La Californie est-elle vraiment un modèle écologique à suivre ?
Publié le 30/05/2023
Extrait du document
«
Étude critique de documents : Sujet : Les contrastes de la question environnementale aux États-Unis
Consigne : En analysant les documents, vous montrerez les paradoxes de la politique environnementale
aux États-Unis.
Proposition de corrigé :
Introduction :
Le rapport des Etats-Unis (EU) à la question environnementale semble se placer sous le signe du paradoxe.
Bien que pionniers en matière de protection de l’environnement avec des politiques publiques comme celle des
parcs naturels ou la loi sur la qualité de l’air en 1971, et des mobilisations telle celle du Earth Day, qui ont fait école
à l’échelle du monde, les EU apparaissent souvent comme le mauvais élève de la lutte contre le réchauffement
climatique : refus de ratifier le protocole de Kyoto, retrait de l’accord de Paris...
Les deux documents proposés illustrent toute l’acuité et toute l’actualité de ce paradoxe.
Le premier est une caricature du dessinateur suisse, Chapatte, pour le grand quotidien de référence new-yorkais, le
NY Times : elle montre comment les EU, du fait de l’utilisation massive des énergies fossiles dans leur économie,
sont devenus vulnérables aux effets destructeurs du changement climatique, en dépit des dénégations
climatosceptiques des lobbies pétroliers et du président Trump.
Le second est un article d’un journaliste de RFI, une radio du service public français émettant dans le monde entier,
qui relate comment l’environnement fait l’objet d’un vif conflit entre le gouvernement fédéral de Trump, antienvironnementaliste et l’État de Californie converti à l’environnementalisme.
Ces deux documents permettent d’analyser comment ces paradoxes de la politique environnementale sont, en fait,
l’expression de tensions entre des acteurs aux intérêts et aux aspirations opposés.
Dans une première partie, nous verrons comment les acteurs climato-sceptiques défendent un mode de
développement économique qui rend vulnérable les EU au changement climatique puis comment leur action conduit
à des mouvements de balancier dans la politique américaine et enfin comment elle provoque des conflits.
I.
1er paradoxe : la défense d’un mode de développement économique qui accroît ses vulnérabilités au
changement climatique
La caricature de Chapatte est une charge contre les positions climatosceptiques de Trump et les lobbies pétroliers
qui le soutenaient.
Alors que ces derniers nient l’existence du changement climatique, les inondations qui ont
dévasté en 2017 le Texas, État producteur de pétrole et fidèle soutien de Trump, sont venus en rappeler la réalité,
pour Chapatte et le NY Times.
En effet, de l’ouragan Katrina en 2005 qui ravagé la Nouvelle Orléans, faisant plus de 2000 morts et 100 milliards
de dégâts aux tempêtes Michaël et Irma qui ont touché en 2017 le Texas et la Floride, provoquant plus de 200
milliards de dégâts, le Sud des EU est, en effet, devenu particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement.
L’élévation des températures de 1° C depuis 1880 et de 0,2 °C chaque décennie entraîne un réchauffement des eaux
tropicales des mers des Caraïbes et du Golfe du Mexique qui accroît la fréquence et l’intensité des ouragans, des
typhons sur ses littoraux…
Aussi, Chapatte met-il en scène, de façon ironique, le stéréotype du business man du pétrole texan, rendu
identifiable par son cigare et son chapeau de cow-boy, qui proteste maintenant que ses installations sont détruites
par les ouragans contre le changement climatique (« stop the climate change »).
L’ironie réside dans le fait que les lobbies pétroliers ont financé des campagnes de fake news pour dénigrer les
études du GIEC qui imputent la hausse des températures aux rejets de CO2 et à l’utilisation massive des énergies
fossiles.
Ils ont également applaudi des deux mains le retrait des EU de l’accord de Paris (sur lequel Joe Biden est revenu) et
la levée des restrictions aux exploitations du pétrole par Trump qui avaient pour objectif de réduire les émissions de
CO2, responsables du réchauffement planétaire, dont les EU sont le 2ème émetteur au monde (15%) après la Chine.
II.
2ème paradoxe : les mouvements de balancier de la politique des EU entre anti environnementalisme et
environnementalisme
Trump a motivé la sortie de l’accord de Paris en affirmant que le réchauffement planétaire était un stratagème pour
handicaper l’économie américaine et favoriser l’économie chinoise.
Il a également levé les timides restrictions à la production et à la consommation des énergies fossiles mises en place
durant le mandat de B.
Obama, comme le rappelle l’article d’Eric de Salve, avec l’annulation du Clean Power Act
de 2015.
Cette loi, prévoyait d’imposer aux constructeurs automobiles des normes de fabrication permettant de réduire les
émissions de CO2, responsables du réchauffement planétaire.
Trump a pris cette décision en prétendant défendre les intérêts des consommateurs et consommatrices car l’absence
de normes anti-pollution permettrait, selon les propos de son....
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