La ville de Mexico (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)
Publié le 09/05/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
Chapultepec. Édifices néoclassiques et toits à la Mansard se multiplient
L'essor de Mexico
La prospérité économique accompagnant la dictature de Dlaz
- au pouvoir de 1876 à 1880 et de 1884 à 1911 - se traduit par une forte augmentation de la population de Mexico (566000 hab. en 1910). Dotée d'un éclairage urbain, d'un tramway et d’un réseau d'évacuation des eaux usées, la ville est reliée aux provinces et aux États-Unis par le chemin de fer. C'est cependant au lendemain de la révolution (de 1910 à 1920) que se situe l'explosion démographique : la population double (1 million d'hab. en 1928). Alimenté par l'exode rural et par un fort taux de natalité, ce phénomène s'amplifie dans la
seconde moitié du xx* siècle, donnant naissance à cette agglomération tentaculaire de plus de 21 millions d'habitants.
Lorsque les Aztèques fondent Tenochtitlén, au fond de la vallée de Mexico, à 2250 m d'altitude, le haut plateau central du Mexique est déjà, depuis le IXe siècle et le déclin de la civilisation maya, le principal foyer de peuplement de la région. Le site est certes marécageux, mais les terres sont fertilisées par les cendres des volcans voisins, Popocatépetl et Iztaccihuatl.
Les Aztèques aménagent les marécages en jardins et canaux. En revanche, les Espagnols, et après eux les autorités mexicaines, choisissent de drainer et de combler les marécages : asséché, le sol tend à se tasser, ce qui se traduit par un enfoncement progressif des édifices anciens et oblige à des prouesses techniques pour assurer des fondations stables aux constructions modernes.
Les contraintes sont d'autant plus importantes que la sismicité du site, s'ajoutant à la menace volcanique, est forte.
L'approvisionnement en eau est aujourd'hui un autre casse-tête : l'eau doit être captée de plus en plus loin.
La situation de la ville, au fond d’une cuvette, qui garantissait autrefois un microclimat agréable, s'est transformée en cauchemar sanitaire, en raison de la pollution dégagée par les activités urbaines. Les rejets atmosphériques des usines et des automobiles y stagnent, piégés par les montagnes environnantes. Les pathologies respiratoires provoquées par cette pollution sont d'autant plus sévères qu’à cette altitude la teneur en oxygène est inférieure de 23 % à ce qu’elle est au niveau de la mer; en outre, à cette latitude subtropicale, l'ensoleillement accentue encore la production d'ozone. L'action des autorités, qui ont mis en place des mesures de circulation alternée et de réduction de l'activité industrielle en période de pics de pollution, n’a à ce jour pas permis à Mexico de se défaire du titre peu enviable de capitale la plus polluée du monde.
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LES CONTRAINTES D'UN SITE HISTORIQUE
Lorsque les Aztèq ues fo ndent Te nochtitlan, au fon d de la vallée de Mexico, à 2 250 rn d'altitude, le haut p lateau centra l du Mexiq ue est déjà, depuis le IX' siècle et le déclin de la c ivilisatio n maya, le principal foyer d e peuplement de la région.
Le site est certes marécageux, mais les terres sont fertilisées par les cendres des volcans voisins, Popocatépetl et lztaccihuatl.
Les Aztèques aménagent les marécages en jardins et canaux.
En revanche , les Espagnols , et après eux les autorités mexicaines, choisissent de drainer et de combler les marécages : asséché, le sol tend à se tasser, ce qui se traduit par un enfoncement progressif des édifices anciens et oblige à des prouesses techniques pour assurer des fondations stables aux constructions modernes.
Les contraintes sont d'autant plus importantes que la sismicité du site, s'ajoutant à la menace volcanique, est forte.
L'approvisionnement en eau est aujourd'hui un autre casse-tête : l'eau doit être captée de plus en plus loin.
La situation de la ville, au fond d'une cuvette, qui garantissait autrefois un microclimat agréable, s'est transformée en cauchemar sanitaire, en raison de la pollution dégagée par les activités urbaines.
Les rejets atmosphériques des usines et des automobiles y stagnen~ piégés par les montagnes environnantes.
Les pathologies respiratoires provoquées par cette pollution sont d 'autant plus sévères qu'à cette altitude la teneur en oxygène est inférieure de 23% à ce qu'elle est au niveau de la mer; en outre, à cette latitude subtropicale, l'ensoleillement accentue encore la production d'ozone.
L'action des autorités, qui ont mis en place des mesures de circulation alternée et de réduction de l'activité industrielle en période de pics de pollution, n'a à ce jour pas permis à Mexico de se défaire du titre peu enviable de capitale la plus polluée du monde.
LE CUMA T Etablie sur les tierras frias («terres froides"), Mexico jouit d'hivers secs et relativement doux, avec une température moyenne de g•c en janvier.
Les températures augmentent jusqu'en juillet (23,1 •c en moyenne) tandis que, à partir de mai, le temps se fait de plus en plus nuageux et pluvieux : l'essentiel des précipitations (845 mm par an) se concentre sur les mois d'été.
MEXICO AUJOURD'HUI
L'AD MINIST RATION La ville de Mexico se confond avec le «district fédéral» homonyme.
Celui-ci, siège du gouvernement des États-Unis du Mexique , a été créé en 1824 à l'Intérieur de l'État de Mexico : il s'étendait dans un cercle de 21ieues (8 800 rn) ayant pour centre la Plaza Mayor .
Ses frontières actuelles ont été tracées en 1898: délimitant une aire de 1 479 km', elles ne recoupent qu'en partie les limites de l'agglomération, qui, depuis les années 1960, a absorbé plusieurs villes de l'État de Mexico (Ecatepec, Texcoco, Chalco , Amcameca et Netzahualcoyotl).
Comme Washington DC.
le district
fédéral de Mexico est indépendant de tout État fédéré.
Il est administré par u n chef de département (nommé par le préside nt de la Répu blique jusq u'en 1997, désormais élu au suffrage universel), entouré par un Conseil consultatif de 16 membres e~ depu is 1988, par un consei l des représentants du district fédéral, dont les 66 membres sont élus.
U NE POPULATION TOUJOURS CROISSANTE Selon les limites de l'agg lomération considérées , la popu lation est ·estimée entre 19 millions et plus de 21 millions d'habitants (district fédéral: 8861 000 en 2004) .
La deuxième agglomération du pays, Guadalajara, n'en compte que 3,5 millions.
Malgré les difficultés de la vie à Mexico, qui conduisent les classes les plus aisées à s'établir à la périphérie , et l'accroissement des flux de migration vers les maquiladoras du Nord ainsi que vers les États-Unis , la capitale continue d'accueillir chaque jour quelque 2 000 nouveaux-venus, pour la plupart des paysans sans terre du Sud, qui viennent grossir les quarlien pauvres et insalubres, souvent sans eau courante,
occupant les zones les plus plates -et les plus polluées -à l'est et au nord .
La pauvreté s'est accrue depuis la récession de 1993 et 1994 , et on estime que 20% des habitants de Mexico vivent au dessous du seuil de pauvreté officiel.
L E CENTRE tCONO MIQUE DU PAYS En raison de ses fonctions politiques et admi nistratives, et de l'implantation de très nombreuses institutions culturelles
-dont l'énorme université autonome du Mexique, qui accueille quelque 250000 étudiants-, Mexico a un secteur tertiaire très développé ; le tourisme occupe également une place importante.
Le secteur tertiaire est encore grossi par les nombreuses activités de l'économie informelle .
Mexico est aussi le premier centre industriel du pays.
Malgré les tentatives récurrentes de rééquilibrage menées depuis les années 1950, le district fédéral concentre encore plus de 50% de l'activité industrielle et génère plus de 30% du produit intérieur brut.
L a présence de dizaines de milliers d 'usines -sidérurgiques , mécaniques , chimiques, agroalimentaires, textiles, etc.
-dans une agglomération densément peuplée est non seulement source de pollution mais aussi de catastrophe industrielle, telle l'explosion , en novembre 1984 , d'un dépôt de gaz liquéfié (plus de 500 victimes) .
L'aéroport, très actif , est également situé dans le district fédéral.
LE PAYSAGE URBAIN
Déroutante par son immensité et sa croissance anarchique, Mexico
s'organise sur une trame urbaine relativement simple : de la vieille ville
coloniale autour du Z6calo Oe «Socle»), ou plaza de la Constituci6n - correspondant à l'ancien centre cérémoniel aztèque-, partent de grandes avenues (Paseo de la Reforma et Avenida des los lnsurgentes), le long desq uelles s'étale la ville moderne , avec ses quartiers riches au sud et au sud ou~ et ses quartiers pauvres et industrie ls au nord et à l'est Le parc de I'Aiameda, au centre, celui, plus vaste de Chapultepec abritant les plus grands musées, et le Pedregal, champ de lave en partie occupé par l'immense campus universitaire , constituent les poumons verts de cette capitale asphyxiée.
Les villages de San Angel et de Coyoacan, intégrés à la ville, ont conseiVé leur identité et le charme des ruelles bordées de belles demeures hispanisantes.
IM.J:IIMUhtl
Immense p lace de 240 m de côté, le Z6ca lo est bordé de quelques-uns des plus prestigieux monuments de Mexico : le côté oriental est occupé par le Palacio Nacional , actuel siège du gouvernement fédéral , jadis occupé par le vice-roi de la Nouvelle-Espagne.
Bâti à l'emp lacement du palais de Moctezuma à parti r de 1521, il dissimule derrière une somptueuse façade en pierre volcanique rouge une succession de quatorze cours et d'Immenses fresques dues au grand muraliste Diego Rivera (1886-1957).
Côté
menacée par l'affaissement du sol.
Derrière la cathédrale, les vestiges du Templo Mayo r, pyramide surmontée de deux temp les dédiés à Huitzilopchtli et au dieu de la Pluie , Tlaloc, ont été mis au jour en 1977.
Au sud du Z6calo, le Museo de l a Ciudad de México est installé dans un ancien palais comtal, bel exemple de demeure des nobles espagnols, avec une fontaine au centre du patio .
Le bâtiment fait face à l'Hospital de Jesus , premier hôpital fondé au Nouveau Monde par Cortés (ses restes y sont d 'ailleurs inhumés) :
la voûte de la chapelle s'orne d 'une fresque de l'Apocalypse due au muraliste Clemente Orozco.
Au nord du Z6ca lo, la plaza Santo Domingo, animée par les écrivains publics , aux colonnades caractéristiques de l'architecture coloniale , est dominée par l'église Santo Domingo (1736), a ux lignes baroques et au clocher orné de carreaux d e faïence colorée.
Des azulejos bleu et blanc recouvrent entièrement la façade de la Casa de Azulejos , une des plus belles demeures de la capitale, dominée par la silhouette de la Torre Latinoameriuna (117 rn de hau~ 42 étages), qui a résisté depuis 1956 à plusieurs tremblements de terre .
Ce buildi n g se situe près de I'Aiameda, à l 'extrémité duquel a été bâti entre 1904 et 1930 le palais des Beaux -Arts mêlant les styles précolombien, Art nouveau et Art déco, avec une façade en marbre blanc de Carrare et un intérieur en marbre mexicain rouge et noir.
Le théâtre qu'tl abrite s 'enorgueillit d 'un extraordinaire rideau de scène en cristaux de verre réalisé par l'Américain Tiffa n y sur un dessin de Murillo, représentant la vallée de Mexico.
Aujourd'hui bordé de gratte-ciel, le Paseo de la Reforma célèbre aussi l'histoire du Mexique avec les statues de Christophe Colomb, de Cuauhtémoc, dernier empereur aztèque, et le Monumento a la lndependenc ia, surnommé El Angel à cause de la Victoire ailée perchée sur la colonne de 36 m de haut.
L'avenue débouche sur le parc de Chapultepec, à l'entrée duquel s'élève le Monumento a lo s Niiios Héroes , rappelant la résistance héroïque des cadets mex icains aux troupes américaines, non loin du Castillo de ChapuHepec , édifié en 1785 , résidence des vice-rois , puis successivement académie militaire, palais de Maximilien et des présidents de la République jusqu'à 1940.
Mentionnons encore la pla za d e las Tres Cultu ras.
symbole de l'Identité métisse du Mexique moderne, entourée des vestiges de la pyramide aztèque de natelolco , de l'église espagnole de Santiago (XVII' siècle) et du moderne ministère des Affaires étrangères .
Non loin, la nouvelle basilique de Guadalupe (1976), au toit en forme de
tente, englobe l'ancienne basilique du XVIII' siècle , tout en marbre blanc et dorures.
L'ensemble grandiose des 89 bâtiments de l'univers ité nationale autonome de Mex ico, édifié au début des années 1950, vaut surtout pour ses fresques , dont la grande mosaïque décorant la tour de la bibliothèque centrale, réalisée par Juan O'Gorman : elle couvre quatre fois 1 200 m '.
À
une vingtaine de kilomètres au sud du Z6calo, les jardins flottants de Xochimilco , approvision nant encore Mex ico en légumes et en fleurs , constituent le seul témoignage de ce qu'était la cité lacustre de Tenochtitlan ; 190 km de canaux sont sillonnés de barques à fond plat
lllij!@ii@ji
Des concerts de mariachis sur la place Garibaldi aux représentations du Ballet folklorique de Mexico au palais des Beaux-Arts, en passant par les nombreux concerts de grande qualité donnés à l'Auditorium national, à Chapultepec, Mexico est un haut lieu de la culture en Amériq u
e latine.
La ville abrite également de nombreux musées consacrés à l'histoire du Mexique et de l'Amérique centrale (Museo du Templo Mayor, Museo de la Ciudad de México, Museo Nacional de Historia dans le Castillo de Chapultepec ...
).
Les œuvres du mouvement muraliste sont visibles en de nombreux endroits, dont le Colegio de San Ildefonso, orné de fresques de plusieurs artistes .
À Coyoacan, le Museo y Casa de Frida Kahlo, dans la maison natale de l'artiste , présente de nombreuses œuvres de celle qui fut longtemps éclipsée par la g loire de son mari , Diego Rivera, auquel sont dédiés plusieurs musées dans la ville.
Les peintres de l'époque coloniale sont exposés à la Pinocoteca Virreinal de San Diego ainsi qu'au Museo de San Carlos, aux côtés des maîtres européens, le Greco , Murillo , Ruben s et Bruegel.
Dans le parc de Chapultepec, deux grands musées sont incontournables : le Museo nacional de Antropologia, dont la salle consacrée à la civilisation aztèque abrite l'énorme Pie"e du Soleil , qui est en fait un calendrier .
Le Museo de Arte
L:esprit de la nation mexicaine vibre tout particulièrement à Mexico : •le 24 février, jour du Drapeau célébré sur le Z6calo; •les 15 et 16 septembre, pour la fête de l'Indépendance , lorsque le président rejoue, au palais national, l'appel de Dolores, suivi de joyeuses festivités ; • le 1 2 octobre, jour de la Race et de la découverte du Nouveau Monde par Colomb, célébré sur la place des Trois Cultures.
La fête religieuse la plus importante, le 12 décembre, marque l'anniversaire de l'apparit ion de la Vierge d e Guadalupe -protectrice du Mexique
et des Indiens- à un Indien , en 1531 .
Pèlerins et confréries convergent vers la basilique de Guada lupe..
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