La guerre des Boxers (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

« • Sous prétexte de l'assassinat d'un missionnaire à Jiaozhou , dans la province du Shandong.

l'Allemagne s'empare de cette ville et, par la convention de Pékin de mars 1898 , se la fait attribuer, ainsi que les gisements miniers qui l'entourent.

pour 99 ans.

• Par une convention signée en mars 1898, la Russie obtient pour 25 ans le même bail sur Port - Arthur- qu'elle a fait rendr e à la Chine par le Japon.

• La France fait valoir ses prétentions sur Guangzhouwan et obtient satisfaction sous la forme d'un bail de 99 ans.

• Par une convention de juillet 1898, le Royaum e-Uni se fait attribuer le port de Weihai-wei et le bassin du Yangzi.

• Au tournant du XIX' et du xx• siècle, l 'Empire du Milieu a fait tant de concessions a u x puissances étrangères qu'il ne peut même plus prétendre à la continuité territoriale.

• POING DE LA CONCOIDE DE LA IUSIICE • UN POUVOIR MIN~ PAR LES R~VOLTES • En proie donc aux appé tits extérieurs, le pouvoir mandchou doit aussi faire face à des révoltes qui éclate nt sporadiquement à travers le pays .

• La défaite militaire devant les Occidentaux a porté un coup sévère à la légitimité du pouvoir impérial.

Dans toutes les provinces, de violentes révoltes éclatent, qui sont réprimées brutalement.

La plus célèbre de fomentés par les musulmans dans le Yunnan et l e Xinjiang.

L e pouvoir impérial parvient ainsi à mater nombre de soulèvements, non sans faire appel à l'occasion à des conseillers militaires étrange rs, notamment américains et anglais .

• La défaite des Taiping.

en 1864, ne met toutefois pas fin à l'activité des socié tés secrètes.

MAGIE ET THAUMATURGIE • La réaction populaire à la poussée occidentale en Chine se manifeste notamment à travers l'activité de l a société secrète du Poing de la Concorde 1-------------1 et de la Justice .

Les Européens désigneront les membres sous l'appe llation de «Boxers » en raison de la boxe sacrée que ceux -ci pratiquent.

US RÉVOLTES CONTRE LE POUVOIR DES MANDCHOUS • Pour une grande partie de la population chinoise , les Mandchous , qui se sont établis sur le trône de Chine en 1644 (dynastie Qing ), sont considérés comme des étrangers.

• De nombreux soulèvements antimandchous émaillent l 'histoire de la Chine depuis le début du règne de Renzong (1796-1820) .

• L e premier soulève ment est le fait de la secte du Lotus Blanc , qui, de 1796 à 1804 , met à feu et à sang le Sichuan, le Hubei , le Shaanxi , le Gansu et le Henan .

• De 1811 à 1814 , la secte de la Raison céleste trouble le Henan et le Shandon g.

• Mais la rèvo~e la plus importante est celle des Taiping qui, de 1850 à 1864 , font basculer les trois quarts de la Chine dans la guerre civile .

Dirigés par Hong Xi~Hftmn, les Taiping réussissent à établir à Nankin, en 1853 , leur «royaume céleste de la Grande Paix », en y instituant un nouvel ordre religieux , éthique, économique , comportant notamment l'abolition de la propriété des terres , l'organisation communautaire de la production et l'égalité des sexes.

o Parallèlement à la rèvolte des Taiping.

se développe la révolte des Niam qui se trouve localisée dans les provinces les plus septentrionales du Henan au Shandong.

et qui ne sera réduite qu'en 1868 .

• La doctrine professée par cette socié t é secrète se présente sous la forme d 'un mélange de prophétisme , de magie et de thaumaturgie .

Les Boxers portent des amulettes confé rant l'immunité, adorent des divinités populaires et se fient à leurs médiums -souve nt de très jeu nes gens.

• Les Boxers recrutent dans les villages de Chine du Nord ainsi que chez les bateliers ruinés par les progrès de la navigation à vape ur et des chemins de fer.

o Comme tout es les sociétés secrè tes, celle des Boxers repr ésente un péril pour le pouvoir .

Initialement hostiles à la Cour et à la dynastie, les Boxers semblent toutefois s'en rapprocher en 1899 par l'intermédiaire d e certains hauts mandarins .

Cixi, qui règne désormais en maîtresse absolue sur l 'Empire , parvient alors à détourner l'hostilit é des Boxers contre les étran gers -la xénop hob ie fait partie intégrante de l'arsenal idéologique des sectes .

L'APPUI SECRET DE L'IMP~RATRICE CIXI • ~impératrice Cixi encourage secrètement les Boxers et entreprend de préparer avec eux le massacre des étrangers é tablis à Pékin.

• ~hostilité populaire envers les missionnaires n'était pas chose nouvelle et des incidents graves avaient déjà eu lieu dans les années 1860-1870 -en particulier avec le massacre de plusieurs religieux et religieuses , du consul de France et de Chinois chrétiens à T ianjin -, puis de nouveau en 1891, dans le haut Yangzi.

Néanmoins , le mouvement antichrétien de 1900 • Le 20 mai 1900, les murs de Pékin se couvrent de placards annonçant le massacre imminent de tous les étrange rs.

Cette annonce provoque la joie de la population , foncièrement antioccidenta le.

Toutefois , les dirigeants des province s du sud, qui jugent cette entreprise vouée à l'échec, tentent de rassurer les diplomates étrangers afin d'éviter le débarquement de forces de protection internationales .

En vain : le 21 mai, les Occidentaux dépêchent des troupe s à Pékin .

• L e 10 juin, lors d'une séance de son grand conseil, l'Impératrice Cixi dema nde le départ de tous les étrangers .

Mais les événements se précipitent.

LES BOXERS PASSENT À L'ACTION L'ASSAUT CONTRE LES L~GATIONS • Le massacre des chrétiens indigènes et des mission naires commence le 13 juin.

Les légations sont assiégées par les Boxers et isolées.

o Dans un premier temps, entre le 16 et le 20 juin, les insurgés parviennent à repousser les premiers renforts .

Ains i, une colonne internationale de plus de 2 000 hommes partie de Tianjin et p lacée sous le commandeme nt de l'amiral britannique sir Edward Seymour ne parvient pas à rallier Pékin .

• L e 20 juin, le représentant allemand, le baron Le Pe!!! Jo.urnal von Ketteler, est assassiné alors qu'il se rend à la Cour de Pékin pour obtenir des écla ircis­ sements .

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Parall è leme nt, dans la capita le, une foule immense se précipite dans le quartier des légation s où les chrétiens, sous la conduite improvisée de Mgr Favier, vicai re aposto lique de Pékin , ont cherché refuge .

À cette date, les légations, qui abritent 457 civils et quelque 2 300 Chinois christianisés réfugiés , sont défendues par 450 militaires européens et japonais .

• L e 21 juin, Cixi prend la tête de la révolte et pousse les insurgés à mas sacrer les étrangers.

• Le 14 juillet.

un corps expéditionnaire comprenant des contingents français , anglais, russes, allema nds, japonais , ,..--.....,.---., américains, italiens et austro­hongrois, commandé par le maréchal allema nd von Waldersee, • Le 14 août.

le corps expédition naire se rend maître de Pékin qui tombe après 55 jours de siège.

~impératrice Cixi s 'enfuit sous un déguisement de paysanne .

Les pertes sont limitées : seuls 64 militaires et 16 civils ont été tués durant le siège.

UNE DÉFAITE HUMILIANTE POUR LA CHINE LE PROTOCOLE DE 1901 • Les Occidentaux mettent sur pied un corps expéditionnaire international de près de 120 000 hommes, sou s commandement allema nd, pour occuper le territoire chinois et impo ser à l'impératrice la paix et la répression des Boxers .

• Le protocole de Pékin signé le 1 " septembre 1901 consacre la sem i­ colonisation de la Chine .

La Cour impériale doit présenter ses excuses pour l e meurtre du baron Ketteler et procéder à une épuration, en son sein, des éléments les plus xénophobes.

~armement de la Chine est soum is à des restrictions sévères, tandis que de nombreux forts sont rasés e t des villes occupées militairement.

Le quartier des léga tions se voit octroyer le statut d'exterri torialité .

Enfin, la Chine doit payer une indemnité de 450 millions de taëls .

Pour garantir le paiement prioritair e de cette i ndem nité, les revenus des douanes -déjà perçus par une administration occidentale depuis 1859 -sont directeme n t versés à un groupe de banques occidentales.

Les sanctions financiè res aggravent ainsi la dépe nda nce financière de la Chine à l'égard de l 'Occident.

UNE DYNASTIE EN SURS I S • La guerre des Boxers se termine donc par l'humi liation la plus g rave qu'ait jamais subie l'empire.

• Cixi est de retour à la Cité interdite en janvier 1902 , mais la souveraineté chinoise n'est plus que formelle .

Profondément atteinte , dans le domaine des affaires publiques, par la série d e concessions douanières , bancaires , ferroviair es, judiciaires , industrielles et comm erciales que les puissances étrangères ont arraché les unes après les autres dans la foulée de leurs expéditions victorieuses, la Chine n'a mêm e plus guère de consistance territorial e.

·Ain si, c'est sur le terri toire chinois -la Mandchourie -que le Japon et la Russie se feront la guerre en 1904 .

Ce territo ire sera alors occupé par des troupes russes, chargées de protéger les trois lignes de chemi n de fer gérées par la Russie, et qui disposent du droit de délivre r des passeports.

• Ouvertement e ncouragée par le pouvoir impérial.

la révolte des Boxers entraîne la dynastie mandchoue dans son échec.

Les réformes mises en place par le pouvoir , visant à la modernisation de l'admi nistration , des finances, de l'armé e et de l'ense ignement , ne suffiront pas à sauver le pouvoir impérial: l e l " janvier 1912 sera proclamé e la République de Chin e .

UN GÉNÉRAL CHINOIS CONTRE LA GUERRE DES BOXERS • Alors que les assauts contre les légations d em e uren t vains et meurtriers , au palais, l'un des chef de l'armée du Nord , Yung Lu, tente d e convaincre l'impératrice du caract ère suicidaire de l'entreprise.

• Yung Lu ne partage pas l'opinion des Mand chous sur l'intérêt d'une alliance avec les Boxers.

Dans un courrier d até du 1" juillet.

il écrit: "J'ai vu les télégrammes .

Un pays faible qui déclenche seul la guerre à dix autres pays forts court à sa ruine .

~héritage de nos anciens souverains, déjà difficile à garder, vient d 'être compromis par le fait d'hé rétiques rebelles .

On dirait qu'on a voulu le jeter aux quatre vents .

Aujourd'hui que les Boxers sortent de leur tanièr e on dit que c'est le Ciel qui les envoie .

Moi, je dis qu'ils constituent un terrible danger , mais il n 'y a pas moyen de revenir en arrière .

Étant malade je n'ai pu agir.

Pendant mon congé j'ai adressé mes rapports au Trône , mais rien n'y a fait.

Maintenant.

je me force à sortir de ma réserve.

Les Boxers se comptent dans Pékin par dizaine de milliers qui vont et viennent c omme des sauterelles.

On ne peut plus les tenir en ordre .

Nous devo n s faire dorénavant tous nos efforts pour les réprimer .

». »