LA RUCHE - TPE

« calfeutrage des fentes avec de la propolis).

A partir de 18 jours, elles se font gardiennes.

Vers 10 jours, elles commencent à produire de la cire et vers 20 jours, elles sortent de la ruche devenues butineuses .

Elles le resteront jusqu'à leur mort Elles récoltent alors du nectar dans leur jabot et du pollen sur leurs poils qu'elles collectent sous forme de pelotes avec de petites brosses sur leurs pattes arrière.

Les mAles sont quelques centaines .

Tolérés dans la ruche l'espace d'un été, ils seront chassés ou tués à l'automne.

Ceux qui accompagnent la reine lors du vol nuptial pour la féconder meurent immédiatement aprés.

Le couvain forme une sorte de boule virtuelle au centre de la ruche : ce sont des alvéoles dédiées à la ponte et à l'élevage des œufs, larves et nymphes.

Elles sont maintenues entre 32 et 36 •c par les ventileuses qui gèrent le dimat de la ruche.

Quand une partie des abeilles quittent la ruche avec une reine pour former une nouvelle colonie, c'est l'essaimage.

Il se produit en général au printemps, lorsque la colonie mère a eu le temps de se développer aprés l'hiver.

Les semaines précédentes, plusieurs larves sont nourries à la gelée royale pour devenir des reines.

Une semaine avant leur naissance, l'ancienne reine quitte la ruche avec la moitié des ouvrières au jabot gorgé de miel, pour former un essaim.

Une colonie peut produire, entre le début du printemps et le début de l'été, jusqu'à trois essaims, dits respectivement primaire, secondaire et tertiaire.

L'essaim part à la recherche d'un abri ; il peut lui être fourni par l'apiculteur qui le capture et l'introduit dans une nouvelle ruche , ou bien il retourne à l'état sauvage dans un arbre creux ou une autre excavation.

Dans la ruche, la première reine qui nalt tue toutes ses rivales qui sont encore dans leurs cellules (sauf dans les colonies trés importantes ou les abeilles doivent préserver les jeunes reines afin d'essaimer encore deux fois) .

Il ne peut en effet y avoir qu'une reine par colonie.

Une semaine plus tard, elle effectue son premier vol nuptial où elle sera fécondée.

LA COMMUNICATION ENTIE AIIEILW Les abeilles communiquent par contacts antennaires, ce qui intervient surtout au moment des échanges de nourriture, lorsque du nectar est rapporté par une butineuse.

Elles s'informent également par voie chimique via des phéromones.

Ce sont des molécules odorantes conditionnant le comportement des ouvrières.

Les phéromones royales émises par les glandes mandibulaires, abdominales et l'extrémité des pattes de la reine régulent la vie des ouvrières.

Au moment de l'essaimage, la reine ne produit pas assez de phéromones : certaines ouvrières se mettent alors à construire des alvéoles royales et provoquent le développement d'une ou plusieurs jeunes reines.

Les ouvrières émettent également des phéromones grAce à leur glande de Nassanov.

Située sur leur abdomen, elle produit une phéromone qui sert à marquer l'entrée de la ruche, une source de nectar, ou d'eau.

Pour diffuser cette molécule et guider les autres ouvrières, les abeilles relèvent leur abdomen et battent des ailes.

La communication des abeilles passe aussi par la danse.

On doit sa découverte à l'autrichien K•rl r1111 Frlsdl (1886- 1982).

A son retour, la r--------.

butineuse indique à ses compagnes, par des danses complexes, la distance et la direction de sa zone de récoke.

Pour cela, elle réalise une danse en huit sur les rayons qui prend en compte l'angle entre le soleil et les fleurs.

Selon la proximité de la source de nourriture, elle effectue deux types de rondes différents (danse en rond et danse frétillante).

Elle émet également avec ses ailes un son particulier et transmet l'odeur du nectar dont elle veut transmettre la position.

Ces danses exécutées sur les rayons d'alvéoles sont d'autant plus vives et de longue durée que le nectar est abondant et riche en sucre.

Alertées, les abeilles jusque-là inactives s'envolent à la recherche de la nourriture .

Cette transmission d'Informations élaborées sur le milieu est l'une des caractéristiques de la vie sociale des abeilles à miel.

I.ES PRODU ITS : MIEl,.

GELtE ROYALE, I'ROfOUS, CiliE, I'OWII la gelée royale est une substance blanchatre gélatineuse, sécrétée par les ouvrières • nourrices •.

Ble constitue la nourriture exclusive de toutes les larves de la colonie pendant 3 jours, des larves choisies pour devenir reines pendant 5 jours et de la reine une fois éclose.

La propolis est fabriquée par les abeilles à partir de leurs sécrétions et d'une résine végétale prélevée sur des écorces de conifères, les bourgeons.

L'ouvrière transporte cette résine sous forme de pelotes dans ses pattes arrière.

Pelotes utilisées aussitôt par les batisseuses qui les modifient par l'apport de cire et sécrétions salivaires .

Dans la ruche, la propolis a de multiples usages : mortier qui sert au colmatage des fissures, au renforcement de rayons et à la protection de la colonie par la réduction de l'entrée de la ruche ; c'est aussi un vernis aseptisant déposé dans les cellules avant la ponte de la reine.

Une colonie produit entre 100 et 300 g de propolis par an.

La cire est produite par des jeunes abeilles à partir d'environ 20 jours, pour bAtir les rayons de la ruche, grAce aux 8 glandes cirières situées sous leur abdomen.

La cire apparaît sous forme de petites plaques.

Les ouvrières cirières la malaxent à l'aide de leurs mandibules et travaillent alors en groupe pour batir de nouveaux alvéoles.

L'abeille a besoin de 10 à 11 kg de miel pour produire 1 kg de cire.

La cire constitue le matériau de base pour la construction des rayons et l'operculation des cellules.

Le Ml est la substance sucrée produite par les abeilles à partir du nectar des fleurs ou du miellat de pucerons, excrément sucré des pucerons qui sera utilisé de la même façon que le nectar .

La butineuse récolte du nectar qu'elle transporte dans son jabot où il subit un début de digestion qui contribue à le transformer en miel.

De retour à la ruche, elle dépose son chargement dans la bouche d'autres ouvrières .

La chaleur de la ruche et les courants d'air créés par les ventileuses font évaporer le troJ}"plein d'eau du nectar .

Pendant ce temps, les ouvrières l'aspirent puis le recrachent : mêlé à de la salive et à des sucs digestifs, puis rangé dans des alvéoles spéciales, il va peu à peu se transformer en miel.

L'hiver venu, les abeilles puiseront dans ces réserves pour s'alimenter.

L'abeille butineuse stocke le pollen dans les corbeilles situées autour de ses pattes postérieures et elles forment ainsi des pelotes : les cellules où seront tassées ces pelotes n'auront pas besoin d'être operculées.

Le pollen est une nourriture des abeilles.

VlsnEUIS n ENNEMIS Parfois, la ruche peut être envahie par des animaux plus ou moins désirés.

Le plus connu est un acarien parasite de l'abeille, Varroa jacobsoni (le varroa), devenu résistant aux • varroacides • traditionnels.

La meilleure prévention reste l'élevage de souches d'abeilles • résistantes •.

aptes à se débarrasser du parasite.

Une surveillance minutieuse des ruchers (abeilles mortes de fralche date) peut permettre de déceler le parasite avant qu'il ait fait trop de ravages.

Parmi les insectes, la fausse teigne est un papillon parasite dont la larve consomme de la cire et ruine en peu de temps les ruches faibles .

Les ruches fortes, au contraire, savent se défendre.

Une autre menace est apparue avec un petit coléoptère, Aethina tumida, causant des ravages dans les ruchers nord-américains.

Avec la mondialisation (exportations de reines, d'essaims ..• ),à quand son arrivée en Europe? Citons aussi l'arrivée du frelon asiatique Vespa Ve/utina en France.

Cette espèce prédatrice de l'abeille observée dés l'été 2004 dans le sud­ ouest étend son territoire chaque année.

Il attaque les abeilles devant l'entrée des ruches puis les emporte à son nid où elles serviront de nourriture pour le couvain.

Côté maladie, la loque est une maladie grave due à une bactérie qui s'attaque aux larves d'abeilles et les tue.

Trés contagieuse, elle ne se soigne que par des traitements antibiotiques.

Enfin, des intrus plus gros peuvent aussi s'Inviter, comme, en hiver, la souris, la vipère et la couleuvre .

Ou bien encore le pic-vert qui perce les parois en bois des ruches pour accéder aux larves.

LA RUCHE ET t:APICULTURE TIAVAIL DE L' APICUIJIUI ~apiculture consiste à élever des abeilles afin de récolter le miel.

Le premier travail de l'apicukeur est de fournir une ruche aux abeilles.

Ensuite, il doit veiller à leur bonne santé.

Il s'agit de lutter contre les maladies et intrus, de les nourrir avec du sirop sucré lors des périodes défavorables, et de contrôler leur démographie.

l.'apicukeur cherche par exemple à éviter les essaimages, et dans ce cas, détruit les cellules royales contenant des larves de reine .

Il récupère aussi des essaims sauvages, réunit entre elles des ruches faibles, surveille ses reines ...

Enfin, l'apiculteur étant le premier à constater les dysfonctionnements de ses colonies, il intervient pour alerter les pouvoirs publics ou l'opinion (en Europe, certains produits phytosanitaires ont été interdits suite Il leurs interventions) .

Les gardiennes de la ruche n'hésitent pas à se sacrifier en attaquant des ennemis ; elles meurent généralement quand elles piquent, car elles ne peuvent survivre à la perte de leur dard.

La te•ae Le risque de piqûre nécessite le port de protections .

Les abeilles attaquent préférentiellement la tête et les parties sombres qui, pour elles, représentent des orifices, comme les yeux.

les cheveux et les oreilles.

La tenue d'un apicukeur doit être claire .

Il porte un vêtement 13che, taillé dans un tissu lisse, protégeant tous les membres, une coiffe munie d'un voile métallique suffisamment serré et des gants.

Les jambes de pantalon peuvent être rentrées dans les chaussettes ou serrées à la cheville avec un cordon ou une patte en élastique.

L'l!llfunlolr L'ellflla rest utilisé pour produire une fumée blanche qui empéche les abeilles de piquer.

Il est composé d'un foyer, d'un bec pour diriger la fumée, et d'un soufflet Le combustible (aiguilles de pin, bouse de vache séche, copeaux ...

) reste allumé, brûle lentement et produit une fumée tiède et blanche .

On a longtemps pensé que la fumée provoquait une boulimie de miel chez les abeilles, les empêchant d'utiliser leur dard.

Mais il a été démontré que la fumée masque les phéromones d'alarme émises par les ouvrières lors d'une attaque.

Voilà pourquoi la colonie reste relativement calme en présence de fumée.

Les travaux finis, les abeilles ventilent la ruche pour chasser la fumée, aprés quinze à vingt minutes, elles reprennent leurs activités .

La récoke du miel se fait à la fin du mois d'août ou au début du mois de septembre.

A cette période, les cadres sont quasiment pleins car les abeilles ont butiné tout l'été.

La récolte du miel se fait en pleine journée lorsque la majorité des abeilles sont parties butiner.

Cette opération nécessite d'être réalisée rapidement et délicatement car elle consiste en fait à piller les abeilles de leur récoke ...

ce qui peut les rendre trés agressives ! On récoke uniquement le miel présent sur les hausses.

Jamais on ne touche aux provisions du corps de la ruche afin d'assurer à la colonie une réserve de nourriture pour l'hiver.

L'extraction du miel doit suivre la récoke .

On désopercule d'abord les alvéoles qui sont « scellés • par de la cire, puis on se sert d'un extracteur : il s'agit d'une sorte de centrifugeuse dans laquelle on dispose des cadres.

En tournant, la force centrifuge permet au miel de couler au fond de l'extracteur.

On le recueille alors dans de grands bidons avant de le mettre en pots .

Les abeilles produisent juste la quantité de gelée royale nécessaire à l'élevage du couvain et elle n'est pas stockée .

La production de gelée royale est donc pratiquée par des apiculteurs spécialisé qui rendent la ruche orpheline en lui enlevant la reine.

Puis ils leurrent les abeilles avec des ébauches de cellules royales, que les nourrices remplissent de gelée.

Après 3 jours les cadres sont retirés, la gelée royale est prélevée par aspiration cellule par cellule.

Une ruche peut donner au maximum 300 grammes de gelée par an.

L'apiculteur peut chercher Il récolter la propolis pour ses propriétés thérapeutiques.

C'est fastidieux et les opérations de purification sont délicates.

Pour une récoke rentable, il faut utiliser des grilles à propolis constituées de nombreux interstices que l'abeille va chercher à combler.

Les apicukeurs récoltent également le pollen grace à des trappes à pollen posées à l'entrée de la ruche.

Une ruche récolte environ 20 à 40 kg de pollen chaque année,l'apicukeur ne peut en récoker que 10 % car il est indispensable à la survie de la ruche.

Le pollen a des vertus tonifiantes.

Enfin, on peut aussi récoker la cire.

Autrefois on la récoltait pour fabriquer des bougies.

Aujourd'hui elle sert à fabriquer des feuilles de cire gaufrée qui sont placées dans les ruches afin de servir d'amorce aux rayons et d'économiser du travail aux abeilles.

Elle entre aussi dans la composition de produits pour l'ameublement et les parquets.. »