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L'art en Inde

Publié le 19/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

L'Inde des Gupta (240-535 env.) voit le déclin flamboyant de l'art bouddhique (superbes peintures murales du site d'Ajanta représentant la vie du Bouddha et des scènes de cour) et l'essor de la religion brahmanique, forme archaïque de l'hindouisme dans laquelle le rituel est fortement mis en avant.

 

Les premiers temples en pierre voient le jour et deux styles émergent : indo-aryen au nord, dravidien au sud. Le saint des saints des temples du Nord est surmonté d'une tour pyramidale (shikhara) aux arêtes droites ou curvilignes, coiffée d'un pinacle complexe. Dans le Sud, on opte pour une structure à étages appelée vimana. Les fidèles se réunissent dans une salle hypostyle (mandapa) située devant le sanctuaire.

 

Les grottes d'Ellora (Maharashtra) rassemblent des sanctuaires bouddhiques, jaïns et hindous. Le monument le plus impressionnant

LES ARTS DÉCORATIFS, TRAVAIL DES MÉTAUX ET TEXTILES

 

L'art de l'ornement indien remonte à la civilisation de l'Indus, qui pratiquait la peinture et la teinture, et était experte en bijouterie. Les brocarts de l'Inde influencèrent l'art byzantin, et la broderie, la maroquinerie, l'ébénisterie, la chaudronnerie, etc, très tôt tournées vers l'exportation, ont fait pendant des siècles l'admiration de l’Europe.

 

Si l'art du mobilier est restreint, les essences sont nombreuses. Le mode de décoration principal est l’incrustation (ivoire, ébène, nacre, métaux précieux, laiton, étain, corne).

 

Le travail des métaux, précieux notamment, est important à divers titres : il intervient dans la fabrication des idoles du culte hindou (dont certaines ont été réalisées en or massif), dans celle des bijoux, symboles de prestige et d'appartenance à une caste, et dans celle des armes.

 

Quant à l'art des textiles, il a laissé de nombreux mots dans notre vocabulaire : si le calicot ou le madapolam (de deux villes du Tamil Nadu) sont des cotonnades grossières, les indiennes étaient si richement imprimées et de telle qualité qu'elles faisaient une concurrence jugée déloyale aux productions européennes sous l'Ancien Régime. C'est en partie ce qui conduira à la colonisation de l'Inde I La soie est présente dans les madras et surtout dans les précieux brocarts de Bénarès ou du sud de l'Inde, dont certains incorporent des fils d'or ou d'argent. Dans l'art de la broderie (sur cuir, laine, coton, velours, soie, etc.), les artistes indiens sont insurpassables depuis des siècles.

« LES ARTS DÉCORAnFS, TRAVAIL DES MÉTAUX ET TEXTILES !:art de l'ornement indien remonte à la civilisation de l'Indus, qui pratiquait la peinture et la teinture.

et était experte en bijouterie.

Les brocarts de l'Inde influencèrent l'art byzantin, et la broderie, la maroquinerie, l'ébénisterie, la chaudronnerie, etc., très tôt tournées vers l'exportation, ont fait pendant des siècles l'admiration de l'Europe .

Si l'art du mobilier est restreint les essences sont nombreus es.

Le mode de décoration principal est l'incrustation (ivoire, ébène, nacre , métaux précieux, laiton , étain, corne).

Le travail des métaux, précieux notamment est important à divers titres : il intervient dans la fabrication des idoles du culte hindou (dont certaines ont été réalisées en or massif) , dans celle des bijoux, symboles de prestige et d'appartenance à une caste, et dans celle des armes.

Quant à l'art des textiles, il a laissé de nombreux mots dans notre vocabulaire : si le calicot ou le madapolam (de deux villes du Tamil Nadu) sont des cotonnades grossières, les indiennes étaient si richement imprimées et de telle qualité qu'elles faisaient une concurrence jugée déloyale aux productions européennes sous l'Ancien Régime .

C'est en partie ce qui conduira à la colonisation de l'Inde ! La soie est présente dans les madras et surtout dans les précieux brocarts de Bénarés ou du sud de l'Inde, dont certains incorporent des fils d'or ou d'argent Dans l'art de la broderie (sur cuir, laine , coton, velours, soie, etc.), les artistes indiens sont insurpassables depuis des siècles.

rochers sont sculptés pour figurer temples et mandapa.

Différentes représentations d'animaux et de scènes de la mythologie hindoue (Descente du Gange) distinguent ce site exceptionnel.

À la même époque , les Chalukya du Karnataka édifient la ville de Pattadakal.

dont les temples sont représentatifs des deux styles (style du Nord, avec le shikhara , et style dravidien avec le vimana) .

La période Chola (Inde du Sud, X'-Xlii' siècle) est surtout célèbre pour bronzes par la font figure d'incident de parcours.

Destinées aux processions , les représentations de divinités étaient réalisées à la cire perdue dans des alliages savamment codifiés et pouvant mêler jusqu'à huit métaux (ashtadhatu) .

La dynastie de Vijayanagar (Karnataka , 1336-1565) réinstaure l'architecture brahmanique dans sa gloire et sa complexité : les ruines de Hampi (XVI' siècle ) en sont le plus bel exemple .

Les sanctuaires, peu élevés, s'effacent devant de gigantesques gopuram , tours de plan rectangulaire surmontant l'entrée et qui vont en rétrécissant Elles sont ornées de centai nes de sculptures polychromes représentant divinités , saints et héros mythologiques .

l'INDE MUSULMANE (1192-1857) La prise de Delhi par des conquérants musulmans venus d 'Asie centrale (1192 ) marque le début d'une ère nouvelle dans l'histoire de l'art du sous ­ continent.

Elle commence par la destruction d 'un grand nombre de temples hindous et jaïns, dont certains sont transformés à la hâte en mosquées, comme Quwwat -ul-lslam (1193) , la première du sous -continent.

Trés tôL cependant apparaît un style hybr ide, qui marie les influences arabo-persanes et afghanes aux éléments décoratifs locau x, comme en témoigne les vestiges du site du Qutb Minar .

LES ROYAUMES RtGIONAUX Le sultana t de Delhi (1193 -1526 ), période de relative instabilité politique , est marqué par une approche fonctionnaliste : l'exécution est rapide, les matériaux gross iers, le style austère.

!:architecture est principalement funéraire : mausolées de Ghiyas-ud-Din, Feroz Shah (1398), des Lodi (milieu du XV'-début du XVI' siècle ).

Préfigurant le Taj Mahal , ces monuments sont ornés d 'une coupole reposant sur une base carrée , puis octogonale .

Le cénotaphe qu'ils renferment n 'est que la réplique de la tombe, située sous terre .

À Ahmedabad (Gujrat ), le sultan Ahmed Shah {1411 -1442) inaugure un style hybride marqué par l'abondance de coupoles, les minarets sculptés et les écrans ajourés .

Dans le sud de l'Inde fleurissent différents styles : à Bijapur (Karnataka), le Gal Gumbad, mausolée du sultan Mohammed {1650), comporte une coupol e monumentale : avec ses 40 rn de circonférence , elle rivalise avec le dôme de Florence ou Saint -Pierre de Rome.

À Golconde (Andhra) s'élèven t une forteresse et une nécropole royale remarquables.

l'EMPIRE MOGHOL !:empereur Akbar (règne 1556-1605) , quoique illettré , fut grand patron des arts et homme de tolérance .

!:art de son règne réalise la synthèse des éléments musulmans , persans notamment , et de l'ornementation hindoue.

La cité impériale de Fathpur-Sikri , en grès rose , voit le jour autour d 'un mausolée soufi en marbre blanc finement ciselé .

La brique, la faïence et le grès sont préférés pour les batiments officiel s (Fort -Rouge d 'Agra ) et religieu x (tombeau d'Akbar à Sikandra , g randes mosquées de Delhi et de Lahore ), tandis que le marbre blanc triomphe dans les palais et les mausolées , incrusté de pierres semi-précieuses et ajouré à Agra (tombeau d'ltmad-ud­ Daula , Taj Mahal) .

Le programme architectural est simp le, quoique ambitieux: recréer le paradis sur Terre .

!:art des jardins , lancé à Agra par le premier empereur moghol Baber (1483 -1530 ) , connaît alors son apogée : fortement symétriques, ces jardins sont traversés de canaux et peuplés d 'une faune et d'une flore bigarrées Oardin Shalimar à Lahore , Srinagar ).

Dans un contexte non musulman , le Temple d'or d'Amritsar (Pendjab) , grand sanctuaire des sikhs (1601 ), peut être rattaché à l'architecture moghole.

Il se distingue surtout par son emplacemenL au milieu d 'un bassin et son revêtement de cuivre doré, d'un effet spectaculaire.

Le règne agité d'Aurangzeb (de 1658 à 1707 ), guerrier et dévot plus qu'ami des arts (il est le premier à refuser qu'on lui élève un mausolée) , sonne le déclin de l'architecture moghole.

l'ART DE LA MINIATURE Les Grands Moghols font rédiger la chronique de leur règne.

Humayun (1530-1556 ) en confie l'illustration à des miniaturistes d irigés par un maitre persan .

Akbar instaure un atelier impérial richement doté et reçoit à sa cour des jésuites portugais, qui introduisent peintures et gravures européenne s à la cour .

Un style original se développe : les éléments de décor (ciel, végétation , palais ) gagnent en profondeur , les animaux sont représent és de façon réaliste , quasi naturaliste , on découvre le dégradé et même le clair-obscur.

Au XVII' siècle , la miniature indienne s'émancipe définitivement de ses modèles persans en découvrant l'art du portrait.

Bijapur et Golconde se dotent de leurs propres écoles.

Comme en architecture , le règne d 'Aurangzeb sonne le glas de cette période de créativité , et les miniaturistes quittent Delhi pour fonder les écoles dites rajpoutes (Rajasthan , Pendjab , royaumes himalayens) .

Une école rajasthanaise existait déjà avant Akbar , dans le Mewar : ses personnages, toujours représentés de profi l, sont identifiab les à leur nez et à leurs yeux allongés et pointus .

Dans les autres __ _ _.._...

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..., cours de l'État, on repr ésente des scènes de chasse, des souverains , etc.

Au XVIII' siècle fleur issent les miniatures pahari (petits royaume s de montagne du Pendjab et de l'Himalaya) : la geste du dieu Krishna y est omniprésente .

!:éco le la plus attachante est peut-être celle de Kangra (1770-1900 env.), avec ses représentations de Radha , la compagne de Krishna , tantôt esseulée et dans l'attente , tantôt comblée d 'amo ur dans l'union .

Les traits sont nobles, le costume richement traité , et la nature explose de couleurs , toujour s à l ' unisson avec les sentiments des personnages (printemps lié à l' amour, pluie liée au désir , etc.) .

l'INDE COLONIALE (XVII'·XX• SIÈCLE) parmi les plus grandes d'Asie mais sont de style purement européen (gothi que portugais et baroque) .

À Pondichéry et à Chandernagor , les deux grands fiefs français , l'architecture résiste enco re au m étissage .

À Lucknow , en revanche , le palais de l'aventurier lyonnais Claude Martin (1735-1800 ) mêle les influences indienne (kiosques à coupoles) et européenne (gothique et néo­ classicisme) .

Avec l'affirmation de la tutelle britannique, totale à partir de 1857, les dynasties hindoues ou musulmane s sont privées du patronage des arts.

CLASSÉS AU PATRIMOINE MONDIAL DE l'HUMANITÉ Sanchi (11~-11' siècle av.

J.-C) Grottes d'Ajanta (1~ siècle av.

J.-C. -vu • siècle) Elephanta (V'-vu~ siècle) Mahabalipuram (Vl~-Vll~ siècle) Pattada kal (Vli'-Vlll' siécle) Grottes d'EIIora (VIl'- X!' siècle) Khajuraho (X'-X I' siécle) Temple de Brihadisvara, Thanjavur (1010) Qutb Minar et ses monuments, Delhi (Xlii' siècle) Temple du Soleil.

Konarak (Xlii' siècle) Hampi (XVI' siècle) Mausolée de Humayun , Delhi (1565) Fathpur -Sikri (1573) Fort-Rouge , Agra (1574) Églises et couvents d e Goa (XVI~ siécle) Taj Mahal {1631-1647) Les Anglais , entre passion orientaliste et crise d'inspiration de la fin du XIX' siècle , créent un style archa ïsant et hybride , curieusement baptis é «in do-sarrasin » (c'est-à-dire musulman ou moghol ).

À Madras (Chennai) s'élèvent bientôt le Post and Telegroph Office (1874) et le bâtiment de la Cour suprême (1892) .

À Calcutta , capitale jusqu 'en 1912, le gouverneur génér a l Curzon fait construire un mémorial à la reine Victoria, première impératrice des Indes.

Achevé en 1921 et entièrement réalisé en marbre blanc , il dissimule bien mal sa volonté d e rivaliser avec le Taj Mahal.

À Bombay , le style indo­ musulman est présent dans la Porte de l'Inde et le musée du Prince-de -Galles (1909).

Le style historiciste définit les palais princiers (Baroda , Gwalior, Bikaner) .

À Jodhpur, le monumental palais Umaid Bhavan , commencé en 1929 , est d'inspiratio n Art déco .

!:ensemble gigantesque formé à New Delhi par le palais du vice-roi (devenu palais présidentiel) , surmonté d 'un dôme en cuivre , le Secrétariat et la Porte de l'Inde (sorte d'arc de triomphe ) , achevé en 1929 , affiche un style indianisant épuré dû aux architectes britanniques Lutyens et Baker .

En peinture émerge à Calcutta un style imprégn é d 'influence européenne et baptisé Kalighat (1800-1930) : né dans la rue, il emprunle à l'aquarelle naturaliste et aux miniatures mogholes, et puise son insp iration dans les scènes populaires .

La palette est limitée, les formes pures , le trait léger.

Les portraits de femme ont la douceur mélancolique des peintures murales d'Ajanta , redécouv ertes en 1819 , qui serviront aussi d 'inspiration à Amrita Shergil (1913-1941).. »

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