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L'adaptation des bajau

Publié le 19/05/2024

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« Titre: L’adaptation des bajau. Question: Comment les bajau ont ils pu s’adapter pour vivre en parfaite harmonie avec leur environnement. I-INTRODUCTION Ils vivent en Asie du Sud-Est, région où ils se déplacent sur de petites embarcations de bois, sillonnant les eaux qui serpentent entre les Philippines, la Malaisie et l’Indonésie. Depuis plus d’un millier d’années, l’existence de ces chasseurs-cueilleurs marins dépend en grande partie de la nourriture qu’ils collectent lorsqu’ils plongent en grande profondeur. Les Bajau, que l’on surnomme les « nomades de la mer », sont en effet capables de descendre parfois à plus de 70 mètres avec pour seul équipement des poids et une paire de lunettes en bois et de rester sous l’eau sans respirer pendant plus de 10 min.

Ils passent chaque jour plus de 60 % de leur temps de travail en plongée, le plus souvent à environ 5 à 7 mètres sous la surface, à harponner poissons et pieuvres et à récolter crustacés et concombres de mer. Mais comment font-ils pour nager sous l’eau sans oxygène aussi souvent et pendant plusieurs minutes ? En effet, lorsque l’être humain se trouve en apnée avec immersion de la face en eau froide, il se produit une réaction physiologique.

Ce réflexe d’immersion se traduit par un ralentissement du rythme cardiaque qui entraîne une moindre consommation en oxygène, une diminution du calibre des vaisseaux sanguins cutanés (vasoconstriction périphérique).

Ces réactions permettent de redistribuer le sang aux organes les plus susceptibles de souffrir d’un manque d’oxygène (hypoxie). S’ajoute à cela une contraction de la rate, sous l’action de fibres musculaires lisses, qui a pour effet d’expulser dans la circulation sanguine des globules rouges transporteurs d’oxygène.

On estime qu’une simple contraction de la rate suffit à envoyer dans le torrent sanguin un volume de 160 ml de globules rouges, contribuant à augmenter de 2,8 % à 9,6 % le contenu en oxygène sanguin.

La fonction des contractions de la rate serait donc de fournir à l’organisme un surplus d’oxygène afin de permettre à l’individu d’augmenter le temps passé en plongée. II- ADAPTATION GÉNÉTIQUE On peut alors supposer que les bajau ont subi des modifications génétiques leur permettant d’effectuer de tels exploits. Quelques scientifiques ont rapporté dans la revue “cell” un article sur les bajau expliquant leurs particularités génétiques: En comparant les bajau et une autre tribu voisine, non-plongeurs (les saluan), les chercheurs ont noté que la rate des Bajau est nettement plus grosse que chez cette tribu voisine, même après avoir tenu compte de l’âge, du poids corporel et de la taille des individus.

La différence est d’environ 50 %, que les individus Bajau soient ou non plongeurs.

Ces résultats montrent que cette différence anatomique entre les Bajau et les Saluan n’est pas le résultat d’une réponse adaptative à l’entraînement à la plongée, mais correspond probablement à un profil génétique particulier.

Les chercheurs ont alors comparé les génomes des bajau et des saluan ( qui d’ailleurs est très similaire ce qui voudrait dire les bajau et les saluant appartenait a la base a la même population, présence d’un début de spéciation) pour pouvoir voir si il y a avait des variations genetique: en effet il en ont trouvé un étant significativement associée à la taille de la rate.

Ce SNP (Single Nucleotide Polymorphism) est localisé dans le gène PDE10A.

Le gène PDE10A est fortement exprimé dans la thyroïde.

Il gouverne la production d’un enzyme impliqué dans la libération des hormones thyroïdiennes produites par la glande.

Ces résultats indiquent que la grosse taille de la rate des Bajau serait la conséquence de taux élevés d’hormones thyroïdiennes.

Car en effet, après une expérience effectuée sur des souris génétiquement manipulées pour présenter à la naissance un important défaut de production en hormones thyroïdiennes possèdent une rate de petite taille.

Cette anomalie est cependant réversible lorsque l’on administre des hormones thyroïdiennes à ces rongeurs.

Il y a donc une corrélation entre la taille de la rate et le taux d’hormone thyroïdienne.

On peut alors penser que le fait pour les Bajau d’avoir une rate de gros volume puisse indiquer que ces individus ont un volume plus important de globules rouges.

Selon les auteurs, leur profil génétique pourrait leur conférer « un double avantage, à la fois une plus grande quantité de cellules oxygénées et un réservoir plus important dans lequel les stocker ». Les chercheurs ont en effet identifié un autre SNP à proximité immédiate du gène BDKRB2, le seul connu à ce jour pour être associé à la réponse physiologique à la plongée.

Une variation sur ce gène serait associée à une réduction du diamètre des vaisseaux sanguins des extrémités, ce qui.... »

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