Histoire du Tibet (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)
Publié le 02/05/2016
Extrait du document
• En 1275, l'empereur délègue à celui-ci le pouvoir temporel sur les treize myriarchies du Tibet central
- districts administratifs abritant chacun dix mille familles. Ainsi voit le jour le premier gouvernement tibétain de type théocratique.
• Après la mort de Kubilay, les lamas sakyapa continuent durant près
de soixante-quinze ans d’assumer le rôle de vice-rois du Tibet au nom des empereurs mongols.
L'éclipse de la domination mongole
• L'autorité mongole est contestée par les écoles rivales des sous-sectes Kagyü de Drigungpa et de Phagmo. Dans le même temps, l'emprise impériale se relâche lentement jusqu'à disparaître en 1368 avec la chute de la dynastie mongole Yuan.
• Les Sakyapas perdent ainsi leur puissant patron protecteur et du même coup leur suprématie au Tibet. Affranchi de toute juridiction étrangère, le pays est de nouveau l'enjeu de disputes entre monastères rivaux et seigneurs séculiers. La dynastie lamaïque des Phagmo Drupa dirige le pays de 1354 à 1435, puis
la monarchie séculière des rois du Tsang est restaurée de 1435 à 1642.
Le dalaï-lama établit un gouvernement en exil à Dharamsala (Inde), rejoint par la plupart des membres de la noblesse et du haut clergé bouddhiste ainsi que bon nombre de commerçants et paysans.
• Les Chinois abolissent les institutions traditionnelles et annexent le Tibet.
En septembre 1965, le Tibet, rebaptisé région autonome du Xizang, ne comprend plus que le Tibet central et occidental ; le reste du pays est réparti entre les provinces voisines du Yunnan, du Sichuan et du Qinghai. Dans le même temps, Pékin engage un programme radical de réformes agraires, confisquant la terre de la noblesse et des monastères, et procédant à la collectivisation de l’économie.
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LE RETOUR MONGOL • Lorsque Allan Khan, le puissant chef mongol Tümed , descendant de Gengis Khan , reprend le contrôle du Tibet , il établit une relation yiincho avec le troisième chef gelugpa, Sonam Gyatso {1543 -1588).
À la suite du prince mongol , la majorité de ses sujets deviennent disciples gelugpa.
• En 1578 , Sonam Gyatso reçoit le titre de dalaï-lama -lama « vaste comme l'océan »-du khanat mongol.
• Rétrospectivement appliqué à ses deux prédécesseurs, ce titre se transforme en lignée qui se perpétue grâce au principe de la réincarnation : les Gelugpa croient qu'après le décès du dalaï-lama,l'esprit divin résidant en lui descend dans le corps d'un enfant qui se distingue rapidement en manifestant des signes de son caractère surnaturel.
• l'alliance entre Gelugpa et Mongols crée des tensions , provoquant une guérilla incessante entre royaumes et monastères rivaux du Tibet.
• En 1640, le chef mongol Gushri Khan ramène l'ordre.
Il étab lit à Lhassa un gouvernement théocratique sous l'autorité du cinquième dalaï-lama, Ngawang Lobsang Gyatso {1617 -1682) , qui s 'impose comme le souverain incontesté du pays, tant spirituel que temporel.
Surnommé « le Grand Cinquième », Ngawang Lobsang Gyatso est l'un des plus grands dalaï-lamas qu'ait connu le Tibet.
Érudit prolifique et administrateur dynamique, il consolide l'autorité des Gelugpa et apporte la paix au pays enfin unifié.
De nombreux temples sont restaurés et construits tandis que débute l'édification du monumental palais du Potala à Lhassa.
LE PROTECTORAT CHINOIS (XVIII '-XX ' S.)
• Contrarié dans ses plans, Kangxi riposte immédiatement : les troupes mandchoues expulsent les Mongols et entrent dans Lhassa .
Dès lors, les empereurs Qing affirment directement leur souveraineté sur le pays en laissant dans la capitale des repr ésentants ainsi qu'une petite garnison.
• En 1750 , le pouvoir est à nouveau confié aux dalaï-lamas qui, dans le cadre du protectorat chinois.
sont autorisés à gérer les affaires tibétaines .
• Affaiblis par les révoltes paysannes et les guerres avec les puissances coloniales , les empereurs Qing délaissent le Tibet.
Ils ne s'impliquent guère dans les guerres du Tibet contre le Ladakh en 1842 et contre le Népal en 1858.
LA PARENTH È S E BRITANNIQUE • La Chine ne riposte pas davantage lorsqu 'en 19041e Tibet est envahi par les Britanniques .
• Cherchant à stopper l'expansion russe en Asie centrale , ceux -ci veulent éviter un rapprochement entre le tsar, qui compte des sujets bouddhistes , et le dalaï -lama .
En 1906 , ils signent avec l'Empire chinois une convention bilatérale reconnaissant , contre le paiement d'une forte indemnité , la souveraineté de la Chine sur le Tibet.
UNE COUm INDÉPENDANCE
• Le retrait des troupes britanniques en 1910 permet à la dynastie des Qing de reprendre pied au Tibet , mais celle-ci est renversée par la révo lution répub licaine de 1911 -1912 et le Tibet devient de fado indépendant.
• Les Tibétains expulsent tous les Chinois du pays en 1913 et proclament leur indépendance .
l'année suivante , est organisée la conférence de Simla qui réunit des représentants britanniques , chinoi s et tibétains.
Une convention provisoire prévoit l'autonomie du Tibet extérieur et la souveraineté de la Chine sur le Tibet intérieur , c'est-à-dire sur les provinces orientales avec lesquelles la Chine a une frontière commune .
Cet accord , qui ne sera jamais ratifié par la Chine , constituera pourtant la base des relations entre Londres et Lhassa jusqu'en 1947 .
·En 1918, les tensions entre le Tibet et la Chine débouchent sur un conflit armé .
Une intervention britannique aboutit à une trêve en septembre , mais en l'absence d 'accord définitif , les affrontements reprennent en 1931.
·Sous l'égide du treizième dalaï -lama , Thupten Gyatso , le gouvernement du Tibet demeure indépendant grâce à l'appui du Royaume-Uni .
Lorsque ce dernier se retire d'Inde, en 1947 , le Tibet indépendant perd son _.._ _ _ __..
unique allié .
Mao Zedong.
qui proclame en 1949 la naissance de la République popu laire de Chine , profère immédiatement des menaces à l'encontre de Lhassa .
l'INVASION CHINOISE (1950)
LE aAnACHEM EN T DU TIBET A LA CHINE POPULAIRE
oriental.
Lhassa, à qui ni Londres ni Dehli ne prêtent assistance , capitule .
De son côté, l'ONU ne donne pas suite à la plainte que le dalai-lamai lui adresse en novembre 1950 .
En mai 1951,1e gouvernement tibétain signe un traité qui reconnaît le rattachement du Tibet à la Chine populaire en échange du maintien des droits de leur chef spirituel e t du respect des monastères .
• Le compromis est tout d 'abord respecté par les deux parties .
Le dalaï-lama prend les devants en engageant des réformes socia les telle l'abolition de la corvée et des dettes agraires ainsi que l'adoption d'un projet de redistribution des terres .
Les Chinois , quant à eux, se lancent immédiatement dans la création d'un réseau routier et d'aéroports : dès 1954 , le Tibet est désenclavé grâce à la mise en service des grandes routes reliant Sichuan et Xining à Lhas sa .
Cette collaboration fructueuse est couronnée par le séjour du dalaï-lama à Pékin en
1954 -1955.
En 1956 , un comité est chargé d 'établir les bases d'une Con stitution tibétaine .
la mê me année , le dalaï-lama est nommé président du Tibet.
LE SOUL ÈVEM E NT NATI ONAL • Toutefois , ces bouleversements sociau x alliés au développement de l'idéologie marxiste, qui prône notamment une éducation laïque, perturbent le sentiment religieux traditionaliste des paysans et des moines tibétains .
• Des formes de résistance passive apparaissent , relayées dès 1956 par les premières actions de guérilla contre l'occupant chinois dans le T ibet central.
En 1958 ,1a rébellion anticommuniste atteint l'est du pays.
• En mars 1959 ,1es tensions entre les deux peuples atteignent un point de non-retour : le quatorzième dalaï-lama et ses partisans s 'enfuient en Inde tandis qu'éclate à Lhas s a un soulèvement populaire d'une grande ampleur .
l'artillerie chinoise met rapidement fin à l a résistance tibétaine au prix de 87 ooo morts du côté tibétain .
Quelque 200 ooo Tibétains rejoignent le dalaï lama en Inde , tandis que d 'autres choisissent de s'exiler dans les
royaumes himalayens du Népal et • En juin 1987, les États-Unis dénoncent du Bhoutan .
La médiatisation de l'exil les viola tions des droits de l'homme du dalaï-lama a pour conséquence de sensibiliser le monde au drame tibétain .
• Le dalaï-lama établit un gouvernement en exil à Dharamsala {Inde) , rejoint par la plupart des membres de la nobles s e et du haut clergé bouddhiste ainsi que bon nombre de commerçants et paysans.
• Les Chinois abolissent les institutions traditionnelles et annexent le Tibet.
En septembre 1965 , le Tibet rebaptisé région autonome du Xizang.
ne comprend plus que le Tibet central et occidental ; le reste du pays est réparti entre les provinces voisines du Yunnan, du Sichuan et du Qinghai .
Dans le même temps , Pékin engage un programme radical de réformes agraires, confisquant la terre de la noblesse et des monastères , et procédant à la collectivisation de l'économie.
LE TIBET, PROVINCE CHINOISE
LES DESTRUCTIONS LORS DE LA RÉVOLUTION CULTURELLE • Fin 1966 ,1a Révolut ion culturelle déferle sur le Tibet.
Elle s e traduit par une violente campagne anticléricale de la part des Gardes rouges qui dynamitent les monastères et monuments bouddhistes, brûlent les écrits religieux et jettent en prison ou exécutent les moines et les dissidents.
• On estime alors à plus d'u n million le nombre de personnes disparues depuis l'inva sion chinoise, soit un sixième de la population.
Seuls treize des s ix mille monastères échappent aux destructions .
• L e niveau des persécutions diminue à la mort de Mao en 1976 .
Pékin décide alors d'assouplir progressivement sa politique à l'égard du Tibet Le régime engage la reconstruction de nombreux monastères et tolère une reprise des pratiques religieuses.
En 1979 , le monastère le plus sacré du Tibe~ Jokhang.
est réouvert au culte .
Cinq ans p lus tard, le pays s'ouvre au tourisme international.
La situation évolue alors rapidement à la faveur des contacts de plus en plus fréquents entre la population tibétaine et les visiteurs occidentaux , surtout américains.
commises au Tibet par la République populaire de Chine ; ils exhortent Pékin à reprendre le dialogue avec le dalaï-lama et à indemniser les réfugiés .
Quelques mois après éclatent à Lhassa de violentes manifestations antichinoises .
La répression terrible entraîne des milliers d 'exécutions ou d 'arrestations .
La politique chinoise se durcit : les journal istes et les observateurs étrangers sont expulsés, les frontières fermées , la surveillance de la population renforcée , les activi tés religieuses contrôlées, tandis que des populat ions chinoises d'origine Han sont envoyées au Tibet pour le coloniser, menaçant les Tibétains de devenir minoritaires dans leur pays .
·Depuis octobre 1991 ,1e Tibet est à nouveau ouvert aux voyageur s étrangers .
Les pourparlers engagés en août 1993 entre les autorités chinoises et les représentants du dalaï-lama n'ont toutefois encore abouti à aucun accord en vue d'une résolution pacifique du prob lème tibéta in.
• En 1995, alors que la deuxième autorité religieuse et morale du pays , le panchen lama -onzième de la lignée -, a été désigné dans les règles , le gouvernement central lui substitue un concu rrent , nouvelle tentative de Pékin de régenter les affaires spirituelles du Tibet.
• Malgré l'appui reçu par le dalaï-lama à l'étranger , la situation tibétaine n 'évolue guère .
LE QUATORZIÈME DAlAI-LAMA.
PRIX NOBEL DE LA PAIX
• Né en 1935 à Takster au Tibe~ le fils .
e ( d'agriculteur Tszill Gyatso est reco nnu à l'âge d e deux ans puis ordonné en 1 940
c o mme le quatorzième dalaï-lama.
• Il reçoit à Lhassa une rigoure use formati on à la f o is t héologique et laïque , couronnée à l'âge de 25 an s par l'obtention d 'u n doctorat en philosoph ie bouddhiste .
• À la tête depuis 1950 de l'État et du gouvernement tibétains, le jeune dalaï-lama consacre les neuf p remiè res années de son règne à cherc her une issue pacifiq u e à l'occupa tion chinoise , avant d'être contraint de s'enfui r en Inde où il é tablit, à Dharamsa la, le gouvernement tibétain e n exil.
• Malgré les persécutions et les exactio ns perpé trées dura n t la Révol ution cu~urelle, le chef tibétain continue de privi légie r un compromis politiq ue avec la Chine.
Estima n t
l 'indépendance hors d'atteinte, le dalaï-lama, q ui obtient le prix Nobel de la paix en 1989, propose depuis 1994 u n statut fé déral p ou r un Tibet démoc ratique et autonome dan s le cadre d'une u n ion avec la Chine.
• Sa priorité consiste dans l'immé diat à obtenir le regro upeme nt de l'ensemble des régions tibétaines au sein d 'une même unité, sur le modèle concédé en 1978 pa r Pékin à la Mongolie- Intérieure ..
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