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La ville de Buenos Aires (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 09/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Coiffées de leurs foulards blancs faits symboliquement dans des langes de bébé, elles tournent inlassablement autour de l'obélisque de la place de Mai chaque jeudi depuis que les militaires ont ravi leurs enfants et petits-enfants. En effet, sous la junte militaire qui gouverna l'Argentine de 1976 à 1983, environ 30000 personnes ont été enlevées, séquestrées, torturées, et ont finalement disparu. Parmi ces desaparecidos, beaucoup de jeunes hommes, mais aussi des enfants en bas âge et des femmes enceintes dont les bébés ont été volés puis adoptés illégalement par des militaires. Depuis presque trente ans, las <&uelas (grands-mères) se battent avec

économique du pays. Les usines vétustes et polluantes ont été lentement remplacées par des industries automobiles, électroniques et agroalimentaires, par ailleurs de moins en moins nombreuses et rejetées en banlieue.

 

Le port, le premier du pays, sert à l'exportation des matières premières notamment la viande et les céréales.

 

L'université de Buenos Aires date de 1821 et est la plus importante du pays avec 140000 étudiants, à côté de quelques universités privées.

 

La plupart des 200 journaux argentins sont installés dans la capitale. Clarin - le plus gros tirage -et La Naciùn sont internationalement réputés; Pagina 12, journal engagé, et Olé, quotidien sportif, sont également très lus

« MÈRES ET GRANDS-MÈRES DE LA PLACE DE MAl Coiffées de leurs foulards blancs faits symboliquement dans des langes de bébé , elles tournent inlassablement auto u r de l'obélisque de la place de Mai chaque jeudi depuis q ue les militaires ont ravi leurs enfa nts et petits-enfants .

E n elfe~ sous la junte militaire qui gouverna l'Argentine de 1976 à 1983, environ 30 000 personnes ont été enlevées , séquestrées, torturées , et ont finalement d isparu.

Parmi ces desaparecidos , beaucoup de jeunes hom mes, mais aussi des enfants en bas âge et des femmes enceintes dont les bébés ont été volés puis adoptés illéga leme n t par des militaires .

Depuis presque tren te ans, las tilue/as (grands-mères) se batten t avec une énergie infatigab le , mais des moyens dérisoires pour retrouver leurs descendants et pour que justice soit faite .

Quant aux madres (mères), elles ont intégré un mouveme n t p l us radical et plus politique .

Elles savent qu'elles ne reverront plus leurs enfa nts disparus pendant la "guerre sale» , mais elles maintiennent leur souvenir vivant et s'im pliquent dans la politique actuelle du pays en demanda nt, par exemple , l ' annulation de la dette extér ieur e .

maisons aux couleur s éclatantes n 'est qu'une vitrine du passé pour touristes et accueille des artistes qui proposent peintures , dessins , aquarelles et artisanat sur des airs de bandonéon et de tango un peu frelatés .

l'authentique Boca se situe ailleurs , après la voie de chemin de fer désaffectée et autour de la Bombonera , le célèbre stade couvert de mosa ïques et de fresques.

LE MICROC ENTIIO • Au cœur de la ville, on trouve les principales administrations, les grandes banques et les commerces.

·Témoin des événements majeurs , positifs et négatifs , de l'histoire argentine , la Plaza de Mayo est la plus vieille place de Buenos Aires .

A l'origine s 'y déroulaient des cérémonies f------------- -i religieuses et officielles, un marché , des LE PAYSAGE U RBAIN • Buenos Aires -Bs As pour les initiés - est construite sur le modèle américain des blacks , appelés ici cuadras , des carrés de 100 rn de côté qui donnent à la ville un aspect extrêmement répétitif .

• A ce plan monotone s'oppose une irrégularité totale en élévation.

En elfe~ longtemps les Porteiios ont construit sans souci d'harmonie dans la hauteur ni dans le style .

La" Reine de la Plata » -puisque tel est son surnom -affiche donc un grand éclectis me urbanistiqu e.

C'est aussi à cela qu'elle doit son caractère unique : tour à tour Paris dans ses quartiers chics, Madrid dans ses grandes artères, londres dans sa City.

Athènes dans ses quartiers commerçants , Naples dans son port ...

LA BoCA • Quartier pittoresque et populaire , site originel de la fondation de Buenos Aires, la Boca s'est développée à la fin du XIX' siècle en suivant le rythme et l'évolution de l'immigration .

Ici se sont installés les usines et donc le prolétariat.

En raison de la proximité du Riachuelo , l'un des bras du fleuve, la Boca (u embouchure>>) est fréquemment inondée; les habitations y sont soit des masures en tôle ondulée, soit de grandes cabanes de bois à balcons d e fer.

• la Boca est le lieu de naissance du tango et de la bohème littéraire et artistique .

le charme et l'histoire du quartier sont intimement associés à Benito Quinquela Martin , un artiste peintre des années 1930 qui a incité ses concitoyens à peindre les mur s des habitations avec les fonds de peinture inutili sés pour les bateaux.

courses de taureaux , des exécutions publiques , etc.

Mais , malgré son importance politique , elle n'était qu'un modeste terrain boueux .

Au fil des ans, divers travau x d'aménagements lui ont donné l'aspect qu'elle a désormais.

Un petit obélisque situé au centre porte la date du 25 mai 1810 , jour de la formation de la primera junta , premier gouvernement indépendant.

• Autour de cette place se dresse la Catedral Metropolitana, une basilique monumentale du début du x1xe s iècle qui abrite le mau solée du général San Martin.

le héros national.

• Tout à côté, la Municipalidad (hôtel de ville) est un bel édifice de style français , et l 'ancien Cabildo (Asse mblée des repr ésentants du peuple ), rare vestige datant de l'époque coloniale , est aujourd'hui transformé en musée.

• Enfin , à l 'autre extré mité de la place trône l'incontournable Casa Rosad a .

C'est du balcon de ce siège du gouvernement qu'Eva et Juan Domingo Perôn s'adressaient à la foule.

• la City, le quartier des affaires, se situe non loin de là, avec ses banques , sa Bourse , ses grandes compagnies d'assurances et ses ministères .

• De la Plaza de Mayo, I'Avenida de Mayo conduit directement au Congreso Nacional , un bâtiment au dôme imposant qui héber ge le Sénat et la Chambre des députés .

Mais la fierté des Porteiios est I' A ven ida 9 de Julio , qui, avec ses 125 rn de large , détient le record du monde .

Dix minutes à pied sont nécessaires pour la traverser .

• Au centre de cette avenue se dresse le symbole de la capitale , un grand obélisque érigé en 1936 à l'occasion du quatrième centenaire de la ville.

Il sert de po int de ralliement pour célébrer les victoires de football et autres grands moments d 'euphorie populaire .

• A quelques cuadras de l'obélisque se dresse le théâtre Col6n , voué à l'opéra.

• Autour du palais de justice se concentrent la plupart des cabinets d 'avocats -le regroupement thématique par barrio (quartier) étant l'une des spécificités de la ville .

• Pour le shopping.

les Porteiios fréquentent assidûment la rue piétonne de Florida , avec ses boutiques , sa galerie marchand e (las Galeria s Pacifico) décorée de fresques et son centre culturel Borges , ou encore la rue lava lie.

·En s'éloignant un peu du Microcentro , derrière la Casa Rosada , se trouve l'ancien po~ Puerto Madero , du nom de l'ingén ieur Eduardo Madero qui dessina les plans des installations portuaires de la fin du xiX' siècle.

En 1991 , un grand projet d 'urban isme ayant pour but de remodeler les 170 ha du quartier vit le jour .

Les anciens docks en brique rouge ont été réhabilités en lofts , bureaux.

restaurants et bars à la mod e.

Ce quartier abandonné est devenu si branché qu'une université privée s'y est m ême installée.

SAN TELMO • Autre quartier historique parmi les plus anciens , San Telmo abritait jadis les résidences de la haute bourgeoisie .

On notera la façade ouvragée de l a basili q ue Nuestra Seliora de Belén céramiques vernissées bleues et blanches.

La zone fut abandonnée lorsque sévirent des épidémies de fièvre jaune, et les nombreux immigrants trouvèrent alors ici un refuge et partagèrent ces vastes maisons .

les casas chorizos , ces longs bâtiments que l'on trouve encore dans le passage de la Defen sa, comportaient un étage avec des balcons en fer forgé et un patio .

Beaucoup d'entre elles connaissent une seconde jeunesse , car le charme des ruelles pavées et des placettes a attiré nombre d 'intellectuels et d 'artistes désireux de réhabiliter ce patrimoine .

• San Telmo est devenu très touri stique avec ses spectacles de rue, ses statues vivantes à l ' effig ie de Carlos Gardel , ses danseurs de tango ...

près de la Plaza Dorrego .

Antiquaires et brocanteurs se côtoient au milieu des bars et des cabarets .

LEs QUAIITlERS R tsJDENmELS DE P AURM O ET BEL,RANO • Palermo n'est pas l'un des quartiers les plus intéressants historiquemen~ mais c'est l'un des plus agréables et donc des plus résidentiels , et aussi l'un des plus vastes- on le subdivise d'ailleurs en Viejo , Chico et Hollywood .

Les boutiques , restaurants et bar s branchés de Palermo Hollywood (ainsi nommé en raison du nombre de maisons de production qui s'y sont installées) , les maisons à un étage de Palermo Viejo donnant sur des rues pavées et de petites places à taille humaine contrastent avec les immeubles modernes et les tours qui jouxtent les larges avenues bordées d'arbres de Palermo Chico .

l'immense Aven ida del Libertador en est le paradigme .

• les espaces verts sont légion, et c'est dans le bois de Palermo , réplique du bois de Boulogne parisien , que se donnent rendez -vous les joggeurs aisés .

• A quelques cuadras , l'hippodrome et le terrain de polo sont autant de lieux fréquentés par la jet-set ·Près de la Plaza ltalia , l'ambiance est plus familiale et populaire dans le Jardin zoologique , situé en plein cœur de la ville.

• la classe moyenne aisée a aussi élu dom icile à Belgrano , un agréable quartier résidentiel bien desservi par le métro et auquel on accède par de grandes avenues aux trottoirs ombragés , aux belle s galeries commerciales, à la plus ancienne et c é lèbre univ ersité privée du même nom (la UB).

• Le quartier huppé de la R eco/tta mêle espaces verts , somptueuses boutique s aux enseignes internationales , luxueux immeubles , hôtels cinq étoiles , restaurants gastronomiques, lieux de manifestations artistiques , marché artisanal , etc.

les superbes hôtels particuliers qui appartenaient autrefois à l'aristocratie sont devenus des mus ées ou des ambassades .

• le week-end, les Porteiios envahissent les terrasses de La Biela ,le café que fréquentaient Fangio et ses amis .

• le quartier de la Recoleta est aussi fort célèbre en raison d 'une magnifique église de style colonial , Nuestra Seiiora del Pilar, que jouxte le non moins LASC ANCHAS On ne compte pas moins de sept clubs de foot en prem ière division dans la capit ale, et près d 'une vingtaine de club s, to utes divisions confondues , dans le Gran Buenos Aires, et autant de canchas (stades).

Vélez, River Plate , Boca Juniors, San lorenzo, Hurracan , lndepend iente, Ferro ..

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ces équipes font rêver, fédè rent et d ivisen t les Porteiios.

les re ncontres entre les deux clubs les plus importants, R iver, supporté par la classe aisée, et Boca, plus pop ula ire et qui eut comme joueur le plus célèbre des numé ros 10, Diego Maradona , déchaînent les passions.

réputé d metiëre .

les caveaux y rivalisent d'originalité et d'ornemen­tations sculpturales .

Dans cet espace qui appartenait au XVII~ siècle aux moines franciscains (les Recoletos , d 'où le nom du quartier) sont enterrés les membres des plus grandes famille s arge ntines, Eva Per6n comprise .

LA VIE CULTURELLE • Ce serait trahir Buenos Aires que de ne pas évoquer sa richesse culturelle et son dynami sme artistique .

La ville est immédiatement associée au tango , e~ au-delà du cliché et du spectacle pour touristes , cet art connaît un véritable regain tant dans la musique et la danse que dans les chants .

• la célè bre avenue Corrientes présente une succession ininterrompu e de théâtres qui n'ont rien à envier à ceux de Broadw ay, avec des reprises de grands classiqu es, des créations avant-gardistes , des com édies musicales populaire s, des pièces d e théâtre de boulevard ..

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• Concerts variés, récitals de qualité organisés par la municipalit é et souven t gratuits , veillées de lecture , conférences ­ débats .

expositions dans des galeries , des cafés.

cinéma d'auteur apprécié bien au-delà de ses frontiè res, mais aussi design sont autant de domaines dans lesquel s les Porteiios exce llent • Bueno s Aires possède de nombreu x musées , celui consacré à l'Histoire national e, celui dédié à Eva Per6n , ceux voués à l'Histoire du cinéma argentin et aux Arts décoratifs .

Si le musée des Beaux-Arts propose quelques chefs ­ d 'œuvre d'artistes nationaux et internationaux, des primitifs italiens aux contemporains, celui des Arts latino · américains, ou MAL BA est le plus remarquable.

Cette fondation privée présente dans un somptueux bâtimen~ inauguré en septembre 2001, le patrimoine d'un riche collectionneur d'a~ Eduardo F.

Cost antini : plus de 200 œuvres d'artistes latinos modernes et contemporains .. »

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