LES LUMIÈRES (TPE)
Publié le 11/04/2012
Extrait du document
INTRODUCTION
Le terme de « Lumières « fut employé dès le XVIII° siècle. Les Lumières commencent en fait à la fin du XVII° siècle, avec Fontenelle et Bayle, dont on dit qu'ils sont les pères fondateurs du XVII° siècle ; elles s'achèvent avant la révolution, avec Sade et les Anti-Lumières.
Quatre grands noms ont marqué ce siècle : Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot (voir plus loin dans le cours les chapitres qui leur sont consacrés).
On appelle le XVIII° siècle le « siècle des Lumières «, car après la mort de Louis XIV, en 1715, il y a une explosion en France d'une croyance dans le progrès, qui sera le fruit des lumières de la raison : le progrès de l'humanité guidée par les Philosophes.
Les pères fondateurs datent du XVII° siècle. Avec Bayle (1647-1706) et Fontenelle (1657-1757) apparaît l'esprit d'examen (c'est-à-dire l'esprit critique) ; c'est un changement radical avec la période précédente (la période classique).
Le classicisme (Racine, Molière, etc.) imposait une littérature extrêmement codifiée, avec des règles strictes auxquelles on devait se conformer, et l'imitation des anciens. On applique ce que l'on croit être les traditions antiques, grecques et latines (comme par exemple la règle des trois unités, qui n'existait pas chez Aristote !). Cette notion de règle va éclater, mais pas de la même façon chez tous les auteurs [NB: pour Voltaire, qui a un peu vécu sur les deux époques, seules comptaient les tragédies « dans le goût classique «].
On remet en question les canons de la littérature, et ceux de toutes les activités humaines. Tout doit passer au filtre, rien ne doit échapper à l'esprit d'examen du philosophe. Même les textes sacrés, comme toute production humaine, doivent être critiqués et discutés. [NB: On a le cliché du Philosophe du XVIII° siècle comme un personnage athée. C'est faux ! 90 % de la France est paysanne, et la campagne est pieuse ; l'athéisme est un phénomène citadin, voire Parisien. Même Voltaire a besoin de la religion pour faire tourner ses « fabriques «]. On arrive donc à une littérature d'idées. On n'arrive pas à concevoir une société sans morale ; pour que cette morale existe, on a besoin de la religion.
La grande question du XVIII° siècle est : comment fabriquer un citoyen vertueux ? (Diderot : comment avoir une société d'athées vertueuse, morale. Voltaire : lutte contre l'intolérance, l'infâme, la religion catholique).
C'est avec Bayle que l'on peut faire commencer les Lumières. Français, d'une famille protestante réfugiée en Hollande après avoir quitté la France suite à l'Édit de Nantes, il est profondément croyant. Il va être le premier à critiquer les textes sacrés. Il va publier son Dictionnaire historique et critique (1695-1697), dans lequel il passe les écrits en revue ; très croyant, il critique les textes sacrés pour les renforcer, pour voir ce qui est irréfutable en les « nettoyant «, sans vision négative. Il va changer les états d'esprit, la conception que se font les hommes de l'Histoire.
Avant les Lumières (avec Bossuet), l'interprétation de l'Histoire était simple : elle est dominée par la Providence Divine. Le roi est de droit divin, et les français ne sont que des sujets soumis à la volonté divine (on a une conception théologique).
On a ensuite une laïcisation de l'Histoire, qui commence avec Bayle et qui se poursuit avec Fontenelle et Voltaire. Les hommes vont prendre leur histoire en main. Le XVIII° siècle est donc un siècle éminemment politique, la politique est au centre de la réflexion des écrivains du siècle, tout comme la recherche du bonheur. Saint-Juste : « Le bonheur est une idée neuve en Europe «. On a le concept de bonheur constant. On recherche une société dans laquelle l'homme soit le moins malheureux possible.
Fontenelle est un magnifique vulgarisateur, il est le « sourire de la raison «.
Voltaire devient le premier historien moderne (il enquête sur le terrain, à la mort de Louis XIV, il interroge, il utilise l'expérience et l'esprit d'examen).
I - LA CONCEPTION DU PHILOSOPHE AU XVIII° SIÈCLE
Que veut dire être Philosophe, en France, au XVIII° siècle ? Ce n'est pas être philosophe au sens classique ; au contraire, le Philosophe du XVIII° siècle refuse le concept de philosophe classique (surtout Voltaire). Ce n'est pas un homme qui conçoit un système d'explication original mais spéculatif ; on refuse la métaphysique (ce qui est à côté de la physique, éloigné du concret, de l'expérience). Ces constructions de l'esprit sont condamnables ; les Philosophes sont persuadés qu'on ne peut raisonner que ce sur qu'on connaît, sur l'expérience. Si l'expérience n'est pas là, le Philosophe est un rêveur, chimérique, et qui ne peut donc assurer le bonheur de ses contemporains. Le rôle du Philosophe est donc d'assurer le bonheur de ses concitoyens, le Philosophe est celui qui va être utile à ses contemporains. Pour ce faire, il doit se baser sur des faits concrets. Ex : Saudaile, Le Philosophe sans le savoir (qui est une mauvaise pièce, par ailleurs) : c'est l'histoire d'un brave commerçant, qui par son activité économique est utile à ses concitoyens.
Le Philosophe ne peut leur être utile que s'il travaille sur du concret. Le problème, c'est comment concevoir une société dans laquelle l'homme sera le plus heureux possible (ou tout du moins, le moins malheureux possible). Le XVIII° siècle est également le siècle de l'utopie ; on y invente de nouveaux types de rapports et de nouveaux types de sociétés.
Le philosophe anglais John Locke a eu une influence très importante. C'est le chef de file de l'empirisme anglais. En France, le sensualisme prendra sa source dans ce courant, chez Locke (c'est l'intime conviction que toute connaissance passe par l'expérience, par les sens). Le problème, c'est que nos sens n'ont pas accès à Dieu ; on a donc la tentation de dire que Dieu n'existe pas. Mais nos sens nous indiquent aussi qu'il y a un ordre dans l'univers, ordre qui ne peut être que de nature extra-humaine, qui ne peut être que l'ouvre de Dieu.
Les Lumières de la raison doivent pénétrer le plus grand nombre. Pourtant, en 1760, les hommes éclairés sont peu nombreux, même si Voltaire espère une diffusion, une « révolution « de l'esprit rapide (il saura en 1769 qu'il a eu tort).
BIBLIOGRAPHIE 1
INTRODUCTION 1
La conception du philosophe au XVIII° siècle 1
L'idée de nature 2
Le rapport nature / morale 2
Relation nature / société 3
Relation nature / politique 3
Conclusion ........................................................................ 4
MONTESQUIEU 5
Sa vie .................................................................................. 5
Considérations sur les causes de la
grandeur des romains et de leur décadence 6
L'Esprit des lois 6
VOLTAIRE ...................................................................... 9
Bibliographie ..................................................................... 10
Introduction ...................................................................... 10
Sa vie .................................................................................. 10
Son OEuvre .......................................................................... 12
Les contes 12
Candide 12
L'Ingénu 13
Le Dictionnaire philosophique 13
Sa forme 13
Les thèmes 13
LE ROMAN AU XVIII° SIÈCLE 15
Bibliographie ..................................................................... 15
LE THÉÂTRE AU XVIII° SIÈCLE 16
Marivaux ........................................................................... 16
Le Jeu de l'Amour et du Hasard 16
Beaumarchais .................................................................. 17
ROUSSEAU ...................................................................... 18
Bibliographie ..................................................................... 18
Sa vie .................................................................................. 18
L'unité de la pensée de Rousseau 19
Le Contrat social 20
L'Émile, traité d'éducation 20
Les autobiographies 21
Les Confessions 21
Les rêveries du promeneur solitaire 22
La Nouvelle Héloïse 22
DIDEROT ......................................................................... 23
Bibliographie ..................................................................... 23
L'homme de l'Encyclopédie 23
Un théoricien du théâtre 23
Diderot philosophe, le penseur du matérialisme 23
Le Supplément au voyage de Bougainville 24
Les romans de Diderot 24
Le Neveu de Rameau 24
Jacques le fataliste 24
LA FIN DU XVIII° SIÈCLE :
LES ANTI-LUMIÈRES 25
«
va publier son Dictionnaire historique et critique (1695-1697), dans lequel il passe les écrits en revue ; très croyant, il critiqueles textes sacrés pour les renforcer, pour voir ce qui est irréfutable en les « nettoyant », sans vision négative.
Il va changer lesétats d'esprit, la conception que se font les hommes de l'Histoire.Avant les Lumières (avec Bossuet), l'interprétation de l'Histoire était simple : elle est dominée par la Providence Divine.
Le roiest de droit divin, et les français ne sont que des sujets soumis à la volonté divine (on a une conception théologique).On a ensuite une laïcisation de l'Histoire, qui commence avec Bayle et qui se poursuit avec Fontenelle et Voltaire.
Leshommes vont prendre leur histoire en main.
Le XVIII° siècle est donc un siècle éminemment politique, la politique est aucentre de la réflexion des écrivains du siècle, tout comme la recherche du bonheur.
Saint-Juste : « Le bonheur est une idéeneuve en Europe ».
On a le concept de bonheur constant.
On recherche une société dans laquelle l'homme soit le moinsmalheureux possible.Fontenelle est un magnifique vulgarisateur, il est le « sourire de la raison ».Voltaire devient le premier historien moderne (il enquête sur le terrain, à la mort de Louis XIV, il interroge, il utilisel'expérience et l'esprit d'examen).
I - LA CONCEPTION DU PHILOSOPHE AU XVIII° SIÈCLE Que veut dire être Philosophe, en France, au XVIII° siècle ? Ce n'est pas être philosophe au sens classique ; au contraire, lePhilosophe du XVIII° siècle refuse le concept de philosophe classique (surtout Voltaire).
Ce n'est pas un homme qui conçoitun système d'explication original mais spéculatif ; on refuse la métaphysique (ce qui est à côté de la physique, éloigné duconcret, de l'expérience).
Ces constructions de l'esprit sont condamnables ; les Philosophes sont persuadés qu'on ne peutraisonner que ce sur qu'on connaît, sur l'expérience.
Si l'expérience n'est pas là, le Philosophe est un rêveur, chimérique, etqui ne peut donc assurer le bonheur de ses contemporains.
Le rôle du Philosophe est donc d'assurer le bonheur de sesconcitoyens, le Philosophe est celui qui va être utile à ses contemporains.
Pour ce faire, il doit se baser sur des faits concrets.Ex : Saudaile, Le Philosophe sans le savoir (qui est une mauvaise pièce, par ailleurs) : c'est l'histoire d'un brave commerçant,qui par son activité économique est utile à ses concitoyens.Le Philosophe ne peut leur être utile que s'il travaille sur du concret.
Le problème, c'est comment concevoir une société danslaquelle l'homme sera le plus heureux possible (ou tout du moins, le moins malheureux possible).
Le XVIII° siècle estégalement le siècle de l'utopie ; on y invente de nouveaux types de rapports et de nouveaux types de sociétés.
Le philosophe anglais John Locke a eu une influence très importante.
C'est le chef de file de l'empirisme anglais.
En France, lesensualisme prendra sa source dans ce courant, chez Locke (c'est l'intime conviction que toute connaissance passe parl'expérience, par les sens).
Le problème, c'est que nos sens n'ont pas accès à Dieu ; on a donc la tentation de dire que Dieun'existe pas.
Mais nos sens nous indiquent aussi qu'il y a un ordre dans l'univers, ordre qui ne peut être que de nature extra-humaine, qui ne peut être que l'ouvre de Dieu.
Les Lumières de la raison doivent pénétrer le plus grand nombre.
Pourtant, en 1760, les hommes éclairés sont peu nombreux,même si Voltaire espère une diffusion, une « révolution » de l'esprit rapide (il saura en 1769 qu'il a eu tort).
II - L'IDÉE DE NATURE Les Philosophes du XVIII° siècle utilisent les notions de bonheur (progrès) et de nature.Le concept de nature ne renvoie pas aux arbres, aux oiseaux, etc.
Il renvoie à la notion d'univers, et d'univers ordonné (cf.Newton).
C'est la nature au sens de spectacle de la vie.
Voltaire : « Quand je vois l'ouvre, je vois l'ouvrier » (Voltaire a horreurde la « petite » nature, c'est un parisien).
On a l'idée que la Terre est au centre de l'univers (cette idée va évoluer entre ledébut et la fin du siècle, où l'on va relativiser un peu).
On a l'idée qu'il y a derrière cet ordre de l'univers un créateur, qui n'estpas forcément celui de la Genèse, mais qui est une intelligence supérieure, créatrice, qui a mis tout cela en ordre.
C'est ledéisme des Lumières, c'est-à-dire le rejet des principales religions révélées, tout en conservant la croyance en un êtresupérieur.
Rousseau parle de « ce grand être incompréhensible ».
Ce mouvement déiste vient d'Angleterre, et il sera plustard condamné car le déisme ouvre la voie à l'athéisme, dont il est une étape.C'est le Dieu de Newton, un être supérieur qui organise cet univers.
Cette idée est reprise et développée par Voltaire, quiparle bien anglais et qui va vulgariser la théorie de Newton en la publiant en vers [NB.
Il écrit ces vers lors de son exil à Cirey,en Champagne, près de la Lorraine, alors non française * en cas « d'affaire », il peut traverser la frontière rapidement.
Il y vitavec Émilie du Châtelet, qui est notamment une « tête » scientifique, et qui s'intéresse aux mathématiques et dispose de sonpropre atelier de chimie].Les conséquences de ceci sont incalculables ; tout ce que disent les écrits sacrés peut être remis en question.
S'il existeréellement cet « ouvrier », alors les religions dogmatiques (judaïsme, christianisme) sont remises en cause.
Voltaire (àl'époque, il était le meilleur connaisseur de la Bible) : « Ce sont des fables ».
Il y a une critique des dogmes, et notammentcelui de la Révélation * centre de toutes les critiques * car si le Dieu révélé à Moïse sur le mont Sinaï est le seul vrai Dieu, celasignifie que les autres sont faux (c'est l'origine des Guerres de Religion).
Cela signifie que tous les pays autres que la France,.
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