Devoir de Philosophie

La Prusse: Le creuset de l'État allemand (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 27/04/2016

Extrait du document

prusse

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Le règne des deux successeurs de Frédéric le Grand s'inscrit dans une période troublée, celle des guerres de la Révolution française puis de Napoléon Ier.

 

Frédéric-Guillaume II (1786-1797), neveu de Frédéric II, laisse ses ministres gouverner le pays. Sous son règne, si la Prusse s'engage dans la lutte contre la France révolutionnaire, elle le fait toutefois dans une moindre mesure que l'Autriche : d'une part, les élites prussiennes sont beaucoup moins hostiles que les classes dirigeantes autrichiennes (aristocratie et clergé) à l'idéologie révolutionnaire; d'autre part, les intérêts du gouvernement prussien sont surtout orientés vers l'Europe orientale et le 3e partage de la Pologne (avec l'Autriche et la Russie en 1795).

prusse

« dominant, la puissance prussienne est déjà considérable, et la Prusse est le royaume le plus étendu de l'Allemagne divisée : entre 1740 et 1786 , il est passé de 120000 à 200000 km'.

LA PRUSSE DANS LA TOURMENTE Le règne des deux successeurs de Frédéric le Grand s 'inscrit dans une période troublée, celle des guerres de la Révolution française puis de Napoléon 1~.

Frédéric-Guillaume Il (1786-1797}, neveu de Frédéric Il, laisse ses ministres gouverner le pays.

Sous son règne, si la Prusse s'engage dans la lutte contre la France révolutionnaire , elle le fait toutefois dans une moindre mesure que l'Autriche :d'une part , les élites prussiennes sont beaucoup moins hostiles que les classes dirigeantes autrichiennes (aristocratie et clergé) à l'idéologie révolutionnaire ; d'autre part , les intérêts du gouvernement prussien sont surtout orientés vers l'Europe orientale et le 3 ' partage de la Pologne (avec l'Autriche et la Russie en 1795 ).

Frédéric-Guillaume Ill (1797-1840 ) trouve à son avènement un royaume considérablement agrandi (prè s du double) sous le règne précédent et question du Hanovre , convoité par Frédéric­ Guillaume Ill mais occupé par les troupes française s, envenime les relations entre les deux pays.

La Prusse finit par entrer en guerre et somme Napoléon, le 1 " octobre 1806, d 'évacuer l'Allemagne à l'est du Rhin .

La riposte ne se fait guère attendre , sous la forme d 'une double bataille, le 14 octobre, à Iéna et Auerstedt , où l'armée prussienne est totalement vaincue .

La capitale , Berlin, est occupée ; le pays est presque entièrement envahi , à l 'exception de la Prusse orientale, où le souverain se réfugie.

La paix signée à Tilsit (9 juillet 1807 } enlève à la Prusse la moitié de son territoire .

Soumis à une lourde contribution , occupé militairement , l'État prussien semble pour longtemps hors du jeu européen.

LE RENOUVEAU Toutefois, c 'est au moment même où la Prusse subit le plus lourdement le joug français que prend corps chez les élites rêve d'un grand national.

fort mouvement abolition du servage; création , en 1810, de l'université de Berlin (foyer du nationalisme allemand ); réorganisation de l'armée (limitée p a r Napoléon à 42000 hommes ) ...

La désastreuse campagne française en Russie sonne le réveil des force s germaniques .

La Prusse prend alors la tête des États allemands dans la guerre de libération contre l'Empire napoléonien , qui aboutit aux victoires de 1813 (dont celle de Leipzig en octobre ) .

t:armée prussienne entre à Paris aux côtés des Russes et des Autrichiens le 31 mars 1814 .

Si la Prusse semble incarner un temp s le rêve des nationalistes allemands, cet espoir est annihilé par les artisans du congrès de Vienne (1814-1815), qui restaurent la plupart des prince s dans leurs prérogatives , conservant toutefois la structure politique simplifiée mise en place par Napoléon , soit une confédération de trente-huit États dotés chacun d'une grande autonomie.

Cette Confédération german ique est placée sous l'autorité des Habsbourg , mais il s'agit d'une présidence honorifique : les souverains de Vienne ne portent plus désormais que le titre d'empereur d 'Autriche.

La Prusse de 1815 diffère sensiblement de celle de 1795.

Elle perd , au profit de la Russie , une partie de ses provinces polonaises , et ce qu'elle acquiert dans la région du Rhin (Düsseldorf, Cologne , Aix-la-Chapelle , Trèves, Coblence) modifie l'équilibre du royaume , qui voit son centre de gravité se déplacer vers l'ouest.

Par ailleurs , la diminution de la superficie (de quelque 20 ooo km') est largement compensée par l'accroi ssement de la population (qui passe de 8.7 à 11 millions ) et surtout par la valeur économique des nouveaux territoires.

Si Frédéric-Guillaume Ill a déçu les patriotes allemands (qui aspiraient à un régime libéral ) en refusant la perspective de l 'unité et en restant attaché aux valeurs conservatrices , les dernières années de son règne sont loin d'être négatives pour l'avenir du pays.

D 'une part , une armée forte de 150000 hommes en temps de paix est restaurée; d'autre part , une unité douanière (Zollverein) se réalise par étapes à partir de 1816 .

Elle englobe successivement les différentes provinces prussiennes , les États minuscules enclavés dans le territoire prussien , la majeure partie des États allemands du Centre, de l'Ouest et du Sud.

À partir de 1834 , c'est donc un véritable marché commun de quelque 25 millions de personnes qui commence à fonctionner sous l'égide de la Prusse (qui compte alors 14 millions d'habitants).

Une active politique de construction de chemins de fer consolide cet état de fait.

PREMIERS ESPOIRS DÉÇUS Cette «Petite Allemagne » économique formée autour de la Prusse suscite à nouveaux les espoirs des partisans de l'unité .

Par ailleurs, en 1840 , l'arrivée au pouvoir du nouveau roi, Frédéric-Guillaume IV, cristalli s e les espoirs de la bourgeoisie libérale face à l'Autriche de Metternich, f igée dans son conservatisme.

Développement des idées libérales inspirées de la Révolution française , progrès de l'idéologie nationaliste , e ffets de la dépression économique : tout cela précipite la révolution de 1848 , qui contraint presque tous les États allemand s à faire des concessions.

En Prusse , après des émeutes à Berlin en mar s, le roi nomme un ministre libéral et finit même par octroyer une Constitution en décembre 1848 .

Toutefois , dans l 'atmosphère de réaction qui règne ensuite dans toute l'Allemagne , un nouveau texte rétablit la prédominance de l'autorité royale sur le Parlement.

le Parlement de Frandort, est élue au suffrage universel par tous les Allemand s (y compris ceux d 'Autriche et de Bohême) .

Chargée de donner une Constitution au pays, elle pose le principe d 'une «Grande Allemagne >>, rejetant les territoires non allemands de l'empire d'Autriche .

Cependant , cette Assemblée se heurte aux divisions au sein du mouvement révolutionnaire , à la résistance des États , et notamment à l'oppo sition obstinée de la Prus s e conservatrice : le roi Frédéric -Guillaume IV refuse (avril 1849 ) d'être le monarque constitutionnel de l'Allemagne unifiée , car cette proposition émane d 'une instance (celle de Frandort ) issue du suffrage universel.

Finalement , l'Autriche , après la disper sion du Parlem ent Guin 1849 ), oblige , l'année suivante , la Prusse à rentrer dans le rang et à revenir à la situation d'avant 1848 .

La Confédération germanique est maintenu e.

C'est ce que l'on appelle la «reculade d 'Olmütz >> (29 novembre 1850 ).

LA. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles