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LE IIIe REICH: La dictature raciste la plus meurtrière du xxe siècle (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 27/04/2016

Extrait du document

histoire

Une prise du pouvoir démocratique

 

Le parti nazi tire profit de la grande crise économique de 1929 en recrutant des adhérents et en attirant des électeurs parmi les populations les plus touchées. Aux élections législatives de septembre 1930,

 

le NSDAP qui revendique à présent 200 000 membres obtient 6,5 millions de voix et 107 sièges au Reichstag, derrière les socialistes, mais devant les communistes.

 

L'instabilité politique, dont témoignent les cinq élections pour la seule année 1932, porte Hitler au plus haut de son talent d'agitateur.

 

Devant la menace que représente pour eux les progrès du parti communiste lors du scrutin législatif de novembre 1932, les milieux économiques, notamment les grands capitaines d'industrie, apportent

 

leur soutien à Hitler et persuadent le président Hindenburg d'appeler Hitler à la chancellerie le 30 janvier 1933.

histoire

« • Dans la nuit du 29 juin 1934 , Hitle r lance une vaste opéra tion contre l'éta t­ major des SA.

connue sous le nom de « Nuit des longs couteaux ».

Accusé de comp lot Rôh m est arrêté et fusillé.

Des centaines d 'opposants sont exécutés .

LA « NAZIFICATION n DU PAYS L'ORGANISATION POLITIQUE DU Ill' REICH • Sur le p lan institutio nnel, l'Allemagne est recentralisée : les pouvoir s des Lander, à la tête desq uels sont placés des gouverne urs (Staathalter) aux ordres d u Führe r, sont trans férés au Reich.

• E n août 1934, après la m ort de Hinden burg.

toujours prés ident de la Répu blique, le gouvernement d écide de fusionner les fonctio ns de chancelier et de président du Reic h .

• Hitler devie nt de ce fait chef des armées qui lui prête n t u n « serment d'obéissa nce incondition­ n elle».

Cette ultime étape vers le pouvoir 11bsolu est entérinée par 90% des électeurs lo rs d ' un plébiscite orga nisé en août 1934 .

LE SYsrtME DES CAMPS • Le système concentrationnaire voit le jour le 28 f évrier 1933 , au lendemain d e l' incendie du Reichstag dans le cadre du décret sur • la défense contre les actes d e violence communist e dangereux pour l'État » .

En quelques mois , l'Allemagne se couvre de camps dont la seule évocation n e tarde pas imposer la peur .

La création en mars du Kon zentration/ager de D achau précède d'un mois l'installation, près de Berlin , du camp d 'Oranienbur g.

D 'autres camps ne tardent pas à ouvr ir, dont Buchen wald, prés de W eimar , et Mauthausen , créé par Himmler après l'annexion de l 'Autrich e .

D a ns un premi er temps , les prisonniers sont surtout des oppo sants politique s -en très grande m ajorité communist es.

Oran ienbur g abrit e quelques droits communs .

• l'administration et la garde des c amps , init ialement confi ées à la SA.

échoien t dès avril1934 à la SS dite des Totenkopf ­ v erbiinde -SS portant l'insigne à la tête d e mort .

Désorma is, le R eichsführer Heinrich Himmler aura la haute main sur l'univ ers des c amps n azi.

Si les décisions d 'internem ent appart iennent encore à l'appare il judiciair e , la loi du 25 janvier 1938 offre à la Gestapo, la police secrète relevant de la SS, l'exclusivi té des ordonnances d e d étention de sécurité.

• Avec le déclench ement de la guerre , les effectifs croissent de mani ère démesurée , et les camps s'ouvrent à de nouvelles catégories de détenus et d e déportés .

Ainsi, Polonais et Alsaciens, m ais aussi prêtres catholiques « ennemis du Reich » viennent grossir le camp de Dachau .

Le systèm e concent rationnaire gagne les pays d'Europe qui vivent à l'heure allem ande.

Parmi les camps qui forment le nouveau maillage de l'horreur dans les territoires occupés , citon s les plus tristemen t cé lè bres : Flossenburg et Auschwitz en 194 0, Struthof (Alsa ce), Gross -Rosen , Majdanek et Theresienstadt e n 1941, Trebl in ka en 194 2.

• La société allemande est dès lo rs livrée à une opé ration de « nazification » à laquelle n'échappe aucun domaine d 'activité .

• Les Églises catholique et protestante n'échappent pas à la m ise au pas.

La loi du 10 juillet 1934 regroupe les Églises protestantes en une Église du Reich dirigée par un évêque du Reich .

Une loi de 1935 transforme l'Église en un organe de l'État supprime les électio n s et confie au ministre des Cultes la nomination des délégués et des fonctio nnaires religieu x.

• La populat io n est contrôlée par le biais d 'une propaga nde omnip résen te.

Véritable maitre d'œuvre de celle-ci, Jostph Gotbbtls place sous survei llance l'ensemble des activités culturelles : l 'e n seig neme nt la presse , le cinéma et l'édition sont ainsi mis au pas.

Cette mise sous tutelle cond uit de nombreux intellect uels à l 'exil, à l 'i nstar du savant A lbert Einstein, de l'écrivain T homas Mann ou du dramaturge Bertolt Brecht.

• Le régime o rganise l'embrigade ment de la jeunesse avec la création des ltunessts hitlériennes (Hitferjugend) , dont les effectifs passe nt de 3.4 millions en 1934 à plus de 8 millions en 1938 .

Les loisirs de la populat ion sont eux aussi e ncadrés, avec le lancemen t de l'organisa tion« La forc e par la joie » (Kraft durch F re u de).

Ces mesures visent à forcer l 'adhésion des mas s e s aux thèse s du Führer .

• Afin de galvan iser les foules , Goebbels organise d 'imme nses rassemblements à Nurembe rg.

à l'occasion des congrès du NSD A P, dont le déco rum grandiose dégage une im press io n d e pu issance.

E n août 1936 , 1e déroulement des jeux Olympiques d 'été ti Btrlin donne limage d'une Allemagne de nouveau unie , dynamique et volo ntariste .

Peu à peu, le peup le allemand s 'identifie aux objecti fs du Ill ' Reich .

L'tLIMINATION DES JUIFS • Si les premières mes ures antisémites datent de mars 1933, ce n'est qu'à p artir de 1935, avec les lois de Nuremberg , que les juifs sont exclus de l'adm inistration , du barreau et de l 'université .

Ils perdent la nationalit é allemande , et toutes relations avec eux est interdite sous peine de sanctions .

• Les juifs sont t raité en p11ri11s, rejetés r---.-.---...., de la nation .

De fait, les autorités tentent dans un premier temps de s'en débarrasser en favo risant l'émigra tion.

Des plans de déporta t ion hors d 'Europe sont étu d iés et l'on évoque notamment l'Argen tine et Madagascar .

La guerre qui débute e n 1939 rend caduques ces solutions , scellan t déso rmais le sort des juifs d 'Allemagne et des pays bientôt conquis .

LA PUISSANCE ÉCONOMIQUE DU Ill' REICH • Les thèses anticapi talistes initialemen t d éfendues p ar H itle r sont oubliées.

L e r edresseme nt économique d e l'Allemagne passe par une politiq ue d ' autarcie conditio nnée par le contexte économique et financier : l'Allemagne , qui dispose de très faibles réserves monétaires , est contrainte de limiter a u maximum ses importa tions.

Le ministre de l'Économie, Hjalmar Schacht, la nce un progra mm e p l uria nnuel de grands UIIVIIUX , dont un important p rogramme autoroutier, destin é à rela ncer la production .

• Avec Hermann Goering.

successeur de Hjalmar Schac h t e n 1936 , le recou rs à l ' auta rcie prend un contou r idéo logique.

La relance de la productio n intérieure stim ule les mines, la s idéru rgie et l'industrie chimique ainsi que la filièr e agricole .

Dans le même temps , le régime fait le choix d 'un réarmement soutenu .

• En 1939 , à la veille de la guerre , l e chômage a disparu e n Allemagne et le pays est l 'u n e des premières puissances ind ustrie lles au monde .

LA MARCHE À LA GUERRE • Au contraire d 'autres dicta tu res, qui ne trouven t les condi tions de leur survie q ue dans l'épre u ve d e force avec leurs vois ins, le nazisme justifie son expansion nisme -exposé dans Mein Kampf- par des raisons idéolog iques.

Il s 'agit d 'une part de rassemb ler au sein d'une même nation l'ense m ble des peup les d 'origine allem ande- c' est la noti o n de « panger manis m e » -, et d 'autre part de ménager autour de l'Alle magn e ainsi unifiée , et notammen t en Euro pe de l'Est, un «espace vital » -Lebensraum - indispe nsable au déve loppeme n t du peuple aryen .

Le p rogramme expa nsionnis te nazi comprend égale m e nt la soumissi o n d e la Fra nce, « ennemi morte l du peu ple allemand ».

• Afin de se donner les moyen s de sa politique , Hitler procède au réarmement de l'Allema g ne à marche forcée, au mépris des accords internationaux .

• En janvier 1935, u n plébiscite app rouve massivement le rattach em en t à l'Allemag n e de la Sarre, occupée par la France depuis la fin de la guerre .

• En mar s 1936 ,la remi litarisation de la Rhénan ie est effectuée sans coup férir .

• E n m ars 1938 , l'Allemagne obtie n t p ar la menace l e rattac h em en t de l'Autriche : l'Anschluss a cette fois abouti .

l'étape suivante concerne la région des Sudètes , en territoire tchécoslovaque , qui compte trois millio n s de germanophones .

• Alors que les revendications d 'Hitler f o nt pese r la menace d'une guerre sur l'Europe, Français , Italiens et Brita nn iques acceptent , lors de la conf é re n ce de Munich de septemb re 1938, l'annexion des S udètes par l'Allemag n e, sous réserve du respect des n o uvelles frontières de la Tchécos lovaquie .

Or, dès le mois suivant la Pologne et la Hongrie s 'emparent à leur tour des régions de ce pays qui leur sont frontalières.

E n m ars 1939, un coup de fo rce orchest ré par l 'a r mée allem a nde scelle le d ém em bre m ent de la Tchécos lovaq uie.

Enco uragé par l'attitude des Brita nniques et des Français qui croient encore possible une entente avec le Reich, Hitler reve ndique le retour à l 'Allemagne de D antzig.

occupé par la Pologne , ainsi q ue la création d 'un« corridor » r eliant cette ville à l a Prusse orien t a le .

• Enfin , Hitler tisse les alliances nécessai res à sa politique.

En mai 1939 , il sig n e le « pacte d'acie r» avec le régime fasciste de Benito Mussolini .

En août , il conclut avec Staline le « pacte german!f­ soviétiq u e », un traité de n o n-agression .

• Le 1 • septemb re 1939, l'Allemag n e enva hit l a P ologne .

La France e t le Roya ume-U n i lui déclarent la guerre le 3 septembre.

EXPANSION A l'EST ET .

HPRESSION svsrtMAnQUE • P arfaitement équipée et o rganisée, l'armée allemande remporte des succès foudroyants : sur la Pologne , b attue en trois semaine s lors du Blitzkrieg (guerre éclair ), la France (p rintemps 1940 ),1a Yougoslavie et la Grèce (1941 ) .

Mais l'aviatio n alle m a nde ne parvie nt pas à terrasse r son homo logue britannique dans le ciel d 'Angleterre, obligea nt H itler à renoncer à son pr ojet de débarquement.

• En juin 1941 ,1a décision d'Hitler d 'attaquer l a Russie répo nd à sa volonté constante de «poussée ver s l'Est».

Il réaffirme ra ainsi san s ambiguné dans le disc o urs de Posen ,le 4 octobre 1943, son projet de repousser « en vingt ans la frontière de la germanité d e 500 kilomètres vers l'Est».

En fait le « plan pou r l'Est» (Ostp l a n) prévoit u n e a uthentique expl oitatio n éco n omique et hum aine des territoires e nvahis.

• L e Ill ' Reich ne se contente p lus alors du regroupement des populat io ns germanophones, mais ap pl ique une politique expansionniste reposan t sur la germani sation et l a colo nisation des territoires conquis .

À cet obje ctif idéologique et de lo ng t erme s'en ajoute un autre, plus pragmati que, q ui relève du déficit de main-d 'œuvre: les contraintes de la guerre à l' Est con d u isent en 1942 à l'ins taura tion d u ST O (Service du travail obligato ire), q u i p r ovoq uera la réquisition de plus de 6 millions de travailleurs dans les pays c o nq u is.

• D ans le mêm e temps , la répression se fait de plus e n plus arbitraire et impitoyable , comme l'illustre le décret «Nuit et brou illard» pris le 7 décembre 1941, qui a u to r ise la déportatio n de tout opposan t au Reich .

Duran t les camp agnes militaires , l'armée est suivie par les Einsatzgr uppen, g ro upes mobiles qui exécutent ou organisen t la déportlltion des popu la tion s juives et tziga nes.

L a conférence de Wannsee (20 janvier 1942) fixe et cadre les o bjectifs d'une « solution finale » qui, dans les faits , a déjà com mencé dans les premières semaines de la guerre contre l 'URS S.

LA CHUTE DU Ill ' REICH • Tournant majeur du confli t mondial , la capitulation de la VI' armée allema nde à l'Issue de la batai lle de Stalingr11d (septe mbre 1942-février 1943 ) provoq ue les p remiè res réticences vis-à-vis ·du Führer , n ota mm e n t de la p art des plus hauts g ra d és d e l'armée , dont certa ins tentent d ' assassiner Hitler le 20 juillet 1944 (conjuration Beek).

La marche vers l'O u est de l'URSS et les déba rquements alliés (Sicile e n juillet 1943, Normandie en juin 1944 et Prove nce en août 1944) préci pitent la fin d u régime .

• Hitler se retrouve pris sous le double feu des soviéti ques à l'Est et des Anglo­ Améric a i ns à l'Ouest et l'utilisation de nouvelle s a rmes -avions à réact io n, fusées V 2 - ne peu t renve rser le cours de la g u erre.

Enfermé dan s son b un ker d e Berlin, noyé sous les bombes , il se m arie avec sa com pagne Eva Braun, p uis se suicide avec celle -ci le 30 avril 1945 , en désignant Goebbels comme successeur .

Celui-ci s e don n e la mort à son tour dès le lendemain , avec sa femm e et ses six enfants .

L e Ill ' Reich ne s u rvit pas à son créa teur et les armées alle m an des capitulen t le 8 mai 1945.

• Les dirigeants survivants du régime sont jug é s e n 1 945- 1946 lo rs du procès dt Nuremberg, ta ndis que, confo rmém en t a ux décis io ns de la conf é re n ce de Potsdam Guillet­ août 1945 ), l'Allemagne est occupée par ses vainqueurs .. »

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