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L'ALLERGIE (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 29/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Il est parfois matériellement difficile d'éviter tout contad avec l'antigène ; Iles pollens en fournissent un bon exemple. Pendant la période de pollinisation, il faudrait porter un masque, éviter de sortir en période de pic, ou encore partir pour une région où le pollen est le moins présent (par exemple en montagne ou en bord de mer). L'allergie aux poils de chat peut se résoudre en partie en évitant les rencontres avec ces animaux. Les allergiques se voient parfois obligés de confier la garde de leur animal favori pour éviter la répétition des crises. L'allergie alimentaire est a priori plus simple à prévenir : il suffit de ne plus manger l'aliment incriminé. Cette démarche, en apparence facile, est parfois délicate car il n’est pas toujours simple d'être bien informé de ce que l'on a dans l'assiette. De plus, des extraits de l'aliment allergénique peuvent de manière inattendue, entrer dans la composition d'autres aliments. Le meilleur exemple est celui de l'arachide (cacahouète) que l'on retrouve dans un très grand nombre de compositions pâtissières du commerce. Immunothérapie

FACTEURS FAVORISANTS

 

Divers facteurs sont susceptibles de faciliter l’apparition d'une allergie. L'hygiène, par exemple, peut y contribuer. Le lavage de la peau, parfois trop agressif, se traduit par de petites lésions autorisant la pénétration des antigènes. Chez l'enfant, la réduction des infections, virales et bactériennes, serait un terrain favorable au développement des allergies.

 

Le contact avec de nombreuses substances nouvelles (cas d'une alimentation diversifiée trop tôt chez l'enfant, consommation de fruits et légumes exotiques...) est également cité comme facteur favorisant.

« Les antibiotiques représentent environ 50% des cas d'allergie médicamenteu se .

Des molécules comme la pénicilline , les B-lactamides , les sulfamides , les macrolides , les tétracyclines ou la céphalosporine sont classiques de ce point de vue.

L:allergie à l'asp irine est également très courante .

Parmi les autres médicaments immunogènes , il faut citer : les myorelaxants , des composés utilisés en anesthésie (curares , dérivés morphiniques, hypnotiques , substituts de plasma ...

) ou du matériel , comme le latex.

LEs SUBSTANCES CHIMIQUES Il existe une très grande variété de substance s susceptibles d'induire une allergie .

Ces dernières sont de plus en plus fréquentes dans notre société car on synthétise sans cesse de nouvelles molécules entrant dans la composition des aliments , des cosmétiques, des produits d'entretien, des bijoux , des vêtements, etc.

Parmi ces produits allergènes , on trouve: les sels de chrome (ciment, cuir ...

),le nickel (bijoux , lunettes, boutons ..

.

),le formol (shampoing.

tissus, journaux ..

.

), l'éthylène-diamine (cosmétique s , peintures ...

) et bien d'autres encore .

LES DIFFÉRENTS TYPES D'ALLERGIE Les maladies allergiques peuvent prendre différentes formes, mais la plus grave reste le choc anaphylactique , capable d'entraîner la mort en quelques minutes par arrêt cardiaque ou respiratoire .

LE CHOC ANAPHYLACTIQUE Ce syndrome se développe quelques minutes après le contact avec l'allergène et son tableau clinique peut toucher tous les organes .

• L:appareil respiratoire : le choc provoque une obstruction des voies aériennes (si forte qu'elle peut entra îner une asphyxie), une toux, des éternuements et une rhinite .

• L:appareil circulatoire :on peut constater une chute brutale de la tension (éventuell ement avec p erte de connaissance ), des troubles du rythm e cardiaque , voire un infarctus du myocarde .

• La peau et les muqueuses : le choc anaphylactique se manifeste par un œdème (œdème de Quincke, localisé au niveau de la face) et de fortes démangeaisons.

• Le tractus gastro-intestinal : nausées, vomissements, diarrhées.

SIGNES RESPIRATOIRES Ce type de manifestation allergique , qui touche tous les niveaux de l'arbre respiratoire , est particulièrement fréquent.

• La rllinite, comparable à un rhume , est le plus banal d 'entre eux et le rhume des foins la pathologie la plus fréquente .

La rhinite se manifeste par une obstruction nasale , un écoulement, des éternuements et des irritations .

• L'asthme est une manife station bien connue.

Il est provoqué par une contraction des bronches , une inflammation locale de la muqueuse accompagnée d'une sécrétion de mucus .

Ses crises , spectaculaires , sont souvent très angoissantes pour les personnes qui en sont victimes.

Il ne faut pas perdre de vue que les formes les plus graves peuvent avoir une issue fatale .

• Enfin, les alvéolite s allergiques touchent les alvéoles et sont dues à une absorption régulière et importante de particules allergènes .

Elles peuvent aboutir à une fibrose pulmonaire.

SIGNES CUTANES L'eczéma de contact • L: urticaire se manifeste par des plaques d'œdème de couleur rouge au niveau de la peau , provoquant de fortes démangeaisons.

L:urticaire se développe sur tout le corps et est souvent associée à une allergie d 'origine alimentaire.

• L:œdème de Quincke est une urticaire des couches profondes du derme qui se traduit par un gonflement important de la peau et des muqueuses.

Il apparaît au niveau du visage .

• La conjonctivite allergique se manifeste au niveau de l'œil.

On observe alors un œdème et une irritation de la membrane qui tapisse l'intérieur des paupières (conjonctive).

SIGNES DIGESTlFS Les allergies qui se manifestent au niveau du tractus gastro-intestinal se développent e ssentiellement à partir d 'allergènes alimentaires .

Les principau x signes cliniques sont des vomissements , des douleurs abdominales et des diarrhées .

LE MÉCANISME DES ALLERGIES Depuis Gell et Coomb s, les mécanisme s de l'allergie sont classés en quatre groupes.

Une réaction allergique peut également impliquer plusieurs de ces mécanismes simultanément.

Hypersensibilité de type 1 Typel d6granulation dea mastocytes Cette réaction allergique , dite imméd iate, se manifeste rapidement après quelques contacts avec l'allergène.

Au centre de cette réaction immunitaire , on trouve une production d 'immunoglobulines de type E par les lymphocyte s B.

Pour cette raison, l'hypersensibilité de type 1 est dite hyper sensibilité à médiation humorale .

lors d'un nouveau contact avec l'antigène, les mastocytes , sensibili sés par les IgE, vont libérer , par dégranulation , diverses substances comme l 'histamine, qui vont déclencher une réaction allergique aiguë .

L:hypersensibilité de type 1 est mise en jeu dans le choc anaphylactique, l'asthme , les conjonctivites et rhinites allergiques.

Hypersensibilité de type Il Type li antigène de surface cellul air e Cette réaction , qui est également mise en jeu lors de la défense contre les micro-organismes , aboutit à la destruction de cellules saines de l'organisme .

Les allergènes et les antigènes étrangers indui sent la production d 'anticorps de classe G spécifiques.

Ces derniers activent ensuite le complément (un système enzymatique destructeur de cellules ) ou bien des cellules effectrice s comme les polynucléaire s neutrophiles ou les macrophages.

Les cellules effectrices libèrent ensuite les enzymes contenues dans leurs lysosomes pour détruire les cellules environnante s.

L:hypersensibilité de type Il est mise en jeu dans les cytop énies médicamenteuses, le rejet de greffe hyperaigu et dans la maladie hémolytique du nouve au -n é (cette maladie se développe lorsque les antigènes sanguins fœtaux , par exemple le facteur Rhésus, sont différents de ceux de la mère ).

Hypersensibilité de type Ill ~Ill Cette réact ion met en jeu des complexes immuns .

Les allergènes et les antigènes induisent la formation d 'anticorps auxquels ils vont s'associer pour constituer des structures appelées complexes immuns .

Ces comple xes sont très nombreu x et ne sont pas complètement éliminés par les cellules phagocytaires .

Ils s'accumulent donc et se déposent dans le s tissus (paroi des vaisseau x, poumons , muscles , cerveau ...

), créant ains i des lésions irréversibles .

L:hypersensibilité de type Ill est mise en jeu dans les alvéolites allergiques mais é galement dans diverses maladies auto­ immune s (maladie sérique , lupus érythémateux disséminé, polyarthrite rhumatoïde ...

) ou dans des maladies infectieuses (lèpre , paludisme , hépatite , fièvre hémorragique de la dengue ...

).

Hypersensibilité de type IV Cette réaction à médiation cellulaire est également appelée hypersensibilité retardée .

C'est la moins bien connue des formes d 'hypersensibilité et plusieurs mécanismes possibles semblent conduire à son expression .

Pour cette raison , on définit plus ieurs types d 'hypersensibil ité de type IV (de Jones -Mole , de contact , granulomateuse ...

).

Les lymphocytes T sensibilisés à un antigène sont au cœur de ce schéma, mais ils recrutent d'autres types cellulaires (lymphocytes suppresseurs , monocytes , macrophages ...

) au cours du développement de la réaction.

L:hypersensibilité de type IV est mise en jeu dans l'eaéma de contact, la dermatite atopique , la réaction antituberculinique mais également des maladies comme la listériose, les mycoses ou la lèpre .

TRAITEMENT DE L'ALLERGIE Il n 'existe malheureusement pas de traitement préventif ou curatif radical de l'allergie .

Dans la plupart des cas, une amélioration peut être observée en suivant une stratégie thérapeutique , mais la disparition totale et irréversible de toute hypersensibilité n 'est pas toujours possible .

ÉVICTION DE ( ALLERGENE Une fois que l'allergène est clairement identifié, le patient peut mettre en œuvre diverses stratégies pour éviter tout nouveau contact qui ne manquerait pas de déclencher une autre crise .

Cette stratégie est plus ou moins contraignante selon la nature de la substance incriminée , et plus ou moins fiable car il n'est pas toujours simple de savoir si l'on va être ou non en contact avec l'allergène.

Il est fort possible, par exemple , d 'acquér ir des boucles d 'oreilles trait ées contre l'allergie, mais que le nickel déclenche quand même une réaction .

l'antigène ; pollens en fournissent un bon exemple .

Pendant la période d e pollinisation , il faudratt porter un masque , évtter de sortir en période de pic, ou encore partir pour une région où le pollen est le moins présent (par exemple en montagne ou en bord de mer).

L:allergie aux poils de chat peut se résoudre en partie en éviTant les rencontr es avec ces animaux .

les allergiqu es se voient parfois obligés de confier la garde de leur animal favori pour évtter la répétition des crises .

L:allergie alimentaire est a priori plus simple à prévenir : il sufftt de ne plus manger l'aliment incriminé.

Cette démarch e, en apparence facile , est parfois d élicate car il n 'est pas toujours simple d'être bien informé de ce que l'on a dans l'assiette .

De plus , des extratts de l 'aliment allergénique peuvent.

de manière inattendue, entrer dans la composit ion d 'autres aliments.

Le meilleur exemple est celui de l'arachide (cacahou ète) que l'on retrouve dans un très grand nombre de compositions p3tissière s du commerce.

IMMUNOTHERAPIE La désen sibilisation à un antigène est parfois possible.

Elle donne de bons résultats dans certains cas (pollen , acariens, venin d'hym énoptère) mais ne marche pas de manière systématique .

Son prin cipe est d 'injecter par voie systémique (orale ) ou locale (sous­ cutanée ) u n extrait standardisé , ou éventuell ement un mélange , d'allergènes.

Le protocole d'injection se fait en quantité s croissantes , jusqu'à détermin er la dose optimale pour le traitemen t la phase d'entretien consiste en des injections régulières , pendant des périodes relativement longues de plusieurs années, jusqu 'à 5 ans.

Si une amélioration se produit.

elle est généralement constatée dans les 6 premiers mois de traitement.

MEDICAMENTS Plusieurs classes pharmacologiques sont utilisées p our soigner, voire prévenir les crises d'allergie .

• Les antihistaminiques sont certainem ent les mieux connus.

Ils s 'opposen t aux effets de la libération d 'histamine par les cellules immunitai res (mastocytes) .

Ces médicam ents sont efficaces, mais ils ont des effets secondaires néfastes comme la fatigue ou une baisse de la vigilance .

• la cortis one est un anti-inflammatoire régulièrement employé dans les allergies chroniques et invalidantes , par exemple l'asthme .

Compte tenu de ses effets nocifs à long terme, cette molécule doit être utilisée avec circonspection .

• Les chromones , ou cromoglycates, empêchent la libération d 'histamine et bloquent l'activation des cellules immunitai res.

lis sont souvent utilisés à titre préve n tif dans le traitement de l'asthme .

• les B-bloquants sont utilisés pour leur activité myorelaxante , broncho dilatatrice et inhibitrice de la sécrétion d'histamine.

• Divers m édicaments sont également utilisés pour diminuer les symptômes des crises allergiques : des décongestifs pour déga ger les voies nasales en cas de rhinite, des broncho dilatateurs (théophyll ine) pour les crises d 'asthme.. »

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