L'ANTISEPSIE (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)
Publié le 29/04/2016
Extrait du document
été le tout premier antibiotique et a permis de soigner de nombreuses maladies qui jusque-là faisaient des ravages. Aujourd'hui, à cause d'un usage inapproprié et massif des antibiotiques, certaines bactéries ont développé des phénomènes de résistance rendant les antibiotiques inefficaces. Parmi ces mécanismes de résistance : ou bien les bactéries ont appris à expulser les antibiotiques hors de la cellule, ou bien elles modifient la cible visée par l'antibiotique grâce à leur information génétique.
• Les virus
De l'ordre du millionième de millimètre, ces entités vivantes constituent les plus petits micro-
organismes. Les virus possèdent leur information génétique sous forme d'un brin d’ADN ou d'ARN enfermé à l'intérieur d'une capside protéique. Pour se multiplier, ils utilisent leurs propres gènes mais ont besoin de tout l'appareillage de la cellule-hôte. Ils sont responsables de nombreuses maladies infectieuses chez les plantes, les animaux et bien sûr chez l'homme telles que la grippe, la varicelle, l'herpès, le sida. Pour lutter contre ces micro-organismes, les antibiotiques sont inutiles ; seule la vaccination est efficace. Elle permet à l'organisme d’acquérir
Principales voies d’entrée des organismes pathogènes dans le corps
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
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et de la sécurité des salariés, l'élimination des dangers dans les entreprises et l'amélioration des conditions de travail.
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ANTISEPTIQU ES ET DtSINFECTANTS En 1750 , John Pringle, chirurgien militaire écossais , emploie pour la première fois le terme « antiseptic » pour les produits appliqués sur la peau et les plaies.
Antiseptiques et désinfectants sont souvent associés pour leurs propriétés anti-microbiennes.
Cependan~ les désinfectants sont employés sur des tissus inertes (matériel, instruments, etc.), tandis que les antiseptiques
s'appliquent sur des tissus vivants (peau, muqueuses, pl11ies ).
les nettoyants , eux, éliminent les particules et la plupart des micro-organismes .
L'utilisation des antiseptiques et désinfectants trouve sa place à de très nombreux niveaux et dans divers secteurs d 'activité .
Il faut noter que l'action de ces produits ne se prolonge pas après application .
M ODES D'A CTIO N Les préparations antiseptiques sont des « médicaments ayant la propriété , au niveau des tissus vivants, d'éliminer ou de tuer les micro-organismes ou d'inactiver les virus en fonction des objectifs précisés ».
Certains antiseptiques tuent les germes : ils sont bactéricides (s'ils tuent des bactéries) , fongicides (s'ils tuent des champignons) ou virucides (s'ils tuent des virus) .
D'autres antiseptiques bloquent la croissance des germes : on les dit bactériostatiques, fongistatiques.
Certains antiseptiques et désinfectants présentent parfois les deux modes d'action en fonction des doses .
Il est déconseillé d'associer un antiseptique tuant le germe à un autre inhibant sa croissance, car l'inhibition de la croissance met le germe à l'abri de
l'agent destiné à le tuer .
Les antiseptiques ont pour cibles différentes parties des micro organismes .
Ils peuvent avoir des actions d'oxydation, de destruction des protéines structurales et enzymatiques , ils peuvent dénaturer les protéines , perturber la membrane cytoplasmique ...
Ces réactions chimiques spécifiques de tel ou tel antiseptique peuvent être différentes ou modifiées en fonction de différents paramètres : • la concentration du produit : un antiseptique trop concentré peut être trop agressif pour des tissus vivants par exemple mais efficace sur les surfaces ; • la température : les micro-organismes se multiplient plus ou moins vite suivant la température .
Une chaleur importante peut entraîner leur mort et à l'inverse, on conserve les aliments à basse température dans un réfrigérateur pour limiter le développement microbien ; • le temps de contact : s'il est trop court, le produit chimique n'agit pas ou peu et s'il devient trop long, le produit peut devenir agressif ou irritant pour les tissus vivants ; •l'acidité , le pH ...
Afin de conserver toute l'activité chimique des antiseptiques , il est important de respecter emballage, conditionnemen~ date de péremption , stockage .
Il est donc primordial de respecter les conditions d'utilisation des antiseptiques , notamment car les bactéries sont aussi capables de développer une résistance aux antiseptiques.
CLASSIFICATI ONS DES ANn5 E PTIQUES Bétadine , alcools , eau oxygénée, mercurochrome ...
la liste des 11ntisep tiques est longue et on
distingue plusieurs critères de classifications de ces produits.
• On différencie les antiseptiques à usage interne et ceux à usage externe .
• On peut classer les antiseptiques en
Principales voies d'entrée des organismes pathogè n~s
dans le corps
Voie respiratoire virus de la grippe
virus de la rubéole
bacille de la tuberculose
Voie digestive salmonelles virus de la "grippe intestinale "
bacille du choléra
Voie cutan ée bacille du tétanos
parasite du paludisme
Voie génitale bactérie de la syphilis virus du S.I.D.A.
vi nus de l'hépatite B
fonction de plus de 10 familles chimiques , chacune ayant des cibles privilégiées, des actions spécifiques, des conseils d'utilisation bien définis : -alcools (par exemple l'éthanol à 70") ;
- ammoniums quaterna ires ;
- biguanides dont la chlorhexidine ; -halogènes iodés (comme la bétadine ) ou chlorés (solution de Dakin , par exemple) ;
- oxydants telle que eau oxygénée à 3 % ; -colorants comme l'éosine, le bleu de méthylène ...
;
- diamidine type hexamidine ...
• En fonction de l 'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) , les antiseptiques peuvent être classés selon leur différente utilisation .
Par exemple : antisepsie de la peau saine , de la peau lésée ou des plaies, des muqueuses ou encore pour les actes chirurgicaux .
A noter que le mercurochrome est très allergisant.
Il peut être toxique et est depuis longtemps supplanté par d'autres molécules plus adaptées .
De même , l 'éosine n 'a qu'un faible pouvoir antiseptique : c'est avant tout un agent « asséchant» .
L'emploi de chlorhexidine est particulièrement répandu en
elles prolongent la durée d'hospitalisation des patients de 4 à 5 jours en moyenne .
Parmi les infections les plus courantes, on trouve les infections urinaires (surtout à cause du sondage urinaire), respiratoires , celles contractées sur site opératoire (une plaie opératoire qui s'infecte par exemple ) ou sur cllfh tt er, ou bien , les
infections du sang (ou septicémie).
On distingue également des services à risque : en premier lieu, les services de réanimation, puis ceux de chirurgie , médecine , gynécologie-obstétrique, pédiatrie .
secondaires telles que des dermatoses professionnelles (c 'est-à-dire des affections d e la peau : allergies , irr itations, eaémas , etc.) .
lES COM irtS DE l UTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOC OMIALES Depuis 1988, des Comités de lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) sont en place dans les hôpitaux français.
leur rôle est la surveillance , la reconna issance et la prévention des infecti ons contractées à l'hôp ital.
Ils ont pou r objectif la diminution des infections nosocomiales via la formation des personnels , l'évaluation des action s de prévention, et l'intervent ion en cas de besoin.
De façon p ragmatique , dans chaque hôpital, une équipe est responsable de formule r les règles élémentaires
r------------"""'"------------ -1 clinique .
Au sein de l'hôpital , il y a plusieurs modes de contam ination directs possibles :d 'un malade à l'autre , du personnel soignant au malade, du malade au personnel soignant, du malade lui-même, du visiteur vers le malade.
la majorité des infections nosocomiales sont endogènes , c'est-à dire que ce sont les propres germes du patient qui vont provoquer l'infection (il s 'agit d'une auto-infection) .
Une autre source de contamination , indirecte, reste l'environnement : l'eau, l'air, le matériel médical ou l'alimentation .
Dans les établissements de soins, il y a des prédispositions à l'infection , notamment pour les personnes très agées ou les grands prématurés, les personnes souffrant de plusieurs maladies ou de maladies chroniques , les personnes ayant des défenses immunitaires diminués comme les transplantés .
Le risque infectieux peut par ailleurs toucher le personnel hospitalier.
Recensées en médecine du travail hospitalière , les principales maladies sont les hépatites virales , la tuberculose, les kérato -conjonctivites virales .
À noter que les antiseptiques peuvent provoquer des effets
de l'hygièn e de base (concernant le lavage des mains ou la tenue vestimenta ire du personnel), d 'organise r la surveillance permanente de l'établis sement , de tenir à jour les statistique s des infections nosocomia les, de conseiller en matière d 'aménagement des locaux , d'achat de matériel ou d'équipement, de veiller à l'emploi correct des produits de nettoyage et des désinfectants , de conseiller quant au choix des antiseptiqu es, de donner un avis quant au mode d 'élimination des déchets , mettre en place des actions de formation continue des personnels en matière d'hygiène et d 'infections hospitalière s ...
LE LAVAGE DES MAINS
On distingue 3 sortes de lavages des mains .
• Le la vage simple (h ygién ique ) Il dure 1 minute et consiste à savonner mains et avant-bras avec de l'eau et du savon; rincer abondamment à l 'eau courante, sécher avec une serviette à usage unique et fermer le robinet avec la serviette.
• Le lavage a ntiseptique Il dure 3 minutes , consiste au même lavage que précédemment avec en plus l'usage d'une solution antiseptique et d'un savonnage important.
• Le lav ag e chirurgical Il dure plus de 5 minutes et comporte
deux étapes : la première consiste pendant 1 à 2 minutes à mouiller les mains, appliquer un détergent bactéricide , faire mousser en gardant les - his liu-dessus des coudes ,
frictionner en allant des doigts vers les coudes, brosser les ongles , rincer à l'eau filtrée ; puis la deuxième étape dure environ 2 à 3 minutes et il s'agit de réitérer la première opération, sécher minutieusement avec une serviette stérile et ne plus rien toucher .
CONTAM INATION ET INFECTI ONS À L'H ô PITAL Les établissements de santé constituent un cadre idéal pour le développement des micro-organismes.
Du grec nosos (maladie) et komein (soigner) , l'infection nosocomiale se définit comme une infection qui se développe chez un patient hospitalisé depuis au moins 48 heures et qui, lors de son admission , n'était ni atteint par l'infection , ni en période d 'incubation .
Chaque année , entre 6 et 7 % des patients admis à l'hôpital contractent de telles infections du fait de leur séjour.
Si la plupart des infections nosocomiales n 'ont pas de conséquences graves et guérissent avec un traitement adéqua~
Ces CLIN dépendent de cinq centres régionaux coordonnant la lutte contre les infectio ns nosocomiales : les CCLIN .
En partenar iat avec l'Institut de Veille sanitaire, ces CCLIN coordonnent toutes les actions d e lutte contre les infections nosocomial es au niveau national.
De nombreuse s dispositions sont prises pour permettre de voir le nombre d 'infections contractées lors d'hospitalisation baisser dans les années à venir , une priorité en terme de santé publique dont les enjeux sont majeurs tant sur le plan éthique que sur le plan économique ..
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