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Histoire de l'ARGENTINE (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

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histoire

La répression tourne bientôt

 

à l'épuration : camps de concentration, tortures, assassinats, intimidations, disparition de milliers de personnes...

 

La politique ultralibérale et l'ouverture commerciale bouleversent l'économie, entraînant un recul de la consommation, une récession de la petite industrie

 

et le développement de conflits sociaux.

 

En 1978, la junte profite de la Coupe du monde de football pour offrir l'image d'un pays prospère,

 

où l'ordre règne.

La décomposition DU POUVOIR MILITAIRE (1981-1985)

Succédant à Videla et à l'éphémère présidence (mars-déc. 1981) du général Roberto Viola (1924-1994), le général Leopoldo Galtieri (né en 1926) est nommé président (déc. 1981 ) par la junte.

 

Galtieri prend l'initiative de l'attaque des îles Malouines

 

- ou Falkland -(avril 1982), dont l'Argentine dispute la souveraineté au Royaume-Uni. La défaite

des troupes argentines (juin 1982) entraîne la démission de Galtieri et achève de discréditer le régime déjà ébranlé par le marasme économique. Les militaires sont contraints d'accepter le rétablissement de la démocratie.

Menem de la course à la présidence.

 

Sur son initiative, le Parlement abroge les lois qui mettaient fin aux poursuites contre les responsables de la dictature.

 

Nestor Kirchner a la lourde tâche de renégocier la dette argentine, tandis que le marasme économique et la paupérisation de la population entraînent un phénomène d'exode vers les États-Unis et l'Europe.

 

Vieux pays d'immigration, l'Argentine voit à présent une partie de sa jeunesse se détourner d'elle.

histoire

« • leandro Alem fonde l'Union civique radicale (1890 ) qui veut rassembler les masses populaires urbaines autour d'un programme démocrate et réformiste.

LA RÉPUBLIQUE RADICALE (1911·1930) • le président Roque Saenz Peiia (1851-1914) fait adopter en 1912 une loi instaurant le suffrage universel, secret et obligatoire .

le corps électoral passe de 9 à 20 % de la population .

• Cette loi permet au radical Hip61ito Yrigoyen (1850-1933) d'être élu président (oct.

1916).

Ouvrant l'ère du populisme moderne, celui-ci fait adopter les premières lois sociales.

• Toutefois, durant ces quatorze années (1916 -1930 ), le pouvoir radical n 'arrive pas à canaliser les aspirations ouvrières.

les grèves générales de 1919 et celles des péons -les ouvriers agricoles - sont durement réprimées.

Yrigoyen est également incapable d'initier les réformes économiques indispensables.

• Usés par le pouvoir, les radicaux font face à une montée des conservateurs alliés aux m ilit a ires.

Yrigoyen est renversé (sept.

1930 ) par le général José Félix Uriburu (1868-1932 ).

DE LA CRISE ÉCONOMIQUE AU PÉRONISME (1930·1955) CONSERVATISME ET MILITARISME (1930·1945) • La destitution d'Y ri goyen est suivie de deux années noires marquées par une violente répression de la part du régime militaire .

Toutefois , les partisans de la continuité constitutionnelle obtiennent en novembre 1932 l'élection du général Agustin Justo (1876 -1943 ).

• les gouvernements de Justo , de Roberto Marcelino Ortiz (1886-1942), élu président en février 1938 , et de Ram6n Castillo (1871 -1944 ), élu en juin 1942 , tentent de juguler la crise économique par une politique interventionniste .

• Une politique de grands travaux d'infrastructure est engagée.

Des routes sont construites pour relier la capitale au reste du pays.

L:industrie, protégée par l'État, se développe.

Celle politique aboutit à la formation de « cordons » industriels autour de Rosario et de Bueno s Aire s.

Une nouvelle classe ouvrière se constitue , re nforcé e par J'arriv ée d'un million de personne s poussées vers les villes par l'exo de rural.

• Sur le plan extérieur, l'Argentine, jusque-là neutre, envisage d'entrer dans la guerre aux côtés des Allié s.

Cette perspective pousse un groupe d'officiers nationalistes pro-Allemands à déclencher un coup d'État Guin 1943).

Castillo est renversé Guill.

1943) par le général Pedro Pablo Ramirez (1884-1962).

LA PROMOTION DES MASSES URBAINES • Ministre du Travail et de la Prévision , le général Juan Domingo Peron (1895 -1974) comprend le soutien que le régime peut obtenir de la part des mas ses prolétarisées fraîchement urbanisée s, dépourvues d'idéologies politiques et inorganisées.

Ses mesures sociales lui valent l'adhésion des ouvriers et le soutien des syndicats .

• la candidature à la présidence de Per6n effraie les conservateurs comme la gauche qui, ensemble, organisent « la marche de la Constitution et de la liberté » (sept.

1945 ).

Sous la pression de cette coalition, les militaires limogent Per6n (oct.

1945 ) et l'emprisonnent.

PERON AU POUVOIR (1945·1955) PERON ET LE IUSTICIALISME • Quelques jours plus tard , la foule des partisans de Per6n envahit le centre de la capitale .

Venus des quartiers périphérique s de Bueno s Aires , les descamisados- les « sans-chemise » - obtiennent sa libération .

•Peron remporte une large victoire lors de l'élection présidentielle (févr.

1946 ) .

• Son régime, populiste, s 'appuie sur les classes moyennes et ouvrières, encadrées par un syndicat, la Confédération générale du travail , les mouvements de jeunesse et le Parti justicialiste , ou péroniste, fondé en 1947 .

Il défend le nationalisme et les réforme s sociales .

• Peron applique une politique sociale hardie : sécurité socia le, retraites , allocations familiales, congés payé s ...

Dans le domaine économique, l'intervention de l'État devient la règle et les services publics sont nationalisés.

L:État favori se le développement de la production industrielle, mais n'entreprend aucune réforme agraire.

• le régime péroniste repose sur la popularité de son leader et sur celle de sa secon de épouse, l'actrice Eva (Evita) Duarle.

Affectionnant les discours enflammés, celle-ci distribue de nombreuses aides à traver s le pays par le biais de sa fondation .

• Le décès d 'Evita Guill.

1952 ) et l'aggravation de la crise économique constituent un coup dur pour l 'État providence péroniste qui n'a soudain plus les moyens de sa politique .

• L:opposition de l'Église- hostile à la loi sur le divorce et à la suppression de l'enseig nement religieu x obligatoire -, la désaffection de l'armée et l'hostilit é des États-Unis minent le régime.

• Une conjuration antipéroniste soutenue par une partie de l'armée se met en place .

Ayant refusé d'armer les milices populaires, Per6n est contraint de se démettre (oct.

1955).

le général Eduardo lonardi (1896-1956) prend le pouvoir .

Per6n est exilé au Paraguay .

L'APRÈS·PÉRONISME (1955·1973) LA RÉPUBLIQUE EN CRISE • Pedro Eugenio Aramburu (1903-1970) succède à lonardi (nov.

1955) , jugé trop modéré à l'éga rd des péronistes.ll abolit la Constitution péroniste de 1949 et noie dans un bain de sang Guin 1956) une tentative de coup d'État des justicialistes .

• Dans un pays où sévit une grave crise économique , toute velléité démocratique est brisée par l'intervention des militaires .

Ceux-ci renversent (mars 1962 ) le gouvernement civil d 'Arturo Frondizi (1908-1995) puis défont Guin 1966) celui d'Arturo lllia (19()(}-1983).

Cette fois, la junte dissout le Parlement, interdit les partis politiques et attribue les pleins pouvoirs au lieutenant général Juan Carlos Ongania (1914 -1995 ).

LA DICTATURE MILITAIRE NE PEUT S'IMPOSER (1966-1973) • le régime met en place des institutions inspirées du corporatisme fasciste sans parvenir à juguler la crise économique .

Bientô~ l'agitation sociale et une vague d'attentats conduisent Ongania à instaurer l'état de siège (mai 1969 ) .

la dégradation de la situation entraîne finalement sa chute Gu in 1970 ).

• Une junte militaire libérale désigne comme son successeur le généra l Roberto Marcelo levingston (né en 1920) , lequel est à son tour destitué (mars 1971 ) par le commandement en chef , et remplac é par le général Alejandro lanusse (1918-1996 ).

• Conscient de la nécessité de restaurer le régime constitutionnel , lanusse accepte le retour d'exil de Per6n (nov.

1972 ).

LA RESTAURAnON PiRONISTE (197l-197&) • Péroniste inconditionnel , Héctor José Campora , candidat du Front justicialiste de libération , est triomphalement élu président (mars 1973 ).

Il démissionne quatre mois plus tard pour permettre le retour au pouvoir de Per6n .

• En juin 1973 , deux millions de personnes accueillent Per6n à son retour à Bueno s Aires.

C elui-ci est largement élu président (oct.

1973 ).

Impuissant à gouverner le pays en proie à la violence, il choisit toutefois de remettre en vigueur la législation répressive (avril 1974 ).

• Per6n meurt en juillet 1974.

Sa troisième épouse , Maria Este/a (Isabel) Mal'tinez, qui est vice­ présidente, accède à la tête de l'État.

• Incapable de faire face à la crise économique , au terror isme et à la corruption, elle est renversée par les militaires (mars 1976).

LA DICTATURE MILITAIRE (1976·1983) LA PRÉSIDENCE DE VIDELA (197&·1981) • La junte formée par les commandants des trois armes et présidée par le général lorge Rafael Videla (né en 1925) • La répression tourne bientôt à l'épuration :camps de concentration , tortures , assassinats , intimidations, disparition de milliers de personnes .

.

.

• la politique ultralibérale et l'ouverture commerciale bouleversent l'éco nomie, entraînant un recul de la consommation, une récession de la petite industrie et le développement de conflits sociaux.

• En 1978 , la junte profite de la Coupe du monde de football pour offrir l'image d'un pays prospère, où l'ordre règne.

LA DÉCOMPOSITION DU POUVOIR MILITAIRE (1981-1983) • Succédant à Videla et à l'éphémère présidence (mars -déc.

1981 ) du général Roberto Viola (1924 -1994 ), le général Leopoldo Galtieri (né en 1926 ) est nommé président (déc.

1981) par la junte .

• Galtieri prend l'initiative de l'attaque des îles Malouines -ou Falkland - (avril 1982 ), dont l'Argentine dispute la souveraineté au Royaume­Uni.

la défaite des troupes argentines Guin 1982 ) entraîne la démission de Galtieri et achève de discréd iter le régime déjà ébranlé par le marasme économique.

les militaires sont contraints d'accepter le rétablissement de la démocrat i e .

LE POUVOIR DES RADICAUX (1983·1989) • le radical Raùl Alfonsin (né en 1926) est élu président (oct.

1983 ).

• Il entreprend aussitôt une réforme profonde de l'état-major .

• Sa politique d'austérité et la création d'une nouvelle monnaie ne peuvent enrayer l'inflation et la dégradation économique .

Néanmoins , Alfonsfn parvient à négocier un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) .

• Malgré la loi du « point final » (déc.

1986) et la loi du« devoir d 'obéissance » Guin 1987 ) qui mettent fin aux poursuites contre les militaires accusés d e violation des droits de l'homme , le gouvernement doit faire face à plusieurs soulèvements militaires .

LA RÉCONCILIATION NATIONALE (1989·1999) • Candidat péroniste d 'origine syrienne, Carlos Sali/ Menem (né en 1930) est élu président Guill.

1989) .

• la surprise de son électorat, Menem s'entoure de conseillers libéraux, établit un plan d'aust érité draconien et met en place un vaste programme de privatisation des entreprises.

Cette polit ique néolibérale se traduit par une nette repris e économique, mais ne suffit pas à enrayer la « tiers-mondisation » de l'Argentine .

• Dans le cadre d'une politique de réconc iliation nationale , mutins et guérilleros, pourtant accusés de violations des droits de l'homme, sont amnistiés (oct.

1989) .

En décembre 1990 , Videla , Viola et l'amiral Massera sont libéré s -Videla sera de nouveau arrêté en juin 1998.

• Malgré les accusations de corruption et ses démêlés conjugaux, Menem reste populaire .

li est réélu (mai 1995 ) à la suite d'une modification constitutionnelle (août 1994 ) qui autorise l'exer cice de deux mandats présidentiels consécutifs .

L'ARGENTINE EN CRISE • Élu président (déc.

1999) , Fernando de la Rua (né en 1937) promet de concentrer ses efforts sur l'économie .

• En décembre 2001.

toutefois.

1-----------~I 'État se trouve en situation de cessation de paiement.

le pays connaît alors quatre jours d'émeutes de la faim et de pillages qui font vingt-quatre morts .

L:état de siège LES MtRES D E LA PLA CE DE MAl • Le mouvement des -.a th la pl«e th Mtll apparaît à Buenos Jfl Airesen ~ W%r , avril 1977.

Al ~ ' · Affichant un grand courage, ces femmes -au nombre d'une dizaine à l'origine - se réunissent régulièrement sur la place de Mai, devant la Casa Rosada , siège de la présidence .

Tenant dans la main un foulard blanc où est inscrit le nom et le jour de la disparition de leur enfan~ « les folles de Mai •.

comme on les appelle aussi par dérision, réclament des informations à la dictature militaire responsable de ces crimes.

• La chute du régime des généraux ne met pas fin à leur mouvement.

En 1995, elles refusent dignement les 100 000 dollars offerts pour chaque disparu par le présiclent carlos Menem.

est décrét é.

Des milliers de personnes manifestent contre la corruption.

• En mai 2003, après des mois de troubles, Nestor Ki«hner (né en 1950) est élu à la tête de l'État à la suite du retrait de Carlos Menem de la course à la présidence .

• Sur son initiative , le Parlement abroge les lois qui mettaient fin aux poursuites contre les responsable s de la dictature .

• Nestor Kirchner a la lourde tâche de renégocier la dette argentine, tandis que le marasme économique et la paupérisation de la population entraînent un phénomène d 'exode vers les États-Unis et l'Europe .

Vieux pays d 'immigration , l'Argentine voit à présent une part ie de sa jeunesse se détourner d 'elle.. »

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