Les maladies sexuellement transmissibles (MST) (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)
Publié le 29/04/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
• En Afrique, la blennorragie touche
40 % des prostituées, la syphilis 20 %, la chlamydiose 15 %, l'herpès génital
10 %, le chancre mou et la dovanose 5 %. L’hépatite virale B est vingt fois plus fréquente qu'en Occident.
80 % des prostituées et 12 % des femmes non prostituées en Afrique noire sont séropositives.
• En 1998, aux États-Unis, on a enregistré 12 millions de chlamydioses,
1 million d’infections à papillomavirus (HPV), 700 000 cas d'herpès génital,
600 000 gonococcies. Dans ce même pays, le coût de la prise en charge
des salpingites résultant de ces MST et de leurs conséquences était évalué à 10 milliards de dollars pour l'année 2000.
• Une constante s'applique à tous les pays : les victimes privilégiées des MST sont les sujets jeunes
(15 à 25 ans surtout) et les populations socialement les plus défavorisées.
• L'épididymite
Cette inflammation aiguë ou chronique de l'épididyme est due à des germes d'origine génitale ou urinaire. Signes : notamment torsion du testicule, hernie étranglée, tumeurs.
• La prostatite
Cette inflammation aiguë ou chronique du tissu prostatique est consécutive à une infection. Signes : notamment fièvre avec douleurs du périnée, du pubis, de l'anus, écoulements urétraux.
• La vulvovaginite
Cette inflammation de la vulve et du vagin est due à des germes. Signe : prurit vulvaire intense associé à des leucorrhées (pertes sales, parfois sanguinolentes).
• La cervicite
Cette inflammation du col utérin est due à des germes. Signes : pertes, lésions (oedèmes, ulcères, saignements) du col.
«
• La syp hilis Cette infection est causée par une bact érie appelée Treponema pallidum ou tréponème pâle .
Elle présente plusieurs stades de développement.
Symptômes : l'incubation de la maladie dure environ trois semaines.
Elle commence par une ulcération sur les organes génitaux appelée chancre .
Le chancre est en général discret , propre , superficiel , indolore et induré .
Il s'accompagne de ganglions dans les creux inguinaux .
En l'absence de traitemenL le chancre syphilitique guérit en quelques semaines, mais la maladie continue d'évoluer jusqu 'à un stade de syphi lis secondt1ire , caractérisée par des éruptions de boutons surtout le corps , sans démangeaison, avec de la fièvre et des ganglions dans les différentes aires ganglionnaires .
À ce stade secondaire, le malade est très contagieux.
En absence de traitement , la maladie peut sembler disparaître spontanément pour ne réapparaître que plusieurs année s plus tard , avec un stade dit de " syphilis tertiaire » où le risque d 'atteinte du système nerveux est très important (démence , paralysie , méningite ...
).
Tr a n smission: par contact sexuel (vaginal.
anal ou buccogénital) avec une personne infectée.
Tr a i temen t de la syphilis primaire et secondaire : injection intramusculaire de p énicilline ; traitement de la syphilis tertiaire : fortes doses d 'antibiotiques par voie intraveineuse .
La syphilis est une infection très grave qui se propage dans tout le corps.
En l'absence de traitement antibiotique approprié , la maladie provoque la cardiopathie, la démence, la c écité, la paralysie ella mort.
L U I NFECTI ONS BACTtii E NNES PLUS RJUIE S • La donovanos e Cette MST qui se rencontre surtout dans les pays tropicaux se caractérise par un chancre des organes génitaux .
Le donovan ose est due à la bactérie Colymmatobaderium gronulomatis.
Traiteme nt: antibiotiques .
• La maladie de Nicolas Favre Cette MST rare, qui est due à un chlamydia particulier , se caractérise par un chancre génital accompagné de ganglions inguinaux.
Trai temen t: antibiotiques .
• Le chancre mou Cette ulcération des organes génitaux est provoquée par la bactérie Hamophi/us ducreyi -ou bacille de Ducrey.
Son nom provient du caractère ramolli de la lésion , qui la différencie du chancre de la syphilis qui est dur.
Traitemen t: antibiotiques .
• La mycop lasmose génitale Cette MST est due à des microbes proches des bactéries , les mycoplasmes , en particulier Ureaplasma urealyticum et Mycoplasma hominis , responsables notamment d 'urétrites chez l'homme, d'urétrites et de cystites chez la femme.
Traitement : antibiotiques .
LES I NFECTI O NS VI RAlES ·La condylome (ou crête de coq ou papillomavirus ) Cette lésion charnue est due au virus du papillome humain (VPH) .
Symptôm es: soit apparition de végétations vénériennes (crêtes de coq), avec l'aspect de verrues en forme de chou -fleur ; soit lésions invisible s
à l'œil et asymptomatiques.
Le tout est localis é, chez la femme sur col de l 'utérus , le vagin, la vulve et l'anus , et chez l 'homme sur le pénis, le scrotum et l'anus .
Le plus souvenL le VPH s'avère une infection " discrète », sans signe évident d 'infection .
Tr a n sm ission :par contact sexuel.
Trai tem ent: cryothérapie , électrochirurgie , chirurgie.
P rotection : éviter le contact avec une personne infectée , limiter le nombre des partenaires sexuels ; le préservatif n 'offre pas une protection absolue car le virus de très petite taille peut le traver ser.
• L'hépat it e B Cette maladie grave du foie est causée par le virus de l'hépatite B (VHB ).
T rans mission :par les rapports sexuels ou le contact avec du sang
ou des liquides organiques infectés (notamment le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel), ou encore le partage d 'aiguilles pour l'injection de stupéfiants, la grossesse el/ ou l'accouchement (expo sition périnatale ) .
Le VHB attaque directement le foie, provoquant une maladie grave , des lésions hépatiques et dans certains cas la mort .
S ympt ôm es: de nombreuses personnes souffrant de l'hépatite B n'ont pas de symptômes , ceux qui en ont présentent des symptômes semblable s à ceux de la grippe (fatigue , nausée , vomissements , fièvre , refroidissements ), des urines foncées , des selles liquides ou encore un jaunissement de la peau ou des yeux (ictère).
Traitemen t: pas de remède spécifique pour l'hépatite aiguë sinon le repos et l'absorption de beaucoup de liquide s ; les personnes atteintes d'hépatite chronique peuvent être soulagées grâce à un traitement par l'interféron et le lamivudine, un médicament antiviral administré par voie orale ; dans les cas graves , une transplantation hépatique est parfois nécessaire.
• L'hépatite C Cette maladie grave est causée par le virus de l'hépatite C (VHC) .
On estime que 550 ooo à 600 000 Français sont infectés par le VHC , soit environ 1 % de la population .
Symp tômes : la grande majorité des patients infectés ne présente pas de symptôme mais la maladie peut évoluer de nombreuses années plus tard en drrhose ou cancer du foie.
T ransmission :es s entiellement par voie sanguine (transmission de la mère à l'enfant; tran sfusion de sang ou de ses dérivés .
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; usage de drogue par voie intrtlveineuse avec partage des seringues ; instrument souillé de sang
contaminé et insuffisamment désinfecté dans les activit és telles que tatouage , piercing.
acupuncture, mésothérapie ; risques nosocomiaux ) voire par voie nasale (partage d 'une même paille) ou sexuelle .
Trt1item en t: association de deux médicaments, interféron et ribavirine (bithérapie ou thérapie combinée ) .
• L'herpès g énital Cette infect ion courante est causée par l'Herpès simple x vi rus (HSV).
S ymptômes : apparition de vésicules et d 'ulcères sur la bouche, le visage , les organes génitaux ou autour de l'anus .
Une fois qu'une personne est infectée par l 'herpès , elle le demeure toute la vie.
CependanL le virus reste souvent " latent ».
T rans mission :par contact cutané intime avec une personne infectée .
L'herpès buccal se transmet par le baiser et l'herpès génital par contact sexuel (vaginal , anal et buccogénital) .
Les poussées d 'herpès peuvent être déclenchées , notammenL par le stress, la lumière du soleil.
la consommation de cacahuètes, d'alcool ou de café.
Trt1i temen t: aucun ; des médicaments et des pommades antiviraux (tel que l'aciclovir ) permettent de diminuer la gravité des symptômes, la durée de la poussée et la fréquence des poussées récurrentes .
• Le sida (ou syndrome d'immunodéficience acquise) Il s'agit du stade ultime de l'Infection par le VIN.
l'organisme, ce qui limite son aptitude naturelle à lutter contre des infections et maladies .
Si aucun traitement n'est entrepris , il peut s 'écouler entre 8 et 11 ans entre le moment où l'infection au VIH est contractée et l 'apparition du sida .
S ympt ômes i ni tiau x : s'il y en a, ils se traduisent par de la fièvre , des diarrhées , des maux de gorge , une léthargie et des éruptions cutanées .
En fin d 'évolution de l~nfect ion VIH, la diminution de l'immunité provoquée par le VIH rend sensible le sujet infecté
à différents microbes et aux infections , anodines chez la plupart des gens mais potentiellement mortelles pour les personnes immunodéficientes (infections opportunistes ).
Affections: notammenL cytomégalovirus (CMV, un virus qui attaque plusieurs systèmes d 'organe s), sarcome de kaposi (type de cancer qui atteint généralement la peau) , lymphome (type de cancer qui attaque généralement les ganglions ou la rate), pneumonie à Pneumocystis carinii (PPC.
infection des poumons) , infection cérébrale due au toxoplasme (maladie causée par un para site), syndrome de dépérissement (perte de poid s cons idérable , diarrhée et fièvre ).
Trtln smission: le VIH se propage à travers les liquides organiques (sang.
sperme, sécrétions vaginales, lait maternel ) des personnes infectée s.
On ne peut pas contracter le VIH par le toucher , l'usage commun de nourriture ou d 'ustensiles de table , le fait de serrer la main à quelqu 'un, les sièges des toilettes, les piqûres d'insecte ,
l es larmes, la salive, etc.
Traitement : pas de remède pour le sida ; toutefois ,
l ' association des nouveaux médicaments antiviraux (trithérapie ) et des médicaments destinés à prévenir les infections opportunistes permet de prolonger et d 'améliorer la qualité de vie et retarder la progression de l'infect ion à VIH vers le sida de personnes infectées , dites "séropositi ves».
INFECTIO NS PARASITAI RES O U F ONG IQUES • La trichomonase Cette MST bénigne , causée par un protozoaire Trichomonas vaginalis , est susceptible d'être associée à des MST plus graves (hépatite , syphilis , VIH ...
).Chez l'homme , elle peut provoquer une urétrite ou une banalite (inflammation du gland ) ; chez la femme, des vulvo -vaginites avec pertes vaginales abondantes et mousseuses .
Transm ission : par les rapports sexuels vaginaux avec une personne infectée .
Traitement : antibiotiques , habituellement un médicament appelé métronidazole (Flagyl ) .
• La candidose génitale Cette infection bénigne due à des levures du genre candida, dont la p lus fréquente est Candida a/bicans .
Cette infection n'est pas toujours une MST , c'est-à -dire contagieuse.
Symptômes : rougeur du gland , démangeaisons ou petites plaies superficielles chez l'homme; chez la femme, irritation de la vulve, pertes vaginales avec démangea isons et brûlures souvent intenses.
• Les poux du pubis (morpions) Ce sont des insectes qui contaminent la peau .
S ymptômes :démangeaisons, irritations cutanées .
Transmiss ions : par contact sexuel.
Traitement : crèmes , lotions ou shampoings spéciaux.
La gale Elle est due à une parasitose tique femelle qui se glisse dans la peau pour y pondre ses œufs .
Sympt ômes : démangeaisons , irritations cutanées .
Traitement : local , par application d 'une crème spéciale .
LES MST DANS LE MONDE
• En 1998.
l'OMS estimait à 333 millions le nomb re de cas de MST dans le mond e -infection à VIH exclue.
• D'aprè s l'Organisation mondiale de la santé, ces MST dus à la tricho monase (120 millions ), à l'infect ion à chlamydiae (50 millions), aux verr ues génitales (30 millions) , aux gonococcies (25 millions ) , à l'herpè s génital (20 millions ), à la syph ilis (3,5 millions), au virus de l'hépatite B (2,5 m illions ), au chancre mou (2 millions) et au VIH respons able du sida (10 million de malades e t 40 million s de séropositifs ).
• En Afrique , la blennorragie touche 40 % des prostituée s, la syphilis 20 %, la chlam ydiose 15 % , l'herpès génital 10 % , le chancre mou et la dovanose 5 % .
L'hépatite virale B est vingt fois plus fréq uente qu'en Occident.
80 % des prost ituées et 12 % des femmes non prostituées en Afrique noire sont séropositives .
• En 1998 , aux États-Unis , on a enregistr é 12 millions de chlamydioses, 1 million d'infections à papillomavirus (HPV), 700 000 cas d'herpès génital , 600 000 gonococcies .
Dans ce même pays , le coût de la prise en charge des salpingites résultant de ces MST et de leurs conséquences était évalué à 10 milli ards de dollars pour l'année 2 000.
• Une constante s'applique à tous les pays : les victimes privilégiées des MST sont les sujets jeunes (15 à 25 ans surtout) et les populations socialement les plus d éfavoris ées.
• Si les M ST bactériennes ont diminué , il n'en va pas de même des MST d'origine virale dont la fréquence continue d e croître.
C'est le cas notamment des infections à VPH, très fréqu entes chez les adolescentes .
·Les relations entre infection à VIH et les autr e s MST sont démont rées, comme l'association possible entre une MST type chlamydiose et une infection à VIH ou encore l'herpès g énital qui facilite la transmiss ion du V IH : les mêmes groupes à risques sont concernés .
De plus , il a été établi que l'herpès génital facilitait la transmission du VIH, constatati o n qui rend encore plus nécessaire une prévention efficace de l'ensemble des MST.
• À part la chasteté, le " sale sex » et la fidélit é, la seule méthode de prévent ion contre les MST (hormis la vaccination contre l'hépatite B ) est l'utilisation correcte du prése rvatif masculin à chaque rapport sexuel..
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