Les conquêtes musulmanes (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE – TES/TL)
Publié le 25/04/2016
Extrait du document
remplacer tous les gouverneurs de province. Cela ne suffit pas à imposer son autorité, et la famille musulmane se scinde sur la question de la charia : faut-il venger le khalife ?
L'Égypte, terre des émeutiers, réclame l'absolution, la Syrie le châtiment A'isha, la fille d'Abu Bakr et veuve du Prophète - après la mort de sa femme Khadidja, Mahomet eut plusieurs épouses - prend le parti de venger 'Uthman et lève une armée depuis La Mecque. L'armée d'A'isha rencontre celle de 'Ali à Bassora, en Irak (« bataille du Chameau »). A'isha dirige elle-même ses troupes. Eu égard à sa qualité de veuve du Prophète, la « Mère des Fidèles» est envoyée sauve à Médine, et 'Ali prononce une amnistie générale. Tout l'Empire fait alors allégeance au khalife. Mais la Syrie reste un foyer de dissidents. Une expédition est lancée à Siffin en 657. 'Ali prend part aux combats qui durent dix jours. Ils cessent avec la défection des hommes du khalife. Les chroniqueurs font état de 90 000 morts, il s'agit du bilan le plus lourd de tous les conflits civils depuis l'avènement de l'islam.
La scission de l'Empire musulman est alors imminente. En 660, l'Égypte passe aux mains de Mu'awiya, et un khalifat indépendant est créé pour son territoire. L'année suivante, il envahit le Yémen. 'Ah est assassiné avant d'avoir pu organiser des représailles. L'unité du monde musulman est rompue.
Il est divisé entre Shi'ites (partisans de 'Ali), Sunnites (partisans de Mu'awiya et de la dynastie syrienne des Omeyyades) et Kharédjites (Berbères musulmans scissionnistes du Maghreb) à la mort de 'Ali.
furent ajournés quand le maître tomba malade. Abu maintint Usama à la tête des troupes. Celui-ci revint victorieux quarante jours plus tard après une série d'opérations punitives qui permirent d'affirmer les frontières de l'État musulman. Cette victoire fut vécue comme la preuve de la légitimité de l'islam. Abu Bakr en joua pour affermir la cohésion de la communauté musulmane et faire reconnaître son autorité.
L'islam inquiétait l'Iran depuis la prise de pouvoir du Prophète. Les tensions à ses frontières poussèrent Abu Bakr à y envoyer une armée. Khalid ibn al-Walid s'y illustre comme général, et prend la tête d'une seconde armée dirigée contre l'Irak.
L'année suivante, sa campagne de Byzance est également victorieuse. En 634, Abu Bakr tombe malade à son tour. Artisan de la cohésion de la communauté musulmane, il se refuse à voir se reproduire le danger de son éclatement tel qu'il l'avait vécu à la mort du Prophète, et désigne 'Umar comme son successeur.
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
«
'UMAR l'" ET LA CONQUÊTE DE l'ASIE MINEURE
'Umar est le deuxième des quatre khalifes patriarches de l'islam.
Il a vingt ans lorsqu'il entend le Prophète prêcher et reste à ses côtés durant tous ses combats.
De nature ambitieuse, il est connu pour sa volonté énergique, sa piété et sa capacité à fédé rer les peuples.
Il organise la justice et l'armée, fait établir de manière définitive le texte du Coran et institue le calendrier de l'Hégire.
Ses premiers efforts guerriers sont dirigés vers l'Irak, selon les dernières volontés d'Abu Bakr.
Le commandement militaire est confié à Abu Ubayda et l'Irak est conquis en deux batailles contre les généraux Jahan et Narsi.
À la suite de ces deux victoires écrasantes, les dignitaires des différentes régions se présentent d'eux-mêmes à Abu Ubayda pour lui prêter allégeance .
Les opérations se poursuivent alors vers la Syrie.
Dama s et Antioche tombent,
et Jérusalem est conquise en 637.
Soucieux d'affirmer sa tolérance envers les communautés de la ville sainte, Abu Ubayda se rend au temple de David puis dans l'église principa le.
Il dotera Jérusalem d'une mosquée sur le célèbre Rocher.
Dès 639, la Syrie est entièrement sous domination musulmane.
En Iran, l'affrontement se produit le long de l'Euphrate .
Désorganisés, les musulmans tentent vainement de battre en retraite mais leur armée est en déroute : sur les 9 ooo hommes, 3 ooo sont morts au combat et 4 000 ont péri noyés .
Muthanna, prenant la relève d'Abu Ubayda, venge la défaite de « la bataille du pont ».
Cette fois, la victoire musulmane est complète .
~islam occupe alors l'Irak et tout l'ouest de l'Euphrate.
Il faudra encore plusieurs campagnes, qui s'enchaîneront jusqu'en 642, pour que l'Iran passe définitivement sous domination musulmane.
À partir de 639, alors qu'elle est sous domination byzantine , l'Égypte , victime de la peste et de la famine, est envahie par les troupes de Amr ibn al-As, qui fonde AI-Fustat -aujourd'hui Le Caire-
en 640.
Alexandrie se rend en 642, après six mois de siège .
La bibliothèque d'Alexandrie- fondée par Ptolémée 1" Sôter au début du
111' siècle av.
J.-C., qui rassemblait la plus grande collection de livres antiques - est entièrement détruite et l'artisan de la conquête égyptienne est accusé à tort de l'avoir fait incendier .
..
'Umar multiplie les gestes d'apaisement envers les communautés juive et chrétienne de l'Égypte désormais entièrement musulmane .
En 644 à Médine , 'Umar est poignardé en pleine mosquée par un esclave perse.
Ce n'est pas, semble-t-il, un assassinat politique , mais l'œuvre d'un déséquilibré .
'Umar meurt trois jours plus tard sans avoir désigné de successeur.
'UTHMAN ET l'ORGANISATION DU MAGHREB
'Umar avait préconisé qu'un conseil de six membres se réunisse et désigne le nouveau khalife .
Après délibération et consultation du peuple, 'Uthman ibn Affan fut choisi.
Soucieux de préserver la paix et de maintenir les territoires conquis, il prend des mesures pour éviter les rauias et les pillages .
Durant les premiers temps de son khalifat, l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont annexés .
En 648, il envoie l'ordre au gouverneur d'Égypte de regrouper des forces en vue d 'avancer vers l'ouest.
Abdullah bin Sarah prend la tête des opérations à Tripoli et marche vers la Tunisie, prêt à affronter Byzance .
Il se rend maître du Maghreb, de la Tunisie au Maroc, en moins de quatorze mois .
Cependant, l 'équilibre de l'Empire musulman est menacé de l'intérieur par la guerre civile.
'Uthman doit continuellement déjouer les intrigues de pouvoir et prévenir les rébellions.
Des tensions existent entre les communautés à propos de la parole du Prophète.
Vers 650, on établit la version officielle du Coran qui s'impose a lors dans tous les territoires .
Un complot fomenté en Égypte vise à destituer 'Uthman au profit de 'Ali.
En 656, un millier de protestataires quittent le pays et gagnent Médine.
'Ali, affirmant sa fidélité à 'Uthman, parvient à les disperser sans pour autant les faire renoncer.
Ils assiègent 'Uthman dans son palais , et après quarante jours de blocus, assassinent le khalife.
'ALI ET LA GESTION DU SCHISME
Médine reste trois jours aux mains des émeutiers .
Après avoir refusé de céder , 'Ali se résout à endosser la charge de khalife .
Les familles de l'aristocratie sont réticentes à lui prêter serment, les Omeyyades en particulier s'enfuient en Syrie.
Le premier geste politique de 'Ali est de déclarer la Kaaba lieu saint, et de réaffirmer les dogmes de l'islam .
Il purge l'administration et fait
remplacer tous les gouverneurs de province .
Cela ne suffit pas à imposer son autorité, et la famille musulmane se scinde sur la question de la charia : faut-il venger le khalife ? ~Égypte, terre des émeutiers, réclame l'absolution, la Syrie le châtiment.
A'isha , la fille d'Abu Bakr et veuve du Prophète -après la mort de sa femme Khadidja , Mahomet eut plusieurs épouses -prend le parti de venger 'Uthman et lève une armée depuis La Mecque.
~armée d 'A'isha rencontre celle de 'Ali à Bassora, en Irak(« bataille du Chameau »).
A'isha dirige elle-même ses troupes .
Eu égard à sa qualité de veuve du Prophète , la « Mère des Fidèles » est envoyée sauve à Médine , et 'Ali prononce une amnistie générale.
Tout l'Empire fait alors allégeance au khalife.
Mais la Syrie reste un foyer de dissidents .
Une expédition est lancée à Siffin en 657.
'Ali prend part aux combats qui durent dix jours.
Ils cessent avec la défection des hommes du khalife .
Les chroniqueurs font état de 90 000 morts , il s'agit du bilan le plus lourd de tous les conflits civils depuis l'avènement de l'islam .
La scission de l'Empire musulman est a lors imminente.
En 660, l'Égypte passe aux mains de Mu'awiya, et un khalifat indépendant est créé pour son territoire .
~année suivante, il envahit le Yémen.
'Ali est assassiné avant d 'avoir pu organiser des représailles.
~unité du monde musulman est rompue.
Il est divisé entre Shi'ites (partisans de 'Ali), Sunnites (partisans de Mu'awiya et de la dynastie syrienne des Omeyyades) et Kharédjites (Berbères musulmans scissionnistes du Maghreb) à la mort de 'Ali.
lA DERNIÈRE VAGUE DE CONQUÊTES
Mu'awiya prend le pouvoir à la mort de 'Ali, et déplace sa capitale de Médine à Damas.
Il rompt avec la tradition des premiers khalifes en désignant de son vivant son fils comme successeur.
La fonction de khalife devient dynastique.
En 662, il jugule une révolte kharédjite en Tunisie et entame une série de campagnes contre les peup les berbères du Maghreb.
Ils seront soumis en 670.
En 677, il tente le siège de Constantinople , mais la ville résiste.
Yazid, fils de Mu'awiya , devient khalife à la mort de son père en 680, mais il meurt à son tour trois ans plus tard .
Mu'awiya Il prend alors le pouvoir, et l'année suivante le khalifat de Damas est attribué à Marwan.
Le khalifat de Kufa est crée en 686.
Les conflits civils se multip lient.
Il faut attendre 691 et Abd el-Malik pour que le monde musulman retrouve un khalife unique.
Jusqu 'à sa mort en 705, Abd el-Malik sera pourtant absorbé par la lutte contre les r évoltes berllère s au Maghreb et
les rébellions en Irak.
De cette époque datent la conquête du Turkestan chinois -rapidement perdu au profit des Perses -et les premiers raids en Inde.
On doit également à Abd el-Malik la construction vers 690 du Dôme du Rocher, troisième lieu saint de l'islam, à l'emplacement présumé de l'autel du temple de Salomon .
En 711, sous le khalifat d'ai-Walid , les Maures d 'Afrique du Nord franchissent le détroit de Gibraltar sous le commandement de Tariq (qui donne son nom à Tarifa et à Gibraltar , Djebel Tariq en arabe).
En 718, il est maître de la quasi-totalité de la péninsule Ibérique.
La population , lasse des invasions, accepte les nouveaux arrivants et se convertit.
Les chrétiens se regroupent en communautés dans les terres montagneuses du Nord.
En 717, les musulmans assiègent Constantinople.
La ville résiste.
Les combats s'enlisent et le conflit dure une année.
En 718, les musulmans se retirent.
Stoppés dans leur progression par Byzance à l'ouest, ils passent les Pyrénées en 719.
CHARLES MARTEL ET lA BATAILLE DE POITIERS
Les musulmans occupent Narbonne , d'où plusieurs raids sont lancés vers le Rhône.
La Gaule est saccagée.
Eudes , duc d'Aquitaine, résiste et le général arabe et gouverneur d 'Andalousie, Abd al-Rahman ibn Abd Allah ai-Rhafiqi, est tenu en échec devant Toulouse en 721.
À cette époque, Eudes refuse toujours de reconnaître l'autorité du roi mérovingien Charles Ill, ce qui pousse Charles Marte l, maire du palais, à lancer une campagne contre l'Aquitaine en 731.
Profitant de la faiblesse d'Eudes , Abd al-Rahman prend la tête d'un contingent (entre 60 000 et 400 000 hommes) et se lance sur Bordeaux.
Les Aquitains sont écrasés et la ville dévastée.
Eudes n'a plus d'autre choix que de faire appel à Charles Martel.
~armée franque rencontre les forces sarrasines aux abords de Poitiers, le 25 octobre 732.
Le terrain et le temps jouent en défaveur de la cavalerie musulmane.
~armée franque , composée de fantassins, a raison des combattants à cheval , peu mobiles avec leurs lances et leurs longs boucliers.
Les combats cesseront après quelques jours , avec l'exécution d'Abd al-Rahman, qui deviendra alors martyr de l'islam.
Privée de chef, l'armée musulmane se replie vers Narbonne .
Des incursions sporadiques sont encore lancées vers Arles ou Avignon, mais la défaite de Poitiers marque la fin de l'expansion musulmane .
La bataille de Poiti ers est ressentie en Occident comme une grande victoire de la chrétienté.
Charles Martel
Son fils, Pépin l e B ref, sera le premier roi carolingien.
Pépin chassera les musulmans de Narbonne en 759 et les repousse ra en Espagne.
Les Pyrénées deviennent une frontière définitive entre le monde musulman et l'Empire carolingien avec l'échec de la reconquête de l'Espa gne par Charlemagne, marqué par sa délaite aux batailles de Saragosse et de Roncevaux (778).
l'ISLAM ET l'IDENTITÉ MUSULMANE
~expansion fulgurante de la société musulmane est indissociable des enseignements de l'islam.
Les préceptes du Prophète imposent que la communauté des croyants soit unie, et le monothéisme offre un modèle de centralisation.
De !ai~ les nouveaux disciples se sédentarisent.
Cette sédentarisation et la centralisation de l'administration permettent d'organiser et de financer les conquêtes .
La volonté d'expansion est également à rattacher aux préceptes de Mahomet qui fait de la propagation de la foi un des devoirs du croyant.
~essor de la société musulmane suit par ailleurs de peu l'effondrement de l'Empire romain, jusqu 'alors maître de l'Occident.
~Empire byzantin, ou Empire romain d'Orien~ doit faire face aux barbares et ne peut pas défendre efficacement ses possessions en Afrique .
À l'ouest, l 'Occident chrétien peine à se réorganiser, et seuls les Francs parviennent à la cohés ion nécessa ire pour offrir une résistance à l 'avancée musulmane .
~islam est bien accueilli par les populations annexées , d 'autant que l'ère des conquêtes musulmanes n'est pas celle des conversions forcées.
Les communautés juive et chrétienne sont traitées avec tolérance.
Le caractère indissociable du pouvoir religieux temporel et militaire, incarné par le khalife, accentue encore le prestige de l'islam auprès d'autochtones aux croyances parfois rudimentaires.
La langue arabe supplante également les parlers locaux : hormis en Espagne qui restera de langue romane , tous les territoires adoptent l'arabe , au moins comme langue administrative.
Le monde musulman reste fort jusqu'aux environs de l'an mil.
On doit aux intellectuels arabes de l'époque ce que l'on sait aujourd'hui de la pensée grecque, iranienne , indienne et, dans une certaine mesure, chinoise.
Au Xl' siècle, la situation se dégrade .
~Empire musulman souffre des invasions et de ses dissensions internes.
Le déclin des grandes cités ralentit le commerce , et les grands centres d'échanges se sont déplacés vers l'Occident.
Les cités marchandes de la chrétienté prospèrent, la population croî~ et la pression démographique génère des tensions appelant l'expansion .
C'est dans ce climat qu'Urbain Il prêche la première croisade , en 1095 notammen~ dans le but de désengorger l'Occident et de limiter les guerres entre seigneurs chrétiens..
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