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L'URSS DE Khrouchtchev à Brejnev (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 28/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

d'un culte institutionnalisé, au sommet d’une société qu'il entend normaliser. Pour exercer ce pouvoir quasi monarchique, il s'entoure d'une véritable cour, dont les ramifications conduisent dans toutes les républiques et régions de l'URSS, cimentée par le népotisme et les privilèges économiques.

 

En prenant progressivement le contrôle de la politique internationale de l'URSS, Brejnev s'autorise une concentration sans précédent des pouvoirs illustrée par l'attribution

 

du titre de chef de l'État, en 1977, accompagnée d'une boulimie d’honneurs militaires. Pourtant, en dépit de cette personnalisation du pouvoir, Brejnev n'en remet jamais en cause le caractère collégial. Mikhail Souslov restera ainsi le tenant de la ligne doctrinale du Parti et Brejnev n’hésite pas à se faire remplacer par ses pairs lors des grand-messes de l'État soviétique.

 

La nature collégiale du régime

 

est toutefois plus nettement affirmée dans la période allant de 1964 à 1976. Tout en revenant sur les tentations égalitaristes de l'ère Khrouchtchev, l'équipe au pouvoir, soucieuse d'asseoir sa légitimité sur un consensus social reposant sur l'amélioration des conditions économiques, tente même une expérience visant à séparer le politique de l'économique. Celui-ci est confié à des professionnels choisis selon leurs compétences.

1953 - 1982 

Khrouchtchev premier secrétaire du PCUS Création du pacte de Varsovie XXe congrès du PCUS et rapport sur les crimes de Staline Crise des missiles à Cuba Leonid Brejnev, secrétaire général du PCUS Entrée en dissidence de Sakharov Signature avec les États-Unis des accords Salt 1 Invasion de l'Afghanistan par l'Armée rouge Mort de Brejnev; Andropov secrétaire général du PCUS

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« • Faute de cette participation populaire à laquelle il avait appelé , Khrouchtchev doit démissionner en octobre 1964, sous la pression de ses pairs du Politburo, qui le rendent responsable de tous les maux du pays.

UNE POLITIQUE EXTÉRIEURE ENTRE DÉTENTE ET OFFENSIVE • Sur le plan extérieur, la politique de Khrouchtchev pâtit des mêmes contradictions.

Imm ortalisé dans les médias par son coup de sang à la tribune de l'ONU, qui l'avait amené à taper de sa chaussure sur son pupitre, le chef du Kremlin a soufflé le chaud et le froid sur la planète, faisant alterner vent de détente et crises graves précipitant les deux blocs au bord de la guerre nucléaire .

• Déjà , le "rapport secret» avait provoqué un choc dans le camp socialiste, surtout en Pologne , après la dissolution du Kominform en avril1956 et en Hongrie, où les insurgés opposent une résistance acharnée à l'armée soviétique en novembre 1956.

Par ailleurs , I'U RSS a développé son influence internationale à la faveur de la décolonisation engagée dans le tiers monde .

Mais ses rapports avec la Chine se détériorent à partir de 1955, la rupture étant consommée en 1961 avec le président Mao Zedong , qui revendique le polycentrisme dans le monde communiste et s'inquiète des conséquences de la déstalinisation.

·Hors du monde communiste, même s'il se prévaut de la supériorité de l'URSS, qui détient la bombe H dès août 1953, Khrouchtchev permet une certaine détente dans les relations Est-Ouest, sur fond de compétition jusque dans l'espace avec les États­ Unis, que Khouchtchev s'est promis de dépasser .

Le 12 avril 1961 , lauri Gagarine est le premier homme à voyager dans l'espace.

• Mais la guerre froide repart de plus belle après l'érection du mur de Berlin en août 1961 et les efforts américains pour contourner le blocus imposé à Berlin-Ouest.

Elle s'amplifie à l'occasion de la crise provoquée en octobre 1962 par l'installation de missiles soviétiques à Cuba - le président Fidel Castro s'est aligné sur Moscou après la tentative avortée des exilés cubains, soutenus par Washington, de reprendre le pouvoir sur 111e lors du débarquement de la baie des Cochons (avril1961).

Khrouchtchev doit retirer ses missiles et l'échec de sa politique offensive l'incite à rechercher à nouveau une détente durable avec les États-Unis.

C'est alors qu'il est contraint à la démission.

BREJNEV ET LES LIMITES DE LA SOCIÉTÉ SOCIALISTE AVANCÉE LA PROMOTION DE BREJNEV • Après avoir osé huit ans plus tôt dénoncer le culte de la personnalité de Staline, Khrouchtchev est à son tour sur la sellette.

En 1964 , il est accusé d'avoir restauré un pouvoir personnel au détriment du PC.

Celui-ci va retrouver sa légitimité politique sous l 'impulsion d'une équipe dominée très vite par la personnalité de Leonid Brejnev.

• Pour éviter toute dérive personnelle, le pouvoir est exercé par une troïka qui associe Nikolaï Podgornyï et Alekseï Kossyguine à Brejnev, à la tête d'un Politburo où ils se répartissent les rôles, en politique intérieure comme en diplomatie.

Mais en assumant la responsabilité de la sélection des cadres du Parti , Brejnev exerce une influence croissante dans cette direction collégiale et reçoit le titre de secrétaire général en avril 1966 , rétabli à son bénéfice lors du XXIII ' Congrès du PCUS .

CONCENTRATION DES POUVOIRS ET DIRECTION COLLÉGIALE • Dès lors, Brejnev ne cesse de renforcer un pouvoir tout aussi personnel que celui de son prédécesseur , mais qu'il saura placer au service d 'une orthodoxie idéologique et appuyer sur des institutions et cadres stabilisés qui lui assureront sa longévité politique .

Bardé de titres et de décorations, Brejnev fera l'objet jusqu'à sa mort d'un culte institutionnalisé, au sommet d'une société qu'il entend normaliser .

Pour exercer ce pouvoir quasi monarchique, il s'entoure d 'une véritable cour, dont les ramifications conduisent dans toutes les républiques et régions de l'URSS , cimentée par le népotisme et les privilèges économiques.

• En prenant progressivement le contrôle de la politique internationa le de l'URSS, Brejnev s'autorise une concentration sans précédent des pouvoirs illustrée par l'attribution du titre de chef de l'État, en 1977 , accompagnée d'une boulimie d'honneurs militaires .

Pourtant , en dépit de cette personnalisation du pouvoir, Brejnev n'en remet jamais en cause le caractère collégial.

Mikha ·11 Souslov restera ainsi le tenant de la ligne doctrinale du Parti et Brejnev n'hésite pas à se faire remplacer par ses pairs lors des grand-messes de l'État soviétique.

• La nature collégiale du régime est toutefois plus nettement affirmée dans la période allant de 1964 à 1976 .

Tout en revenant sur les tentations égalitaristes de l'ère Khrouchtchev , l 'équipe au pouvoir, soucieuse d'asseoir sa légitimité sur un consensus social reposant sur l'amélioration des conditions économiques, tente même une expérience visant à séparer le politique de l'économique .

Celui-ci est confié à des professionnels choisis selon leurs compétences.

ESPOIRS DÉÇUS ET DISSIDENCE • Le xxv · Congrès du PCUS , en 1976 , rétablit la suprématie absolue du Parti dans tous les domaines de la vie politique et économique, confirmée par la Constitution de 1977.

Affirmant que l'État soviétique est celui du peuple tout entier, celle-ci exalte le modèle de la «société socialiste avancée>> , qui en appelle à une participation populaire accrue .

Dans les faits , pourtant, le pouvoir est resté fidèle à son refus de recourir de nouveau à la terreur .

Mais il ne supporte pas l'idée de voir s'agrandir les espaces de liberté, comme l'attend une société de plus en plus éduquée dont il cherche avant tout, avec un succès limit é, à satisfaire les besoins matériels.

• Les réformes économiques en ce sens se heurtent aux pesanteurs d'un système relevant de l'autorité absolue du Parti et tributaire d'une planification centralisée qui privilégie l'industrie lourde et militaire dictée par la compétition avec les États-Unis .

Entre le refus de la terreur et celui d 'une réforme du système, le pays va s'enfoncer dans l'immobilisme .

• Les déceptions suscitées par l'échec des réformes économiques, notamment dans le secteur agricole, alimentent un vent de contestation qui fait écho aux critiques d'abord isolées des dissidents , comme le physicien Andreï Sakharov , qui fonde un Comité de défense des droits de l'homme en 1970.

Par ailleurs, le pouvoir a montré qu'il pouvait céder aux pressions de certains groupes, comme les juifs , autorisés à émigrer massivement en Israël en 1971, ce qui encourage l'expression de revendications nationalistes dans les républiques, comme en Géorgie, où la langue nationale est réhabilitée en 1977 après une vague de manifestations .

En revanche , les tentatives de créer des syndicats ouvriers , qui menacent l'autorité du Parti , sont sévèrement réprimées.

UNE POLITIQUE EXTÉRIEURE DYNAMIQUE • En quête de légitimité, fourvoyé dans une impasse , le système cherche r-------------•-------------l une issue dans la politique étrangère, qui permet à l'URSS de se hisser au LEON ID BREJNEV (1906-1982) • Né en 1906 à Kamenskoïe (Dniprodzerjynsk), Leonid llitch Brejnev, incarne la figure de l'homo sovieticus, emblé­matique de la société socialiste avancée.

• Apparatchik sans gloire, ce fils de travailleur promu par le parti communiste aux plus hautes charges est représentatif de la classe politique qui l'entoure et avec laquelle il partagera le pouvoir .

• Il succède en 1964 à Khrouchtchev à la tête du Parti et assume la direction collégiale de l'URSS aux côtés de Kossyguine et de Mikoïan puis de Podgorny'i, élu président du Praesidium du Soviet suprême en 1965 .

• Il doit sa promotion à son expérience sans égale dans l'appareil du Parti, dans des domaines comme les cadres, l'agriculture, l'armée , l'industrie ainsi qu'à la tête de la région de Dniepropetrovsk, puis des républiques d'Ukraine, du Kazakhstan et de Moldavie, et enfin dans le pouvoir central.

• Quant à sa longévité politique, ilia doit à sa capacité de fidéliser son entourage par une stabilisation des cadres et des élites récompensés par des titres et avantages matériels dont il est le premier bénéficiaire.

• Particulièrement épris de décorations et d'honneurs militaires, que ne justifie guère sa carrière dans l'armée, il est fait maréchal en 1976, puis ravit le titre de chef d'État à Podgorny'i en 1977.

• Son abondante littérature politique sert à entretenir son culte officiel tout en lui rapportant d'importants subsides matériels .

Dans les dernières années de son pouvoir, marquées par la maladie, illimite ses apparitions publiques.

Il meurt en 1982 .

• Ses successeurs ne tarderont pas à dénoncer un règne dont la stabilité était synonyme de stagnation et dont les apparentes avancées économiques ont profité avant tout à une nomenklatura corrompue.

rang des États-Unis sur le plan militaire et de l'influence planétaire.

Associant détente et déstabilisation, la diplomatie soviétique poursuit la compétition avec les États-Unis avec un dynamisme que ne fera pas fléchir la conquête de la Lune par les Américains en 1968.

• Poursuivant la politique d'ouverture de Khrouchtchev , Brejnev et son équipe vont utiliser l 'arme diplomatique pour tenter de freiner une course aux armements ruineuse et mettre les échanges Est-Ouest au service d 'une économie défaillante et d'une technologie à la traîne.

À usage intérieur aussi, la démonstration de puissance de l'URSS qui gagne à sa cause de nombreux pays d 'Afrique et d'Asie vise à ancrer les Soviétiques et les pays du bloc de l'Est dans la conviction que leur système obéit à une dynamique mondiale, qui l'inscrit dans la durée.

DÉTENTE EST-OUEST ET CRISES INTERNES AU BLOC SOVIÉTIQUE • La démonstration ne s'avère pas convaincante et l'URSS doit faire face à plusieurs crises extérieures menaçant l'homogénéité du monde communiste.

La première survient lors de l'intervention militaire soviétique en Tchécoslovaquie, où le cc Printemps de Prague" est brutalement réprimé en août 1968.

En 1969 , la rivalité entre l'URSS et la Chine atteint un point de non-retour.

En 1974, l'Égypte de Sadate met fin à la tutelle militaire de l'URSS acceptée par Nasser.

• L'URSS développe toutefois son influence dans le tiers monde , utilisant des relai s comme Cuba et surtout le Viêtnam qu'elle équipe militairement , notamment contre le Cambodge .

• Par ailleurs, l'URSS et les États-Unis engagent en 1969 les négocia tions SALT visant à limiter la course aux armements nucléaires et débouchant sur les accords SALT 1 et SALT Il en 1972 e t 1979 .

Ce climat de détente est conforté par la signature en 1975 par Brejnev de l'ade final de la conféren c e d'Helsinki sur la sécurité et la coopération en Europe, dont un volet concerne les droits de l'homme .

UN EMPIRE ET UN DIRIGEANT MALADES • En 1979 , l'envoi de troupes soviétiques en Afghanistan, officiellement à l'appel d'une faction des communistes locaux qui ont pris le pouvoir à Kaboul , donne le coup d'envoi d 'une longue et meurtrière guerre d'occupation qui portera un coup fatal au prest ige de l'URSS et l'épuis era financièrement.

En Pologne en 1980-1982 , la situation échappe au contrôle du PC, défié par le syndicat libre Solidarité .

• Ces crises majeure s affectant gravement la puissance de l'URSS montrent les limites de cette politique extérieure que Brejnev désignait comme «un grand moyen de politique intérieure>> .

Loin de provoquer le sursaut national et la mobilisation populaire escomptés, la politique étrangère soviétique n'a fait qu'accroî tre le doute à l'égard du système et a contribué à sa perte.

• À sa mort en 1982 , Brejnev laisse à ses successeurs Andropov , puis Tchernenko (1984), un empire mal en point , que Gorbatchev tentera en vain de redresser à partir de 1985, à coup de réformes radicales qui devaient finalement en sonner le glas.. »

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