LE SOMMEIL (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)
Publié le 28/04/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
du sommeil et inversement. Certaines molécules ont été identifiées comme induisant l'un ou l'autre des états (éveil, SL ou SP).
Par exemple l'adénosine qui s'accumule au cours de la journée à cause de la consommation d’énergie induit le sommeil en diminuant l’activité de l'acétylcholine, molécule de l'éveil. Ainsi, la caféine en bloquant l'action hypnogène de l’adénosine, et le tabac en
renforçant l'action excitante de l’acétyl-choline, sont des produits empêchant le corps de rentrer en sommeil.
La sécrétion nocturne de mélatonine est directement liée à l'alternance jour-nuit et sert de signal à l'endormissement. Cette molécule est parfois utilisée par les personnes en décalage horaire, afin d’envoyer
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artificiellement au corps les signaux naturels permettant de synchroniser J'horloge interne au rythme nycthéméral.
Dernièrement, un rôle majeur a été attribué à l'histamine dans Je maintien de l'éveil.
Ceci expliquerait Je fort pouvoir somnolent des anti-allergiques anti-histaminergiques.
le réseau principal du Sl est celui des neurones GABAergiques.
Il est responsable du blocage des messages sensoriels, permettant ainsi une déconnexion du monde extérieur lorsque Je sujet s'endort.
Il dépend de la levée d'inhibition provoquée par les neurones responsables de l'éveil (neurones à acétylcholine, noradrénaline et histamine).
De même , lors du sommeil, Je passage du Sl au SP se fait grâce à la levée d'inhibition des neurones dits SP-on, appliquée par des neurones dits SP-off (eux-mêmes actifs durant la période de Sl).
LES DIFFÉRENTES FONCTIONS DU SOMMEIL
RôLE DU SOMMEIL LENT
censurés lors de l'éveil.
Ils se rapportent pour la plupart à des faits vécus dans les jours précédents, et sont très sensibles aux fortes émotions ressenties : un stress important est souvent source de cauchemars .
Quant à leur rôle, il est tout aussi débattu .
D'aucuns affirment qu'il sont là pour nous soulager, d'autres pour favoriser notre mémoire.
Cette discipline a encore quelques années d'exploration devant elle.
RôLE DU SOMMEIL DANS LA MÉMORISATION La question du rôle du sommeil dans la mémorisation est encore très controversée.
Des études sur les DANS LA RtcuPtRATION animaux et sur les hommes ont montré Le sommeil a une fonction de qu'une perturbation du SP affectait la récupération pendant les phases de SL, mémoire.
Cette affection dépend du grâce au mode de fonctionnement type de tâche à mémoriser : plus la synchronisé des neurones.
Sa durée est tâche est complexe, plus la liée à la durée d'éveil qui a précédé.
mémorisation est affectée .
Aussi, si la De plus, c'est durant cette période que privation survient au moment de la s'effectuent la production et la mise en consolidation de l'apprentissage, celui - réserve de l'énergie qui sera utilisée ci est perturbé.
pendant les phases de SP et d'éveil Une augmentation de la durée du SPa qui suivront.
été observée après un apprentissage Un manque de sommeillent entraîne complexe à l'étape cruciale de sa
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des altérations consolidation .
Celle-ci serait possible identifiées au grâce à une plasticité neuronale niveau du particulièrement active lors du SP.
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cortex Le SL, quant à lui, permettrait de préfrontal, sélectionner les informations à responsable mémoriser, évitant ainsi une trop
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entre autres des grosse quantité d'informations fonctions de parasites.
réflexion, Le mode de fonctionnement
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·- 1 concentration, synchronisé des neurones lors de cette
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1 !' attention, phase pourrait aussi avoir un rôle dans mémoire, la mise en mémoire .
souplesse et imagination .
Certaines protéines ne sont secrétées que durant la période de sommeil.
C'est le cas de l'hormone de croissance .
Ainsi, un enfant qui ne dort pas assez peut subir une altération de la croissance.
Une privation de sommeil est responsable d'un ralentissement physiologique général.
RôLE DU SOMMEIL PARADOXAL DANS LES R(\IES.
Même si certains affirment ne pas rêver, les rêves se forment chez tous les êtres.
Cependant, on ne s'en souvient pas toujours.
la plupart des sujets se souvenant de leurs rêves sont ceux qui ont été réveillés pendant un stade de SP; c'est donc durant celui-ci que les rêves se forment.
On comprendrait alors l'activité importante du cerveau à ce moment du cycle.
Certains rêves se forment tout de même pendant Je Sl.
Ils sont moins bien retenus et sont surtout moins élaborés et moins vivaces que ceux du SP.
Les rêves sont à l'étude depuis des années.
Ils furent un des sujets de prédilection de Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, qui leur consacra en 1900 son Interprétation
À CHACUN SON SOMMEIL
personne âgée, le sommeil a tendance à diminuer la nuit,
agrémenté de réveils nocturnes, et la sieste réapparaît.
Cette durée dépend aussi de facteurs physiologiques et génétiques.
Ainsi, Napoléon était connu comme un petit dormeur et son sommeil ne durait que quelques heures.
Einstein , lui, était plutôt gros dormeur, et avait besoin de dormir au moins 12h.
t:importance n'est donc pas tant la durée du sommeil que sa qualité (sommeil plus ou moins réparateur).
TROUBLES DU SOMMEIL
L'INSOMNIE Les insomnies sont les troubles dont on se plaint Je plus souvent.
Certaines peuvent être ponctuelles.
Elles sont dues à un stress particulier, lié à la journée ou aux jours précédents, à une activité perturbante peu de temps avant de dormir, à la prise de substances excitantes (cllfé , thé, alcool,
etc.).
Une sieste trop longue ou effectuée tard dans la journée peut aussi perturber ce sommeil.
D'autres insomnies sont dites chroniques : dans ce cas, les personnes se réveillent systématiquement en pleine nuit, parfois quelques heures .
Les causes ne sont pas encore bien connues mais sont probablement liées à une stimulation trop importante du réseau de neurones responsable de l'éveil.
Les insomnies seraient donc des troubles de l 'éveil ! Lorsque l'on étudie le sommeil des insomniaques, il apparaît qu'ils dorment bien plus qu'ils ne Je pensent.
D'une pa~ on se souvient plus facilement des périodes où l'on cherche inexorablement Je sommeil que des périodes où l'on dort.
D'autres part, lorsque l'insomnie est due à des angoisses, le fait de faire analyser son sommeil en laboratoire , entouré de personnes qui s'occupent de nous, peut parfois suffire à nous rassurer et ainsi à faire disparaître J'insomnie ...
Les somnifères sont à utiliser avec
rallonger les périodes de SL réparateur.
La France détient le triste record du pays le plus gros consommateur de somnifères .
L'HYPERSOMNIE t:étude de la narcolepsie permet de mieux comprendre les perturbations physiologiques et sociales que connaissent ces personnes atteintes d'hypersomnie .
Les narcoleptiques sont des personnes ayant subitement un besoin intense de dormir au milieu de la journée.
Ils entrent directement dans Je stade de SP.
Une activité peu stimulante favorise ces accès, souvent accompagnés d'attaques de cataplexie : chute brutale du tonus musculaire, lorsque Je malade ressent de fortes émotions, en général positives, comme un fou-rire.
Le sujet peut alors soudainement tomber en sommeil.
Ces symptômes sont très impres sionnants, mais les personnes hypersomniaques souffrent particulièrement de J'image sociale qu'ils dégagen~ à savoir des personnes fainéantes ou ne sachant pas gérer leur sommeil.
Il semble aujourd 'hui qu'une hormone impliquée dans la régulation du métabolisme , l'hypocrétine, Je soit aussi dans la narcolepsie .
t:absence de cette hormone provoque l'apparition de ce trouble .
À l'inverse , une administration artificielle d'hypocrétine chez des rats provoque J'augmentation de la durée d'éveil et surtout J'absence quasi-totale du sommeil paradoxal.
AUTRES PARASOMNIES Parmi les autres troubles connus, certains sont plus fréquents chez les enfants.
Il s'agit des terreurs nocturnes (J'enfant hurle alors qu'il dort profondément ; les symptômes sont bien plus impressionnants qu'ils sont graves), de l'énurésie (faire« pipi au lit », retrouvé parfois chez des plus âgés à la suite d'un grand stress).
Ces troubles disparaissent avec J'âge.
Contrairement à ce que J'on pourrait croire , le somn11mbu/isme et la somniloquie (parler pendant le sommeil) ne sont pas dus aux rêves
puisque pendant le sommeil paradoxal, les muscles sont au repos.
les apnées du sommeil (arrêts momentanés de la respiration) provoquent ronflements et éveils inconscients qui permettent de retrouver sa respiration mais perturbent le sommeil.
Elles sont provoq uées par des obstructions nasales , un flottement des muscles de la gorge ou un surplus de graisse au niveau du cou, empêchant Je bon fonctionnement de la respiration .
Le brux isme (grincement des dents par contract ion des mâchoires) apparaît chez des sujets particulièrement tendus.
Les symptômes de tous ces troubles sont de plus en plus établis, mais leurs causes, psychologiques ou physiologiques, sont encore mystérieuses pour la plupart.
1 MIEUX DORMIR : QUELQUES CONSEILS
Connaît r e son propre rythme et son besoin en sommeil est essentiel pour améliorer sa qualité.
Voici quelques astuces pour parvenir à Je rendre meilleu r.
• Limite r Je temps passé au lit et avoir des horaires fixes de couche r et d'éveil.
• Avoir une bonne hygiène alimentaire : respecter Je rythme des repas et manger équilibré.
Que J'on ait trop ou pas asse z mangé le soir peut provoquer des difficultés d'endormissements ou des insomnies.
• Eviter la consommation d'excitants (caféine , théine, alcool, etc.) • Avoir une activité physique et sociale pendant la journée , de manière à avoir une« bonne fatigue >>.
Eviter l'effort trop important juste avant de dormir , qui peut avoir un effet excitant empêchant la venue du sommeil.
• Se détendre avant le coucher, par un bain tiède, des massages, de la lecture facile , en écoutant de la musique, etc., et éviter de penser aux contrariétés.
LES EXPtRIENCES ORIGINALES DE MICHEL SIFFRE
Géologue de formation, Michel Siffre a effectué trois séjours « hors du temps>> d'une durée de 2 à 7 mois.
Ces expériences originales ont permis de faire de grandes découvertes sur les rythmes biologiques.
Privé de tout indice temporel, Mielle/ Slffre a vécu à son propre rythme à
l'intérieur d'une grotte.
Grâce aux enregistrements des différents paramètres d'étude du rythme éveil sommeil (EEG, température, rythme cardiaque , etc.) et à son récit des événements, certains phénomènes ont pu être mis en évidence : Le rythme veille-sommeil chez l'homme est un rythme circadien de plus ou moins 24 heures qui reste
régulier et se décale peu à peu par rapport à un rythme nycthéméral de 24 heures.
Les différents rythmes internes se désynchronisent au fur et à mesure et sont plus ou moins indépendants les uns des autres.
t:importance du sommeil paradoxal a été fortement soulignée.
En l'absence d'indice extérieur, l'homme a une notion subjective du temps.
Il peut par exemple passer sans s'en apercevoir d'un rythme circadien (alternance éveil-sommeil de 24 heures) à un rythme bi-circadien (alternance éveil sommeil de 48 heures , formé de 35 heures d'activité pour 13 heures de repos) .
Ainsi, la date à laquelle Michel Siffre croyait être sorti différait à chaque séjour de quelques semaines voire quelques mois ! Aujourd'hui, plusieurs études se font en laboratoires isolé s du temps, et permettent d'approfondir les connaissances sur les rythmes biologiques..
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