LES RESSOURCES OCEANIQUES (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)
Publié le 08/05/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
de 4 % par an, soit un montant évalué à 55,2 milliards de dollars en l'an 2000.
Selon les études de la FAO, la population adive du sedeur pêche aurait doublé entre 1970 et 1990. Aujourd'hui, 15 millions de pêcheurs exercent en mer. Parallèlement à l'augmentation des adifs, la flotte de pêche a connu un accroissement sans précédent. En 1998,1,3 million de navires pontés en grande partie d'origine asiatique, Chine, Japon, Indonésie et Corée du Sud notamment, et 2,8 millions d'embarcations de pêche, beaucoup sans moteur, sont répertoriés.
Des méthodes de pêches pour la production de masse sont employées : ce sont par exemple
Le potentiel retiré des océans et apte à alimenter l'industrie relève encore largement des expérimentations menées par les chercheurs d'instituts tels que le CEVA (Centre d’Études et de Valorisation des Algues) et l’IFREMER. Nombreux sont les organismes vivants qui offrent des ressources exploitables. Récupérées par les biotechnologies, les molécules d'algues sont utilisées, sous forme de polymères (agencement de plusieurs molécules), dans la composition de produits pour la pharmacologie, la cosmétique et l'agroalimentaire. L’industrie agroalimentaire les utilise comme substances gélifiantes, l'industrie cosmétique en fait un usage très ciblé pour la reconstitution de la peau pour les grands brûlés. Des anticoagulants sont obtenus à partir des fucus et algues brunes. Des algues brunes, on retire également des substances alginates dont les propriétés sont attestées comme coagulants des vaisseaux sanguins.
Les déchets de poissons et de crustacés
«
nouvelles techniques comme les techniques génétiques , permet des rendements très importants .
Dans les années 1980 , l'engraissement de la sériole au Japon, puis le développement de l 'alimentation à base de farines animales ont fait évoluer les élevages .
Toutefois, ces nouvelles méthodes de pisciculture ne sont pas à l'abri du développement de maladies dues à la surpopulation et pouvant affecter des élevages entiers .
lA CONCHYLICULTURE La culture des coquillages ou conchyliculture représente 12% de la production d'élevage et, en France , 270 000 tonnes avec plus de la moitié réservée à l'ostréicuHure et un quart
.
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Il
à la mytiliculture (culture des moule s).
Depuis le milieu des années 1980 , l'élevage de pectinidés (pétoncles , comme la coquille Saint -Jacques ) et de vénéridés (palourdes) a pris une place significat ive dans la production .
Les principales espèces cultivées sont l'huître japonaise , avec plus de 3,5 millions de tonnes , la palourde japonaise ( 2 millions de tonnes) et le pétoncle japonais (1 million de tonnes) .
L'élevage des buitres perlières représente un cas particulier, qui vise à produire non des aliments , mais des sous-produits destinés à la joaillerie .
Très prisées en Asie mais aussi dans le reste du monde , les crevettes son~ depuis 25 ans, élevées principal ement en aquacultur e.
Elle s représentent un volume de 1,13 million de tonnes avec pour principaux producteurs la Tha'1lande et l'Équateur qui en tirent de substantiels bénéfices .
On parle d '« or rose ».
Crabes e t autres crustacés donnent lieu à des élevages intensifs , surtout en milieu trop ical.
l'ALGOCULTURE En Europe , les algues sont traditionnellement utilisées comme engrais e~ plus récemment , dans la fabrication de produits cosmétiques et de médicaments .
Avec le développement des échanges intercontinentaux, les algues sont davantage inclues dans des préparations alimentaires et recherchées pour leurs qualités nutritives .
Riches en oligoéléments, en vitamines et sels minérau x, les algues rouges (nori) et brunes (wakamé) sont appréciées par les Japonais et les Chinois .
La Chine est d'ailleurs un producteur d 'algues majeur , avec une récolte
annuelle de 4,2 millions de tonnes d'algues brunes et de 500 ooo tonnes d'algues rouges .
LES BIOTECHNOLOGIES MARINES
Le potentiel retiré des océans et apte à alimenter l 'industrie relève encore largement des expérimentations menées par les chercheurs d'instituts tels que le CEVA (Centre d'Études et de Valorisation des Algues ) et I 'IFREMER.
Nombreux sont les organismes vivants qui offrent des ressources exploitables .
Récupérées par les biotechnologies , les molécules d 'algues sont utilisées , sous forme de polymères (agencement de plusieurs molécules ), dans la composition de produits pour la pharmacologie , la cosmétique et l'agroalimentaire .
L'industrie agroalimentaire les utilise comme substances gélifiantes , 17ndustr ie cosmétique en fait un usage très ciblé pour la reconstitution de la peau pour les grands brûlés .
Des anticoagulants sont obtenus à partir des fucus et algues brunes.
Des algues brunes , on retire également des substances alginates dont les propriétés sont attestées comme coagulants des
ainsi que les organismes mar ins contribuent, sous diverses formes ,
à la fabrication de concentrés de protéines , de catalyseurs d 'hydrolyse pour l'agroalimentaire ou d 'enzymes pour la production de produits nettoyants .
Autres exemples de ressources de la mer utilisées par l'industrie , le tétrodon, un poisson des profondeurs, dont • • IIII!IP.:Jon obtient la tétrodotoxine , un produit anesth ésique local , ou encore les éponges dont on retire les substances utilisées dans des traitements contre le cancer (vidarabine, cytarabine, girolline ).
Sujets de recherches intenses, les micro-organismes marins sont susceptibles de fournir un potentiel intéressant en substances chim iques des plus variées .
Découverts récemmen~ les organismes gravitant autour des sources hydrothermales font également l'objet de recherches quant à leurs métabolismes.
Localisées à proxim ité des dorsales ou ruptures des plaques océaniques , les sources d 'eau sulfurée et très chaude (environ 350° C) suscitent un réchauffement général des eaux autour de 15° Cet par là même génèrent l'expansion de vies végétales et animales dans les profondeurs abyssales , soit au-delà de 3 000 mètres de profondeur.
On trouve ainsi des anémones de mer , d'autres espèces de crevettes , des moules géantes , des vers et de nombreuses bactéries .
D ' autres sources froides existent qui offrent une grande richesse en méthane
autour desquelles gravitent des bactéries dites " méthanogènes ».
RESSOURCES MINÉRALES ET ÉNERGÉTIQUES
Les richesses minérales et énergétiques recelées par les fonds marins restent encore à inventorier pour leur plus grande part .
LES MAntRES PREMihES MINtRALES Les ressources minérales proviennent de différentes structures .
• Les dépôts meubles sont des sables ou graviers très utiles au secteur du bâtiment.
Ces dépôts accueillent des gisements en zirconium et titane , minéraux très recherchés pour l'industrie aéronautique .
• Les dépôts biologiques ou d 'origine chimique qui créent des substances minérales .
La btlryte, par exemple , est le résultat d'un précipité chimique .
• Les dépôts en roches : ils contiennent des filons de minerais de charbon , de fer, de manganèse ou encore d'étain.
• Les dépôts en dissolution dans l'eau, issus du chlorure de sodium , du magnésium ou de l'iode.
• Les nodules polymétalliques : dans les profondeurs abyssales , des composés de minéraux tels que le nickel , le cobalt , l e cuivre , le zinc et le manganèse s'agglomèrent pour former des concr étions arrondies , souvent de quelques centimètres de diamètre seulement.
Les sites d 'exploitation possible se situant à plusieurs milliers de mètres de profondeur , la mise en œuvre de techniques de ramassage (pompage , dragage) est difficile .
l'EAU DE MER L'eau de mer fournit des minéraux dont le sel, exploité depuis des siècles, mais aussi le brome , l'iode et le magnésium.
De plus en plus , l'eau de mer est auss i consid é rée pour combler la diminution des ressources en eau douce à travers le globe , après des opérations de dessalage.
Utilisé pour la conservation des viandes , le sel est issu des marois salants installés près des côtes , pa r évaporation de l'eau.
Le premier producteur de sel est la Chine .
Les procédés de dessalement, qui consistent à chauffer de l'eau de mer afin d'en extraire le sel, restent, jusqu'à présen~ très coûteux .
La péninsule Arabique , première région à en bénéficier , a dépensé plus de 100 milliards de dollars dans des usines de dessalement.
25 millions de m '
d ' eau de mer sont dessalés chaque jour dans cette zone du monde , les principaux pays concernés par cette pratique étant l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis , le Kowe '•l.
le Bahrein et la Libye .
D 'autres pays bénéficient des techniques de dessalage :
l ' Australie , Hong Kong et l'Italie .
LES HYDROCARBURES Source d'énergie de première importance , le pétrole n'est pas seulement une ressource terrestre mais aussi océanique .
Les hydrocarbures issus des océans ne représentent toutefois que 3 % des ressources mondiales .
Les hydrocarbures sont extraits des réservoirs eux-mêmes formés par les sédiments issus des déversements des grands fleuves dans les océans, associés à de la matière organique .
Leur constitution s 'est faite au cour s de millions d'années.
Foré principalement dans l'océan Atlantique , en mer du Nord, près des côtes d'Afrique de l'Ouest , du Brésil et dans le golfe du Mexique , le pétrole est exploité à partir de plllfes-formes offshore .
Les compagnies de pétrole installent des forages à des profondeurs autour de 500 mètres et prévoien~ à l 'avenir ,
d ' accéder à des gisements pétrolifères dans les grandes profondeurs .
l'tNERGIE DES OdANS Ressource renolNelable et écologique par excellence , l'énergie marémotrice
reste encore peu exploitée depuis la création , en 1956 , de la première usine marémotrice , installée dans l'estuaire de la Rance, en Bretagne.
Le fonctionnement d 'une usine marémotrice requiert un site bénéficiant de marées de grande ampl itude .
La digue de retenue des eaux fonctionne sur le mod èle d'un barrage hydroélectrique : la création d'une chute d'eau à marée basse provoque l'entra lnement d'une turbine qui déclenche la mise en route d'un alternateur .
Encore à l'état d 'expérimentation ,
l ' exploitation de l'énergie des vagues
pour la production d 'électricité reste complexe et coûteuse .
Il en est de même avec l'énergie thermique dégagée par les différences de température entre les eaux de surface des mers tropicales et les eaux profondes et qui pourrait être récupéré e à partir de grandes turbines.
LE CONTRÔLE DES RICHESSES OCÉANIQUES
Les confl its relatifs à la gestion des resso urces des océans et à la souveraineté sur l'espace mar itime , récurrents entre les États ont conduit l'ONU à légiférer.
Depuis l'inscription des fonds marins au patrimoine commun de l'humanité , en 1975, de nombreu ses discussions ont eu lieu afin d'établir une convention du droit de la mer .
Entr e la troisième conférence sur le droit de la mer , en 1974 , et l 'adoption d'une convention en 1982 par 124 pays , puis son entrée en vigueur en 1994, 20 ans se sont écoulés , plusieurs États ayant refusé de la ratifier, parmi lesquels les États Unis et le Japon .
La question de la délimitation des espa ces maritimes alliant la préserva tion de l'environnement et l 'exploitation des mers a finalement abouti : les limites des eaux territoriales sont fixée s à 12 milles nautiques et les Zones Économiqu e s Exclusives (ZEE) étendues à 200 milles nautiques.
L'instauration de ZEE permet le contrôle par un État de l'explo ration e t de l'exploitation des ressources océaniques et accorde aux pays d'une région dépourvue de littoral un droit d'exploi tation partiel de ces ressources.
De même , les États d isposant de plate s-formes continentales de plus de 200 milles sont assujettis à une obligation de partage de leurs revenus avec la communauté internationale .
Depuis 1996 , un tribunal international du droit de la mer siège à Hambourg et une Commission des limites du plateau cont inental, située à New York , joue le rôle d'arbitre.
En effeL les litiges sont nombreux , surtout en matière de pêche .
La compétition entre navires pour l'appropriation des richesses de l 'océa n et les comportements de " braconniers de la mer » de certaines industries de pêche, sont à l'origine de nombreux et violents conflits .
LA SUREXPLOITATION HALIEUTIQUE
On évalue aujourd 'hui le potentiel maximal de pêche durable de l'océan à 100 millions de tonnes par an.
Or, les prises dans les années 1990 étaient déjà estimées à 85 millions de tonnes .
Allier le maintien du secteur de la pèche , et l'exploitation des océans, et la gestion durable des ressources halieutiques représente un défi important.
La principale question généralement posée est la suivante : faut-il opter pour la reconstitution ou la gestion des stocks ? Si la reconstitution des stocks entraîne des mesures prohibitives plus strictes et est obligatoire pour les espèces en voie de disparition, les États tentent d'agir dans les deux directions .
Il existe un Conseil international pour l'Exploitation de la Mer (CIEM), référence
en matière de réglementations.
Plusieurs mesures sont mises en application : la fixation de quotas ou Totaux Admissibles de Capture (TAC) , la limitation des temps de pêche , ou encore des limites quant à la taille des maillages des filets de pêche.
Une surveillance accrue du secteur doit être mise en place dans cet objectif .
Cependant , réduire les capacités des flottes de pèche et restreindre l'accès à cette activité para it encore difficile à mettre en œuvre pour bon nombre d'États qui t irent la majeure partie de leurs revenus de cette profession : il s 'agit de ménager les emplois liés à la péche, notamment la poursuite de l'activité de 30 millions de pêcheurs dans le monde, et la conservation des ressources biologiques marines ..
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