le théâtre (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
Publié le 11/05/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
Aristophane (v. 445-v. 386 av. J.-C.) est sans doute le plus grand auteur comique grec. Ses œuvres évoquent les problèmes de la cité, en usant de préférence de personnages un peu rustres, par opposition à la noblesse glacée des héros tragiques.
La Paix met ainsi en scène un certain Lavendange, vigneron qui monte sur un bousier géant pour aller délivrer la Paix et faire revenir les dieux, dégoûtés des continuelles querelles entre Athènes et Sparte.
Si Aristote évoque le comique dans sa Poétique, c'est cependant à Rome que le genre va trouver tout son développement. Le rire, en principe, n'y est qu'un instrument de la morale : on dit de la comédie qu'elle corrige les mœurs par le rire (castigat ridendo mores).
Les personnages comiques, généralement de basse extraction, se voient sermonner, leurs vices étant souvent ridiculisés. Les spectateurs sont invités à faire retour sur eux-mêmes, en prenant conscience de leurs propres défauts. Il y a ainsi dans la comédie un double principe : le rire carnavalesque, celui des gros mots et de la scatologie, accompagné d’une démarche plus intellectuelle. Le grand auteur latin est Plaute (254-184 av. J.-C.), qui donne avec La Marmite et Amphitryon des pièces que nous connaissons sans le savoir : l’une et l’autre ont été adaptées par Molière, la première sous le titre de L'Avare.
«
Pantalon , Tartaglia , le Capitaine occuperont la scène pendant près de deux cents ans, avant que le genre ne décline au siècle des lumières .
la grossièreté et la pauvreté des intrigues ont sans doute contribué à ce déclin, mais la commedia dell'arte a pour elle la liberté du ton et l'inventivité des acteurs .
En France, le théatre de la Foire jouera sur le même registre carnavalesque d 'un envers du monde : le corps , l'excrétion ,la sexualité, la violence de rapports humains et l'animalité latente des comportements sont au fondement de ces scènes populaires, qui n'ont jamais conquis la dignité des genres académiques , mais que les grands seigneurs ne dédaignaient pas de faire représenter en leurs chateaux .
LE THÉÂTRE BAROQUE
LE GRAND THÉATRE DU MONDE
Le Grand Théâtre du monde (1649) de Calder6n répond au tlléltn ft Globe où Shakespeare fait jouer ses
de la cour.
les pièces à machine et à ballets de ce même Molière suggèrent bien que le monde classique continue à lorgner du côté baroque, du côté de l'extraord inaire et du spectaculaire, mais le théâtre s'est assagi.
LES MÉTAMORPHOSES DU XVIII '
Voltoirt (1694 - 1778) suit la voie ouverte par Racine et devient le tragique le plus célèbre de son époque, avec des
pièces, pour désigner dans le théatre pièces classiques un microcosme capable de représenter (Zaïre , 1732) le macrocosme.
le théâtre baroque et glissant doucement vers l'affirmation classique affirme ainsi son pouvoir : d'une morale politique .
représenter la terre entière sur une Il sera suivi en cela par l'Allemand simple scène de quelques mètres Lessing {1729-1781), qui, avec Nathan carrés- en fait.
quelques pieds carrés, le sage {1779), donne un théatre car le mètre n'est alors pas encore d'idées, prônant la grande valeur du inventé .
Beaumarchais va introduire siècle : la tolérance .
C'est en fait par le une rupture dans ce jeu : comique que le XVIII' siècle théatral au début des Noces de Figaro (1785), restera dans l'histoire :Lesage (1668- le futur marié mesure le sol de 1747) et son sa chambre, comme pour affirmer Turcaret (1709) , sa réalité ou sa conformité au réel.
Morivoux (1688- Parallèlemen~ le décor s 'ouvre et se 1763) et son Jeu pourvoit de fenétres, par lesquelles de l'amour et du les personnages peuvent sauter. ..
hasard (1730), Au XVII' siècle renaît véritablement le le théâtre n'est plus le monde, il est Beaumarchais théatre occidental, avec le courant un espace réaliste au sein du monde .
(1732-1799) et baroque qui impose la splendeur de ses son Figaro explorent les ressources illusions et l'ambition de ses caractères .
1------------~ scandaleuses du rire, qui permet de le baroque, mouvement artistique {1600-1681) mettent ainsi en scène mettre en cause avec légèreté et ironie marqué par l'idée du faux-semblan~ le redoublement des apparences , le une société crispée sur ses valeurs et trouve dans le théâtre son lieu spectateur finissant par se perdre dans ses barrières sociales .
En Italie, à la ce jeu de reflets où disparaît la réalité .
même époque , les personnages du théâtre baroque, Goldoni {1707- notamment ceux de Shakespeare , sont 1793) renouvelle caractérisés par une folie (Le Roi Lear, le comique en 1606) et une démesure criminelle substituant à la (Richard Ill, 1592) qui font d'eux des maudits .
le Dr Faust et Don Juan apparaissent à cette époque , le premier trouvant sa première grande illustration littéraire sous la plume de Marlowe (1588), le second créé par Tirso de Molina (L'Abuseur de Séville, 1625) : tous deux sont des truqueurs , des joueurs qui essaient de déformer le réel afin de le plier à leurs désirs .
Ils 1--------------1 trouvent dans le Ham let shakespearien
l:o..,ttlttréélte à l'antique est en demi-cercle, avec des gradins s'élevant progressivement les tftteallll des foires sont de simples estrades, sans coulisses, installées en plein air.
les théatres du XVI" siècle étaient en bois (telle Globe de Shakespeare), et il fallut attendre la fin du XVI~ siècle pour que l'on construise de véritables salles spécialisées.
le tllütre • nt.IIBH, caractérisé par un parterre plat surplombé par des balcons et des loges, domine tout au long du
(La Tragique Histoire d'Ham/et, 1601) un répondant tragique , le célèbre monologue(« Ëtre ou ne pas être ..
.
») interrogeant la difficulté de vivre dans un monde privé de sens.
rÉPOQUE CLASSIQUE
Face aux débordements baroques , le théâtre classique va s'affirmer comme un lieu de mesure , capable d'exalter la grandeur (Le Cid, 1637 , de Corneille ) ou la monstruosité, avec par exemple Britannicus (1669) ou Phèdre (1677) de Racine, mais dans un ordre esthétique fort différent de l'esprit baroque .
Racine (1639-1699) impose sur la scène une élégance et un registre sans
bienfaisan~ l'avare , etc.) au profit de personnages plus individuels et plus sensib les.
RÉVOLUTIONS ROMANTIQUES
le romantisme allemand redécouvre les vertus spectaculaires de l'histoire.
Schiller (1759 -1805) , avec Marie Stuart (1800), réussit à sortir du carcan classique en retrouvant un esprit shakespearien .
Disparu très jeune , Georg Büchner (1813-1837) donne avec La Mort de Danton (1834 ) et le drame inachevé de Woyzeck (1836 ) une éblouissante méditation sur
de l'ame humaine et mettent en scène des thèmes modernes , dont la liberté des femmes (Ibsen, Moison de poupée , 1879).
LA RÉVOLUTION DU JEU
XVII~ siècle, avant que l'architecte ledoux n'impose un retour aux gradins progressifs, plus démocratiques (théatre de Besançon).
les salles modernes exploiteront des lieux divers, la forme rectangulaire s'Imposant souvent pour des raisons pratiques.
équivalents dans le théâtre français .
EtM olièrt retrouve la gaieté de Plaute sans déroger aux règles d'élégance l'histoire et le processus créateur .
C'est de cette première tradition En France, et même s'il est littéralement moderne que se réclameront des
auteurs comme Brtcht (1898-1956) et, plus tard , Antonin Artaud .
le premier tente de créer un théâtre politique visant à la prise de conscience du :-..,..l!!l ..
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spectateur : le procédé de la distanciation, favorisé par un jeu d'acteurs délibérément faux, permet au spectateur de conserver sa liberté critique .
Artaud (1896-1948), quant à lui, attend au contraire du théâtre qu'il emporte son spectateur dans une fascination et une expérience des limites (Le Thédtre et son double , 1938 ).
C'est sur ses théories du «théâtre de la cruauté» qu'est fondé en 1947 le Living theater : l'expression corporelle y joue notamment un grand rôle.
le théatre se politise au XX' siècle, même quand il revient sur le ca navas bien connu de mythes antiques, comme chez Giraudoux (1882-1944),
Sortn {1905- 1980), Comus (1913-1960) ou les épigones français de Brecht.
Mais
(Ionesco , 1912-1994 ) à la méditation métaphysique la plus profonde (Beckett , 1906-1989) ou au désespoir le plus noir (Adamov , 1908 -1970) ..
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