LES POLLUTIONS ATMOSPHERIQUES (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)
Publié le 09/05/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
LA SURVEILLANCE DE LA POLLUTION
La réglementation définit pour certains indicateurs de la pollution, des concentrations de référence, afin de guider l'action des pouvoirs publics. La pollution atmosphérique fait l'objet d'une surveillance régulière par les autorités sanitaires ; elle consiste à établir la concentration des différents polluants. Le réseau Atmo constitue, par exemple, un système de surveillance de la qualité de l'air dans plusieurs agglomérations, qui alerte les autorités quand la pollution dépasse les seuils fixés par l’Union européenne (pic de pollution). Ce qui arrive assez fréquemment.
Les « pics de pollution » sont en fait directement liés à la météo : le soleil, la chaleur et l'absence de vent sont des facteurs favorisant la formation d'ozone - le gaz toxique souvent en cause, puisque ce dernier se forme à partir de l'exposition au rayonnement solaire des oxydes d'azote et des hydrocarbures. L'air chaud agit de plus comme un couvercle empêchant les polluants de se disperser, l'absence de vent entraînant leur accumulation au-dessus des villes. Mais la pluie, à l'inverse, permet leur dispersion. Plusieurs seuils de dépassement ont été définis :
• Le niveau 1 ne prévoit que l'information des services administratifs et techniques.
• Le niveau 2 prévoit l'information par la voie des médias de la population.
Il est alors conseillé aux sujets fragiles (personnes âgées, jeunes enfants, insuffisants respiratoires, allergiques, asthmatiques) d'éviter les efforts physiques intenses à l'extérieur, sans pour autant restreindre leurs sorties, éventuellement en circulation alternée.
• À partir du niveau 3 (procédure d'alerte), des mesures spéciales sont mises en place : circulation alternée, voire suppression de la circulation en ville et recommandations à l’égard de la population : privilégier les activités calmes, éviter de pratiquer un sport d'extérieur - ou n'opérer que le matin, période où la pollution à l'ozone est moins importante - et éviter de sortir aux heures chaudes.
• Les CFC ont été interdits à l'échelle quasi planétaire en 2000; c'était une conséquence du protocole de Montréal, organisé dès 1987 après la découverte du trou dans la couche d'ozone.
• C'est également à la suite de la découverte dans le sang des Inuits de taux de polluants 20 fois plus élevés que dans celui des Européens, par exemple, que s'est tenue la Convention de Stockholm, en 1992, Celle-ci a conduit à interdire l'utilisation, là encore à l'échelle de la planète, de douze polluants organiques persistants (surnommés « les douze salopards »). Ceux-ci seront bientôt rejoints par quatre autres.
• Le protocole de Kyoto, qui s'est tenu en 1997, visait à trouver les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Entré en application en février 2005, il a été ratifié par 55 pays, dont la Russie. Mais les politiques à mettre en œuvre se heurtent à un mode de vie et un modèle économique fondés, dans les pays dévoloppés mais aussi dans les pays émergents (la Chine est ainsi devenue le 2' consommateur mondial de pétrole), sur une consommation toujours croissante d’énergies fossiles (centrales thermiques classiques, chauffage urbain, transports routiers, activités industrielles diverses), grosses émettrices de gaz à effet de serre.
«
de masse d'air chaud ou froid .
Ils forment des « boucles », nommées « cellules », dont on distingue trois sortes : les cellules de Hadley , situées au niveau des tropiques, là où l'air est plus chaud ; les cellules de Ferre!, aux latitudes moyennes ; et les cellules polaires , là où l'air est p lus froid.
L'air froid est au niveau des pôles, beaucoup plus dense, ce qui rend l'atmosphère plus «fine » : les polluants retombent sur terre via les intempéries (pluies, brouillard), par exemple juste au-dessus de l'Arctique, sur le territoire des !nuits .
• Les pestid drs, largement utilisés en
agriculture ainsi que pour éliminer les moustiques vecteurs du paludisme , se disséminent lors de leur épandage en bonne partie dans l'environnement.
ils entrent ainsi dans l'atmosphère, à peu près là où ils auront été émis , mais vont emprunter les courants de circulation atmosphérique : ils finiront par quitter l 'atmosphère , au niveau des calottes glaciaires, où, se déposant sur le sol, ils contamineront animaux, hommes et glaces polaires, qui en garderont longtemps la trace .
t:Antarctique est ainsi touché par des polluants venus de l'autre bout du monde .
LES CONSÉQUENCES DE LA POLLUTION
lEs P LUIES ACIDES Les gaz polluants de l'atmosphère peuvent avoir une action immédiate tant sur l'environnement que sur la santé.
En ville , celle -ci se trahit par la dégradation directe des façades d'immeuble ou des monuments .
Mais elle peut aussi générer une pollution secondaire, la pollution acide, qui se forme lorsque les gaz atmosphériq ues entrent au contact de l'humidité de l'air .
La pluie ainsi formée est dite « acide », attaquant dès lors tout ce qu'elle va mouiller en retombant : immeubles, statues , mais également voyageant au gré du vent, lorlts , lacs, champs , plantes et arbres .
L'EFFET DE SUIE ET LE ltCHAU FFEMENT CUMAnQUE Certains gaz vont s'accumuler dans l'atmosphère, renforçant ainsi l'« effet de serre ».
ils opèrent tel un couvercle qui empêcherait la chaleur de s'enfuir .
t:effet de serre est directement lié au réchauffement de la planète .
• Deux gaz sont particulièrement impliqués :le CO, (dioxyde de carbone , autrefois appelé« gaz carboni que>>), dont la quantité croit en proportion de la consommation des énergies fossiles (pétrole) et de la diminution des couverts forestiers ; et le méthane
LA SURVEILLANCE DE LA POLLUTION
La réglementation définit pour certains indicateurs de la pollution , des concentrat ions de référence , afin de guider l'action des pouvoirs publics .
La pollution atmosphérique fait l'objet d 'une surveillance régulière par les autorités sanitaires ; elle consiste à établir la concentration des différents polluants .
Le réseau Atrno constitue , par exemple, un système de surveillance de la ,.titi thl'o /r dans plusieurs agglomérations , qui alerte les autorités quand la pollution dépasse les seuils fixés par l'Union européenne (pic de pollution ).
Ce qui arrive assez fréquemment.
Les « pics de pollution » sont en fait directement liés à la météo : le soleil , la chaleur et l 'absence de vent sont des facteurs favorisant la formation d'ozone -le gaz toxique souvent en cause , puisque ce dernier se lorme à partir de l'exposition au rayonnement solaire des oxydes d 'azote et des hydrocarbures .
L'air chaud agit de plus comme un couvercle empêchant les polluants de se disperser , l'absence de vent entraînant leur accumulation au-dessus des villes .
Mais la pluie ,
à l'i nverse , permet leur dispersion .
Plusieurs seuils de dépassement ont été définis : • Le niveau 1 ne prévo it que l 'information des services administratifs et techniques .
• Le niveau 2 prévoit l'information par la voie des médias de la population.
il est alors conseillé aux sujets fragiles (personnes àgées , jeunes enfants , insu ffisants respiratoires , allergiques, asthmatiques ) d'éviter les efforts physiques intenses à l 'extérieur , sans pour autant restreindre leurs sorties, éve nt uellement en circulation altern é e.
• À partir du niveau 3 (procédure d'alerte ), des mesures spéciales sont mises en place : circulation alternée , voire suppression de la circulation en ville et recommandation s à l ' égard de la population : privilégier les activités calmes , éviter de pratiquer un sport d'extér ieur- ou n'opérer que le matin , période où la pollution à l 'ozone est moins importante -et éviter de sortir aux heures chaudes .
dans les « puits de carbone • que sont les océans, le sol, les plantes, contre 10 lois plus pour les molécules de CO,.
Le dioxyde d'azote (NO ,) a un potentiel de réchauffement 200 fois supérieur à celui du CO, mais, comme les quantités de NO, émises sont plus de 4 000 fois moindres que celles de co,, son impact reste très minor itaire .
lE TRO U DANS LA COUCH E D'OZONE Découvert en 1985 , le trou dans la couch d' ozonr a été aussitôt attribué
à un apport massif de chlo re dans l'atmosphère .
C'est de fait le propre de ce composé chimique que de «casser» les molécules d'ozone accumulées dans la stratosphère : un atome de chlore peut ainsi détruire plusieurs milliers de molécules d'ozone .
L e chlore est apporté par des composés organochlorés, notamment par les CFC (chlorofluorocarbones) , longtemps utilisés dans les circuits réfrigérants et dans les aérosols.
Comme il faut une quinzaine d 'années après leur émission pour que les CFC parviennent à la hauteur de la stratosphère et y libèrent leur chlore destructeur, on peut donc avancer que, malgré leur interdiction planétaire à l'aube de l'an 2000, ils continueront de polluer l'atmosphère au moins jusqu 'en 2015 .
LA DtGlADAnON DE LA SANlt HUMAINE La pollution atmosphérique induit des maladies respiratoires , véhicule des substances cancérigènes dans l'air et acidifie l'environnement.
Car l'atmo sphère est auss i ce que chaque être vivant respire ; or tous les polluants de l'air peuvent être inhalés .
• Les particules fines sont susceptibles de pénétrer dans les poumons et de provoquer par là même des maladies cardiovasculaire s, augmentent de façon notable les risques d 'affections des voies respiratoires et sont cancérigènes .
Elles favorisent qui plus est l'apparition du rhume des foins, de l'asthme et autres allergies, car elles se couplent avec les pollens de certains arbres (troènes, thuyas, cyprés et bouleaux, notamment) , particulièrement concentrés dans les villes.
Pour cette raison , la teneur de l'air en pollens est trés surveillée dans les villes , l 'alerte étant donnée f-- -------- -- ~ en cas de« pic pollinique» .
(CH,), résultant quant à lui de l'activité physiologique des organismes vivants -surtout des bovins, massivement élevés pour la production de viande -
et plus exactement de leurs éructations ou de leurs flatulences (fermentation e ntérique) .
• Les émissions de CO, sont 70 fois supérieures à celles de méthane (données des années 1990) , mais le méthane affiche un potentiel de réchauffeme nt 60 fois plus é levé que celui du CO, ; aussi ces deux gaz contribuent-ils de façon quasi égale à l'effet de serre .
Cependant il faut préciser que les molécules de méthane restent une quinzaine d'années dans l'atmosphère, avant leur récupération
Une étude réalisée en 2000 estime ainsi que la pollution atmosphérique par les particules en suspension a réduit l'espérance de vie dans l'Union européenne de 8 ,6 mois en moyenne .
• Les oxydes d 'azote atteignent quant à eux les plus fines ramifications des voies respiratoires , provoquant à très forte dose, des lésions pulmonaires ; ils augmentent par ailleurs la réponse allergique chez les asthmatiques et la sensibilité aux infections microbiennes, singulièrement chez les jeunes enfants.
• L'ozone est un oxydant très réactif, irritant des muqueuses oculaires et respiratoires , des bronches aux alvéoles pulmonaires .
Ses effets sont amplifiés par l'exercice physique.
Il endommage le système immunitaire des personnes
fragi lisées (enfants et sujets àgés).
• Les oxydes de soufre , respo nsables des pollutions acides, peuvent entraîner irritations oculaires, respiratoires et cutanées , pharyngites, bronchites chroniques et crls6 d 'ostll •r.
ils sont également respo nsables de l'acidification des système aquatique et terrestre : transformés en particules de sulfate, ils formen t des dépôts qui, combinés à d'autres composés comme l'ammoniac, favorisent la formation secondaire des particules de Pu, qui sont inhalables .
Ils sont alors, indirectement , cause de ce que l'on nomme la « brume sèche régio nale » et de la réduction de la visibilité.
• En Autriche, en France et en Suisse, la pollution de l'air serait aujourd 'hui responsable, indirecteme n t de deux lois plus de morts que les accidents de la route .
Mais l'un des problèmes majeurs en la matière reste que les polluants solides finissent toujours par retomber .
Ainsi , même les pollutions d'origine naturelle- celle du mercure, par exemple -contaminent la planète entière en retombant Ce qui explique -entre autres -la contamination des poissons des océans par le mercu re, ce dernier ayant depuis l'atmosphère, toutes probabilités de retomber dans l'eau , qui recouvre plu s de 70% de la surface du globe.
De là notre propre contamination, de plus en plus importante , par les métaux lourds, puisque nous sommes aussi des mangeurs de poisson ...
MESURES PRISES POUR RÉDUIRE LA POLLUTION
S'agissant de pollutions qui mettent en péril toute la planète, des mesures internationales ont été prises pou r
tenter de lutter contre la pollution atmosphé rique .
Elles ont des effets positifs q ue l ' on ne saurait discuter, puisque , globalement les émissions sont orientées à la baisse.
Malhe ureusement de telles mesures sont prises à la suite d 'un constat souvent dramatique.
• Les CFC ont été interdits à l 'échelle quasi planétaire en 2000; c'était une conséquence du protocole de Montréal, organi sé dès 1987 après la découverte du trou dans la couche d 'ozone.
• C'est également à la suite de la découverte dans le sang des !nuits de taux de polluants 20 fois plus élevés que dans celui des Européens , par exemp le , que s'est tenue la Convention de Stockholm, en 1992 .
Celle-d a condu it à interdire l'utilisation , là encore à l'échelle de la planète , de douze polluants organiques persistants (surnommés« les douze salopards») .
Ceux-c i seront bientôt rejoints par quatre autres .
• Le protocole de Kyoto, qui s 'est tenu en 1997, visait à trouver les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre .
Entré e n application en février 2005, il a été ratifié par 55 pays, dont la Russie.
Mais les polit iq ues à mettre en œuvre se heurtent à un mode de vie et un modèle économique fondés, dans les pays développés mais aussi dans les pays émergents (la Chine est ainsi deve nue le 2 ' consommateur mondial de pétrole), sur une consommation toujours croissante d 'énergies fossiles (centrales thermiques classiques , chauffage urbain , transports routiers, activités industrielles diverses), grosses émettrices de gaz à effet de serre.
• La France a mis en place , à la suite de Kyoto, un ensemble de mesures concrètes : étiquette -énerg ie, limitation de la vitesse à 120 km/h sur autoroute (projet abandonné ), développement des biocarburants , des fluides de climatisation non polluants et des véhicules hybrides , plan destiné à favoriser l'énergie éolienne , etc.
LO N DRES.
1952 : UN SMOG MEURTR IER
Depuis le milieu du XIX' siècle , Londres est célèbre pour son Slftf, surnommé peo-soup en anglais «purée de pois »), contraction des mots fog («brouillard » ) et smoke («fumée» ).
Les polluants atmosphériques que sont les oxydes de soufre et d 'azote ont une affinité particulière pour l'eau et les autres liquides : ils les recouvrent d'une fine pellicule qui les empèche de s'évaporer .
S 'ensuit une sorte de « brume » permanente .
Si l'on ajoute à cette pollution des particules en suspens ion, ces dernières vont tout simplement fixer les polluants de l'air, en condensant les gouttelettes de brume, les rendant d 'autant plus toxiques qu'elles peuvent dés lors pénétrer extrêmement facilement dans les voies respiratoires .
Au début du mois de dècembre 1952, une température plus froide que la normale s'Installe sur Londres ,
imposant le recours accru au chauffage .
Ce d ernier, alors principalement à base de charbon , est une source importante d'émi ssion de particules en suspension.
t:air étant également hum ide, et le vent totalement absent pend ant plus de quatre jours, le smog qui s'ensuit se fait particulièrement meurtrier , causan t selon les sources , entre 4000 et 12000 morts .
C'est à la suite de cette tragédie que le Parlement de Londres adoptera la loi Cleon Air A d (loi sur l'air pur), en 1956 , débarrassant de fait la capitale britannique de ce phénomène .
De tels smogs existent dans de nombreuses villes ou régions du monde .
Ainsi , depuis 2002, un énorme « nuage brun » de pollution, mesurant 3 km d'épaisseur , est observé sur toute l'Asie du Sud.
Ce voile de suie , de p articules , d 'aérosols et autres pollu ants ne cess e de gagner en ampleur , influenç ant le régime des préci pitations , nuisant à l 'agriculture et mettant la vie de centaines de milliers de personnes en danger .
Un nuage tout aussi imposa nt est apparu sur la région , particulièrement industrieuse , de Pékin et du nord-est de la Chine ..
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