La crise de 1929 (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE – TES/TL)
Publié le 25/04/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
plus capable de remplir son rôle de prêteur international. Leur taux d'intérêt restant relativement bas par rapport à Londres, les Américains en profitent pour emprunter et investir à la bourse L'argent qui inonde alors massivement la bourse de Wall Street, à partir de 1924, génère l'envol incontrôlé du cours des actions.
Enfin, l'ultime conséquence de la guerre à avoir aggravé la crise est le morcellement de l'Europe. Le continent s'en voit fragilisé tant financièrement qu'économiquement. De nombreuses relations économiques sont rompues par les indépendances de certains pays. Ainsi, la naissance des frontières étatiques et douanières de l'Empire austro-hongrois empêche désormais la libre circulation du capital. Les économies nationales de petite taille réagissent en se repliant sur elles-mêmes, laissant les systèmes bancaires inadaptés et particulièrement vulnérables à toute crise.
LE SORTIR DE LA CRISE
C'est parce que la crise prit un aspect mondial que des remèdes d'ordre mondial auraient dû être appliqués. Il n'en fut pourtant rien (échec de la conférence de Londres en 1933).
Le manque de concertation internationale conduit à la dispersion des efforts pour répondre à la récession : chaque pays apporte des solutions diverses et contrastées à la crise.
LA DÉVALUATION DE LA LIVRE
Le Royaume-Uni sort le plus rapidement de la crise. La dévaluation de la livre de 1931 est suivie de la Cheap Money Policy, menée par le gouvernement travailliste de Mac Donald. Cette politique économique dirigiste est
basée sur:
· le contrôle des changes et l'instauration d'un fonds afin de stabiliser ces changes ;
· le renoncement au libre-échange pour améliorer les termes de l'échange ;
· la baisse des taux d'intérêt et des taux
des bons du Trésor pour favoriser
la construction immobilière ;
· l'intervention étatique dans les secteurs industriels (concentration d'entreprises, baisse des capacités de production dans le textile, la chimie, l'automobile) et agricoles (subventions). Cette politique a contribué à améliorer la situation du pays.
Dès 1934, le niveau de production inanufacbrrière de 1929 est retrouvé
«
La crise est probablement une conséquence de la situation dramatique
des farme rs car ils ont un poids économique important.
On retrouve le même type de processus dans de nombreux secteurs industrie l s où, depuis 1919, les investissements se so n t faits trop rapidement.
La crise revêt ainsi une double dimension : elle est à la fois une crise de sous-consommation et une crise de surproduction .
L 'industrie pétrolière subit ce phénomène, en part iculier le secteur de la méta llurgie lourde (entre 1910 et 1929 , la productio n est passée de 6 millions de tonnes de fonte à 98 millions ).
Les produits finis inondent également le marché et ce, de manière grandissante : le recours au crédit est de plus en plus fort.
Entre 1921 et 1929 ,la prod uction américaine augmente de 80% tandis que le revenu réel par habita n t c r oit de 37 %.
En 1929 ,1a situatio n est telle que 7 millions de dollars de créd it ont été accordés pour soutenir l e marché intérieur.
On retrouve alors les conséquences sociales dramatiques des crises boursière e t bancaire du Jeudi Noir (surendettemen~ chute de la demande de biens, chute de la p roduction, faillites, misère).
LA GUERRE DE 1914 -1918 n SES RÉPERCUSSIONS La Première Guerre mondiale a aussi participé au déclenchement de la crise .
En premier lieu, durant les a nnées 1920, le confl it a créé un contexte économique d'un e g r ande fragi lité.
où domine la question épineuse des dettes de guerre et des réparations (le traité de llers~~illes signé le 28 juin 1919 contraint
l'Allemag ne à assumer le coût de la reconstruct ion dans les pays qui ont subi la guerre).
Ensuite, les équilibres monétaires ont été bouleversés et l'Europe peine à élaborer des politiques de stabilisation des changes (échec de la confére nce de Gênes de 1922) .
La restauration du système international d'éta l o n-or se fait dans le désordre .
En résultent des parités monétilires mal évaluées.
!:exemple de la livre est à ce titre révélateur.
Bien que très affaiblie par le confli~ la Grande-Bretagne, souhai tant maintenir son prest ige, rétablit la parité-or d 'avant-guerre .
La livre devient alors une monnaie de réserve à l'égal du dollar .
!:économie britannique perd en compétitivité , de sorte que le pays n'est
plus capab le de remplir son rôle de prêteur internatio nal.
Leur taux d 'intérêt restant relativement bas par rapport à Londres , les Américains en profitent pou r emprunter et investir à la bourse !:argent qui inonde alors massivement la bourse de Wall Street , à partir de 1924, génère l'envol incontrôlé du cours des acti o ns.
Enfin , l'ultime conséquence de la guerre à avoir aggravé la crise est le morcellement de l'Europe .
L e continent s 'en voit fragilisé tant financièrement qu'économiquement.
D e nombreuses relations économiq ues sont rompues par les indépendances de certains pays .
Ainsi , la naissance des frontière s étatiques et douan ières de l'Empire austro -hongro is empêche désormai s l a libre circulation du capital.
Les économies nationa les de petite taille réagissent e n se repliant sur elles-mêmes, laissant les système s bancaire s inadaptés et particulièrement vulné rables à toute crise .
LE SORTIR DE LA CRISE
C'est parce que la crise prit un aspect mondial que des remède s d'ordre mond ial aura i e n t dû être appliqué s.
Il n 'en fut pourtant rien (échec de la conférence de Londres en 1933 ).
L e
manque de concertation internationa le condui t à la d ispersion des efforts pour répondre à la récession : chaque pays apporte des solution s diver ses et contrastées à la crise.
LA DÉVALUATION DE LA UVRE Le Royaume -Uni sort le plus rapidement de la crise.
La déva luation de la livre de 1931 est suivie de la Cheap Mo ney P o licy, menée par le gouvernement travailliste de MacDonald .
Cette politique économiq ue dirigiste est basée sur: • le contrôle des changes et l'Instauration d 'un fonds afin de stabiliser ces changes ; • le renoncement au libre-échange pour améliorer les termes de l'échange ; •la baisse des taux d'intérêt et des taux des bons du Trésor pour favoriser la construction immob ilièr e ; • l'intervention é tatique dans les secteurs industriels (concentration d 'entreprises , baisse des capacités de production dans le textile , la chimie, l'automobile ) et agricoles (subvent io ns) .
Cette politique a contribué à améliorer la situation du pays.
Dès 1934 , le niveau de production manufadurière de 1929 est retrouvé
et le chômage est divisé par trois entre 1930 et 1938, passant de 3 millio ns à 1 million de chômeurs .
La méthode suivie par le c:IHincelier Briining illustre bien ce q u 'est la déflation .
Entre mars 1930 et mai 1932, et pour éviter avant tout la dévaluation du Reichsmark, le gouvernement impose de drastiques restrictions.
: • compressio n s budgétilires et réductio n des traitements des fonctionnaires ; • augmentation des droits de douane et diminution des importations pour mainteni r une balance commerciale positive; • contrôle des prix et des salaires soumis à l a baisse, afin de soutenir des exportations à bon marché ; • augmentation des impôts indirects et des cotisations pour l 'assurance «chômage ».
!:économie du pays a été affaibl ie par cette série de mesures , ce qui a vraisemb lablement facilité la montée du nazisme .
En 1932, le pays compte 6 millions de chômeurs et ne dispose de pratiquement aucune réserve de change.
Les gouvernements de von Papen et de Schleider (mai 1932- janvier 1933 ) renoncent à la méthode déflationniste et adoptent alor s des mesures inédites : • mesures fisca les pour augmenter l'emp loi et maintenir les revenus ; • financement public de la reprise ; • contrôle des changes.
L e régime d'Hitler poussera le protectionnisme induit par cette politique jusqu 'à l 'autilrcie.
Cela constit u e, en fait, un passage à u ne économie de guerre (à partir de 1934 ).
LE NEW DEAL MEN ~ AUX É TATS-UNIS PAil Roo n vur (1933 -1935) Le répub licain Hoover est à la tête du pays lorsque la crise se d éclenche .
Confiant en le« laisser -faire » du libéralisme, il ne prend aucune mesure notoi r e ; il devient rapideme n t impopulaire.
Les bidonvilles sont appelées Hooverville , ce qui traduit qu'il est tenu en partie responsable de la crise.
Le président démocrate Franklin Delano Roosevelt {1882-1945 ) est élu en novembre 1932.
Face à u ne économie à l'agonie , il fait voter un ensemble de mesure s dirigistes : le New Deal («Nouvelle Donne », une nouvelle distribution des richesses, to deal , « redistribuer »).
Cette politique reprend la théorie de l'économiste britannique Keynes ; sa finalité est double : • remédier à la crise économique en relançant la consommation et l'Investissement ; • réform er, d'autre part.
le système économique américain en faisant
disparaître les abus (surproduction , spécu lation , initiatives privées) qui avaient été à l'origine de la crise.
t:État intervient donc dans l'économi e : on parle d 'État-providence (Welfare State ).
Cela constitue une étape importante dans l'h istoire du pays et servira de modèles à d 'autres pays.
Dans le secteur agricol e , le crédit et le remboursement de la dette des agriculteurs sont facilités par I 'Agricultural Adjustment Act (AAA ) du 12 mai 1933 .
Dans le doma ine financie r , la dévaluation du dollar permet de relancer les exportations e t d ' enrayer la déflation.
Pour pallier la crise de confiance, le New Deal assa init le système bancaire et rétilb lit le système monétaire .
En outre , banques de dépôt et banque s
d ' affaires sont différenciées grâce au Banking Act du 16 juin 1933, qui éla bo re aussi un système d'assu rance contre les risques de faillites des banques .
La p roduction est surtout stimulée en 1938-1939 par la construction et la vente d'armes (les tensions internationales et avant tout européennes montrent qu'un conflit est possible ).
LA DÉfENSE DU FRANC La crise frappe la France plus tardivemen~ en 1931 .
Les barrières douaniè res élevées par ses partenaires commerciau x et l'abandon de l'étalo n-or par la Grande-Bretagne (septembre 1931 ) couplé à une forte dévaluation de la livre ferment les débouchés traditionnels des exportations françaises.
L e stock d 'or de la Banque de France est pourtant considérable (près d 'un quart des réserves mondiales), mais déjà s'annoncent les premières faillites bancaires, tandis que la production industrie lle se cont racte et que le chômage s'envole .
Les déficits budgétaires se creusent L a dévaluation est refusée , et c'est au contraire une politique de défense du franc et de déflation qui est retenue par les gouvernements qui se s uccèdent.
E n 1934 , le dollar enregistre une forte dévaluation lorsque le Trésor américain fixe à 35 dollars le prix de l 'once d 'or, nouvel obstacle à la compétit ivité des exportations française s.
En juin 1935 , PiemLaval , présiden t du Consei l, engage une politique d 'économies budgétaires et de réduction du déficit de la balance commerciale par la restriction des impo rta tions.
D e juillet à octobre 1935 , des séries de décrets-lois imposent des mesures autoritaires , certaines impopulaires : • réduction du traitement des fonctionnaires et des allocations des anciens combattants; • a ugmentation des impôts directs et indirects; • baisse des prix (pain , gaz, charbon ) et des loyers .
Cette politique déflationniste est couronnée de quelques succès (retour progressif à l'équilibre du budget ), mais malgré un chômage relativement moins important que celui qu'ont connu l'Allema gne, l'Angleterre et les États-Un i s , le mécontentement profite au Front populaire , qui arrive au pouvo ir en mai 1936 .
Celui-ci entrepre n d la déval uation du franc ( 1 ~octobre) .
Mais la reprise économ ique n 'est pas au rendez-vou s, la balance commerciale et le chômage ne connaissent pas d 'amélioration.
En 1937 , la crise financière s'aggrave, et fin juin le franc est détaché du système de l'étalon-o r .
En avril1938 , Édouard Daladier , président du Consei l, obtient les p leins pouvoirs financiers et gouverne à son tour par décrets-lois pour redynamiser la production .
La France semble engluée dans les séquelles de la crise de 1929, et, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, seul l 'effo rt de réarmement amorce une relance de la p roduction industrie lle.
LES CONSÉQUENCES DE LA CRISE DE 1929
Plus qu'une simple crise cyclique, la Gra nde Crise a affecté les structures mêmes de l'économie capital iste en metta n t en évidence la nécessité du rôle régulateur de l'État et d'organiser les échanges sans pour auta n t les entraver.
Ses conséquences débordent largement sur le plan po lit ique, favorisant la m on tée des dictat ures sur fond de dépress ion.
LEs CONS ÉQUEN CES POLITIQUES t:une des conséquences politiques majeures de la crise de 1929 est la Seconde Guerre mondiale , même si cette dernière résulte avant tout du mauvais règlement de la p récéde nte.
La grande dépression q ui s'ensuivit a incontestablement contribué à hisser AdoH Hitler vers le pouv o ir .
LES CONSÉQUEN CES ÉCONOMIQUES En juillet 1944 , avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale , un nouvel ordre monétaire interna tional se met en p lace à B retton Woods (États-U nis).
Le FMI (Fonds Monétaire Interna tional) est créé , visan t à assurer la coopération et à facil iter la n égociation afin d'éviter le retour d'une crise analogu e à celle des anné e s 1930 .
P our remédier à la rigidité excessive du système de change s fixes , se met en o utre en p lace un systè m e de changes fixes mais ajustab les e n cas de déséqui libre majeur , avec l'accord du FMI (afin d'éviter les dévaluations compét itives) : l'expérience de la crise de 1929 a en effet prouvé qu'il est préférable de dévaluer que de cont racter l'économie .
En europe, s ix pays s 'engagent dans la voie de l'harmonisation et de la solidari té économiques .
En 1951 , les ministres des Affaires étrangères du Benelux , de l'Allemagne , de l'Italie et de la France ( Paul Van Zeeland , D .U.
Stikker , Josep h Bech, Konrad Ade nauer, Carlo Sforza et
Robert Schuman ) signent le traité de la CEC A (Communauté Économique du Charbon et de l'Acier )..
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