L'EUROPE ORIENTALE (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

« océaniques tempèrent quelque peu la rigueur des hivers, mais ne permettent guère le développement des cultures : l'industrie du bois, la pêche et une industrie mécanique en voie de modernisation sont les principales ressources de la région.

'ifilo!I!!J Avec 1,6 million d 'habitants pour 45 100 km', c'est le plus petit des trois pays ; c'est aussi celui qui est situé le plus au nord et dont le climat est le plus rude : des moyennes de -JO •c ne sont pas rares en janvier .

Les forêts couvrent 20155 km' , soit près de la moitié du territoire eston ien.

Les reliefs ne sont pas très élevés : les collines du Suur Munamagi culminent à 318 m .

Le paysage n'en est pas moins varié .

A l'image de la Finlande ou de la Suède, l'Estonie est en effet un pays parsemé d'innombrables lacs.

Les plus grands sont le lac Peïpous (ou des Tchoudes), limitrophe de la Russie, et le lac Vôrts.

En mer , les nes ne sont pas moins nombreuses : 1 521 en tou~ dont les plus grandes ont pour noms Saaremaa , Hiiumaa et Muhu .

Toutes contribuent à brouiller les frontières entre l'eau et la terre.

· • La population est hétérogène : 33% de Russes et d'Ukrainiens cohabitent avec la majorité estonienne .

Le pays reste majoritairement rural : en dehors de la capitale , Tallinn (ex-Revel, 484 000 hab.), une seule ville dépasse les lOO 000 hab., Tartu .

Ancienne ville concentre près d'un tiers des habi ta nts du pays .

Cette belle et vieille cité est aussi un centre industriel important, qui contribue fortement à une croissance nationale très dynamique, marquée par un fort volume d 'échanges avec l'Europe de l'Ouest.

Liée , au Moyen Âge, au réseau de la Hanse qui fit la fortune de la Baltique, l'Estonie a subi dès la Renaissance l'emprise de son voisin russe , ce qui a grevé son développement économique.

Après une expérience soviétique perçue comme une occupation , et qui a vu une importante émigration vers le Canada et les États-Unis , l'Estonie tente aujourd 'hui de renouer des liens avec son espace économique naturel , l a Scandinavie et l'Allemagne .

Le PNB /hab.

progresse rapidement et régulièrement, mais il n 'était encore en 2001 que de 3 260 dollars , à comparer avec les 20 000 dollars d'un pays comme le Canada .

I!·I!Uio!llll Les 63 700 km' du territoire letton représentent l'équivalent d'une grosse région française ou d'un petit Land allemand .

Ce territoire de taille modeste est coupé en deux par le golfe de Riga , qui, en s'enfonçant profondément dans les terres , détermine deux régions très différentes.

Les influences maritimes dominent l'ouest , avec des étés frais et des hivers doux.

Dans l'est du pays , les conditions sont plus continentales , avec d'importantes chutes de neige en h iver et des étés plutôt chauds, d 'où des variations climatiques plus importantes : les températures estivales moyennes dépassent souvent 25 •c.

• Avec 2 700 000 habitants dont 40% de Russes, la petite Lettonie rappelle beaucoup sa voisine , l'Estonie , avec laquelle elle partage toute son histoire récente .

Riga , la capitale , abrite 913 000 habitants , ce qui est considérable à l'échelle du pays.

La population d'origine russe s'y concentre , occupant une bonne partie des emplois industriels.

Les ruraux , au contraire, sont majoritairement lettons .

La bonne santé économique du pays , avec des taux de croissances frôlant les JO% par an au cours des années 1990 , en a fait comme ses deux voisins une terre d 'immigration, attirant notamment des travailleurs venus des anciennes républiques soviétiques .

Cela contribue à aviver le national isme , qui reste une question sensible .

Mais l 'ouverture à l'Europe a permis à la Lettonie de s'ancrer dans un espace différent : ses deux premiers partenaires commerciaux sont la Finlande et l'Allemagne , ce qui lui permet de regarder le voisin russe et ses ressortissants avec u n peu moins de méfiance .

l!.jjjil@!!! C'est le plus dense et fe plus peupl é des pays BaHes : ressemble beaucoup à l'ouest letton , avec un paysage de plaine et de nombreux lacs.

C'est en mer qu'il faut chercher la spécificité lituanienne : plus de la moitié de la côte est en effet protégée par un banc de sable d'environ 100 km de long et de moins de 4 km de large , que l'on appelle la Flèche curonienne .

C'est aujourd' hui une réserve naturelle abritant de nombreuses espèces d'oiseaux : aigles, cigognes, diverses espèces de canards et d'oies sauvages .

L e bras de mer entre le banc de sable et le continent est appe lé le Lagon curonien.

C'est sur les rivages du lagon que l 'on recueille l'ambre, une résine fossilisée dont les gouttes renferment parfois des insectes, et dont l'on fait des bijoux depuis la nuit des temps .

La Lituanie possède les mêmes caractéristiques économiques que ses deux pays frères , avec notamment une croissance très vive : 6,7% en 2002, un chiffre qui devrait être dépassé en 2003 .

La capitale, Vilnius, est toutefois plus petite que Riga, la Lituanie étant un peu moins développée industriellement; de la même façon , la population russe et ukra in ienne y est proportionne llement moins importante.

Les bonnes performances économ iques du pays lui permettent de dépasser légèrement ses voisins , avec un PNB /hab.

de 4230 dollars en 2001.

Cela n'empêche pas le taux de chômage d'être encore supérieur à 10% (chiffres de 2002 ); mais la Lituanie , servie par une monnaie stable et par une population qualifiée, attire les investisseurs, notamment allemands et danois .

Les investissement directs étrangers ont atteint 4 ,2 milliards d'euros fin 2002, soit 24% de plus qu'en 2001.

Les investissements les plus importants sont faits dans l'industr ie , les services financiers, le commerce de gros et les télécommunications .

312 677 km' et 38 200 ooo habitants : la Pologne fait figure de géant en Europe orientale ; pourtant, ayant eu elle-même maille à partir avec ses deux puissants voisins russe et allemand, elle s'est à plusieurs reprises retrouvée sans territoire .

Une forte culture , la langue et une religion catholique profondément enracinée lui ont permis de résister aux aléas de l'histoire .

Libérée du joug soviétique depuis 1991 , la Pologne est depuis apparue comme l'un des champions économiques de la région .

RELIE F ET CLIMAT Polog n e signifie« plaine », même s'il ne faut pas oublier que le pays est bordé au sud, aux frontières tchèque et allemande, de zones montagneuses : les Carpates et le massif de Bohême .

Baignée s par la VIstule et l'Oder, le s régions de plaine ont été modelées au quaternaire par des glaciers , qui ont laissé un paysage de collines morai niques et de lacs.

Une façade maritime (autour de la ville de Gdansk, en allemand Dantzig ) contribue à ado u cir le climat de type se mi­ continental.

Les hivers sont très rigoureux, ce qui tend à limiter la productivité d 'une agriculture occupant encore le tiers de la population.

LA VIE DES HOMME S Urbanisée à 60%, la population polonaise est très homogène, aussi bien sur le plan religieux que sur le plan linguistique : l 'existence d'une forte cultu re nationa le, avec des savants comme Copernic et des artistes reconnus comme Chopin ou Mickiewia, a contribué à garantir la cohérence d 'un peuple quelquefois ballotté d'une domination à l'autre .

Terre d'émigration et de faible développement économique , la Pologne a récemment retrouvé des couleu r s , bénéficiant notamment de forts invest issements étrangers au cours des années 1990.

L'industrie des villes côtières comme Gdansk (chantiers navals) a été modernisée, et les grandes villes de l'intérieur -la capitale, Varsov ie , et surtout Cracovie , plus au sud -ont su jouer la carte du tourisme , en mettant en valeur un patrimoine remarquable .

237 500 km' et 23 millions d 'habitants : avouer qu'elle se distingue surtout, au sein de l'Europe orie ntale, par sa pauvret é.

RELIEF ET CLIMAT L'est du pays, qui borde la mer Noire, est presque entièrement occupé par le vaste delta marécageux des bouches du Danube, peu propice aux cultures et longtemps insalubre .

L'arc montagneux et boisé des Carpates délimite au centre une région plus peuplée, de la Transylvan ie aux plaines du Banat , proches de la Hongrie .

Le climat semi­ continental, qui crée un paysage de steppes , est tempéré d'influences méditerra néennes dans la partie est.

Les grandes cultures intensives des rives du Danube cèdent la place à une polyculture peu productive dès que l'on monte un peu en altitude .

LA VIE DES HOMMES La population est très mélangée, avec une importante minorité hongroise (8% ) au nord (Timisoara), mais aussi des Allemands , des Tziganes, des Tatars et quelques Ukrainiens.

L'orthodoxie domine largement (plus de 80 %), mais des minorités catholique (6,5%) et protestante se maintiennent.

Le roumain se distingue du magyar et des langues slaves par son appartenance au groupe des langues romanes , qui comprend aussi l'italien et le français .

Cet isolement linguistique a pu être une chance : les liens très denses tissés avec des pays comme la France (la Roumanie nous a donné Cioran et Ionesco ) ont contribué au maintien et à la formation d 'une culture très riche , notamment dans la capitale, Bucarest.

Mais , sur le plan économique, la Rouman ie peine à rattraper ses voisins , handic apée notamment par les vingt­ cinq années désastreuses du régime Ceausescu , jusqu'en 1989.

L'admission in extremis du pays dans l'Union européenne lui permettra sans doute de commencer à combler son retard .

Ce pays de 603 700 km' et 51 704 ooo d'habitants est comparable à la France, avec un territoire un peu p lus grand et une population plus réduite .

La Pologne et la Russie se le sont longtemps disputé, et l'influence russe y est encore très sensible , ne serait-ce que parce que 22% des habitants sont de nationalité russe .

Peinant à se dégager de l'influence de son puissant voisin , l'Ukraine mise sur son adhésion à l'Union européenne pour s 'ancrer à l'Occident Véritable gnnier il blé de l'ex-bloc soviéti que, l 'Ukraine est une vaste plaine recouverte d 'une terre noire et fertile (le tchernozem) , née des prairies sauvages, qui a enrichi le sol pendant des siècles .

Le climat continental s'adouci t dans le vois inage de la mer Noire, qui a longtemps été la principale région touristique des pays de l'Est ; mais il devient en même temps plus sec, et l'agriculture n 'a pu se développer dans ces régions qu' à l'a i de de l'irrigation , grâce aux grands fleuves que sont le Dniepr , le Dniestr et le Prout.

LA VIE DES HOMMES L'importance de l'agriculture n'a pas empêché l'Ukraine de connaî tre une industria lisation rapide, au xx< siècle .

Si ses ressources en hydrocarbures sont aujourd'hui épuisées , elle n 'en possède pas moins des atouts de taille : son agriculture (blé, bette rave, maïs , tourneso Q est très productive , et la richesse de son sous- sol (manganèse , fer, charbon) reste encore sous­ exploitée .

En revanche , le pays était si bien intégré au bloc soviétique qu'il a eu du mal, dans les années 1990 , à tirer profit de son indépendance , et il est plutôt à la traîne aujourd'hui, ce qui se traduit par une forte émigration des Ukrain iens dans les pays voisins (Rép u blique tchèque , notamment) .

L'importance de sa population en fait cependant une zone attractive pour les investisseurs occidenta u x, notamment grâce au dynamisme des grandes villes (Kie v, la capitale , 2 577 000 hab., ainsi que Kharkov et Odessa , sur la mer Noire) .. »