La ménopause (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)
Publié le 28/04/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
• On définit couramment la progestérone comme l'hormone de la maternité et les œstrogènes comme celles de la féminité.
• La prévention de la périménopause consiste à lutter contre le déséquilibre né de la modification du rapport progestérone/œstrogène
- l'hyperestrogénie. Afin
de compenser le déficit en progestérone, on procède à des adjonctions de cette hormone ou de progestatifs, produits hormonaux dont la structure est proche de la progestérone dont ils reproduisent les effets. Dans une seconde étape, de petites doses d'œstrogènes viennent pallier la carence œstrogénique qui s'installe à son tour.
• Les femmes qui ressentent les premiers signes d'hyperestrogénie sont traitées par administration régulière d'un progestatif durant 10, 15 ou 20 jours par cycle, chaque mois. Cela suffit, le plus souvent,
à juguler les manifestations les plus gênantes de la périménopause.
LA MÉNOPAUSE
• La ménopause est une période de tarissement définitif de toutes les sécrétions hormonales ovariennes. Elle se prolonge jusqu'à la fin de l'existence.
• Une prise de poids s'observe dans près de 70 % des cas lors de la ménopause. Parfois peu importante, elle peut toutefois atteindre une dizaine de kilos en une seule année. La silhouette tend notamment à s'alourdir au niveau de la taille.
L'excès d'œstrogènes entraîne en outre un phénomène de rétention d'eau qui engendre une sensation désagréable de gonflement et donne à la silhouette un aspect bouffi. Un effort personnel, associant diététique et exercice physique, peut enrayer ce processus de prise de poids.
■ La peau contient des récepteurs qui captent les œstrogènes. Ces derniers assurent sa souplesse, participent à son hydratation et contribuent à l'intégrité de la structure du tissu de soutien de la peau. Le déficit en œstrogènes peut provoquer des transformations de la peau et du tissu de soutien.
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L'AGE DE LA MENOPAUSE
• L'âge de la ménopause est programmé, il est inscrit dans les ovaires de chaque femme.
L'âge de la puberté, le nombre de grossesses, la prise antérieure de la pilule n'influent pas sur le moment de survenue de la ménopause.
Seul un tabagisme important et de longue durée peut avancer celle-ci d'une à deux années.
• Toutefois , il n'est pas possible de prévoir à quel âge surviendra la ménopause .
• L'âge moyen de survenue de la ménopause chez les Françaises est de 51 ans.
La fourchette d'âge est la suivante : 90 % des femmes sont ménopausées entre 45 et 55 ans, 5 % avant 45 ans et 5 % après 55 ans.
Il existe des cas rares de ménopause précoce -avant 45 ans -et de ménopause tardive -après 55 ans.
• Depuis le début du xx• siècle, l'espérance de vie s'est beaucoup accrue et continue de s'accroître, en particulier grâce aux progrès de la médecine .
Elle atteint désormais 83 ans pour les femmes .
Aujourd 'hui, la durée de la période de ménopause peut donc égaler la durée de la période de fonctionnement du cycle ovarien.
LES TROUBLES DE LA MENOPAUSE • Bien que naturelle, la ménopause entraîne des symptômes qui peuvent être très incommodants pour certaines femmes.
Les troubles psychiques • Lors de la survenue de la ménopause , le dérèglement du système hormonal entraîne des perturbations beaucoup plus importantes que celles que l'on peut observer au cours d'un cycle menstruel normal.
Ces perturbations, importantes et brusques, présentent des conséquences psychologiques .
du comportement, souvent constatées en période menstruelle, sont majorées ou minorées par la qualité de l'environnement conjugal_ familial et socioprofessionnel.
Elles peuvent s'exprimer sur le mode agressif ou sur le mode dépressif.
• La ménopause peut se caractériser par des sautes d'humeur, de l'irritabilité, de l'anxiété, parfois même des pertes de mémoire et des problèmes de concentration.
Les troubles physiques • Des troubles urinaires affectent près d'une femme sur trois après 50 ans.
Ces troubles se caractérisent par une incontinence urinaire à l'effort, qui se caractérise par une perte d'urines involontaire , non précédée d'un besoin.
Elle est due à la dégradation des systèmes musculaires et ligamentaire s de soutèneme nt des organes génitaux et de la vessie.
La réduction du taux
d'œstrogène peut également entraîner un amincissement de la couche interne qui tapisse la vessie.
L'ensemble de ces facteurs provoque l'écoulement de petites quantités d'urine dans certaines situations- saut, course, toux , rire, changement de position, port de charges lourdes.
L'importance de la fuite varie de quelques gouttes au jet.
Une gymnastique personnelle visant à renforcer le système musculaire concerné donne de bons résultats.
·Une prise de poids s'observe dans près de 70% des cas lors de la ménopause.
Parfois peu importante , elle peut toutefois atteindre une dizaine de kilos en une seule année.
La silhouette tend notamment à s'alourdir au niveau de la taille .
L'excès d'œstrogènes entraîne en outre un phénomène de rétention d'eau qui engendre une sensation désagréable de gonflement et donne à la silhouette un aspect bouffi.
Un effort personnel , associant diététique et exercice physique, peut enrayer ce processus de prise de poids .
• La peau contient des récepteurs qui captent les œstrogènes.
Ces derniers assurent sa souplesse, participent à son hydratation et contribuent à l'intégrité de la structure du tissu de soutien de la peau .
Le déficit en œstrogènes peut provoquer des transformations de la peau et du tissu de soutien.
La diminution de la quantité de liquide intracellulaire provoque un amincissement des couches sous cutanées de même qu'une bais se d'activité des glandes de la sueur.
La peau devient ainsi plus sensible à la température et à l'humidité.
Une diminution des poils (pubis, aisselles) et une perte de cheveux sont également notables .
L'hormonothérapie de remplacement peut pallier ces effets.
Les problèmes sexuels • La baisse du niveau d'oestrogène s entraîne une réduction de 60 % du flux sanguin dans la région du vagin.
La muqueuse qui recouvre ce dernier s'am incit et se fragilise.
Ce phénomène provoque une réduction de la lubrification qui peut entraîner des douleurs au cours des relations sexuelles.
La sécheresse vaginale se déclare parfois rapidement- quelques mois après l'installation de la ménopause -, parfois tardivement -plusieurs années après la
ménopause .
Cette sécheresse est aussi à l'origine de possibles inflammations à répétition de la vessie, les cystites.
LE TRAITEMENT DE LA MENOPAUSE • La ménopause altère l'état de bonne santé tel que le définit aujourd'hui l'Organisation mondiale de la santé, c'est-à-dire non plus seulement l'absence de maladie , mais le« complet bien-être physique , mental et social».
Or le bien-être de la femme est largement affecté par la ménopause.
• Le traitement hormonal substitutif (THS) à base d'œstrogènes et de progestérone qui est prescrit aux femmes ménopausée s s'attaque directement à la cause des troubles .
• Le principe du THS est de compenser la chute de production des sécrétions ovariennes, qui entraîne l'arrêt des règles et donc la ménopause , en restaurant un niveau hormonal suffisant.
• Les traitements hormonaux de la ménopause sont apparus aux États-Unis dans les années 1940 .
En France , l'hormonothérapie substitutive s'est développée dans les années 1970 avec le développement des prescriptions d'œstrogènes et de progestatifs par voie orale.
En 1975 a été commercialisé le premier gel d 'estradiol et en 1987 le premier patch (timbre ).
• En 2003, plus de deux millions de Françaises bénéficient d'un THS , soit près de deux femmes sur cinq entre 50 et 65 ans.
Neuf gynécologues français sur dix et un généraliste sur deux prescrivent régulièrement des traitements substitutifs.
• Le THS a l'ambition de traiter l'ensemble des troubles de la ménopause : il diminue ou supprime les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes , les troubles urinaires et la sécheresse vaginale .
li lutte aussi contre la perte osseuse post-ménopausique , l'ostéopénie, qui aboutit, si elle n'est pas traitée, à la véritable ostéoporose et les risques de fracture que celle-ci entraîne.
• L'estradiot est l'œstrogène physiologique le plus utilisé.
C'est un œstrogène naturel.
mieux toléré par l'organisme que les œstrogènes de synthèse, comme ceux qui entrent dans la composition des pilule s contraceptives, sujettes à des contre-indications plus nombreuses que celles du THS.
·Le s formes d'administration des œstrogènes sont diverses : comprimé, gel.
patch, spray nasal , crème ou ovule.
Les comprimés se prennent quotidiennement par voie orale.
•• ..
L-:-7:""".J L'horaire des prises dépend de l'heure d'apparition des symptômes les plus gênants -géné ralement les bouffées de chaleur.
Les gels sont conditionnés en tube ou
en flacon dotés d'une pompe doseuse .
Les patchs sont des dispositifs autocollants imprégnés d'estradiol.
L'œstrogène est contenu dans un réservoir ou inclus dans la couche adhésive elle-même, ce qui donne plus de souplesse et de finesse au dispositif.
Après l'application du patch, l'œstrogène pénètre dans la peau et se diffuse dans le sang du derme puis dans la circulation générale.
Le patch permet une diffusion régulière de l'estradiol pendant toute son application , en employant des doses moins importantes que la voie orale.
Le patch se change une ou deux fois par semaine, suivant les produits .
Les crèmes et les ovules sont destinés à un usage local vaginal.
• Les traitements hormonaux sont contre-indiqués notamment en cas de cancer du sein, de phlébite ou d'embolie pulmonaire , et déconseillés en présence de fibromes, d 'endométriose , ou de mastose .
LES COMPLICATIONS DE LA MENOPAUSE • La ménopause entraîne parfois des complications pathologiques , gynécologiques ou extra-gynécologiques.
Les métrorragies • Les pertes de sang discrètes et irrégulières qui surviennent entre les règles ou après un arrêt de règles de plusieurs mois (les métrorragies)
maigreur , la sédentarité, la consommation de tabac et d'alcool, l'hérédité , des trouble s thyroïdiens et la prise de certains médicaments comme la cortisone .
• Le diagnostic d'ostéoporose est établi à l'issue d 'un examen spécial.
l'ostéodensitométrie, qui étud i e la texture d e l'os au niveau du rachis, du fémur et du poignet , et qui se pratique tous les ans ou tous les deux ans.
• Le traitement est principalement préventif car il est quasi impo ssible de pallier des carences osseuses établies.
Cette prévention repose sur le maintien d'un bon équilibre hormonal en période de préménopause puis de ménopause confirmée, ainsi que sur un régime riche en calcium et en vitamines D.
L'apport alimentaire moyen en calcium chez les Françaises de 50 ans est estimé à 700 mg par jour, alors que leurs besoins sont de 1 g avant la ménopause et à 1,5 g après .
peuvent faire redouter l'apparition d'un 1-------------~ cancer du col ou du corps de l'utérus .
Le cancer • On a accusé les œstrogènes d'être responsables du cancer utérin .
Ils ne le sont pas directement , mais constituent un élément favorisant, d'où l'intérêt de tempérer l'effet thérapeutique des œstrogènes par l'administration de progestérone , qui en sont l 'antidote.
De même , si un cancer du sein est en gestation, la prise d'œstrogènes peut en précipiter l'évolution.
Avant de prescrire un traitement hormonal , il faut donc vérifier si le sein est indemne de toute lésion.
Les maladies cardio-vasculaires • Avant la ménopause, les maladies cardia-vasculaires sont beaucoup moin s fréquentes chez la femme que chez l'homme , car les hormones ovariennes préviennent l'athérome (dépôt de cholestérol sur la paroi des artères).
Il convient donc, au cours du bilan ménopausique , de dresser un bilan lipidique afin de détecter une éventuelle anomalie cardia-vasculaire.
L'ostéoporose • L'ostéoporose est une maladie du squelette qui s e caractérise par une détérioration du tissu osseux aboutissant à une diminution de la densité osseuse.
Cette réduction de la masse osseuse entraîne un risque de fractur es et une diminution de la taille , par tassement vertébral.
qui peut atteindre 10 cm.
• Les trois fractures principales dues à l'ostéoporose sont celles du col du fémur, des vertèbres et du poignet.
D'autre s facteurs accentuent les risques de fracture : la précocité de la ménopause, l'âge, une carence alimen taire en calcium, une grande
L'ANDROPAUSE
• Dans la recherche de correspondances entre les modifications simultanées du physique chez les deux sexes, on a décelé dans l'andropause un équivalent de la ménopause.
• Bâti sur le préfixe grec ondras - « mâle » -, le terme « andropause » désigne l'arrêt de la virilité chez l'homme.
li n'est toutefois pas comparable à la ménopause qui est l'arrêt des règles chez la femme.
L'andropause est le plus souvent plus tardive que la ménopause.
La capacité sexuelle de l'homme s'émo usse peu à peu, plus parce qu'il vieillit qu'en raison d'une transformation caractéristique de son physique.
Il y a chez la femme un certain nombre de faits cliniques et biologiques qui marquent la ménopause.
Il n'en est pas chez l'homme pour l'andropause.
• On peut constater chez l'homme âgé une diminution progressive de l'activité de sécrétion des testicules -en raison de la diminution de la production de testostérone- une
modification de l'élasticité de la peau, de la couleur des cheveux, de l'acuité visuelle ou auditive, etc.
Ce ne sont que les signes d'un vieillissement progressif commun aux deux sexes et non des signes spécifiques d'une étape du développement physique.
Chez la femme , la ménopause « s'ajoute », en quelque sorte, au phénomène du vieillissement..
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