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La guerre d'Indochine Les débuts de la décolonisation française (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 05/05/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

notamment dans les régions difficiles d'accès : en 1949, les partisans de Hô Chi Minh tiennent solidement (outre le nord du Tonkin) la région de Vinh, la zone située au sud de Hué, et le sud du delta du Mékong, en Cochinchine, jusqu'à la pointe de Ca Mau. Les maquisards se glissent entre les mailles du quadrillage militaire français, adoptant le jour l'aspect de paisibles paysans occupés dans les rizières et se muant la nuit en combattants insaisissables. Ne dit-on pas à l'époque : « Le jour aux Français, la nuit aux Viets»? Dans les zones contrôlées par le Viêt-minh, la redistribution des terres aux petits paysans (associée à une propagande intense) crée progressivement un État de type communiste.

 

De plus, la victoire des communistes en Chine, en 1949, offre au Viêt-minh des bases arrière pour ses troupes (que la France tente en vain d'isoler) et un flot d'armements et de ravitaillement.

 

Le général Ciap dispose bientôt de véritables divisions opérationnelles.

 

Le commandement français s'aperçoit alors de la situation risquée des postes de la frontière chinoise. Mais le piège s'est déjà resserré, et la garnison de Cao Bang, sur la route coloniale 4, est anéantie à l'automne 1950, alors qu'elle se replie vers le delta tonkinois. Les positions de Lao Kay, Ha Giang,

 

Bao Lac, Lang Son et Loc Binh sont elles aussi tour à tour perdues ou évacuées dans les pires conditions.

histoire

« """"-- --- •~uooo hommes fin 1946) , le gouvernement et son chef , Hô Chi Minh , gagnent l'abri des bases révolutionnaires dans le haut Tonkin : la guerre d'Indochine a commencé .

LES GRANDES PHASES DU CONFLIT Le conflit peut être divisé en trois grandes périodes.

1946-1950: LES PIOGRts DU Vlh·MINH Dans un premier temps , la France mène seule, avec son armée de métier, sous le regard distant ou hostile des grandes puissances , une guerre punmrnt coloniale .

Le successeur du général Leclerc , le général Valluy , ne dispose en 1946 que de 50 ooo hommes pour contrôler un territoire grand comme les deux tiers de la métropole .

Jusqu'en 1950 , les forces françaises, qui tiennent les villes, les routes et les régions peuplées , essaient d'étendre leur contrôle sur l'ensemble du territoire.

Ce faisant.

elles se diluent dans une vaine tentative de maintenir un quadrillage de postes qui sont de plus en plus isolés.

La France tente parallèlement de porter des coups décisifs à l'adversaire .

Toutefois, les résultats de ces offensives (telle l'« opération Léa», menée en octobre-novembre 1947 ) restent mitigé s.

En juin 1948 .

le gouvernement français conclut un accord avec l'empereur Bao Dai.

Cet accord, signé dans la baie d'Along.

stipule que «la France reconnaît l'Indépendance du Vietnam et son unité dans le cadre de l 'Union française ».

Paris accorde ainsi à Bao Dai ce qui avait été refusé à Hô Chi Minh : un pays indépendant et unifié .

Mais il est trop tard : l'influence du Viêt·minh , d'abord limitée aux régions montagneuses du nord du Tonkin , s'est étendue peu à peu vers le sud, notamment dans les régions difficiles d 'accès : en 1949, les partisans de Hô Chi Minh tiennent solidement (outre le nord du Tonkin) la région de Vinh, la zone située au sud de Hué , et le sud du delta du Mékong.

en Cochinchine , jusqu'à la pointe de Ca Mau .

Les maquisards se glissent entre les mailles du quadrillage militaire français , adoptant le jour l'aspect de paisibles paysans occupés dans les rizières et se muant la nuit en combattants insaisissables .

Ne dit-on pas à l 'époque :« Le jour aux Français , la nuit aux Viels »? Dans les zones contrôlées par le Viêt-minh, la redistribution des terres aux petits paysans (asso ciée à une propagande intense) crée progressivement un État de type communiste.

De plus , la victoire des communistes en Chine, en 1949, offre au Viêt-minh des bases arrière pour ses troupes (que la France tente en vain d'isoler) et un flot d'armements et de ravitaillement.

Le général Giap dispose bientôt de véritables divisions opérationnelles .

Le commandement français s 'aperçoit alors de la situation risquée des postes de la frontière chinoise .

Mais le piège s'est déjà resserré, et la garnison de Cao Bang, sur la route coloniale 4, est anéantie à l'automne 1950 , alors qu'elle se replie vers le delta tonkinois .

Les positions de Lao Kay, Ha Giang.

Bao Lac, Lang Son et Loc Binh sont elles aussi tour à tour perdues ou évacuées dans les pires conditions .

1951·1952 : LE COUP D' ARRh C'est dans ce contexte que, à partir du début de l'année 1951 , le général Iran­ Marit dr Lattrr dr Tassigny (nommé commandant en chef le 5 décembre 1950) parvient à redresser la situation .

Il réor ganise le système défensif autour du delta tonkinois et brise même trois vastes offensives du Viêt-minh à Vinh-Yen, Dong-Trieu et sur le fleuve Day (Nghia Lo).

De Lattre de Tassigny obtient aussi de l'empereur Bao Dai la mobilisation d'une armée vietnamienne qui atteint rapidement 160000 hommes.

Souvent issus de populations minoritaires , des maquisards anti-viêt-minh s'engagent aux côtés des Français.

Les États-Unis décident à cette époque d'aider financièrement Paris dans ce qu'ils considèrent désormais comme une • croisade anticommuniste» .

Avec la victoire de Mao Zedong en Chine (1949) et le déclenchement de la guerre de Corée (1950), la guerre d 'Indochine perd son caractère colonial et s'inscrit désormais dans la guerre froide et la logique des blocs .

Le général Salan succède au général de Lattre de Tassigny qui knrTrmPrlr"it à Salan poursuit son action .

C'est la victoire de Na San, fondée sur l'utilisation combinée de l'artillerie et de l'aviation (décembre 1952).

1953·1954: DE L'ENLISEMENT À LA DtFAITE Les positions restent relativement stables pendant l'année 1953 .

Le corps expéditionnaire français tient ses positions , mais ne parvient pas à progresser .

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~ Le Viêt-minh renforce son influence dans les zones qu'il contrôle, tandis que le général Giap réorganise son armée .

Il forme une puissante artillerie terrestre et antiaérienne grâce au matériel fourni par les Chinois et les Soviétiques.

La guerre de Corée se termine par un armistice le 27 juillet 1953 .

Les États­ Unis et la Chine , auxquels ce conflit a coûté très cher, se sont entendus pour convoquer une conférence internationale à Genève en avril 1954, afin de régler l'ensemble des problèmes de la région .

En Indochine, chaque camp est donc poussé à chercher un succès militaire avant cette date .

Giap ayant entrepris une infiltration vers le Laos, le général d 'un camp 11/u·etr;md>é qui C!~~l oblliQer·ait le Viêt­ - ...- - • mrirnn à déplacer son corps de bataille du delta tonkinois vers une région éloignée, où il serait plus facile de l'affronter en combat ouvert .

Ce sera !'«opération Castor» , c'est-à­ dire la création du camp retranché de Diên Biên Pllu , placé loin à l'intérieur du Tonkin , dans une cuvette située à plus de 250 km à l'ouest de Hanoï .

À partir du 20 novembre 1953 , les Français y acheminent par avion hommes, matériel , armes et munitions.

Cette noria aérienne fonctionne pendant quatre mois pour fonder , ravitailler et renforcer le camp retranché .

À Hanoï, on démonte canons et blindés pour les remonter à destination.

LA BATAIW DE Dlbt BllN PHU, 13 MAIS·7 MAI1954 L'assaut est déclenché le 13 mars 1954 par Giap, qui lance la quasi-totalité de ses forces sur Diên Biên Phu.

Quelques jours plus tard, les postes français Béatrice et Gabrielle tombent.

Le Viêt­ minh dispose d'une forte artillerie, surtout composée de mortiers, qui parvient à surclasser l'artillerie française, cette dernière ripostant souvent à l'aveugle.

Par ailleurs, les tirs ennemis empêchent les avions français (venant de Hano·l) de se poser, ces derniers étant de surcroît gênés par une météo capricieuse (mousson).

Les quatre groupes de transport aérien arrivent ainsi tout juste à parachuter 100 tonnes de fournitures quotidiennes aux quelque 12 000 soldats français , alors que les 35 000 combattants de Giap disposent de 75 000 coolies pour assurer leur ravitaillement.

L'adversaire , croit-on , sera dans l'incapacité d'y acheminer des troupes nombreuses, du ravitaillement en quantité suffisante et, surtout , son artillerie .

C'est pourtant le contraire qui se produit : le Viêt-minh fait transporter à bicyclette et à dos d'homme une importante logistique à travers la jungle et les flancs des montagnes qui entourent le camp.

Ce sera un désastre (voir encadré).

LA FIN DE LA GUERRE • le Vietnam est divisé par une ligne d'armistice correspondant au 17' parallèle , avec le Nord (Tonkin et tiers septentrional de l'Annam ), contrôlé par le Viêt-minh et dirigé par Hô Chi Minh , et le Sud (reste de l'Annam et Cochinchine ) par les nationalistes non communistes ; • liberté est donnée aux populations de se rendre dans l'une ou l'autre des deux zones ; • la France s'engage à évacuer Le 24 avril, l'aérodrome, principal point de parachutage, est occupé.

La fin est proche .

Les soldats vietnamiens parviennent finalement à creuser une longue galerie sous le camp et y font exploser plus de 900 kilos de TNT : quelques heures plus tard, la garnison française est définitivement submergée, le 7 mai 1954, après 56 jours de lutte.

On estime à près de 10 000 le nombre de Vietnamiens tués pendant la bataille .

L'armée française compte 1 750 morts dans ses rangs, mais, sur les 1 0 863 prisonniers faits par le Viêt-minh, beaucoup décèdent en captivité.

Quatre mois plus tard, la France ne récupère que 3 290 rescapès .

Ce sont les blessès qui ont le mieux survécu, car ils n 'ont pas eu à subir la marche forcée et ont été pris en charge par la Croix-Rouge .

définitivement l'Indochine (le 9 octobre 1954, les derniers soldats français quittent Hanoï) ; • des élections (en vue d 'une unification du pays) doivent avoir lieu dans un délai de deux ans.

Signés par la France et le Vietnam mais aussi par l'URSS , la Chine et le Royaume-Uni, les accords de Genève entraînent la migrati o n vers le Sud de 900 ooo Nord-Vietnamiens.

En avril 1955, après avoir prononcé la déchéance de l'empereur Bao Dai, le général Die m devi ent chef de l'Étal du Sud-Vietnam .

Sous l'influence des América ins (qui ont remplacé les Français dans la région), il refuse , l'année suivante, les élections prévues par les accords de Genève.

Un nouveau conflit est à terme inévitable.

Ce sera la guerre du Vietnam .

LE BILAN HUMAIN Pendant les huit années de la guerre d 'Indochine , les forces de l'Union française ont perdu 76 000 hommes au combat, parmi lesquels 2 000 officiers ; 37 ooo hommes ont été faits prisonniers dont 16000 Vietnamiens .

Sur ces 37 ooo prisonniers, 10 750 ont été libérés .

Les pertes totales du Viêt­ minh ne sont pas officiellement connues .. »

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