Histoire de l'île de Madagascar (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)
Publié le 30/04/2016
Extrait du document
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
Début du Fin de Arrivée des Implantation Ranavalona réalise Conquête Insurrection Proclamation de Création de la Fin du régime Ratsiraka
peuplement l’immigration Portugais des Français à l'unité du pays de l’île par générale l'indépendance République marxiste quitte
de l’île massive Fort-Dauphin les Français démocratique le pouvoir
Une culture afro-asiatique
Dès l'origine du peuplement de l’île, les deux communautés vivent sans doute séparément et l'île est divisée en de multiples communautés sans répartition géographique bien définie. Pourtant, les deux cultures vont donner naissance à la civilisation malgache. Cet ensemble métissé allie des traditions religieuses bantoues et des techniques agricoles indonésiennes, une organisation sociale bantoue avec les techniques maritimes de l'Asie du Sud...
L'arrivée de nouveaux migrants bantous et arabes à partir du XIIe siècle et jusqu'au xvie siècle contribue encore plus à ce brassage multiculturel. Elle divise également la population entre nouveaux venus et Vazimba, qui signifie «ancêtres».
«
Ranavalona se sentent menacés et parvie nnent à le faire assassiner en 1863 , annulant la plupart des concessions accordées aux étrangers .
L E TEMPS DES RtFORMES Le trône revient à Rasoherina , la veuve de Radama Il, mais la réalité du pouvoir e st entre les mains des conservateurs et du Premier ministre Raini laiarivony qui parvient à épouser la reine .
En 1868 , Rasoherina meurt , remplaçée par sa cousine Ranavalona Il.
Le P remier ministre l'épouse également ainsi que Ranavalona Ill en 1883 .
Il reste ainsi aux commandes de l'État d urant plus de trente ans.
C'est l'ère des réformes sages et d 'une certaine agita tion religieuse.
~élite du pays se convertit en effet au protestantisme afin de se rapprocher des Anglais , mais les catholiques sont nombreux dans la population .
La justice , l'éducation , l'armée et l'administration sont réorganisées , l 'esclavage e st aboli.
Un code de lois est adopté en 1868 , il comprend 105 article s, puis 305 en 1881 .
L' ARRI VtE DES fRANÇAIS ~attitude des Européens est généralement hostile au pouvoir malgache .
En 1883 , la Franc e déclare la guerre à Madagascar et prend pied à Tamatave afin de défendre les droits de la France concernant certa ins titre s de propriété sur 111e.
Deux ans plus tard , Rainilaiarivony doit signer un traité que les Français considèrent comme la reconnaissance d 'un protectorat.
Les Malgaches refu sent pourtant de se soumettre et recherchent l'aide des Britanniques .
Mais, en 1890 , le Royaume -Uni et la .--~...~- - ~ ;;.-, France concluent un accord octroyant 171e de Zanzibar aux
reconnai ssance des droits
Antananarivo refuse de nouveau.
En 1895 , le général Duchesne conquiert 111e avec un conti ngen t de 15 000 soldats .
Il s'empare d 'Antana narivo et force les Malgac hes à se soumett re.
Le protecto rat est signé le 1 ~ octob re.
UNE COLONIE FIANÇAISE (1115-1111)
UNE PACIFICATION DIFFICILE Les p remières années sous dominat ion française sont agitées .
L e peuple des campagnes refuse la présence des
soldats étrangers .
La révolte des Mena lamba (les «Toges rouges »)
s e développe dans 1'1merina ; ils réclament la destitution des élites , le retour aux anciennes croyances et le départ des colonisateurs .
Incapable s de diffuser leurs revendications et de se coordonner dans l 'ensemble de 111e, ils voient l e u r soulèvement finalement réprimé .
En 1896 , la France annexe officiellement Madagascar.
Le général Gallieni s'installe sur 111e et parvient à faire taire les les anciens membre s
suivante , Madagascar est déclar é e colonie française .
Mais 111e est loin d'être pacifiée .
Contrôlant l'lmerina , les Français doivent venir à bout de nombreu x mouvements de révolte sur toute 111e.
Un à un, les groupes de rebelles sont vaincus par les troupes de Gallien i.
Le Menabe n 'est soumi s qu'en 1902 et le sud du pays en 1904; la pacification est achevée .
L'ŒUVR E C O LONIA LE Pour imposer son autorité , Gallien i brise le pouvoir merina .
Il tente d 'a s socier à son action les chef s des anciennes dynasties non merina, avant d'y renoncer face aux difficu ltés et de se tourner à nouveau vers les cadres merina .
Il développ e des fokonolona , des communauté s villageoi ses, multiplie les école s, les lignes d e chemin de fer et impos e des corvée s à la population locale .
Tout homme de seize à soixante ans doit en effet travailler cinquante jour s dans l'année pour le pouvoir en place .
Des terre s sont attribuée s aux colons .
Une nouvelle révo lte éclate en 1904 sans donner d e résultat.
Entr e 19 15 et 1917 ,1e mouvement sadiavahe éclate à Ampotaka dans le sud-ouest du pays et reçoit le soutien des population s locale s.
En 1913 , une société secrète est instituée à Antananarivo , rebapt isé Tananarive.
La WS 0/y Vato Sakelita «fer, pierre, ramification ») profe sse un nationali sme appelant à la liberté.
Les Françai s répriment brutalement toute manifestation d 'indépendance.
LA RtvOLTE DE 1947 Le retour des quelque 50 000 Malgache s ayant participé à la Première Guerre mond iale provoque encor e des tensions dans 111e.
Menés par l'un d'entre eux, Jean Ralaimongo , et soutenus dans leurs revendicat ions par quelques personnalités françai ses, ils réclament en effet les mêmes droits que les anciens combattants français .
Le 1 9 mai 1929 , une manifestation importante se déroule à Tananarive au cri de «Vive la Liberté » .
Ralaimongo , exilé à Port-Se rgé, prône un mouvement non violent et évoque o uverteme nt la ques tion de l 'i ndépenda nce en 1931.
Au cours de la Seconde Guerre mondial e , les autorités coloniales se rallient au gouverne ment de Vichy
mais , en 1942 , les troupes britanniques prennent position sur 111e.
Madagascar traverse u ne crise économique importante et l'agitation s e r é pand .
~abolition du travail obligatoire dès la fin de la guerre ne calme pas les esprits , pas plus que l'envoi au Parlement français de deux d éputés malgaches , ou la transformation de 111e en territoire français d'outre-mer .
Le MDRM (Mouvement Démocratique pour la Rénovation Malgache ) voit le jour en février 1946 et propose l'octro i de l'indépendance dans le cadre de l'Union française .
Certains réclament l'indépendance pure et simple et créent le PANAMA (PArti NAtional MAlgache) .
L e pouvoir colonial arrête u n grand nombre de membres du MDRM, ce qui provoque une in surrection en mar s 1947.
Encore une fois, la répression est féroce et entraîne la mort de 100 ooo Malgache s.
L'IND tPENDAN CE D E 1960 Les déboires de la IV• Répub lique en Indochine et en Algérie encouragent les indépendantiste s.
En 1956 , une loi cadre instaure le suffra ge universel sur 111e.
Les Malgaches sont associés au pouvoir avec notamment le PSD (Parti Social-Démocrate ) créé en 1956 par Philibert Tsiranana .
Les rivalités entre politiciens indépendantistes sont vives et lorsqu 'en 1958le général de Gaulle offre par référendum à Madagascar de devenir une R épublique autonom e dans le cadre de l'Union fran çaise, le oui l 'emporte
avec 78% des voix.
Le 26 juin 1960 , l'ind épendan ce est proclam ée.
L'INDÉPENDANCE (1960-1991)
DES D tBUTS DIFFICILE S Philibert Tsiranana devint le premier président de la République malgache.
Il parvient pendant une dizaine d'année s à maintenir la stabil it é du pays mais , en 1971 , il doit affronter une révolte paysanne dan s le sud de 1 1 1e .
Les milieu x étudiants et ouvriers se joignent au mouvement contestatai re et provoquent une grève généra le.
Tsiranana cède le pouvoir en mai 1972 à son chef d 'état-major , le généra l Gabriel Ramanantsoa .
Ce dernier se voit octroyer les pleins pouvoirs pour cinq ans.
Il démissionne en 1975 au profit du colonel Ratsimandrava, mais ce dernier est assassiné six jours après avoir pris ses fonctions .
En juin, un Conseil suprême de la révo lution (CSR ) mené par le capitai n e de fréga te D idier Ratsiraka s'empare du pouvoir .
Le 30 décembre 1975 , la République démocratique de Madaga scar voit
l e jour .
LE VIRAGE MARXIffi L a n o uvelle Consti tution est approuvée par le peuple .
Le régime affiche ses principes marxistes et noue des relations étroites avec l'URSS.
L e gouvernement de Ratsiraka entend unifier le pays par une politique centra lisée et a utoritaire .
~économie est nationalisée, le franc malgache sort de la zone franc CFA, et le recou rs à l'emprunt devient massif.
À plusieurs reprises , l'attitude autoritaire du gouvernement ,
p r étextant des complots pour museler l'opposition , se manifeste par l'instauration de l'état d 'urgence (1977 ,
1 980, 1982) .
Le gouvernement procè d e
à de nombreuses arre stations pour garantir la réélection de Ratsiraka sans opposition en novembre 1982 et en mars 1989 .
LE R tGIME DE RATSIRAKA A BOUT DE SOUFFLE A partir de 1987, le service de la dette écrase l'économie du pays .
La crise financière oblige l'État à nuancer sa politique .
Les exportations de vani lle , de riz, de viande ne permettent pas d'équil ibrer la balance commerciale .
Des entreprises nationalisée s retournent au secteur privé , les invest issements étran gers sont encouragés , mais cette libéralisation souffre de l'instabilité politique .
En mai 1990 , un coup d 'État échoue .
En juillet des troubles éclatent et sont violemment réprim és.
~ann é e suivante , le gouvernement réunit un forum national pour régler la crise .
Les manifestations se poursuivent et en juillet l'état d'urgence est proclam é.
En août , une «marche de la liberté >> réunit 400 000 personnes à Antananarivo .
Le forum national est bientôt chargé d 'élaborer une nouvelle Constitution qui est soum ise à référendum .
Un coup d'État échoue quelque s jours avant la tenue du scrutin en juillet 1992, mais la Con stitution est adopt ée avec 7 8 % des voix.
LA TROISIÈME RÉPUBLIQUE
LA V ICTOIRE D 'ALBE RT lAFY En février 1993 , A/berl Zafy , candidat des Forces vives , rassemb lement de diver s partis et groupe s de l'opposition , accède avec 66% des voix à la présidence de la Répub lique en devançant Didier Ratsiraka .
En juin, le parti du président Zafy obtient également la majorité au Parlement.
En 1995 , alors que la mésentente est totale entre Zafy et l e chef du gouvernement, Francisque Ravony , u n nouveau réfé re ndum permet au président de nommer directement le Premier ministre , alors
q u 'il était élu jusque -là par l'Assemblée .
~autorité du Président est renforcée , mais la situat ion reste difficile .
L a dette importante et la politique recommandée par le F M I (rigu eu r budgétaire , privatisation , ouverture du marché intérieur ) aggravent la situation économ iq u e du pays .
D e nombreuses affai res financières
minent la pop ularité du gouvernement.
En septembre 1996, le Parlemen t destitu e Zafy pou r vio l ation de la Constitution .
LE RETOUR DE DIDIER RATSIRAKA En décembre , une nouvelle présidentielle voit le succès de Didier Ratsira ka (50.7 % ) face à Zafy dont le parti conteste a ussitôt le résultat des électio n s.
t:ancien p résident marxiste prône une «répub lique humaniste et écologiste >>.
E n 1998, il soumet au peuple une nouvelle Constitution qui renfor ce encore l e pouvoir présidentiel.
Le oui l'emporte de j ustesse avec 50.7 % des voix .
La même année , les élections législatives provoquent de nouveaux troubles .
~opposition réunie a u sein des Forces vives accuse le pouv o ir de manipula tions sur les listes électorales .
LA CRIS E DE 2001 En décembre 2001, l 'élection président ielle est de nouveau très contesté e.
Marc Ravalomanana , le jeune maire d 'Antananarivo , s'oppose au président Ratsiraka .
Lors du premier tour , le s partisans de Ravalomanana dénoncent une fraude organis ée par le pouvoir pour priver leur candidat de la victoire .
Les résultats officiels accordent 46 % des voix à Ravalo manana contre 40 % à Ratsir aka.
Un second tour doit se tenir en févri er alor s que de nombreuses manifes tations et émeutes éclatent dans tout le pays .
Le pouvoir ordonne une répression qui entraîne la mort d 'une
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dizaine de personnes .
Ravalomanana , soutenu par les autorités religieuses , s'autopr oclame président alors que Ratsiraka se retranch e à Toamasina et refuse d e quitter se s fonct ions.
Le président sénégalais Abdou Diouf intervient au nom de l'OUA (Organi sat ion de l'Unité Africaine ) et réunit Ratsiraka et Ravalomanana à Dakar .
R atsiraka reconnaît sa défaite et la Chambre administrative accorde officiellement la victo ire à Marc Ravalom anana qui est inves ti en mai 2002.
UNE LANGUE UNIQUE
L e malg ach e est la langue de 111e.
Il varie toute fo is selon la régio n
e n dix dialectes avec des nuances
d e v ocabulaire.
L a forme la plus utili sée est celle pra ti quée s u r le pla teau central, la lang u e d es Merin a.
N é de l'Influ e nce des premiers h abitan ts, le m algache est le seul langa ge africain à appartenir à la famille malayo-poly nésienne.
Il est ainsi très proche du ma'anyan , p arlé en Indo nésie.
Le malgache a été écrit pour la premiè re fois par les Antem oro,
d es imm i g ra n ts islamisés, qui utilisaient l'alphab et arab e sur des sorabe, des m an uscrits sacrés.
En 1820, des missionna ires britann iques ont traduit la Bible e n tran scriva n t le malgach e à partir de l'alphabet latin ..
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