L'insurrection hongroise: La répression du soulèvement populaire par les Soviétiques (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)
Publié le 27/04/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LA CRISE HONGROISE
• Dès le début du mois de novembre, Imre Nagy demande aux Nations unies de garantir la neutralité de la Hongrie. Peu avant l'intervention soviétique
à Budapest, les débats ont déjà commencé dans le cadre du Conseil de sécurité à la suite d'une plainte déposée par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
• Le 4 novembre, c'est-à-dire le jour de l'entrée des blindés dans la capitale hongroise, le délégué américain réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Mais le délégué de Moscou oppose son veto à une résolution demandant le retrait
des troupes soviétiques.
• Le même jour, l'Assemblée générale se réunit avec pour ordre du jour l'examen de la situation en Hongrie.
Cet ordre du jour est adopté par
53 voix contre 7 - et 7 abstentions. Dans un message adressé au maréchal Boulganine, chef du gouvernement soviétique, le président des États-Unis, Dwight Eisenhower, demande le retrait des troupes russes. Le 5 novembre, l'Assemblée générale prie son secrétaire, Dag Hammarskjöld, d'envoyer des représentants en Hongrie. Mais le gouvernement de Kâdâr fait savoir qu'il s'agit d'une affaire interne et qu'il est hors de question que l'ONU s'arroge un droit de regard sur son pays.
23 octobre 24 octobre 26 octobre 30 octobre 30 octobre 1er novembre 3 novembre 4 novembre Fin novembre 1956
un communiste de la première heure victime des épurations staliniennes. Bien que ce dernier s'engage à négocier les « questions litigieuses entre la Hongrie et I'Union soviétique », les combats meurtriers se poursuivent Parallèlement,
des conseils ouvriers voient le jour à Budapest et en province. Le pays est paralysé par une grève générale.
• Le parti s'engage à assurer la formation d'un gouvernement « largement représentatif et national » et approuve la formation de conseils ouvriers. Formé dès le lendemain,
le nouveau gouvernement compte dans ses rangs des ministres qui n'appartiennent pas au parti communiste.
«
• La vie repre n d son cours normal.
Cette pause dure six jours penda nt lesq uels Nagy don ne la mesure de sa perso nnalité.
Il lui faut en e ffet compose r avec les insurgés et avec les conseils ouvriers.
Dans leur grande majorité, ces dernie rs sout iennent son action : il y a p arm i eux des communistes comme le colonel P61Maléter qui devie nt général et mini stre
d e la Défense ,
d es socia listes, des catholiq ues comme le cardinal Mindszenty, ou encore des ouvriers et des étudiants .
Tous sont animés d 'u n esprit patriotique ancré dans la tradition politique ho ngroise depuis 1848 .
• Le 31 octobre , Nagy annonce à la radio que Moscou approuve son programme de réformes.
Le lendemain , il fait connaître son intention de résilier les obligations de la Hong rie au sein du pacte de Varsovie et de déclarer la neutralité du pays.
l E RETOURNE MENT DE N IKITA KHROUCHTCHEV • Devant la tournure des événements , Khrouchtchev en conclut que le parti comm uniste hongrois est en train
d'agonise r.ll décide donc d e reprendre la main et de préparer l a contre -attaque.
Dans ses mémoires , le numéro un soviétique relate la déterminatio n de l'U R SS de mettre fin à ce que Moscou qualifiera de «contre-révo lution ».
Les tro u pes sovié tiques, qui avaie n t quitté Budapest et se trouvent alors en province , commencent à faire mouvement vers la capitale.
• A Budapest , le 1 " novembre , le comité d 'orga nisatio n du parti , qui remplace le pril'sidium , estimant que l 'U R SS a rompu ses engagements , recomma nde au gouvernement le retra it de la Hongrie du pacte de Varsovie .
Nagy notifie cette décision à Youri A ndropov, ambassadeur d'URSS en Hongrie.
Quant à Kadar , il prend la parole à la radio pour souligner « l'héroïque soulèvement du peuple », non sans insister sur le danger d'un e dérive cont re-révolutionnaire .
Après cette intervent ion, Kadar se rend en Ukrai ne.
• De son côté, Khrouchtchev consulte le 2 novembre les dirigeants des autres pays du pacte du b loc socialiste afin de s'assurer de leur soutien pour mater la « contre-révolut ion ».
Seul le maréc hal Tito, numéro un yougoslave , émet des réserve s, estimant que le retour des blindés n'est pas la meilleure solution pour solder la crise hongroise .
C'est d'ailleurs Tito qui propo se de créer un nouveau gouvernement, qui regroupera~ les« forces saines •• sous la direction de Kadar .
~------------ -1 • Dan s la matinée du 3 novembre ,
K h rouchtchev donne le feu vert L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LA CRISE HONGROISE
• Dès le début du mois de novemb r e , Imre Nagy demande aux Nations unies d e gara ntir la n eutralité de la Hon grie.
P eu a vant l'i ntervention soviét ique à Budapest, les débats ont déj à
c ommencé dans le cadre du Conseil de sé cur ~é à la su~e d'une plain te déposée pa r les États-Unis, la France et la Grand e-Bret a gn e .
• Le 4 novembre , c'est-à-dire le jour d e l ' entrée des blindès dans la cap~ale hongroise , le délégu é amé ricain réclame une réunion d'urgence du Conse il de sécurité .
M ais le délé g u é de Moscou oppose son veto à une rèsolution demand ant le retrait des troupes soviétiques .
• Le même jour, l'Assembl é e générale se réun~ avec pour ordre du jour l'exa m en de la sooation en Hon grie.
Cet ordre du jour est adop té par 5 3 vo ix contr e 7 - et 7 abstention s.
Dans un message adressé au mar échal Boulganin e, chef du gouvern e m e nt soviétique , le prèsident des États-Unis , Dwigh t Eisenhower, demand e le retra~ des troupes russes .
L e 5 novemb re , l'Assembl ée générale prie son secr étaire , Dag Hammars kjô ld , d ' envoy er d es reprèse ntants en Hongrie .
Mais le gouv ernement de Kadar fa it savo ir qu'il s'ag~ d 'une affair e interne et qu'il est hors de question que l'ONU s 'arroge un droit de re g a rd sur son pays.
à
l
'intervention de l'Armée rouge .
Para llè lement , et dans le plus grand secret , Kadar et une demi-douzaine d'autres perso nnalités, qui ont rompu avec Nagy , quittent Budapest pour Szol nok.
• Le généra l Maléter , qui pou rs u ivaient avec les Soviétiques les négociations entamées deux jours plus tôt, est arrêté au soir du 3 novembre .
L'INTERVENTION MILITAIRE DE L'ARMÉE ROUGE
L'APPEL DE lAND S KAli A R
·A ux premiè res heures du 4 novenrbre , les troupes soviétique s investissent Budapest .
Pour Nagy , il s'agit, comme ille soul igne, d 'une « intervention évidente de renve rser le gouvernement légal >>.
Au même mom en t.
Ferenc Mun nich, vétéran du mouvement communiste et ancie n ambassadeur à Moscou , annonce à la radio hongro ise la forma t ion d 'un « gouvernement révolutionnaire ouvrier-pay san>>
présidé par K6d6r , lequel deman de
l ' aide des troupes sovié tiques .
Dans les faits , ces troupes sont déjà e ntrées en action avant même que les Hong rois n 'aient été informés de la formation de ce gouvernement.
Nagy , qui a annoncé le retrait de la Hong rie du pacte de Varsovie, demande l'arb itrage de l'ONU .
Mais les Occiden taux ne bougent pas car on est en pleine crise de Suez .
BUDAP EST BOMBAR DÉE PAR DES APPAREILS SOVIÉTIQUES ·Les troupes soviétiques viennent rapidement à bout de la résistance des insurgés , provoquant des destructions considérables dans la ville à peine reconstru ite.
• Toutefois , les combats sont âpres , car les so ldats hongroi s stationn és dans la capitale se battent aux côtés des insurgés .
C'est notamment le cas des hommes de la caserne Kilian qui se sont emparés des char s abandonnés par les Soviétiques lors de la première intervention .
Ces derniers , dont beaucoup avaient sympathisé avec la populat ion, étaie n t ukrainiens .
C'est pourquoi Moscou a décidé d 'envoye r cette fois des soldats originaire s d'Asie centrale , moins susceptibles aux yeux du Kremlin de se laisser circonvenir .
• Les blindé s enfoncent les multip les barricades dressées à Pest et à Buda , en particulier sur la place Széna , au pied de la colline du château , et détruisent la casem e Kilian .
• Ce sont les ouvriers de Csepel qui vont résister le plus longtemps , contraignant les Soviétiques à envoyer des bombardier s et à utiliser des batteries lourde s dép loyées sur le mont Gellért .
• Des combats sporadiques se prolon gent pendant plusieurs semaines .
A la fin du mois de novembre, les Soviétiques peuvent e stimer avoir la situation en main .
L'A RRE STATION D E N AG Y • Dès le 4 novembre , Nagy et quelques-uns de ses ministre s se sont réfugiés à l 'ambassade de Yougos lavie .
Mais d'autres membres du gouvernement sont restés à leur poste , comme le politologue lstvan
Bib6 , qui s'insta lle au Parlement Durant les premiers jours de novembre , celui-ci assure la liaison entre la population , le gouvernement et la presse internatio nale.
• Entre-temps , les Soviét iques ont choisi Kadâr , qu'ils jugent suffisamment malléable, pour être l'homme de la reprise en main .
Le 14 novembre , celui-c i affirme que Nagy n 'est pas en état d 'arrestation.
Mais les Soviétiques font press ion sur lui et l'obligent à se montrer plus ferme .
Une semaine plus tard , dans une lettre adressée à l 'amba ssadeur yougoslave , Kadar déclare rendre leur liberté à Nagy et à ses compagnons .
C'est un piège : à leur sortie du bâtimen t, le KGB les e nlève pour les conduire en Roumanie .
Les négociation s entamées à
l ' amba ssade yougoslave se pours uivent en Rouma nie où les émissai res de Kadar tentent sans succès de convaincre Nagy de collabo rer avec le régime .
• Imre Nagy et Ferenc Donath sont ensuite transférés dans une prison hongroise .
Les autres personnalités qui ont soutenu l'insurrection sont écartées de toutes activités polit iques ou professionnell es.
L'ÉPURATI O N • Le parti reprend le pouvoir en mettant en œuvre les méthodes staliniennes .
Une nouve lle fois, la répression s'abat sur Budapest .
• La résistance passive commence sur les routes de l'exil et, au milieu de millier s de compatriote s, près de 100 000 habitants de Budapest fuient en direction de l'Autriche .
• Rapidement reconstituée , la police politique s 'en prend à toutes les personnes impliquées dans la révo lutio n , pourcha ssant avec zèle les chef s des conseils ouvriers.
Des millie rs de personnes sont ainsi arrêtées et emprisonnées à l 'issue de procès sommaires.
LES EFFETS DE LA Rtl!OLUTION HONGROISE
DANS LE MOND E LIBRE • Eu égard à l'ampleur des événements hongrois, l'URSS n 'a pu ni en minim iser l'importance ni, a fortiori, empêcher les informat ions de circuler .
• Dans le cadre d 'un monde bipo la ire, l'insurrection aura incontestab lement servi les intérêts de l'Occident en mettant e n lumiè re le caractère terriblement oppre ssif et brutal du communisme .
Pour un certa in nombre de militants communistes, en France
et e n Italie notamment.
la répression de la révolte hongroise est l 'occasion d'une p rofonde rem is e en questio n : nomb re u x sont ceux qui choisissent d e quitt er un parti qu'ils avaient rejoint à la faveur de la lutte contre les nazis .
E N UNION SOVIÉTIQU E • Khrou chtchev a certes repris les choses e n main .
Pour autant , il a fait preuve d 'hésitation, retira nt dans un premier temps ses blindés de la capitale hongroise .
Ses tergiversa tions ont sans aucun doute contribué à affaib lir sa position dans les cercles dirigeants comm unistes et.
surtout , ont mis un terme à sa volonté de libéralis ation du régime .
EN HONGRIE • Dan s un premier temps , une chape d e plo m b recouvre la Hongrie .
La révo lution de 1956 est un sujet tabou: elle est qualifiée , au mieux, d'« événement », au pire de« contre révo lu tion >>.
• Il faut attend re la fin des années 1960 pour que le régime mis en p lace par Kadar commence à s 'engager sur la voie -timide -de la libéralisation .
• La réforme économique instit uée en 1968 , connue sous le nom de« nouv eau mécani sme économique >>, permet au pays de connaître une prospérité sans éga l dans le bloc communiste .
Dès lors, le système répressi f marque le pas.
Peu à peu, le rôle de normalisateur de Kadar s'estompe au point qu'il bénéfic iera j usqu'à la fin de son manda t de secrétaire général du parti , en 1988 , d 'une popu larité certaine .
Il est vrai que, plus de vingt ans après les événements , nombreux sont les Hongro is qui n 'ont pas connu les terrible s journées de novembre 1956 .
LE PROCÈS DES RESPONSABLES DE LA Rtl!OLUTION HONGROISE
• Parm i les person nalit és arrêtées par les Soviétiques à l'issue de la répres sion de la révolution , neuf son t traduites e n justice en juin 19 58 .
•Il s'agit, pour les homme s politiques , d'Imre Nagy, de Ferenc Donath ,
m inistre de Hon grie.
memb re du Com ité central du Parti communiste hongro is , du g é né ral P al Maléter etd e Zoltn Tilt/y , ancien Prem ie r
• On compte égalemen t tr ois
j ourna l istes- J6zsef Szilagyi , Mikl6s G imes et Mikl6s Vasarhelyi -.
Sandor Kopacsi, chef de la police de Buda pest, ains i q ue le paste ur calviniste Ferenc Janos i, gendre de Nagy.
• Le 1 6 j uin , Imre Nagy, Pal Maléter e t M i kl6s G imes so nt e xécutés.
L e urs corps son t jetés dans une fosse comm une située dans la parcelle
n • 30 1 du nouveau cimetière de R ako s keresztùr , loin du centre de la c apitale .
!: existence de celle-c i n e sera révél ée que beaucoup plus tard .
• Qua nt à J6zsef Szilagyi , il semb le qu'il soit m ort avant même la tenue du procès , sans doute assa s sin é
l ors d 'un interrogatoir e..
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