I have a dream analyse rethorique
Publié le 18/01/2023
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«
Ophélie Hinnekens 6eB latin-littérature
« I have a dream », plaidoyer utopiste contre la ségrégation
Prononcé par Martin Luther King le 28 août 1963 à Washington, devant le
Lincoln Memorial, "I have a dream" est l'un des discours les plus célèbres
du XX e siècle.
Ce récit est un appel à la fraternité entre tous les
américains, qu'ils soient blancs ou noirs afin de mettre fin aux inégalités et
aux différences raciales au sein des Etats-Unis mais également du monde
entier.
L’intention de ce discours délibératif est d’éclairer l’humanité sur la manière dont le
monde devrait évoluer afin que les êtres humains vivent dans l'harmonie et la paix.
On reconnaît facilement ce type de discours car Luther King s'exprime
principalement sur le futur de notre monde : on le voit déjà dans le titre "I have a
dream", phrase qu'il reprendra régulièrement au sein du discours afin d'exprimer
clairement ce dont il rêve pour un meilleur avenir de l'humanité, c'est à dire que les
noirs vivent avec les blancs dans une parfaite harmonie, que la couleur de peau
n’ait aucune importance pour personne.
Ce jour- là, le pasteur s'adresse à un public
mixte manifestant pour l’emploi et l’égalité qui l’a vivement acclamé.
Le contenu du discours peut se diviser en quatre parties :
Tout d’abord, l’exorde, en jaune dans le discours, introduit le propos de Luther King
exprimant ouvertement sa joie d'être présent pour prononcer son discours.
Ensuite, dans la narratio, en vert, Luther King fait également référence à la
proclamation d’émancipation qui a libéré plusieurs millions d’esclaves en 1863.
Il y
expose également des faits qui se sont déroulés un siècle auparavant mais qui sont
malheureusement toujours d'actualité.
Pour poursuivre, la confirmatio, en bleu, énumère l'ensemble des preuves
permettant de défendre la natatio.
Le pasteur relate des faits qui démontrent que
l'homme noir n'est toujours pas libre.
Enfin, la péroraison, en violet, conclut le discours en exprimant le rêve d’un avenir
meilleur au sein de l'humanité, c'est à dire que tous les hommes soient libres !
Les trois preuves sont bien identifiables :
Pour commencer l’Ethos renvoie la déception de l’orateur car il semble vraiment
dépité qu'à cette époque, le racisme envers les noirs soit encore aussi intensément
présent.
Ensuite, le Pathos suscite la culpabilité.
Il tente de faire passer cette émotion car il
espère que les gens, à l'écoute de ce discours, soient pris de remords face à leurs
propos et actes racistes.
Pour terminer, le logos, le principal argument, est que tous les hommes ont le droit
d'être libre, égaux entre eux et unis par une fraternité.
J’ai choisi ce célèbre discours car c’est un modèle du genre, très bien construit et
argumenté.
Son effet sur les auditeurs tient aussi bien au sujet sensible dont il
traite, la ségrégation, qu’à la force de conviction de son orateur.
Si je devais émettre des propositions d’amélioration, ce serait une suggestion
d’appui sur des exemples de références bibliques et mythologiques tels que l'exode
dans la bible racontant l'esclavage du peuple hébreux par les égyptiens ainsi que
les récits des guerres puniques.
En effet, je trouve que ces textes sont des trésors
culturels très puissant servants à démontrer que la thèse de l'auteur est vraie.
En conclusion, ce discours a, sans aucun doute, permis le développement des droits
civiques des noirs américains et forgé la réputation de Martin Luther King lui
permettant d’obtenir l’année suivante le prix Nobel de la paix.
« I have a dream »
Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire
appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre
nation.
Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de
son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation.
Ce décret capital
se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves
marqués au feu d’une brûlante injustice.
Ce décret est venu comme une aube
joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.
Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre.
Cent ans plus tard, la vie
du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et
les chaînes de la discrimination.
Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart, sur son îlot
de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle.
Cent ans plus
tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé
dans son propre pays.
C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine
honteuse.
En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale
pour encaisser un chèque.
Quand les architectes de notre République ont
magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils
signaient un chèque dont tout Américain devait hériter.
Ce chèque était une
promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient
garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.
Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses promesses à l’égard de
ses citoyens de couleur.
Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a
délivré au peuple Noir un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription
« provisions insuffisantes ».
Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi
honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays.
Aussi,
sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple
présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.
Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les
exigeantes urgences de l’heure présente.
Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe
de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures.
C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie.
C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour
fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale.
C’est l’heure d’arracher notre nation
des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité.
C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu.
Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment.
Cet
étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans
qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.
1963 n’est pas une fin, c’est un commencement.
Ceux qui espèrent que le Noir
avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait,
auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel.
Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au
peuple Noir ses droits de citoyen.
Les tourbillons de la révolte ne cesseront
d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice
apparaisse.
Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil
accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de
notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements
répréhensibles.
Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de
l’amertume et de la haine.
Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts
plateaux de la dignité et de la discipline.
Nous ne devons pas laisser nos
revendications créatrices dégénérer en violence physique.
Sans cesse, nous devons
nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force
physique.
Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous
entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs,
leur présence....
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