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Le Pakistan et le Bangladesh: De la civilisation de l'Indus aux tensions communautaires (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

Extrait du document

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

même époque, l'islam pénètre les colonies marchandes arabes établies sur les côtes méridionales du Deccan. Au Xe siècle, les ghaznévides mènent des expéditions guerrières contre les royaumes indiens de la plaine gangétique par les passes montagneuses séparant l'Iran et l’Afghanistan de l'actuel Pakistan.

 

Une partie du Pendjab est annexé.

 

Le sultanat de Delhi

En 1192, l'Inde du Nord tombe dans les mains des musulmans après la victoire de Muhammad de Ghor sur les Rajput. L’armée ghoride progresse en dix ans jusqu'au golfe du Bengale. En 1206, Aibak prend le titre de sultan de Delhi. Six dynasties vont se succéder à Delhi, qui étendront leur contrôle sur la plus grande partie du sous-continent indien. Le sultanat de Delhi, qui voit les débuts de l'art indo-musulman, scelle la coexistence

 

- jamais aisée - de l'islam et de l'hindouisme sur le sous-continent.

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« L'ÉPINE DU CACHEMIRE Le 27 odobre 1947, des troupes pakistanaises entrent au Cachemire pour forcer le rattachement au Pakistan de ce territoire peuplé aux trois quarts de musulmans.

Face à cette invasion, le prince cachemiri, hindou, choisit l'Union indienne, laquelle dépêche 100 000 soldats.

Le l" janvier 1949, un cessez-le­ feu est signé sous l'égide des Nations unies : la ligne de contrôle, frontière de facto jusqu'à nos jours, sépare I'Azad Cachemire, enlevé par les Pakistanais , du Jammu-et-Cachemire, contrôlé par l'Inde.

t:accord exige le retrait des troupes et pose le principe d'une consultation référendaire de la population.

Le Pakistan maintenant des troupes dans I'Azad Cachemire , l'Inde a constamment refusé d'organiser le référendum.

Une nouvelle guerre lancée en 1965 par le Pakistan a laissé en suspens le contentieux.

LE PAKISTAN AVANT 1971 LE DÉFI DE LA CONSTRUCTION Le nouveau Paki stan, au contraire de l'Inde, n'hérite pas de structures gouvernementales e t administratives solides.

Si la partie pakistanaise du Pendjab et le Pakistan-Oriental (est du Bengale) ont toujours été les principaux producteurs de l'Empire des Inde s, notamment pour le coton et le jute, les centres manufacturiers sont concentrés dans l'Union indienne.

Avec les hindou s sont partis les capitaux et les entrepreneurs.

Outre la difficulté de maintenir la cohésion d'un pays constitué de deux territoire s distants de plus de 1 500 km, il faut également intégrer les millions de musulmans réfugiés -les Mohajirs : ceux-ci sont rapidement majoritaires à Karachi, première capitale du Pakistan.

t:élaboration de la Constitution oppose Ali Jinnah et ses proches , favorable s à un État laïque, aux religieu x.

Après la mort d'Ali Jinnah , en 1948, les luttes entre fadions rivale s se déchaînent : Liaqat Ali Khan, Premier ministre , est assassiné en 1951.

Le Pakistan plonge dans le désordre, entre tenu par les militants fondamentalistes de la Jama a t-e-lsla mi, fondée en 1941.

PREMIERS GOUVERNEMENTS MILITAIRES En 1956 , le Paki stan est enfin doté d'une Constitution , qui en fait une République islamique.

En 1958 , un coup d'État porte au pouvoir le général Mummya Ayyub Khan (1907-1974).

Tout en proclamant la suprématie de la charia, la loi islamique, il cherche auprès des États-Unis une alliance contre l'hégémonie indienne : le Pakistan adhère à l'OTASE en 1954 et au pade de Bagdad en 1955 .

À partir de 1963 , un rapprochement s'effectue avec la Chine .

t:aide de ces deux puissances stimule une forte croissance économique .t:échec de la seconde guerre du Cachemire affaiblit Ayyub Khan, contraint de démissionner en 1969 .

Le pouvoir passe au général Agha Muhammad YahyaKhan (1917-1980) qui concède à l'opposi tion civile des élection s en décembre 1970.

L'INDÉPENDANCE DU BANGLADESH LE NATIONALISME BENGALI Au sein de la jeune nation pakistanaise , le ciment islamique n'a pas empêché l'émergence d'un nationalisme bengali, fondé sur une culture ancienne et riche, et nourri par les inégalités entre Paki stan-Occidental et Pakistan­ Oriental : alors que la majorité de la population est étab lie dans le delta du Bengale , les cadres dirigeants se recrutent principalement dans la partie ouest.

Le Pakistan-Oriental assure la majorité des exportations du nouvel État, sans en tirer bénéfice.

La victoire aux élections de 1970 de la Oriental dans le cadre d'une confédération, provoque le divorce .

lA GUERRE D'INDÉPENDANCE Refusant le verdid des urnes, le général Yahya Khan lance l'offensive contre le Pakistan -Oriental, qui obtient le soutien de l'Inde voisine et l'appui de l'opinion mondiale.

t:indépendance du Bangladesh est proclamée le 16 décembre 1971.

LE PAKISTAN DEPUIS 1971 BREF RETOUR À LA DÉMOCRATIE (1971-1977) Aprè s la perte du Pakista n -Oriental , qui met à mal l'identité nation ale, Yahya Khan cède le pouvoir à Zulfikar Ali Bhutto (1928- 1979 ), dont le Parti du peuple du Pakistan , fondé en 1967 , est arrivé en deuxième position aux élections de 1970.

Ali Bhutto mène une politique teintée de socia lisme qui lui vaut le soutien des classes populaires mais l'opposition des hommes d'affai res.

Pour rallier l'armée, il mène une politique répres sive contre les mouvements nationali stes régionaux, baloutches et pachtounes, au Baloutchistan et dans la province de la Frontière du Nord-Ouest.

À l'extérieur , tout en tentant un rapprochement avec l 'Union soviétique et la Chine , il opère une réorientation vers le Moyen-Orient et les pays du Golfe.

DICTATURE ET ISLAMISATION (1977·1988) En 1977, après des élections contestées, le chef d'état­ major des armées, Zia ui-Haq (1924 - 1988 ) s'empare du pouvoir ; Ali Bhutto , emprisonné, sera exécuté en 1979.

Sous sa dictature, le pays s'islamise rapid ement et joue un rôle adil dans la guerre de résistance à l ' occupation soviéti que de l'Afghani stan voisin, de 1979 à 1989, accuei llant les talibans, des millions de réfugiés afghans, et servant de tête de pont à l'aide occidentale :le renforceme nt de l'aide américaine , en contrepartie, permet le redémarrage de l'éco nomie .

L a mort de Zia ui-Haq , dans un mystérieux accident d'avion, en 1988 , ramène la démocratie au Pakistan.

ALTERNANCE ET TENSIONS (1988-1999) Durant onze ans, la vie politique du Pakistan est marquée par l'alternance au pouvoir entre le parti du Peuple pakistanais , dirigé par ministre de 1988 à 1990, puis de 1993 à 1997 -,e t l'Alliance démocratique islamique , rassemblant s ix parti s, dont la Ligue musulmane, dirigée par Mian Nawaz Sharif (né en 1949 ), chef de l'exécutif de 1990 à 1993 , puis de 1997 à 1999 .

Le Paki stan demeure tributaire de l'aide extérieure, principalement américaine.

Les conflits opposant d 'une part Sindhis et Muhajirs , d 'autre part sunnites et chiites, minent la cohésion nationale.

Soutien constant des talibans , qui prennent Kaboul en 1996 , le Paki stan s'oppose à l'Iran en Asie centrale.

Le conflit avec l'Inde se rallume en 1998 , lorsque le Pakistan procède à des essais nucléaires en réplique à des tests indiens.

S 'affirmant comme puissance nucléaire , le Paki stan se trouve néanmoin s isolé lorsqu'e n 1999 il envoie des troupe s à la frontière du Cachemire.

Après deux mois d'affrontements , le Pakistan doit se retirer.

Le 12 odobre 1999 , un nouveau coup d'État porte Pervez Musha"af, chef de l'armée , à la tête de l'exécutif.

Musharraf est amené à apporter son sou tien aux États ­ Unis dans la lutte contre le terrorisme engagée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 , en contrepartie d 'une importante aide financière.

Un coup d'arrêt est donné aux infiltrations de militants musulman s au Cachemire indien et les relations diplomatiques avec l'Inde sont rétablies en mai 2003.

La politique pro-américai ne du général Musharraf suscite une radicali sation des islamiste s paki stanais, qui font alliance contre le régime avec les taliban s et les terrori stes de l'organisation ai-Qaida réfugiés, après la chute du régime taliban en Aghanistan, dans la province de la Frontière du Nord-Ouest, où ils bénéficient de la solidarité ethnique des pachtoune s.

Depuis 2002, plusieurs attentats meurtrier s ont visé à la fois des lieux de culte chrétiens et chiites au Pakistan, la présence étra ngère dans le pays et le pouvoir .

Le Baloutchi stan, où s'est réveillé le séparatisme baloutche, est une autre zone d'instabilité .

Ayant accédé au statu t de partenaire stratégique des États-Unis , le Pakistan est engagé à désamorcer le conflit larvé avec l'Inde et à assumer ses nouvelles responsabilités de puissance régionale .

MINORITÉS DES CHITTAGONG HILLS Le territoire montagneux et boisé des Chittagong Hills , dans le sud-est du Bangladesh, est peuplé par des ethnies tibéto-birmanes, de religion bouddhiste.

Jusqu'en 1997 , une guérilla a opposé les autochtones des ~n.ma·go119 Hills, principalement des Chakmas , aux colons musulmans bénéficiant de l'appui de l'armée.

De nombreux Chakmas ont trouvé refuge dans l'État indien de Tripura , un fadeur supplémentaire de tension avec l'Inde .

Un traité de paix , signé en décembre 1997, a mis fin à la guérilla dans la région.

La présence d'une importante minorité musulmane bengalie, les Rohingya, en Birmanie, nourrit également des tensions avec ce pays, le Bangladesh se voyant contraint d'accueillir sur son territoire les Rohingyas vidimes des exactions de la junte birmane.

Un énième accord sur leur rapatriement a été signé en 2003.

La région des Chittagong Hills est un enjeu stratégique pour le Bangladesh : elle recèle le seul gisement d 'hydrocarbures du pays et abrite son principal port, Chittagong .

LE BANGLADESH DEPUIS 1971 LES MILITAIRES AU POUVOIR (1971-1990) Artisan de l'indépendance, Mujibur Rahman prend la tête du nouvel État et exerce une quasi-dictature, impuissante à sorti r le Bangladesh du marasme économique.

Son assassinat en 1975 porte au pouvoir les clans militaires , dont la rivalité , comme au Paki stan, nourrit l'instabilité politique .

Le successeu r de Mujibur Rahman , le général Zia ur-Rahman (1935- 1981 ), est assassiné et remplac é par le général Hussain Mohammed Ershad (né en 1929 ) .

t:un et l'autre confortent le pouvoir des grands propriétaires fonciers, mènent une politique économique libérale et favorisent l'islamisation du Bangladesh, en contradiction avec la tradition d 'un islam tolérant.

En 1988 , l ' islam devient religion d'État.

t:échec de la politique économique, dans un pays surpeuplé et périodiquement dévasté par les inondations et les cyclones, le rejet de la dictature et le mécontentement provoqu é par la participa tion à la première coalition contre l'Irak dressent contre Ershad les étudi ants et les classes moyenne s .

En déce mbre 1990, après de violentes émeutes , le général Ershad démissio nne.

UNE DÉM OCRATIE DYNASTIQUE En lévrie r 1991 ont lieu les premières élection s démocratiques de l'histoire du Bang ladesh.

Elles voient la victoire du Bang ladesh Nationalist Party, dirigé par Khaleda Zia (veuve du général Zia ur-Rahman ) devant la ligue Awami , conduite p ar la fille de Mujibur Rahman , Sheikh Hasina Wajed.

Khaleda Zia occupe le poste de Premier ministre jusqu'en 1996 , puis cède le pouvoir , à la suite de nouvelles élect ions, à Sheikh Hasina Wajed, à laquelle elle succède à nouvea u e n odobre 2001.

DIFFICILE S RELATIONS AVEC L'INDE Les relat ions avec le voisin indien se sont détériorées dès la mort de Mujibur Rahman .

Le contentieux porte à la fois sur le partage des eaux du Cange et du Brahmapoutre , laissé en suspens lors de la partition , et sur l 'immigration massive de Bangladais en Inde .

La montée du nationalisme hindou en Inde a encore compliqué les relations entre les deux pays , poussant le Banglad esh à se rapprocher de la Chine et du Pakistan : en juillet 2002, le général Musharraf , en visite à Dacca , formula it des regrets pour les "excès" de l 'arm é e paki stanai se lors de la guerre d 'indépendance .

La question du rapat riement des 300 000 réfugiés pakistan ais qui s'étaient opposés à l ' indépe ndance est cependant demeur é e en suspens.

L'INFLUENCE ISLAMISTE Un temp s décons idérée pour ses liens avec le P akistan-Oriental , la Jamaat-e­ lslami a amorcé une forte progression aux élections de 1990, favoris ée ensuite par une alliance gouvernementale avec Khaleda Zia.

Cette influence croissante du mou vement islamiste s'est traduite par de retentissantes fatwas (condamnations à mort ) contre des femmes trop émancipées, dont Taslima d'une part.

et à la secte musulmane des Kadyanis d'autre part .

Elle a favorisé l'implantation d'un islamisme radical sans doute responsable depuis 2002 d 'une série d'attenta ts à Dacca, la capitale.. »

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