La médecine vétérinaire (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)
Publié le 28/04/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
Les vétérinaires qui se consacrent exclusivement à la médecine des animaux de rente (bovins, ovins, caprins) sont peu nombreux (230 environ). Avec l'essor des animaux de compagnie et le déclin de l'agriculture traditionnelle, beaucoup de praticiens (5300 environ) se sont orientés vers une activité mixte, partageant leur temps entre petits et grands animaux, avec, souvent, une prédominance des uns ou des autres.
Sur le plan de l’équipement et de l’organisation, les cabinets ou cliniques des vétérinaires mixtes ou ruraux sont tout à fait comparables à ceux de leurs confrères exerçant en «canine».
Quelque 830 vétérinaires sont rattachés à des exploitations hors sol (établissements d'élevage intensif). Ces productions concernent essentiellement les volailles (270 millions), mais on y trouve aussi des porcs (15 millions), des lapins (11 millions) et des veaux de boucherie (720000).
Employés dans des coopératives ou consultants extérieurs, les vétérinaires assurent ici un suivi de routine (contrôle de l'état de santé des animaux, opérations de prophylaxie réglementées) et ont un rôle de formation des techniciens qui travaillent sur place. On fait également appel à eux pour déterminer les points critiques d'un élevage (surpopulation, problème sanitaire) ou établir un diagnostic en cas de mortalité inexpliquée ou de troubles du comportement (poules ou cochons qui tentent de s'entre-dévorer, par exemple).
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" RURALE )) ET cc CANINE ,, : DEUX APPROCHES
À la différence de son homologue «canin », le praticien mixte partage son temps entre son cabinet, où viennent les propriétaires de petits animaux, et les élevages, où il se rend de jour comme de nuit au «chevet des malades ».
Son approche est radicalement différente selon qu'il s'agit d'un animal de compagnie ou d'élevage .
L es motivations de l'éleveur sont essentiellement économiques, tandis que celles du propriétaire d 'un animal familier (qui peut aussi être l'éleveur) sont surtout sentimentales.
Le rapport à la mort n'est pas le même.
Pour deux cas de gravité comparable, le vétérinaire pourra d'un côté délivrer un certificat d'abattage , de l'autre chercher à traiter ou à soulager au maximum la maladie ou les souffrances de l'animal avant d'évoquer une euthanasie.
UNE MISSION DE SANTt PUBLIQUE Les animaux d'élevage étant destinés à l'alimentation humaine, les vétérinaires de campagne assument un mandat sanitaire, qui consiste à effectuer des opérations de prophylaxie collective.
Un premier volet comprend les vaccinations (fièvre aphteuse, brucellose, toxoplasmose , tuberculose , rage , clostridiose ...
).Un second volet concerne le dépistage et l'élimination des animaux malades .
Pour la tuberculose, par exemple, les animaux sont soumis à un test (tuberculination) à l'entrée dans les élevages et des contrôles post mortem ont lieu à
l 'abattoir lors de l'inspection des carcasses.
La brucellose , responsable d'avo rtements chez les ruminants, fait aussi l'objet d'un plan de lutte national , qui passe par un dépistage obligatoire en cas d 'avortement et des contrôles sanitaires réguliers au sein des élevages.
Le vétérinaire doit également s'assurer qu'aucun animal destiné à l'alimentation humaine ne renferme de résidus médicamenteux.
Il ne délivrera pas de certificat d'abattage si l'animal conserve des traces d'antibiotiques dans les muscles et n'autorisera pas une laiterie à recueillir du lait sur des vaches qui ont été traitées par injection intramammaire deux heures auparavant.
LES MOTIFS DE CONSULTATION FRtQUENTS Le vétérinaire est amené à traiter des maladies de toute nature, souvent spécifiques aux ruminants et donc différentes de celles des carnivores domestiques (chiens et chats).
• Problèmes spécifiques au cheptel laitier.
Les vaches laitières souffrent fréquemment de mammites (infections des mamelles) , qui peuvent , entre autres, être liées à une mauvaise hygiène de la salle de traite ou de l'environnement de l'animal.
La traite doit être interrompue durant le traitement (antibiotiques).
Le déplacement de la caillette (dernière
poche de l'estomac des ruminants) est un autre problème courant au sein des cheptels laitiers à haute production .
Il survient dans les semaines qui suivent le vêlage (mise bas) et nécessite une intervention chirurgicale pour repositionner correctement la caillette.
• Maladies courantes -Les problèmes digestifs : ce sont des diarrhée s d'origine alimentaire , infectieuse ou autre.
La stomatite papuleuse des bovins , qui touche surtout les veaux, est contagieuse et peut se transmettre à l'homme accidentellement, en cas de contact d 'une plaie avec des lésions animales.
Une intoxication (ingestion d'herbes jeunes, de produits toxiques , de sacs en plastique , de pierres ...
) nécessite parfois la pratique d'une ruminotomie (ouverture du rumen , ou panse ) par le vétérinaire .
- Les problèmes cutanés : les bovins peuvent souffrir de mycoses contagieuses (souvent à la tête et sur l'encolure ).
Les teignes bovines peuvent se transmettre à l 'homme, les éleveurs, vétérinaires, techniciens d'élevage , inséminateurs et maquignons (marchands) étant particulièrement exposés .
La lutte contre les agents des gales et les poux repose sur l'utilisation d'insecticides ou d'acaricides et sur des mesures de prophylaxie hygiénique .
Les locaux occupés par des animaux galeux font l'objet d 'un vide sanitaire durant plusieurs semaines.
Lorsqu'un cas de gale est signalé dans un troupeau , tous les animaux sont traités .
- Les troubles pulmonaire s les plus courants sont les pneumopathies et les pneumonies chroniques .
- Les troubles nerveux peuvent être dus à de nombreuses causes : ingestion accidentelle de toxine botulinique , listériose , méningite, tétanos et, surtout, encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, ou maladie de la vache folle ), qui se transmettrait à l 'homme (maladie de Creutzfeldt-Jakob) par le biais d 'un agent pathogène appelé prion .
En France , la maladie semble décliner .
Sur quelque 3 millions de bovins testés pour I'ESB en 2003, 135 ont été confirmés positifs , contre 240 en 2002 et 270 en 2001.
• Les vêlages.
Le vétérinaire peut être appelé chez un éleveur quand une mise bos ne se déroule pas normalement et nécessite une césarienne (hystérotomie ).
C'est le cas lorsque le volume fœtal est trop important par rapport au pelvis de la vache ou lors de présentations et positions défectueuses et irréductibles par les manœuvres obstétricales.
La césarienne est actuellement
• Des gestes d'entretien -Depuis les années 1980 , la plupart des bovins sont traités à titre préventif (parage fonctionnel des bovins ) pour éviter des boiteries dues à l'usure des pieds et à différentes affections provoquant une croissance anarchique des onglons.
-L:écornage des bovins est pratiqué pour éviter qu'un sujet ne blesse ses congénères ou l'éleveur , mais aussi en cas de problème de corne (croissance anormale, fêlure , fracture ou tumeur).
Chez le jeune, le vétérinaire détruit le bourgeon de la corne et de la membrane kératogène; chez l'adulte , il enlève la corne à l'aide d'une scie-fil munie de deux poignées .
UN CAS PARTICULIER : US PRODUCTIONS ANIMALES HORS SOL Quelque 830 vétérinaires sont rattachés à des exploitations hors sol (étab lissements d'élevage intensif).
Ces productions concernent essentiellement les volailles (270 millions) , mais on y trouve aussi des porcs (15 millions ), des lapins (11 millions) et des veaux de boucherie (720000}.
Employés dans des coopératives ou consultants extérieurs, les vétérinaires assurent ici un suivi de routine (contrôle de l'état de santé des animaux, opérations de prophylaxie réglementées ) et ont un rôle de formation des techniciens qui travaillent sur place.
On fait également appel à eux pour déterminer les points critiques d'un élevage (surpopulation, problème sanitaire) ou établir un diagnostic en cas de mortalité inexpliquée ou de troubles du comportement (poules ou cochons qui tentent de s'entre-dévorer, par exemple).
LES VÉTÉRINAIRES ET LA FAUNE SAUVAGE
Les vétérinaires spécialisés en faune sauvage sont peu nombreux , une cinquantaine seulement.
Leurs confrères libéraux peuvent aussi être amenés à être consultants pour des parcs zoologiques ou des cirques .
Leur pratique porte, selon les cas, sur :
- les soins aux animaux (zoos et parcs animaliers) ; -l'étude du comportement , des maladies, de l 'alimentation, de la génétique ...
d 'animaux en captivité en vue d'organiser au mieux leur réintroduction dan s leur milieu naturel ; -la recherche, par exemple sur l'amélioration de la reproduction grâce aux technique s de congélation de semence, de transfert d'embryon ou de fécondation in vitro.
LES VÉTÉRINAIRES DE LA FONCTION PUBLIQUE
Les 2185 vétérinaires de la fonction publique se répartissent en deux grands corps : les vétérinaires inspecteurs et les vétérinaires enseignants-chercheurs des écoles nationales.
lES VtThiNAIRES INSPECTEURS Ce sont des fonctionnaire s de l'État qui travaillent sous la responsabilité de la direction générale de l'Alimentation .
Pour certaines missions , ils sont relayés dans les campagne s par les vétérinaires libéraux en charge du maillage sanitaire via le mandat sanitaire.
• Les mesures sanitaires : elles vont de simples précautions prophylactiques jusqu 'à l'abattage de troupeaux entiers, en cas de foyer de fièvre aphteuse ou d'encéphalopathie spongiforme bovine , par exemple.
• La protection animale : elle consiste à contrôler les laboratoires de recherche animalière, privés ou publics , afin de faire appliquer les directives en matière de protection de l'animal.
• La vérification de la salubrité des denrées animales : elle va des matières premières (viande, œuf, lai~ poisson ) aux produits transformés , en incluant toute la chaine alimentaire (transpo~ transformation , fabrication, procédés de conservation et distribution ).
L:exercice de ces missions conduit parfois à la saisie de denrées non conformes, dans des restaurants ou chez des commerçants.
• Le respect de l'environnement: cette mission peu connue consiste à contrôler des installations susceptibles de générer des nuisances (pollution) eV ou de transmettre des maladies .
Les industries de transformation des déchets générés par les élevages (animaux morts notamment ), par exemple, sont concernées.
lEs rtltRINAIRES ENSEICNANTS·CHERCHEURS L:enseignement ella recherche sont souvent liés dans les écoles vétérinaires, même si des chercheurs rejoignent d 'autres instituts comme l'INRA ou l'Institut Pasteur , voire des entreprises privées .
Les domaines de la recherche vétérinaire sont : -le contrôle de la reproduction et des performances des races (amélioration des performances des vaches laitières , par exemple) ;
- la biologie moléculaire (recherche sur le prion, agent pathogène de la maladie de la vache folle, mise au point d'antibiotiques à spectre large , développement de produits pour lutter contre le diabète du chien, adaptation au chat et au chien de traitements humains contre le cancer ...
) .
De grands progrès peuvent leur être attribués , qui dépa ssent le cadre de la médecine vétérinaire .
Les recherches sur l'animal bénéficient à l'homme dans la mesure où la souris, le singe ou le porc sont souvent utilisés pour modéliser de futurs protocoles thérapeutiques .
Elles permettent de maîtriser ou d'éradiquer des zoonoses (maladies qui se transmettent de l'animal à l'homme), telles la rage , la brucellose ou la tuberculose, ou d'autres affections dans lesquelles l'animal est un vecteur de maladie pour l'homme , comme le paludisme transmis par les moustiques ou encore la maladie de Lyme véhiculée par les tiques , que l'on retrouve , entre autres, sur les chiens.
LE VÉTÉRINAIRE DANS L'INDUSTRIE PRIVÉE
Ils sont environ 1 500 et travaillent dans l'indu strie pharmaceutique (animale ou huma ine) ainsi que, dans une moind re mesure, au sein de l'industrie agroalimentaire.
L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
• Le vétérinaire sanitaire est responsab le des animaleries de l'entrepris e .
Il assure les soins, veille au respect de la protection animale ...
• Le pharmacoto xico logue travaille au dévelo ppement de nouvelle s thérapeutiques et à l'étude de la phys io logie animale.
• Le responsable de produits en développement coordonne la mise au point de futurs méd icaments grâce à sa conn aissa nce de la physiologie animale et de la pharmacologie .
• Le respo nsable mark eting ou commerci al conçoit le marketing des produ its.
Il a souvent une double formation (cursus vétérinaire et école de commerce).
L'INDUSTRIE ACRO·ALIMENTAIRE Du suivi d es élevages en amont à la qualit é des produits finis, les vétérinaires de l'agroalimentaire jouent un rôle de garant de la salubrité des aliments mis sur le marché.
Ils veillent au respect de la réglementation et au suivi des certifications de conformité.
Ils sont souvent en contact avec leurs confrères du ministère de l'Agriculture en charge de la santé publique.
D'AUTRES MÉTIERS
Le diplôme de vétérinaire mène à d'autres carrières plus confidentielles .
L:armée emploie ainsi des vétérinaires pour s'oc cuper de ses chevaux et d'autre s animaux (faucons, par exemple).
Des associations, comme Vétérinair es sans front ières, organ isent des missions humanitaires pour implanter des élevages dans des pays en voie d e développement.
En marge de leur pratique classique, certains vétérinaires élèvent et dressent des chiens (cyno philie), font des expertises pour le compte de compagnies d'assurance (lors de décès d'animaux , par exemple) ou d'associations de protection animale.
D'autre s sont sapeurs-pompiers de réserve et interviennent par exemple, pour secourir des troupeaux lors d'inondat ions importantes , conduire des chiens de haute montagne après une avalanche ou attraper un animal exotique, comme un serpent importé par un propriétaire indélicat.
L'ORDRE NATIONAL DES VÉTÉRINAIRES Institué e n 1942 , il a plusieurs missions .
La premi ère est administrative, avec la tenue du tableau de l'Ordre, où sont inscrits tous les vétérinaires faisant état de leur diplôme pour l'exercice de leur profession .
La deuxième est réglementaire, l 'Ordre soumettant des projets de textes a u législateur.
La troisième consiste à maintenir l'ordre au sein de la profession en réglant les litiges par le biais de la conciliation , de l'arbitrage ou de la sanction.
Pour cela, l'Ordre s'appuie sur un Code de déontologie, à l'instar de celui des médecins , qui définit les règles d'exercice , de communication et de bienséance.
L:Ordre a aussi un rôle social d'aide à des vétérinaires ou à leur famille en difficulté .
Enfin , il représente la profession vis-à-vis de l'extérieur et assure le lien entre les clients elles praticiens en cas de conflit..
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