la région Languedoc-Roussillon (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

« calcaires des Causses constituent un ensemble hétérogène et morcelé.

Ces terres, pour l'essentiel pauvres et peu peuplées , sont le domaine de l'élevage ovin et des cultures céréalières.

Les collines du centre D'une altitude comprise entre 200 et 700 rn, la zone intermédiaire entre montagne et littoral se caractérise par des sols pauvres , comme ceux des garrigues, largement utilisés pour la vigne et ponctués de rares hauteurs tels le pic Saint-Loup {658 rn) ou la montagne d'Hortus.

Depuis quelques décennies, cette partie centrale du Languedoc-Roussillon est de plus en plus habitée, ce qui lui confère une nouvelle valeur.

Les plaines littorales • Longtemps délaissées à cause de la présence d'étangs où sévissait autrefois la malaria, mais aujourd'hui mises en telle cop d'Agde .

l'arrière de ces plaines accueille également une vaste superficie réservée à la viticulture.

• Des montagnes au littoral méditerranéen , la flore et la faune se déclinent au gré des reliefs .

Fortement déboisée, la région tire une grande part de son identité de ses vastes étendues de vignobles.

UNE FLOIE MÔIMRIANtfNNE Châtaigniers dans les Cévennes , platanes en moyenne montagne , oliviers, cyprés et arbres frultien dans les plaines , mimosas, pins parasols, palmiers, lauriers ­ roses sur le littoral : la flore régionale est caractéristique des pays méditerranéens.

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La maigre végétation de la garrigue, reste des anciennes chênaies développées sur le calcaire, se caractérise par ses senteurs : buis , thym, romarin , lavande , myrte, genêt et chêne vert composent un tableau typiquement méditerranéen .

Autour des étangs qui trouent le littoral du Bas-Languedoc pousse une végétation de dune (oyats , joncs, roseaux , broussai lles).

UNE FAUNE Mlm !:arrière-pays est le domaine des mouflons qui habitent les versants de la «montagne» (les Cévennes) et des molllons , notamment sur les Causses .

Plus bas, dans la garrigue, les serpents (vipères , couleuvres de Montpellier) voisinent avec les lézards (lézard vert ocellé), peu visibles dans la végétation de broussailles et de pierres sèches.

Sur la côte, oiseaux et palmipèdes (canards sauvages, bécassines des étangs, hérons cendrés , flamants rose s, mouettes ...

) partagent leur royaume avec les insectes (criquets colorés , libellules ..

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CINQ DÉPARTEMENTS Regroupant cinq départements, le Languedoc -Rouss illon compte pour 5,03 % du territoire national.

Avec CIII'CIISSfHI M comme chef-lieu , Limoux '-""111 a, • -' ' .' ,'"' '·.

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' 1 ., • • • et Narbonne comme sous-préfectures, le département de l'Aude est le plus vaste {6 139 km2).

Vient ensuite l'Hérault {6 101 km'), avec Montpellier comme chef-lieu, Béziers et Lodève comme sous-préfectures.

Avec Nîmes comme chef-lieu , Alès et Le Vigan comme sous-préfectures, le Gard vient en troisième position {5 853 km' ).

La Lozère {5 167 km') suit avec Mende, le chef-lieu , et Florac , l'unique sous­ préfecture .

Les Pyrénées -Orientales (4 016 km') avec Perpignan comme chef-lieu, Cire l et Prades comme sous­ préfectures , arrivent en dernière position par la superficie .

UNE FOm DÉMOGRAPHIE • La population régionale (2 290 ooo hab.) correspond à 3,93 % de la population française , arrivant ainsi au 11' rang national.

Elle a connu une forte croissance depuis 1975 (alors 1 780 ooo hab.).

Trois fois supérieure au rythme national, cette croissance tient au fait que la région connaît un excédent migratoire record .

La population reste âgée : environ un quart des habitants ont plus de 60 ans.

Sa densité {83,8 hab.fkm') est inférieure à la moyenne nationale (105 hab. /km2), alors que le taux de chômage est supérieur (15,6% de la population active) .

LE PARC NATUREL R ÉGIONAL DU HAUT -LANGUEDOC Regroupant la partie nord de la Montagne Noire , le Sidobre , les monts de l'Espinouse et les monts de Lacaune , le parc naturel régional du Haut -Languedoc se déploie à l'extrémité sud-ouest des Cévennes.

Créé en 1973 pour préserver et mettre en valeur une région particulièrement isolée , ce parc concentre un impressionnant ensemble de richesses naturelles.

Arrosé de rivières (l'Orb , l ' Agout la Vèbre , la Thoré) qui font naître de pittoresques vallées (vallée du laur de l'Orb ), le parc abrite à la qui dépasse les frontières régionales.

Cette urbanisation générale a modifié les oppositions ville/campagne , provoquant une certaine anarchie foncière .

• La région compte sept villes principales : en Lozère, seule Mende dépasse 10 000 habitants .

Dans le Gard , Alés (41 037 hab.) a pâti de la crise du charbon ; Nîmes {128471 hab.), spécialisée dans l'agroalimentaire , est la première ville du département.

Dans l'Hérault Sète {41 510 hab.) bénéficie de l'explos ion du tourisme tandis que Béziers {70 996 hab.) tente de remédier à son déclin industriel en développant des activités commerciales .

Dans l'Aude, Carcassonne (43 470 hab. ) se concentre sur ses fonctions administratives.

Principale ville des Pyrénées -Orientales et capitale de la --- ~ -'~ -~ - --, Catalogne française , Perpig11on {105 983 hab. ) regroupe ses activités autour de l 'agriculture locale .

UNE NOUVELLE DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE fois d'épaisses forêts (Montagne Noire) , de rudes massifs aux croupes élevées où vivent des mouflons (mont Caroux, 1 040 rn) et un paysage de garrigues, de landes et de bruyères (monts de l'Espinouse ).

La valorisation du patrimoine naturel se double d 'une importante mise en place d'activités sportives.

Les trois principaux lacs du parc (Raviége , Saints-Peyres , Lauzas ) !:économie régionale est l'un des sont ainsi ouverts aux activités facteurs de la nouvelle distinction nautiques .

Le canoë-kayak, l'escalade , régionale estfouest .

Alors que les la spéléologie , le ski de fond ou encore structures économiques de la partie les randonnées pédestres et à vélo sur occidentale du Languedoc-Roussillon des c ircuits balisés à travers tout le se modernisent lentement la partie parc ont donné une nouvelle impulsion orientale bénéficie de la proximité du à cette micro-région .

Bas-Rhône , attirant entreprises, capitaux f-----------------1 et main -d 'œuvre autour des deux UNE HPAUITION INÉiiAJ..E ·Si le littoral et l'arrière-pays sont faiblement peuplés (la Lozère est le département le moins peuplé de France avec 14 hab.fkm') , la zone intermédiaire où se situent les principales villes regroupe la majorité de la population .

Ainsi , la Lozère abrite dix fois moins d'habitants que l'Hérault.

Ce département concentrant 40 % de la population régionale, bénéficie particulièrement des mouvements migratoires.

Cette croissance démographique profite essentie llement aux villes .

UNE URIAN ISAnON CONQ UÉIANTE • Si les villes moyennes se sont normalement développées durant ces dix dernières années , on peut observer une trés importante croissance urbaine dans l'est du Languedoc, proche de la dynamique vallée du Rhône , avec Nîmes et Montpellier comme principales agglomérations .

Consacrée depuis les années 1980 pôle régional, Montpellier (236 788 hab.) a connu une croissance spectac ulaire au cours des années 1990 .

Avec sa périphérie qui compte environ 446000 habitants ~e plus fort taux de croissance annuel en France entre 1990 et 2000), elle possède un rayonnement métropoles , Montpellier et Nîmes.

Si les garrigues sont devenues des zones d'expansion des villes et à ce titre, des enjeux financiers , la Lozère montagnarde , vaste espace naturel avec deux parcs (parc national des Cévennes et parc naturel régional du Haut­ Languedoc ), demeure à l'écart du circuit économique.

Le littora l tente de retenir un tourisme aussi bien estival qu'hivernal , en particulier autour de Lil Crt1 1Hk M , .

UNE AGIICUinliE DIVERSIFIÉE Petits exploitants et grandes propr iétés se partagent à part égale le paysage agricole , qui tend à se diversifier.

En pleine mutation , la viticu~ure reste le premier poste agricole régional.

Si elle occupe moins de superficie qu'autrefois {300 000 ha au lieu de 436 ooo ha en 1970 ), elle évolue vers des productions de qualité et reste en cela un élément identitaire particulièrement fort du Languedoc­ Roussillon .

Le département de l'Hérault reste le cœur de cette production : environ 80 % des exploitants agricoles sont des vignerons.

Fruits , légumes (notamment l'asperge ), oléagineux et céréales constituent les diversifications d'une agriculture en butte à de fréquentes crises (concurrence des marchés du sud de l'Europe, aléas du climat...) .

UNE INDUm i E M ODESTE • L'industrie ne compte guère , dans cette région où le tertiaire prédomine fortem ent.

Cependant, essentiellement groupée dans l'Est, elle commence à bénéfi cier de l'arrivée de nouveaux industriels attirés par l'apparition du tertiair e de haut niveau .

• Le Gard concentre l'activité manuf acturière autour de PME {22,7% des emplois).

Si les secteurs de l'habill ement et du textile sont en crise, on peut observer l'émergence de nouvelles activités industrielles autour de la chimie , de la pharmacie et des produits ophtalmologiques .

• 50% des effectifs industriels de la région appartiennent aux industries de biens intermédiaire s.

U N SECTE UR TEIITIAII E ATTIIACT1F • Les services constituent l'atout essentiel de l'économie régionale .

Son taux de croissance est fortement supérieur à la moyenne nationale .

Les services march ands aux entreprises et le commerce de gros alimentaire conna issent ainsi une forte progression.

En outre , près de 8000 emplois sont dédiés à la recherche scientifique et technique .

Concent ré à Monlpe ll~r.

ville universitaire dynamique (médecine, agronomie, informatique) , le Multipôle technologique régional sert d 'interface aux entreprises , universités et laboratoires divers.

• Aujo urd'hui , le tourisme dépasse l'agriculture en termes de revenus.

Pays du soleil et de la mer , le Languedoc­ Roussillon est la troisième région touristique de France .

La douceur de son climat l'étendue de son littoral et une urbanisation qui allie modernité et qualité de vie expliquent ce succès et ce solde migratoire qui place la région au premier rang national.

• Le développement des axes de circulation de l'Europe ibérique et danubienne a redonné au Languedoc­ Rouss illon son rôle de carrefour vers l'Europe du Sud.

La nouvelle autoroute (A 75) reliant Paris à Bézier s par le Centr e et l'amélioration des voies de circulation entre les villes moyennes ont ouvert la région, dynamisant notamment Nîmes , Narbonne et Perpignan .

• Le trafic maritime (ports de Sète et Port-La Nouvelle) , en revanche, connaît un déclin qui semble difficile à enrayer .. »