Les jeux d'argent en France
Publié le 26/10/2012
Extrait du document
• Le Loto engendrera trente-cinq jeux de grattage, de pronostic et de tirage dont une dizaine a survécu.
• En 1984, 1a SLNLN lance le Tac-o-tac. Ce jeu de loterie instantanée fondé sur le principe de la double chance - on peut gagner au grattage ou au tirage - est le premier d'une longue série de jeux de loterie dont certains auront une existence éphémère tandis que d'autres s'imposeront. En 1985 naît le Loto sportif. Un de ses objectifs est le financement du développement du sport - 30 % des enjeux sont réservés à cet effet. Multisport à l'origine, le Loto sportif est bientôt recentré sur le sport le plus populaire en France : le football. Après le beau succès des premier et deuxième tirages, le chiffre des tickets achetés retombe au quart des premiers résultats. Le jeu se stabilise à un million de grilles hebdomadaires.
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• Le 1" septembre 1939, le ministre des Finances Paul Reynaud revient sur cette décision en signant un décret qui affecte les bénéfices de la loterie à un fonds de solidarité nationale, le Secours nationa l, un organisme chargé notamment de seco urir les populations civiles éprouvées par la guerre et de coordonner l'activité des œuvres privées.
Sous le régime de Vichy, cet organisme est utilisé comme instrument de propagande en faveur du maréchal Philippe Pétain .
La Loterie nationale elle-même souligne la nécessité d'acheter des billets pour favoriser cette œuvre de charité.
Mais les temps sont difficiles et le nombre des invendus ne cesse de croître, jusqu 'à 73 % par tranche .
LA RELANCE • À la Libération, la loterie recouvre bientôt sa popu/11rité d'avant -guerre : le nom bre des invendus retombe à 20%.
Dès 1946, l e rythme des tranches s'accé lère pour devenir hebdomada ire ; après 1950 s'y ajoutent de nombreuses tranches spéciales- 1 " Mai, 14 Juillet , Noël, Saint -Valentin , fête des Mères , Vendredi 13 ...
• Quelque 600 000 billets sont émis pour chaque tranche ordinaire ; de 100 000 à 800 000 pour les tranches spéc ia les.
L'ensemble représente 30 à 35 millions de billets par an.
En 1960, treize millions de Français se déclarent adeptes de la Loterie nationale : un tiers d 'entre eux joue toutes les semaines et neuf sur dix sont fidèles au dixième .
• Chaque tirage, qui s'effectue en public , nécess ite un vaste plateau, capable d'accueillir l'équipe technique et surtout les spectacles gratuits et familiaux qui l'acco mpagne et auxquels participent des vedettes de la chanson, des musiciens et des danseurs.
• Dès sa naissance , la Loterie nationale === --.
met à profit le talent d e peintres, dessinateurs
e t caricaturistes comme Paul Colin, Jean Effel.
Peynet, 11&....,.,..& 11:: Dubout , ~ ~~ Villemot , Salvador D ali ou Georges Mathieu pour la réalisation de ses tdfiches.
LA DIVERSIFICATION DES JEUX DE LOTERIE
lA CONCURRENCE • Cependant, la Loterie vieillit.
La remi se en cause ne vient pas de l'in térieur de l'institution, mais de la concurrence .
Créée en 1833 ,
l a Société d 'encouragement de la race chevaline a import é de Grande-Bretagne l'organisation des courses de chevaux.
En 1931, elle a créé l e Pari mutu e l urbain (PMU ) qui permet de parier à distance.
En 1952, 1'ensemble des paris sur les courses hippiques génère 511 millions de fran cs -dont 300 proviennent du PMU -,loin derrière la Loter ie nationale qui rapporte alors 1,9 milliard de francs à elle seule.
• Le PMU connaît toutefois un progr ès foudroyant en 1954 avec l'introduction d 'une variante de pari qui va bientôt passionner les Français : le tiercé- le quarté naîtra en 1976 et le quinté en 1989.
Le tiercé présente trois avantages : la mise est faible- 3 francs en 1954- et les gains sont importants ; la course est retransmise en direct par la télévision qui commence à se développer ; l e pari et la course elle-même sont précédé s de toute une préparation qui passe par l 'achat d 'un ou plusieurs journaux de courses, la compa raison des pronostics et de longs échanges de vues entre partenaires de jeu.
• Les chiffres du PMU s'envo lent.
Ils doublent de 1952 à 1957 et quadruplent en 1961.
En 1974 , le milliard de nouveaux francs de mises annuelles est atteint.
Parallè lement, les résultats annuels de la Loterie nationale diminuent progressivement pour descendre au- dessous du milliard de francs en 1970 .
L'EXPLOSION • Pour sauver la Loterie nationale , il faut imaginer un produit nouveau , plus attracti f.
En 1974,1e groupement d 'intérêt économique Prélo met sur pied le Loto , avec l'accord de l'État.
• Le premier tirage du Loto a lieu
l e 19 mai 1976 .
Soixante -quinze mille bulletins seulement sont émis sur
LE P M U
• le premier prix du Jockey Club est couru en 1836 ,1e premier Prix de l'Arc de Triomphe en 1920 .
• les hippodromes sont nombreux en France, quoique en diminution constante depuis la création des courses hippiques : ils étaient 450 en 1900, 400 en 1950 et 177 en 2005.
Ils accueillent plus de 5 000 réunions annuelles qui attirent 5 millions de spectateurs .
Il se déroule en moyenne 14 courses hippiques par jour.
• On dénombre 6 millions de parieurs, 11 000 propriétaires de chevaux de course, 70 000 chevaux ainsi que 800 jockeys .
• Le tissu économique de l'Institution des courses est dense .
Il entretient de nombreux métiers, depuis les haras jusqu'aux hippodromes : éleveurs propriétaires , entraîneurs, palefreniers, jockeys, garçons d'écurie .
..
• La société PMU regroupe 54 sociétés de courses dont France Galop et le Cheval français sont les principales .
Elle est le premier opérateur de pari mutuel européen et le troisième mondial.
• le PMU a pour mission d'organiser, promouvoir , commercialiser et traiter les paris sur les courses de chevaux : il assure l'enregistrement des paris, le calcul des rapports et le paiement des gains aux parieurs.
• L'État prélève 15 % des mises, les joueurs gagnent 69 %et 16% vont aux propriétaires des chevaux vainqueurs et aux organisateurs .
1
000 points de vente concentrés sur l
a régio n paris ienne -la zone de vente sera progressiveme nt étendue à tout le territoire métropolitain au cours de l'année suivante.
• Les premiers mois, le jeu ne prend pas, personne n'aya nt gagné le gros lot qui correspond à six bons numéros .
C'est en septembre qu'un premier gagnant fait la cc une >> de la presse.
La semaine suivante , le flot des bulletins atteint le nombre de 250 000.
Un mois après, ils sont un million et grimpent d 'un million chaque mois jusqu 'en mai 1977 où, pour le premier anniversaire du lancement du jeu, on enregistre la vente de 7 millions de bulletins par semaine.
En 1978, on en dénombre 12 millions.
• Devant ce succès, l'État reprend ses prérogatives et privilège s.
Le 9 novembre 1978 , un décret crée une société d'économie mixte, la Société de la Loterie nationale et du Loto national (SLNLN ) qui absorbe les tâche s dévolues jusqu'ici au Prélo.
L'État prend une participation majoritaire dans le capita l fixé à 20 millions de francs.
Le reste est octroyé aux membres du Prélo selon une règle de répartition qui tient compte de leur participation individuelle et de leurs efforts dans la construction du Loto .
Les Gueules Cassées obtiennent la part minoritaire la plus importante .
• Le Loto engendrera trente -cinq jeux de grattage, de prono stic et de tirage dont une dizaine a survécu.
• E n 1984 , 1a SLNLN lance le Tac-o-tac.
Ce jeu de loterie instantanée fondé sur le prin cipe de la doubl e chance -on peut gagner au grattage ou au tirage -est le premier d 'une longue série de jeux de loterie dont certa ins auront une existence éphémère tandis que d'autres s'imposeront.
·En 1985 naît le Loto sportif.
Un d e ses objectifs est le financement du développement du sport -30 % des enjeux sont réserv és à cet effet.
Multisport à l'origine, le L o t o sportif est bientôt recentr é sur le sport le plus populaire en France : le football.
Après le beau succès des premier et deuxième tirages , l e chiffre des tickets achetés retombe au quart des premiers résultats .
Le jeu se stabilise à un million de grilles h ebdom adai res.
• En 1987 , la SLNLN réalise un chiffre d'affaire s de 17, 5 milliard s de francs .
L e L oto reste la pièce maîtresse de l'édifice avec 65% de part , devant le Tac-o-tac avec 2 1 %, le Loto sportif avec 9 %.
La loterie traditionnelle ne compte plus que pour 2,6% du total.
• La même année est lancé un jeu quotidien , le Tapis vert, qui est fondé sur les jeux de cartes et dont le résultat est lié au tirage télévisé .
C e jeu à lots fixes équiva lant à 2, 30 ou 1 ooo fois la mise selon que l'on a joué 2, 3 ou 4 bonnes cartes , fait recette.
En 1991 , ses recette s dépassent celles du Loto sportif .
• En 1989 ,1a SLNLN devient France-Loto .
La partic ipation de l'État passe de 51 % à 72 %.
• En 1990 est lancée une nouvelle loterie instantanée , le Banco, qui vise à élargir la clientèle vers les plus jeunes .
La mise est faible - 5 francs-, les gains aussi -de 5 à 5 000 francs.
• En décembre de la m ême année a lieu le dernier tirage de la Loterie nationale .
• En 1991, France -Loto est rebaptisée Fran çaise des Jeux (FDJ).
En septembre, la FDJ lance une nouvelle loterie
LA FRANÇAISE DES JEUX
• La FDJ est une société d'économie • La FOl possède plus de mixte d 'État constituée depuis 1991 42 000 points de vente -sous forme sous la forme d'une société anonyme .
de « gondoles » -dont quelque Le capital est détenu principalement 19 000 bureaux de tabac.
par l'État (72 %), par des salariés • En 2005, 30,5 millions de
de la FDJ (5 %) et par des émetteurs personnes ont joué à un jeu de la FOl.
historiques (20 %) comme l'Union Pour les jeux informatisés , la FDJ des blessés de la face et de la tête.
a récompensé 250 millions de • Le FDJ a pour mission de concevoir , ,.,...tr ; pour les jeux instantanés, développer et commercialiser les près de 600 millions de gagnants.
loteries et certains jeux de pronostics sportifs sur l'ensemble du territoire national .
• La FDJ commercialise deux gammes de produits : les jeux à tirage différé et les pronostics sportifs , jeux informatisés qui représentent 46,5 % de son chiffre d'affaires ; les jeux instantanés qui en représentent 53,5 %.
• les lots représentent 59 %
• les jeux préférés, rapportés au du montant des mises, l'État chiffre d'affaires, sont le loto (35 %), en prélève 28 % et les frais le Millionnaire (30 %) et le Morpion de fonctionnement de la FDJ (23%).
s'élèvent à 13 % du total.
d'affaires total de 21,2 milliards, en augmentation de 17.7 % par rapport à celui d e l'année précédente .
• Créé en 1999, le Rapido est fondé sur le principe d 'un tirage télédiffusé toute s les cinq minutes sur un canal spécia l dans les points de vente .
• En 2004 , la FDJ crée l'Euro Millions, sa dernière grande marque, unique loterie europée nne qui réunit instantanée , le MillionntJire, dont le les joueurs de neuf pays .
gagnant tente sa chance à la té lévision.
• En trente ans, la FDJ a multiplié En un an, 80 millions de tickets sont son chiffre d'affaire s par 27, passant vendu s -le jeu reste le plus g ros succès de 2,15 milliards de francs (327 million s mondial pour une loterie instantanée .
d'euros ) en 1976 à 8,9 milliards L'ann ée 1991 se termine avec un chiffre d'euros en 2005.
LES CAS INOS
• En 1907, une loi autorise les cercles les casinos : le joueur y affronte
1
de jeu- sous forme d 'associations l'établissement et non les autres à caractère social ou culturel , régies joueurs.
Ce sont les jeux de dés
1
par la loi de 1901 -ainsi que les (craps),les jeux de roues (boule, casinos dans les stations thermales 23, roulettes frança ise, américaine et climatiques .
En 1920, un décret et anglaise) , les jeux de cartes
lu précise qu'aucun casino ne peut (black-jack.
30 et 40, punto banco ).
s'établir à moins de cent kilomètres Le casin o gagne ce que perdent de la capitale -en 1931 , une les joueurs .
lr exception sera faite au profit - les jeux de commerce sont
~~~
de la ville d'Enghien .
En 1987, exclusivement pratiqués dans les les -"l8es •-- ou bandits cercles .
Ce sont principalement le manchots -sont autorisées dans bridge, le poker , le tarot et le rami .
'l les casinos.
- les jeux de hasard sont pratiqués 1- - dans les cercles et les casinos .
Ce sont le billard multicolore, .
~~ le baccara.
lh
• En 2005, les jeux traditionnels représentent 9 %du chiffre d'affaires des casinos, les machines à sous
~~j 91 %.
Ces dernières sont au nombre de 13 000 en France .
~~~~ • Le secteur des casinos fait • La Commission supérieure des jeux vivre environ t 1 000 personnes .
li ..
f est chargée d'examiner les demandes • le produit brut des jeux (PBJ) d'autorisation ou de renouvellement -addition des encaisses des
illï d'autorisation de jeux des casinos différentes tables de jeux traditionnels et des cercles .
et des machines à sous pour • Aujourd'hui , on dénombre les casinos -constitue l'assiette quelque 170 casinos dont les deux des prélèvements de l'État et des tiers sont détenus par huit groupes, communes sur le produit des activités le principal étant le groupe Partouche des jeux des casinos et des cercles qui possède 26 casinos .
de jeu.
les prélèvements des • les cercles et les casinos proposent communes ne peuvent excéder divers types de jeux d'argent.
15 %du PBJ et le cumul de tous les -les jeux de contrepartie sont prélèvements de l'État et communaux exclusivement pratiqués dans ne peut pas dépasser 80 % du PBJ..
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