La guerre d'Algérie La guerre coloniale la plus sanglante de l'histoire de France (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)
Publié le 04/05/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
• 20 août 1955 Le FLN lance une insurrection générale dans
le Constantinois. Plusieurs milliers de paysans encadrés par l'ALN attaquent 36 centres de colonisation, dont Philippeville. Cette opération cause la mort de 123 colons et de 1 273 assaillants. En représailles, près de 12 000 musulmans sont massacrés - parmi lesquels des femmes et des enfants - et dix villages sont détruits, provoquant la fuite des hommes qui rejoignent les maquis de l'ALN. La rupture entre Européens et musulmans est consommée.
• Le gouvernement décide
de maintenir sous les drapeaux 180 000 libérables et de rappeler
60 000 soldats du contingent.
■ 26 septembre 1955 Une partie des élites musulmanes, favorables à l'assimilation, se rallie à la cause nationaliste : 61 élus musulmans démissionnent.
• À cette même époque, des Sections administratives spécialisées (SAS) sont créées afin de lutter contre
la misère et la faiblesse des équipements dans les campagnes. Dirigées par un officier, elles prennent en charge tous les aspects de la vie des fellahs et diffusent la propagande, vantant les mérites de la France.
«
Ils affirment la primauté du politique sur le militaire, celle de la résistance intérieure sur la résistance extérieure et la collégialité du pouvoir.
La direction politique est confiée au Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), Parlement composé de 34 membres élus par le congrès, et au Comité de coordination et d'exécution (CCE), un exécutif de 5 membres.
L'ALN est dirigée par un état-major unique, dont la direction est assurée par Belkacem Krim.
L'Algérie est divisée en 6 wilayas et Alger, zone autonome , devient le siège de la direction du FLN.
TERREUR ET TERRORISME D'ÉTAT
• Septembre 1956 Le CCE décide d'intensifier la lutte dans les villes pour soulage r les maquis.
Des bombes explosent dans les lieux publics, faisant plus de 80 victimes .
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i Ben Bella, Boudiaf, Ail Ahmed et Khider, est intercepté en toute illégalité par la chasse française .
Décidée par l'armée, cette opération est assumée par le pouvoir politique.
• Novembre 1956 L'intervention militaire franco-britannique menée avec Israël contre l'Égypte à Suez, à la suite de la nationalisation du canal par Nasser , est un échec.
La France et la Grande-Bretagne doivent se retirer devant les menaces américaines et soviétiques.
La France est humiliée, tandis que le FLN renforce à cette occasion son audience internationale.
• 27 décembre 1956 Le président de la Fédération des maires d'Algérie, Amédée Froger, est assassiné par le FLN.
Ses obsèques dégénéreront en « ratonnade » faisant plusieurs centaines de morts .
• En réponse au terrorisme urbain du FLN, les activistes européens appellent à la lutte armée et multiplient les attentats contre la population musulmane .
les commandos terroristes par tous les moyens.
L'armée se lance
dans une guerre totale : quadrillage quartier musulman (Casbah), perquisitions, fouilles et interrogatoires dans les Centres de triage et de transit (aT) en dehors de tout contrôle policier et judiciaire.
L'utilisation systématique de la torture aboutit au démantèlement des réseaux et leCCE est contraint d'abandonner Alger pour se réfugier à Tunis.
• Victoire militaire, la bataille d'Alger est une défaite politique.
Les classes moyennes musulmanes encore indécises basculent dans le camp du FLN.
• La France est dénoncée sur le plan international, y compris par ses alliés.
En France même, l'annonce du supp lice subi par une jeune fille musulmane défendue par l'avocate Gisèle Halimi , en avril, et de la mort sous la torture d'un jeune universitaire proche du FLN, Maurice Audin, en juin, bouleversent les consciences .
Les intellectuels de gauche dénoncent le recours à la torture et Paul Teitgen, secréta ire général de la préfecture d'Alger, remet sa démission.
• 20 août 1957 Les principes du FLN, fixés à la Soummam, sont de fait abandonnés : la résistance extérieure et la lutte militaire deviennent prioritaires.
Le CCE est porté à 9 membres et Ferhat Abbas en devient membre .
Pour assurer son hégémonie sur le mouvement, le FLN pratique la terreur contre les dissidents et les opposants (humiliations, mutilations, égorgements, massacres de villageois soupçonnés d'être proches du MNA).
Cette terreur entraîne le ralliement de nombreux messalistes à l'armée française.
• Fin 1957 Les effectifs des harkis , supplétifs algériens de l'armée .t.
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française , s'élèvent à 30000 hommes .
• a février 195a Le bombardement par l'aviation française du village tunisien de Sakiet-Sidi-Youssef, d'où partaient des tirs de DCA de I 'ALN, provoque l'internationalisation du conflit.
Quelque 70 civils, dont des enfants, sont tués .
Le président tunisien Habib Bourguiba en appelle à une médiation américaine et anglaise, que la France doit accepter sous la pression de l'OTAN .
•
15 avril195a La chute du gouvernement Gaillard crée une crise politique.
Lacoste démissionne, déclarant qu'on se dirige « vers un Diên Biên Phu diplomatique ».
Le général Raoul Salan , commandant interarmées de l'Algérie, est investi des pleins pouvoirs.
• Mai 195a À l'annonce de l'exécution de trois soldats français par I 'ALN , le général Salan appelle à une manifestation « dans la dignité » , le 13 mai.
C'est le jour où Pierre Pllimlin doit être investi président du Conseil par l'Assemblée nationale.
Favorable à la paix , il est le symbole de l'abandon de la métropole pour les Français d'Algérie.
Salan, dans un message au président de la République , René Coty, prévient qu' « on ne saurait préjuger de la réaction de désespoir " de l'armée en cas d'abandon de l'Algérie .
• Le 13, lors de la manifestation , les activistes investi ssent le palais du gouvernement général.
Le généra l Massu fait acclamer par la foule la création d'un Comité de salut public dont la présidence est confiée à Salan .
Des voix commencent à s 'élever pour faire à de Gaulle.
En réaction
à ce coup de force , les députés investissent Pllimlin à une très large majorité.
La France est au bord de la guerre civile.
• Le 15, dans un communiqué, le général de Gaulle se déclare « prêt à assumer les pouvoirs de la République >>.
À Alger, poussé par les gaullistes, Salan demande la formation à Paris d'un gouvernement de salut public dirigé par de Gaulle .
L'armée prépare un coup d'État en métropole (le plan Résurrection prévoit des parachutages sur Paris).
• L e 19, lors d'une conférence de presse , de Gaulle rassure les Français et la classe politique en se défendant de « vouloir commencer à 67 ans une carrière de dictateur ».
Plus le coup d'État semb le imminent, plus de Gaulle apparaît comme le seul à pouvoir l'éviter.
• Le 29 mai, après la démission de Pllimlin, le président René Coty nomme de Gaulle président du Conseil.
Celui-ci est investi le 1 " juin et obtient les pleins pouvoirs pour une durée de six mois.
LA VOIE VERS L'INDÉPENDANCE
E~n•m,•ris" que interprète ses intérêts .
• 19 septembre 195a Surpris par l'arrivée de de Gaulle au pouvoir et par crainte d'être marginalisé, le FLN transforme son CCE en Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).
Installé à Tunis sous la présidence de Ferhat Abba s, il s'affirme comme.
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