constituer une amorce de politique de défense, et donc d e dissuasion , commune.
Mais les liens stratégiques entre
l ' Europe et les États -Unis et le partage des responsabilités nucléaires entre les États européens impliquent de douloureuse s remi ses en question .
LES SIGLES
• ABM : anti-ballistic missile.
• ADM : armes de destruction massive.
• AlEA : Agence internationale de l'énergie atomique (contrôle l'applica tion du TNP).
• 1 NF : lntermediate Nuclear Forces , ou forces nucléaires de portée intermédiaire (FNI).
• ICBM : Intercontinental Ba/listic Missile, ou missile balistique intercontinental.
• N MD : National Missile Defense , ou défense antimissile du territoire .
• PESC : Politique étrangère et de sécur ité commune (dans le cadre de l'Union européenne).
• SALT : Strategie Arms Limitation Talks, ou négociations sur la limitation des armements stratégiques.
• SNA : sous-marin nucléaire d'attaque.
• SLBM : Seo Launched Ba/listic Missile, ou missile balistique mer-sol lancé d'un sous-marin.
• SNLE: ___ ,.
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des armements stratégiques.
• TNP : Traité de non-prolifération..
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