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LA CAMPAGNE D'ANGLETERRE: La Luftwaffe tenue en échec dans le ciel britannique (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 04/05/2016

Extrait du document

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Dans la nuit du 24 au 25 août, la banlieue de Londres est bombardée par erreur par l’aviation allemande. Dès le lendemain, le Bomber Command - le commandement de l'aviation de bombardement - lance 80 appareils pour détruire une usine située dans la périphérie de Berlin. Ne trouvant pas leur objectif,

 

les bombardiers anglais lâchent leurs engins sur la capitale.

 

La colère de Hitler est inversement proportionnelle aux dégâts

 

- minimes - causés : le 4 septembre, dans un discours véhément, le Führer annonce que Londres sera bombardée de jour et de nuit. L'idée de briser le moral de la population pour amener Churchill à la table des négociations fait son chemin.

 

Étonnamment, les Allemands semblent sous-estimer les dégâts causés à l'infrastructure anglaise -pistes, bâtiments, chemins d'accès, centres opérationnels, réseaux

LA RÉPLIQUE BRITANNIQUE AUX BOMBARDEMENTS ALLEMANDS

 

Dès 1941, le cabinet de guerre britannique tait montre d'une réelle détermination à rendre coup pour coup pour les dommages infligés

 

à Londres et à d'autres villes anglaises par la Luftwaffe.

 

En Grande-Bretagne, la question des objectifs qu’il convient d'assigner à l’aviation de bombardement divise l'armée de l'Air et le cabinet de guerre. La première penche nettement en faveur d'attaques contre des cibles industrielles, tandis que le second entend répondre coup pour coup

 

aux bombardements allemands sur les villes anglaises par des raids de représailles massifs. Dans les faits, on trouve un compromis sur la base des conditions météorologiques.

 

Dans l'esprit de leurs promoteurs, ces bombardements doivent provoquer un sentiment d'insécurité et une appréhension constante chez les habitants des centres industriels ainsi visés.

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« LA RUUQUE BRITANNIQUE AUX BOMBARDEMENTS ALLEMANDS • Dès 1941, le cabinet de guerre britannique fait montre d'une réelle détermination à rendre coup pour coup pour les dommages infligès à londres et à d'au tres villes anglaises par la luftwaffe.

• En Grande-Bretagne, la q uestion des objectifs qu'il convient d 'assigner à l'aviation de bombardement divise l'armée de l'Air et le cabinet de guerre.

la première penche nettement en faveur d'attaques contre des cibles industrielles, tandis qu e l e second enten d répondre coup pour coup aux bombardements allemands sur les villes anglaises par des raids de reprèsailles massifs.

Dans les faits , on trouve un compromis sur la base des conditions météorologiques.

• Dans l'esprit de leurs promoteurs, ces bombardements doivent provoquer un sentiment d'insécurité et une appréhension constante chez les habitants des centres industriels ainsi visès .

• le 22 juin 1941, le Premier Ministre britannique, Whlstoll Cllludllll , se prononce en faveur d'une offensive de bombardements visant le peuple allemand.

Il est nécessaire, selon lui, de bomba rder l'Allemag ne, de jour et de nuit, avec une intensité to ujours croissa nte, en déversan~ mois après mois , sur ce pays, de plus en plus de bombes et • en faisant déguster et avaler chaque mois aux Allema nds une dose plus amère des malheurs qu'ils ont répa ndus sur l'humanité».

de communications, etc.

- , tout en surestimant l'affaibl issement de la chasse anglaise.

Il reste que cette dernière est à bout de souffle.

Pour remplacer les pilotes disparus , le Fighter Command doit faire appel à des pilotes inexpérimentés ou à des pilotes du Bomber Command et du Coastal Command (commandement des garde-côtes ) reconvertis en toute hâte en pilotes de chasse.

• Vers le 5 septembre 1940 , le commandement de la luftwaffe , jugeant sans doute la défense aérienne britannique suffisamment ébranlée, décide soudainement de changer d'objectifs et de s'en prendre aux grands centres industrie ls .

Ce changement fondamental de stratégie constitue un tournant dans la bataille d 'Angleterre .

• Si la luftwaffe avait poursuivi une dizaine de jours encore ses attaques contre les infrastructures de l'aviation britannique, sans doute aurait -elle obtenu un résultat sinon décis if, du moins très important.

Churchill ne s'y trompe pas : il qualifie de « faute insensée » le changement d 'objectif de l'aviation ennemie .

LE BLITZ SUR LONDRES : 7-30 SEPTEMBRE 1940 DtSO R, ANISEI LE R(SEAU URB A IN • Après une série d ' attaques répét ées pendant toute la journée du 6 septembre contre les aérodromes servant de bases à la chasse anglaise, l'aviation allemande tente, dans la nuit du 6 au 7 septembre , son premier effort d 'envergure contre londres.

Dans la nuit du 7 au 8, 250 bombardiers reviennent sur les m êmes quart iers encore illuminés par les incendies précédents.

• Plus de 350 chasseurs et bombardiers parviennent jusqu 'à la capitale anglaise en deux grandes vagues d'assau~ infligeant des dommages sérieux à l'arsenal de Woolwich , à des usines , à des centrales , aux gares et, surtout aux docks , qui sont la proie de terribles incendies .

• le 9 septembre , pour la première fois, la Luftwaffe engage des bombardiers quadr imoteurs ; deux jours plus tard , échappant à tous les barra ges, une vague d'une trentaine d'appare ils survole le cœur de la capitale.

Cette dernière va alors connaître huit semaines de bombardements qui se succèdent à un rythme extrêmement soutenu .

• l'objectif est toujours le même: couper le ravitaillement de londre s en désorganisant le réseau urbain et en détruisant les docks , les ports et les installations industrielles importantes de la ville .

C'est dans le cadre de ces opérations particulièrement meurtrières que se déroulent les terribles bombardements du 15 septembre .

• Volant entre 4 500 et 7 800 rn d 'altitude , deux vague s totalisant 250 appareils mettent le cap sur la capitale 11nglaise dans la matinée .

Une centaine d'avions parviennent à éviter la DCA et lâchent leurs bombes sur les quartiers sud et sud-est de londres .

Toutefois , les appareils allemands sont pris à partie par la chasse du Fighter Command -des combats ont lieu au-dessus du Parlement.

Une fois encore , l ' importance de la résistance anglaise empêche les bombardiers allemands d 'opérer avec précision, quand elle ne les oblige pas à lâcher leurs bombes n'importe où pour fuir au plus vite.

• Après une accalmie d'une heure et demie , une deuxième vague d'attaque se présente.

Cette fois, 70 appareils réussissent à franchir les défenses de la capita le anglaise .

Mais le gros de l'offensive allemande a été repéré par les radars et les chasseurs britanniques , qui ont eu le temps de refaire le p lein d'essence et de munitions , harcèlent la formation ennemie tout au long de son parcours .

Cette deuxième vague devait connaître le même sort que la précédente .

De nouveau , en elfe~ les avions de la luftwaffe , harcelés par la chasse sur le chemin du retou r , sont obligés de larguer leurs bombes à la hâte sur l'est de londres .

• Entre -temps , une force allemande de moindre envergure s 'était attaquée à Portland , e~ un peu plus tard , une vingtaine de Me-110 avaient réussi à bombarde r les usines Supermarine près de Southampton.

Mais , là encore, les résultats sont bien en deçà des espoirs de la luftwaffe qui s 'est heurtée à une puissante DCA .

Enfin , à la tombée de la nui~ 180 appareils allemands tentent, sans grand succès , de bombarder londres .

• Jamais encore , les Allemands n 'avaient éprou vé de pertes aussi importantes en une seule journée et au cours d 'une même opération .

Environ 180 apparei ls allemands manquent à l 'appel contre 25 avions anglais .

• Ce nouvel échec des Allemands , qui déplorent en outre la destruction des péniches dans les ports de la Manche , a des conséquences décisives: le 17 septembre Hitler doit s e résoudre à ajourner sine die l'opération Seeltiwe et donne l'ordre de disperser la flotte de débarquement pour la soustraire aux bombardements.

Tout danger d 'invasion est désormais écarté.

•Hermann Corlng ne s'annonce pas pour autant vaincu.

le commandant en chef de la Luftwaffe estime qu'il est encore possible de détru ire la chasse anglaise pour peu que son aviation bénéficie de quelques jours de beau temps.

• Du 17 au 30 septembre , les Allemands lancent donc de nouveaux raids non sans avoir modifié comp lètement leurs méthodes d 'attaque de jour .

En effet , le commandement allemand cesse d'ut ili ser ses grands bombardiers préférant déployer ses chasseurs équipés de lance-bombes de fortune .

C'est un nouvel échec puisqu 'en deux semaines la chasse anglaise réussit à abattre 167 appareils ennemis .

LA DERNIÈRE PHASE : 1 " OCTOBRE 1940-MAI1941 LA 'lNhAus A n oN DES RAIDS NOCTURNE S • Alors que les échecs répétés des bombardements suscitent de fortes tens ions entre les chefs de l'aviation de chasse et Gôring, ce dernier décide de procéder à une intensification des bombardements de nuit, ce qui doit permettre de limiter les rencontres avec la chasse adverse .

De plus , de nouvelles bombes sont employées par les Allemand s : bombes à retardemen~ incendiaires , à d i spersion , à essence.

• les opérat ions de nuit devien nent alors la règle , et des formations de 200 à 300 bombardiers opèrent désormais non seulement sur londres , mais aussi sur les grandes villes industrielles de l'Angleterre , de l 'Écosse ou du Pays de Galles -et même sur Belfast , en Irlande du Nord .

loNDRE S SO US LES BOMBE S INCENDIAIRES • Dans la nuit du 15 au 16 octobre , londres connaît de nouveau le cauchemar.

Des milliers de bombes incendiaires mettent la capitale à feu et à sang .

Pourtant , fin octobre , et malgré les bombardements de nuit, l ' Allemagne n 'a toujours pas réussi à abattre le moral et la résistance des Britanniques.

LA CONCEN TIAnON DES BOM BARDEMENTS • les raids nocturnes n'ayant donc pas donné les résultats escomptés , la luftwaffe change encore une fois de tactique .

Désormais , plutôt que de procéder à des attaques dispersées sur plusieurs objectifs , les Allemands décident de concentrer toute la puissance de leur aviation de bombardement de nuit en attaques massives contre une seule cible : Coventry , dans le centre du pays .

• Cette tactique est i naugurée dans la nuit du 14 au 15 novembre par des escadrilles de la 3' flotte contre Coventry .

Quelque 500 appareils , comprenant surtout des bimoteurs Dornier 215, déversent plus de 500 tonnes de bombes incendiaires contre la ville , un des principaux centres industriels anglais de l'aéronautique .

la cité est à ce point ravagée que le terme « conventriser » passera dans le vocabulaire pour désigner les effets catastrophiques d 'un grand raid aérien sur une ville .

londres ne sera pas épargnée par cette nouvelle tactique : le 29 décembre , la capitale est attaquée par 800 bombardiers allemands .

• la tactique employée contre Coventry est mise à l'œuvre jusqu 'en mai 1941 , d ' abord contre Birmingham , puis Bristol, Southampton , Liverpool .

Manchester , Sheffield et Glasgow .

• Mais la chasse de nuit et la DCA portent de rudes coups aux raids de la luftwaffe.

les attaques s'espacent peu à peu.

En mai, le commandement suprême de la Wehrmacht commence à retirer ses appareils pour les envoyer sur le front de l'Est dans le cadre de l'attaque programmée contre l 'allié soviétique .

le Reich venait ainsi de renoncer à une victoire qu'il espérait rapide contre l'Angleterre .

LES RAISONS DE l'ÉCHEC ALLEMAND l'ET AT D' ESPRIT DES AVIATEUR S n DU COMMANDEMENT AUIMANDS • Grisès par leurs succès remportés contre la Pologne et la France , les hommes de Gôring affichent une confiance en eux qui va les cond uire à commettre deux erreurs.

• Premiè rement , les Allemands ont sous -estimé leur adversaire et surest imé leur propre puis sance en n 'imaginant pas qu'il puis se se trouver des appare ils capables de rivaliser avec les Mtss trschmHt.

les aviateurs allemands ont également sous -évalué la valeur combative de la Royal Air Force , oublian t ainsi l'e xpérience de Dunk erque (dernière semai n e de mai 1940).

• Deuxièmement , sûr de remporter une victo ire rapide , le commandement de la luftwaffe a « bâclé » la préparation de l'opér ation Adlertag : l'imp rovisation contin uelle s'est traduite par des tensions permanentes entre l 'avia tion de chasse et l'aviation de bombardement , qui ont altéré la coordi nation des opération s.

LES CNAN ,EME NTS DE TACTIQU E • les changements de tactique et d 'objectifs ont largem ent compromis l'action de la luftwaff e.

En abandonnant son objectif initial - la suprématie aérienne -pou r passer à un autre objectif -épuiser le moral et les capacit é s indust rielles des Britanniques -, la luftwaffe n'a pas r éussi à obtenir un rèsultat décisif.

LA R(SIST ANCE HlRO IQ UE DES ANCL AIS • l'esp rit combatif des aviateurs anglais a pu s 'adosser à des moyens techniques qui ont joué un rôle de prem ière importance dans l 'échec du plan allemand .

• le réseau de radars a permis de compenser une infériorité numérique important e .

Parallèlement les Britan niques ont appris à brouiller la fréquence des émis sions de repérage des Allemands .

• Les astuces mises en œuvre se sont révélées plus d 'une fois efficaces: faux aérodromes et faux incendies ont dérouté à maintes reprise s les appareils de la luftwaffe .

• Enfin, l'endurance et le stoïcisme du peuple britannique au milieu des terrib les épreuves qu'il dut subir durant toute cette période auront incon testablement déterminé le premie r échec de la politique de conqu ête et de domination de l 'Allemagne hitlérienne .

• Un échec auquel ont largement contribué les services de la Défense civil e britannique , avec ses milliers de chefs d11ots (air raid wardens ) et de guetteurs de toit (fire watchers) .. »

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