La polution atmosphérique
Publié le 08/04/2013
Extrait du document
Les polluants organiques persistants sont des composés chimiques qui contaminent l'atmosphère li l'état gazeux. mais dont la nature initiale est liquide. Ils dérivent la plupart du temps de l'utilisation de pesticides, dont des produits organochlorés pulvérisés sur les rultures. mais également d'activités humaines - utilisation d'aérosols (CFC, HFQ et fabrication de réfrigérateurs ou autres appareils électriques ou électroniques (dont les ordinateurs) nécessitant l'usage de liquides réfrigérants (CFQ, de produits de refroidissement (PCB) ou antiincendies (retardateurs de flamme).
«
de masse d'air chaud ou froid .
Ils forment des • boudes •, nommées •cellules •, dont on distingue trois sortes : les cellules de Hadley , situées au nivea u des tropiques, là où l'air est plus chaud ; les cellules de Ferre! , aux latitudes moyennes ; et les cellules polaires , là où l 'a ir est plus froid .
l'ai r froid est, au niveau des pôles, beaucoup plus dense , ce qui rend l'atmosphère plus • fine » : les pollua nts retombent sur terre via les intempé ries (plu ies, brouillard), par exemple juste au-dessus de l'Arctique , sur le territoire des Inuits .
• Les pestlchles , largement utilisés en
agriculture ainsi que pour éliminer les moustiq ues vecteurs du paludisme, se d isséminent lors de leur épandage en bonne partie dans l'environnement Ils entrent ainsi dans l'atmosphère, à peu près là où ils auront été émis, mais vont emprunter les courants de circulation atmosphérique : ils finiront par quitter l'atmosphère , au niveau des calottes glacia ires, où, se déposant sur le sol,
ils contamineront animaux, hommes et glaces polaires, qui en garderont longtemps la trace .
l'Antarctique est a insi touché par des pollua nts venus de l'autre bout du monde .
LES CONSÉQUENCES DE LA POLLUTION
LES PW I ES ACIDES Les gaz polluants de l'atmosphère peuvent avoir une action immédiate tant sur l'environnement que sur la santé .
En ville, celle-ci se trahit par la dégradatio n directe des façades d1mmeuble ou des monuments .
Mais elle peut aussi générer une pollution seconda ire, la pollution acide , qui se forme lorsque les gaz atmosphériques entrent au contact de l'humid ité de l'air .
La pluie a insi formée est dite • acide •, attaquant dès lors tout ce qu'elle va mou iller en retombant : immeubles, statues, mais également.
voyageant au gré du vent, fol'lls, lacs, champs, plantes et arbres .
l:m n DE SEllE ET LE UCHAU mMENT CUMATIQUE Certain s gaz vont s'accumuler dans l'atmo sphère , renforçant ainsi I '• effet de serre • .
Ils opèrent tel un couvercle qui empêcherait la chaleu r de s'enfu ir.
l'effet de serre est directement lié au réchauffement de la planète .
• Deux gaz sont particulièrement impliqués : le CO, (dioxyde de carbone , autrefo is appelé • gaz carbon ique •).
dont la quantité croit en proportion de la consommation des énergies fossiles (pétrole) et de la diminution des couverts forestiers ; et le méthane
LA SURVEILLANCE DE LA POLLUTION
La réglementation définit, pour certains indicateurs de la pollution, des concentrations de référence, afin de guider l'action des pouvoirs publics.
La pollution atmosphérique fait l'objet d'une surveillance régulière par les autorités sanitaires ; elle consiste à établir la concentration des différents polluants .
Le réseau Atmo constitue, par exemple, un système de surveillance de la flHllllé 4el'idrdan s plusieurs agglomérations, qui alerte les autorités quand la pollution dépasse les seuils fixés par l'Union européenne (pic de pollution) .
Ce qui arrive assez fréquem ment.
Les « pics de pollution » sont en fait directement liés à la météo : le soleil, la chaleur et l'absence de vent sont des facteurs favorisant la formation d'ozone -le gaz toxique souvent en cause, puisque ce dernier se forme à partir de l'exposition au rayonnement solaire des oxydes d'azote et des hydrocar bures.
l'air chaud agit de plus comme un couvercle empéchant les polluants de se disperser, l'absence de vent entrainant leur accumulation au-dessus des villes .
Mais la pluie, à 11nverse, permet leur dispersion .
Plusieurs seuils de dépasseme nt ont été définis : • le niveau 1 ne prévoit que l'information des services administratifs et techniques.
• Le niveau 2 prévoit 11nformation par la voie des médias de la population.
Il est alors conseillé aux sujets fragiles (personnes agées, jeunes enfants, insuffisants respiratoires, allergiques, asthmati ques) d'éviter les efforts physiques intenses à l'extérieur, sans pour autant restreindre leurs sorties, éventuellement en circulation alternée.
• A partir du niveau 3 (procédure d'alerte), des mesures spéciales sont mises en place : circulation alternée, voire suppression de la circulation en ville et recomm andations à l'égard de la population : privilégier les activités calmes, éviter de pratiquer un sport d'extérieur -ou n'opérer que le matin, période où la pollution à l'ozone est moins importante -et éviter de sortir aux heures chaudes .
dans les • puits de carbone • que sont les océans, le sol, les plantes , contre 10 fois plus pour les molécules de CO,.
Le dioxyde d'azote (NO,) a un potentiel de réchauffement 200 fois supé rieur à celu i du CO,, mais , comme les quantités de NO, émises sont plus de 4 000 fois moindres que celles de CO,, son impact reste très minoritaire.
I.E TIOU DANS LA COUCHE D'OZONE Déco uvert en 1985, le trou dans la collClle d'ozoa a été aussitôt attribué
à un apport massif de chlore dans l'atmosphère .
C'est de fait le propre de ce composé chimique que de •casser • les molécules d'ozone accumulées dans la stratosphère : un atome de chlore peut ainsi détru ire plusieurs m illiers de molécules d'ozone.
Le chlore est apporté par des composés organochlorés, notamment par les CFC (chlorofluorocarbones), longtemps utilisés dans les circuits réfrigérants et dans les aérosols .
Comme il faut une quinzaine d'années après leur émiss ion pour que les CFC parviennent à la hauteur de la stratosphère et y libèrent leur chlore destructeur , on peut donc avancer que, malgré leur interdiction planétaire à l'aube de l'an 2000 , ils continueront de polluer l'atmosphère au moins jusqu'en 2015 .
LA DKIADATION DE LA SANrt HUMAINE La pollution atmosphé rique induit des malad ies respiratoires, véhicule des substances cancérigènes dans l'air et acidifie l'environnement Car l'atmosphère est aussi ce que chaque être vivant resp ire ; or tous les polluants de l'air peuvent être inhalés .
• Les particules fines sont susceptibles de pénétrer dans les poumons et de provoquer par là même des malad ies cardiovasc ulaires, augmentent de façon notable les risques d'affections des voies respirato ires et sont cancérigènes.
Elles favorisent qui plus est l'appar ition du rhume des foins , de l'asthme et autres allergies , car elles se couplent avec les pollens de certains arbres (troènes , thuyas, cyprès et bouleaux.
notamment) , partic ulièreme nt concentrés dans les villes .
Pour cette raison, la teneur de l'air en pollens est très surveillée dans les villes, l'alerte étant donnée
1---------- ---1 en cas de• pic pollin ique • .
(CH.) , résultant quant à lui de l'activité physiologiq u e des organismes vivants -surtout des bovins, massivement élevés pour la production de viande - et, plus exactement.
de leurs éructations ou de leurs flatulences (fermentation entérique) .
• Les émissions de CO, sont 70 fois supérieures à celles de méthane (données des années 1990) , mais le méthane affiche un potentiel de réchauffement 60 fois plus élevé que celui du CO, ; aussi ces deux gaz contribuent-ils de façon quasi égale à l'effet de serre .
Cependant.
il faut préciser que les molécules de méthane restent une quinzaine d 'années dans l'atmosphè re, avant leur récupération
Une étude réalisée en 2000 estime ainsi que la pollution atmos phé rique par les particules en suspension a réduit l'espérance de vie dans l'Union européenne de 8,6 mois en moyenne .
• Les oxydes d'azote atteignent quant à eux les plus fines ramifications des voies respiratoires, provoquant.
à très forte dose, des lésions pulmonaires ; ils augmentent par ailleurs la réponse allergique chez les asthmatiques et la sensibilité aux infections microbiennes, singu lièrement chez les jeunes enfants.
• l'ozone est un oxydant très réactif, irritant des muqueuses oculaires et respiratoires , des bronches aux alvéo les pulmona ires.
Ses effets sont amplifiés par l'exercice physique .
Il endommage le système immunita ire des personnes
fragilisées (enfants et sujets agés) .
• Les oxydes de soufre, responsables des pollutions acides , peuvent entrainer irritations oculaires, respiratoires et cutanées, pharyngites, bronchites chron iques et alsu t/'tlSlll-.
Ils sont également responsables de l'acidification dessystème aquatique et terrestre : transformés en particules de sulfate, ils forment des dépôts qui, combinés à d'autres composés comme l'ammoniac, favorisent la formation seconda ire des particules de p,_,, qui sont inhalables .
Ils sont alors, indirectement.
cause de ce que l'on nomme la • brume sèche régionale » et de la réduction de la visibilité.
• En Autriche , en France et en Suisse , la pollution de l'air serait aujourd'hui responsable , indirecteme n ~ de deux fois plus de morts que les accidents de la route .
Mais l'un des problèmes majeurs en la matière reste que les polluants solides finissent toujours par retomber .
Ainsi, même les pollutions d'origine naturelle -celle du mercure, par exemple -contaminent la planète entière en retombant Ce qui expl iq u e -entre autres -la contamination des poissons des océans par le mercure, ce dern ier ayant.
depuis l'atm osphè re , toutes probabilités de retomber dans l'eau, qui recouvre plus de 70 % de la surface du globe .
De là notre propre contami nation , de plus en plus importante , par les métaux lourds , puisque nous sommes auss i des mangeurs de poisson •••
MESURES PRISES POUR RÉDUIRE LA POLLUTION
S 'agissant de pollutions qui mettent en péri l toute la planète, des mesures internationales ont été prises pour
tenter de lutter contre la pollution atmosphérique.
Elles ont des effets positifs que l'on ne saurait discuter , puisque , globalement.
les émissions sont orientées à la baisse.
Malheureu sement.
de telles mesures sont prises à la suite d 'un constat souvent dramatique .
• Les CFC ont été interdits à l'échelle quasi planétaire en 2000 ; c'était une conséquence du protocole de Montréal, organisé dès 1987 après la découverte du trou dans la couche d'ozone .
• C'est également à la suite de la découverte dans le sang des Inuits de taux de polluants 20 fois plus élevés que dans celui des Européens, par exemple , que s'est tenue la Convention de Stockholm, en 1992 .
Celle-ci a conduit à interdire l'utilisation , là encore à l'échelle de la planète , de douze polluants organiques persistants (surnommés• les douze salopards •) .
Ceux-ci seront bientôt rejoints par quatre autres .
• Le protocole de Kyoto , qui s'est tenu en 1997 , visait à trouver les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Entré en application en février 2005 , il a été ratifié par 55 pays, dont la Russie .
Mais les politiques à mettre en œuvre se heurtent à un mode de vie et un modèle économique fondés, dans les pays dévoloppés mais aussi dans les pays émergents Oa Chine est ainsi devenue le 2 • consommateur mondi a l de pétrole), sur une consommation toujours croissante d 'énergies fossiles (centrales thermiques classiques, chauffage urbain, transports routiers, activités industrielles diverses), grosses émettrices de gaz à effet de serre .
• La France a mis en place, à la suite de Kyoto, un ensemble de mesures concrètes : étiquette -énerg ie , limitation de la vitesse à 120 km/h sur autoroute (projet abandonné), développement des biocarburants , des fluides de climatisation non polluants et des véhicules hybrides , plan destiné à favoriser l'énergie éolienne, etc.
LONDRES, 1952 : UN SMOG MEUKTlllER
Depuis le milieu du XIX' siècle, Londres est célèbre pour son ,.,,,,
surnommé peo-soup en anglais •purée de pois•), contraction des mots fog (•brouillard•) etsmoke (•fumée•).
les polluants atm osph ériques que sont les oxydes de soufre et d'azote ont une affinité particulière pour l'eau et les autres liquides : ils les recouvrent d'une fine pellicule qui les empêche de s'évaporer.
S'ensuit une sorte de •brume• permanente.
Si l'on ajoute à cette pollution des particules en suspension, ces dernières vont tout simplement fixer les polluants de l'air, en condensant les gouttelettes de brume, les rendant d'autant plus toxiques qu'elles peuvent dès lors pénétrer extrêmement facilement dans les voies respiratoires.
Au début du mois de décembre 1952, une température plus froide que la normale s1nstalle sur Londres,
imposant le recours accru au chauffage.
Ce dernier, alors principalement à base de charbon, est une source importante d'émission de particules en suspension.
l'air étant également humide, et le vent totalement absent pendant plus de quatre jours, le smog qui s'ensuit se fait particuli èrement meurtrier, causant.
selon les sources, entre 4000 et 12000 morts.
C'est à la suite de cette tragédie que le Parlement de Londres adoptera la loi Cleon Air Ad Ooi sur l'air pur), en 1956, débarrassant de fait la capitale britannique de ce phénomène.
De tels smogs existent dans de nombreuses villes ou régions du monde.
Ainsi, depuis 2002, un énorme « nuage brun • de pollution, mesurant 3 km d'épaisseur, est observé sur toute l'Asie du Sud.
Ce voile d e suie, de particules, d'aérosols et autres polluants ne cesse de gagner en ampleur, influençant le régime des précipitatio ns, nuisant à l'agriculture et mettant la vie de centaines de milliers de personnes en danger.
Un nuage tout aussi imposant est apparu sur la région, p articulièreme nt industrieuse, de Pékin et du nord-est de la Chine..
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