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Les guerres en Bosnie et au Kossovo (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 27/04/2016

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histoire

LE TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL POUR L'EX-YOUGOSLAVIE (TPIY)

 

En 1993, la révélation des atrocités commises en ex-Yougoslavie conduit l'ONU à mettre en place un tribunal international pour juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l'humanité ou génocide. Siégeant à La Haye (Pays-Bas), le TPIY a inculpé, à ce jour, plus d'une centaine de personnes, serbes, croates, bosniaques ou kosovares, et prononcé 11 condamnations. Le procès de Slobodan Milosevic, arrêté et livré par les autorités de Belgrade en 2001, est actuellement en cours. L'ancien dirigeant des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, et son chef militaire, Radko Mladic, sont toujours en fuite.

1989 3 mars 1992

6 avril 1992 7 avril 1992 22 févr. 1993 1\" mars 1994 Juillet 1995 14 déc. 1995 Févr. 1998 24 mars-9 juin 1999 1er avril 2001

Abolition de l'autonomie du Kosovo La Bosnie-Herzégovine proclame son indépendance Début du siège de Sarajevo Les Serbes de Bosnie font sécession Création du Tribunal pénal international Accords de Washington entre Croates et Bosniaques Massacres  de  Srebrenica Signature des accords de Dayton Début des L'OTAN bombarde heurts au la RFY Kosovo Arrestation de Slobodan Milosevic

et de communication au Kosovo puis en Serbie même. Cette décision, prise sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU (la Chine et la Russie ayant prévenu qu'elles y opposeraient leur veto), enfreint de fait la charte onusienne, qui interdit toute attaque militaire sans vote préalable.

 

Sur le terrain, les raids aériens amplifient par contrecoup, l'exode des Kosovars: plus d'un million d'entre eux (sur une population de deux millions) fuient leur pays en direction principalement de l'Albanie et de la Macédoine, souvent dans des conditions dramatiques; ils sont accueillis dans des camps de réfugiés aménagés à la hâte par l'aide humanitaire internationale.

 

Les bombardements de l'OTAN, qui n'ont pas épargné les infrastructures civiles, durent 78 jours. Finalement, le 9 juin, grâce à la médiation de la Russie, Belgrade accepte de retirer ses troupes. Une force militaire 

histoire

« LE TRIBUNAL PÉNAL INTERNAnONAL POUR l'El-YOUGOSLAVIE (TPIY) En 1993 , la révélation des atrocités commises en ex-Yougoslavie conduit l 'ONU à mettre en place un tribunal international pour juger les auteurs de crimes de guerre , crimes contre l'humanité ou génocide .

Siégeant à La Haye (Pays -Bas) , le TPIY a inculpé , à ce jour, plus d 'une centaine de personnes, serbes , croates, bosniaques ou kosovares , et prononcé 11 condamnations .

le procés de Slobodan Milosevic, arrêté et livré par les autorités de Belgrade en 2001 , est actuellement en cours .

l'ancien dirigeant des Serbes de Bosnie , Radovan Karadzic , et son chef militaire , Radko Mladic , sont toujours en fuite .

réconciliation et prévoient la création d 'une Fédération rassemblant les deux communautés.

En échange de sa signature, la Croatie obtient une aide militaire officieuse des États-Unis .

En avril, un «groupe de contact », rassemblant les États -Unis , la Russ i e , la Grande-Bretagne et la France , est consti tué, afin d'élaborer un plan de paix .

Sur le terrain , les premières frappes aériennes de l'OTAN cont r e des positions serbes , autor isées par l'ONU dès mars 1993 mais auxque lles il n 'avait pas été recou ru jusque -là , ont lieu en février; d 'autres s'ensuivront.

En représailles , plusieurs centain es de Casques bleus sont pris en otage par les milices serbes.

LE MARTYRE DE 5REBRENICA f---------------1 Début juillet 1995, les forces serbes accorde la majorité du territoire aux Serbes , entérinant de fait l'épuration ethnique .

À cela s 'ajoutent les dissensions entre les Européens (la France, par exemp le, est traditionnellement pro-serbe) , qui empêchent de parler d'une seule voix, et la lenteur de l'administration onusienne .

Certes , des sanctions économiques et un embargo total sur les livraiso n s d ' armements sont décrétés contre la République fédérative de Yougoslavie (RFY , constituée en 1992 de la Serbie et du Monténégro) , tenue pour responsable du conflit.

En février 1993 est instauré un tribunal pénal internationa l chargé de juger les crimes de guerre en ex-Yougoslavie .

le recours à la force de l'OTAN est autorisé par une résolution de l'ONU pour faire respecter la zone d 'excl usion aérienne au-dessus de la Bosnie, et six enclaves musulmanes sont promues «zones de sécurité» sous protection de la Forpronu.

Mais ces mesures n 'ont que peu d'incidence sur le terrain : les Casques bleus ont un simple mandat de «maintien de la paix », qui leur interdit, dans les faits , d e s ' interposer militairement Symbo le de cette impuissance , l'assassinat, dans un blindé de la Forpronu, du vice­ premier ministre bosniaque par un milicien serbe en janvier 1993 .

LE DIFFICILE RÈGLEMENT DU CONFLIT ENTitE EN SdNE DES ÉTATS-UNIS Constatant l 'échec des Européens et de l'ONU , les États-Unis s 'impliquent véritablement dans le conflit au début de 1994 .

Le l"mars , la Croatie , les Croates et les musulmans de Bosnie signent conjointement les accords de Washington , qui scellent leur du généra l Mladic s'em parent d e l'enclave de Srebrenica , théo riqu ement protégée par les Casques bleus .

J:ONU ne réagit pas, aucu ne riposte militaire n 'étant décidée .

En quelques jours , près de 8000 musulmans sont massacrés, 25 000 autres chassé s .

lE RETOURNEMENT DE l.'tJt 1995 En août, l'armée bosniaque, épaulée par la Croatie, reprend l'offensive militaire en Bosnie; les Serbes reculent.

le 28, 48 personnes sont à nouveau tuées par un obus s u r un marché de Sarajevo.

!:émotion internationale est intense : deux jours plus tard, l'aviation de l'OTAN et la FFR (Forces de réaction rapide , créée pour épauler la Forpronu) lance nt une opération massive contre les positions serbes.

le gouvernement des Serbes de Bosnie de Karadzic est sur la défensive , d'autant que Belgrade s'est désolidarisée de lui.

la diplom atie reprend ses droits : représentant le «groupe de contact », le médiateur américa i n Richard Holbrooke obtient un cessez - le -feu généra lisé, qui entre en vigue ur le 10 octobre .

LES ACCORDS DE DAYTON Du 1" au 21 novembre, Slobodan Milosevic , Franjo Tudjman et Alija lzetbegovic sont convoqués sur la base militaire de Dayton (États-Unis) pour négocier la paix.

Signés officiellement à Paris le 14 décembre , les t~ccords redessinent la carte de la République 1 .

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de Bosnie-Herzégovine .

Celle-ci devient une confédération constituée de deux entités distinctes : d'un côté , la Fédération croato-musulmane (51 % du territoire ), de l'autre , la République serbe de Bosnie (49%).

Sarajevo est réunifié , les Serbes abandonnant, non sans violence, les quartiers occupés .

J:IFOR (Impl ementatio n Force, 60000 hommes, dont 20 000 Américains) remplace la Forpronu afin de veiller à l 'application de l'accord de paix sur place.

les sanctions contre la Serbie sont levées .

BILAN Au total, la guerre de Bosnie a fait plus de 200 000 victimes en trois ans.

Plus de la moitié des quatre millions d'habitants que comptait la République a été déplacée ou exilée.

En 2003, on estime qu'un million de réfugiés ont retrouvé leur domicile .

le siége de Sarajevo a duré plus de 1 200 jours : c'est le plus long de tout le XX' siècle .

LA GUERRE DU KOSOVO En 1998, le conflit en ex-Yougoslavie rebondit au Kosovo, province de la Serbie majoritairement peuplée de populations d 'origine albanaise et de confess ion musulmane .

En 1981 , cette petite province bénéficiant d'un statut d'autonomie au sein d e la Serbie revendique un statut de République dans le cadre de la fédération yougoslave .

Mais Belgrade s 'y refuse, et réprime dans le san g les manifestations, entraînant une dégradation des rapports entre la minorité serbe et la majorité albanaise.

À partir de 1987, Slobodan Milosevic, le nouvel homme fort en Serbie, utilise la corde nationaliste pour accroître son influence , posant les premiers jalons de sa politique grand-serbe : l'autonomie du Kosovo est progressivement supprimée, les dirigeants nationaux destitués.

!:armée fédérale occupe la province .

la rhétorique nationaliste de M ilosevic trouve d'autant plus d'écho auprès des Serbes que ces derniers considèrent le Kosovo comme le berceau historique de leur nation .

DE LA RtSISTANCE PASSIVE À LA RtSISTANCE ARMtE Face à l'état d'urgence décrété par Belgrade, les députés albanai s de l'assemb lée du Kosovo votent la sécession de la prov ince, en juillet 1990 .

En réaction , les institutions sont aussitôt dissoutes par les Serbes .

En septembre 1991 , un référendum clandestin est organisé : nmmense majorité des Albanai s du Kosovo se prononcent en faveur de l'indépendance .

Le leader de l'opposition , -~t..,._,.., Ibrahim Rugova , chef de la ligue démocratique du Kosovo, en devient le président officieux (mai 1992) .

Ainsi, alors que les tensions s 'aiguisent entre les différentes nationalités en Yougoslavie , précipitant le pays dans l'abîme, les Kosovars choisissent la voie de la résistance passive , boycotta nt les élections officielles, mettant en place des institutions parallèles .

Pacifiste convaincu , Rugova espère de cette façon s 'attirer le soutien politique de l'Occident et éviter les représailles contre son peuple.

Cette voie non-violente se solde cependant par un échec: en 1995 , les accords de Dayton , qui mettent fin à la guerre en Bosnie et en Croatie, ignorent totalement le cas du Kosovo , considéré par les puissances comme un problème intern e à la Serbie .

Cet échec patent a pour conséquence l'émergence d'un mouvement de résistance armé .

En 1996 , apparaît une embryon naire Armée de libération du Kosovo (UCK) , qui revendique plusieurs attentats contre la communauté serbe .

AfFRONTEMENT ET EXODE Les premiers affrontements sérieux ont lieu en février 1998.

Face à une g uérilla aux moyens limités, la police et les milices paramilitaires serbes mènent une répression disproportionnée , s'attaq uant à la population civile .

En quelques semaines, plus de 2 000 personnes sont tuées, de nombreux villages incendiés .

Près de 250 000 Kosovars sont contraints de quitter leurs foyers pour fuir les massacres .

ÉCHEC DES NtGOCIATIONS Contrairement à ce qu'il était advenu avec la Bosnie , la communauté internat iona le réagit plus vigoureusement.

Tandis que l'ONU vote une résolution (sept.

1998) exigeant l 'arrêt de la répression au Kosovo et le retour à un processus politique, l'OTAN menace la Serbie de raids aériens .

Slobodan Milosevic tempè r e .

Mais le cessez-le -feu n'est que de courte durée.

les combats contre I 'UCK repre nnent dès janvier 1999 .

En février , leaders serbes et kosovars sont convoqués en France , à Rambouillet, pour trouver une issue négociée au conflit le plan proposé par les grandes puissances , prévoyant une autonomie accrue du Kosovo garantie sur place par une force militaire internationale , est accepté par Ibrahim Rugova et I'UCK .

Slobodan M ilosevic refuse.

INTERVENTION MILITAIRE DE L'OTAN Aussi, le 24 mars commence le bomba rdement d 'objectifs militaires et de communication au Kosovo puis en Serbi e même .

Cette décision, prise sans l'aval du Conseil de sécu rité de l'ONU (la Chine et la Russie ayant prévenu qu'elles y opposeraient leur veto), enfreint de fait l a charte onusienne, qui interdit toute attaque militaire sans vote préalable.

Sur le terrain, les raids aériens amplifient, par contrecoup , l'exode des Kosova r s : plus d 'un million d'entre eux (sur une population de deux million s) fuient leur pays en direction principal ement de l'Albanie et de la Macédoine, souvent dan s des cond itions dramatiques ; ils sont accueillis dans des camps de réfugiés aménagés à la hale par l'aide hum anitaire internationale.

les bom bardements de l'OTAN , qui n'ont pas éparg n é les infrastructures civiles , durent 78 jours .

Finalement , le 9 juin, grace à la médiation de la Russie, Belgrade accepte de retirer ses trou pes.

Une force militaire internationale mandatée par l 'ONU, la KFOR , p énètre au Kosovo .

Dans son sillage commence le retour des réfugiés kosovars .

la haine change de camp : quittent la province.

c'est au tour de la minorité serbe de prendre le chemi n de l'exil, par crain te des représailles .

Plus de 200 000 d 'entre eux Bien que maintenu au sein de la Serbie, le Kosovo devient une sorte de protector at placé sou s tutelle internationale , administré par une mission des Nations unies, la MINUK.

Mais les t ensions entre les deux communautés demeurent palpables .

LES CONSt QUENCES DU CONFLIT la crise du Kosovo aura des répercuss ions directes sur l'évolution politique en Serbie .

Mis au ban des nations , économiquement exsangue , défait en Croatie et en Bosnie, le pays a tout perdu .

le nationalisme panserbe prôné par Slobodan Milosevic n'a provoqué que ruines.

Son pouvoir est désormais ouvertement contesté par une opini o n lassée d'une décennie de guerre .

l'opposition démocratique se ressaisit.

De grandes manifestations exigent son départ .

En 2000, après une longue crise institutionne lle , le leader de l'oppos ition, Vojislav Kostunica , est élu présid ent de la République fédérale de Yougoslavie .

Avec lui comme nce la normalisation démocratique .. »

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