Histoire de La Suisse (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)
Publié le 28/04/2016
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L’existence de cette Confédération embryonnaire n’empêche pas les cantons de nouer des alliances dans un autre cadre, celui de la Confédération bourguignonne. Berne est ainsi liée à de multiples villes (Fribourg,
Morat, Avenches, Bienne...), seigneuries (Montagny, Weissenburg...) et communautés ecclésiastiques (Interlaken, chapitre de Neuchâtel...).
• En 1360-1362 et 1373-1379, les empereurs de la maison de Luxembourg, Charles IV et Wenceslas, hostiles aux Habsbourg, confirment les alliances confédérales.
«
de prédicateurs venus de France.
Les cantons ruraux , eux, ainsi que Lucerne, Fribourg et Soleure, restent fidèles au catholicisme .
• Le différend religieux dégénè re en guerre civile .
En 1529 et 1531, protestants et catholiques s 'affrontent
lors des batailles de K11ppe/ .
Zwingli est blessé et exécuté par les catholiques.
• Genève devient le grand centre de la Réforme , sous l'impulsion de Théodore de Bèze (1519-1605) et surtout du Français Jean Calvin (1509 -1564), mais elle demeure en dehors de la Confédération .
• Après la mort de Zwingli , le protestantisme cesse de s 'étendre .
Dans le Sud, c'est même l'Église catholique qui regagne du terrain grace à l'action des jésuites et de l'archevêque de Milan , Charles Borromée .
Dans certains bailliages , des accords originaux restaurent la paix religieuse , en mettant les églises à tour de rôle à la disposition des deux cultes, par exemple .
• Néanmoins , au cours des XVII' et XVIIIe siècles, les conflits religieux vont refleurir , particulièrement en 1656 et 1712 (guerres de Villmergen).
À la Diète fédérale (Parlement), le déséquilibre est manifeste entre catholiques et protestants, ces derniers étant sous-représentés , quoique plus nombreux et plus riches.
• Lors de la guerre de Trente Ans (1618- 1648) qui ensanglante l'Europe centrale , les Suisses parviennent à rester neutre s, malgré leurs divisions intestines.
En récompense, le traité de Westphalie (1648) confirme leur indépendance et leurs frontières.
• Au XVIIIe siècle, l'économie connaît une remarquable prospérité.
Une grande bourgeoisie urbaine se développe, accentuant le contraste entre cantons ruraux et cantons urbains , mais aussi entre canton s francophone s (Suisse romande ) et germanophones (Suisse alémanique).
LA SUISSE MODERNE
• À partir de 1789, la Suisse reçoit l'onde de choc de la Révolution française .
Les cantons romans et Genève accueillent les idées nouvelle s avec sympathie, mais pas les cantons alémaniques .
Dans le canton de Vaud, des troubles pré-révolutionnaires sont réprimés dans le sang en 1790 .
• 1792 : Genève e st dirigée par un gouvernement révolutionnaire , contrôlé depuis la France par le Club helvétique de Frédéric César de La Harpe (1754- 1838 ).
• En 1798 , la France du Directoire envahit la Suisse après une série d 'annexions forcées (contrôle des cols alpins).
La République helvétique est proclamée .
Le Balais Peter Ochs rédige une Constitution .
La République est découpée en 19 cantons de taille équivalente , dirigés par un préfet et une Chambre administrative.
Sur le modèle français, un Directoire de cinq membres est institué , bénéficiant de pouvoirs
p lus étendus encore qu'en France : il a la responsabilité de la sécurité intérieure, dispose des forces armées , nomme le commandant en chef et tous les officiers , ainsi que les m in i stres , les diplomates, les préfets , les receveurs en chef dans les cantons , le président , l'accusateur public et le secrétaire du Tribunal suprême .
Les directeurs sont élus par les chambres administratives .
Certains conservent leurs anciennes frontières tandis que de nouveaux sont rebaptisés : Léman, Valais , Oberland , Argovie , Baden, Waldstatten, Lugano, Bellinzone, Thurgovie, Linth et Santis .
Temps troubl és : les Français se font détester par leurs exaCtions .
En 1799 , les armées françaises et austro -russes s'affrontent sur le territoire suisse .
• l:accession au pouvoir de Napoléon 1~ marque un retour au calme .
Par l'Acte de médiation (févr .
1803 ), l'Empereur restaure la Suisse dans son statut de Confédération, tout en la rendant plus dépendante de la France .
Des
c11ntingents suisses servent dans la Grande Armée (8 000 soldats périssent lors de la retraite de Russie , en 1812 ) .
On compte 19 cantons sous l'Empire, puis 221ors du congrès de Vienne (1815 ), qui, à la chute de Napoléon , consacre la neutralité perpétuelle de la Suisse .
• Le pays tente de concilier l'héritage de son passé et le legs révolutionnaire.
Les nouveaux cantons sont remis en cause par les conflits entre démocrates et partisans du précédent régime , mais aussi entre catholiques et protestants .
·En décembre 1845, 7 cantons catholiques se rebellent contre le gouvernement fédéral et forment une ligue , le Sonderbund .
Le général 1 Henri Dufour (1787 -1875 ), formé à l'École polytechnique de Paris , prend la tète des troupes fédérales et vainc le Sonderbund en 1847 au terme d 'une guerre civile de 26 jours .
• De cette crise émerge en septembre 1848 une nouvelle Constitution qui renforce nettement les pouvoirs fédéraux au détriment de ceux des cantons .
Berne devient siège du gouvernement.
Révisée en 1874 , cette Constitution est encore en vigueur aujourd'hui.
• l:industrialisation de la Suisse à la fin du x1x< siècle est très rapide, favorisée par l'essor du chemin de fer, de la finance et du tourisme.
(E TEMPS DES GUERRES
• Durant la guerre franco-prussienne de 1B7Q-1871, l'Assemblée fédérale déclare la neutralité de la Confédération .
Néanmoins , 5 unités de l'armée (37 000 hommes ) sont mobili sées le 15 juillet pour protéger les frontières et éviter notamment que les Français ne
HENRI DUNANT Arthur Fonjallaz , Union nationale de ET LA CROIX·ROUGE Genève de Géo Oltramare) , mais Le 24 juin 1859, au pied du roche r restent marginaux .
l:attachement des
d e Solferin o (Italie), s'affro ntent les Suisses au fédéralisme les détourne du armées franco -sardes modèle fasciste d'un État très centralisé .
de Napo léon 111 et • Quand la guerre éclate en autrichiennes de septembre 1939, la Confédération François-Joseph.
• décrète de nouveau la mobilisation Les combats, générale .
Elle fait connaître aux qui opposent belligérants sa volonté de rester neutre 260 ooo hommes , tout en se défendant en cas durent 12 heures d 'agression.
En tai~ l'armée suisse ne et se soldent par dispose pas d 'armes modernes (chars, un carnage : près de avions, artillerie) en quantité suffisante .
40 000 tués ou blessés.
• À partir de l'occupation de la France L a scène a un témoin : Jean-Henri Ou in 1940 ), la Suisse est entourée par DuNnf (1828-1910), un protestan t les puissances de l'Axe (Allemagne et genevois, h o rrifié par le peu de soins Italie).
Elle vit dans la hantise d 'une appo rtés aux b lessés.
En 1863, après invasion, à laquelle Hitler renoncera.
plusieurs années à remuer l'opinion • Les Suis ses, afin de garantir leurs pub lique, il devient secrétaire du approvisionnements , font le choix de Comité international de secours travailler pour le Reich, qui devient leur aux blessés, qui deviendra le Comité premier partenaire économique.
En internationa l de la Croix- R o uge.
1942, 60% des usines d'armement , Les idées de Dunant influence nt 50% des entreprises d'optique et 40% la Convent io n de Genève (1864) sur de l'industrie des machines-outils le respect des blessés de guerre.
En œuvrent pour l'Allemagne , qui offre en 1901, p auvre et oublié, D unant reçoi t échange charbon, fer et produits semi- le premier prix Nobel de la paix.
finis .
En valeur , les exportations vers f-------------1 l'Allemagne sont multipliées par 12 par rallient l'Allemagne du Sud en rapport à l'avant-guerre (de traversant le canton de Bâle.
Début 200 millions de francs à 2 ,5 milliards ).
1871, les Suisses accueillent • Les contacts avec les Alliés ne sont pas 87 000 soldats en déroute de l'armée rompus .
Des crédits leur sont accordés française de l'Est , dite armée de en francs suisses, devise libre et stable .
Bourbaki, qui sont désarmés et Sous la pression anglo-saxonne, les internés .
livraisons au Reich se ralentissent à ·Lors de la Première Guerre mondiale, partir de 1943.
la Suisse décrète la mobilisation • 1946 :la Confédération s 'acquitte générale en août 1914, maintient de d'une indemnité de 250 millions de 30 000 à 100 000 hommes en service francs au profit des Alliés pour se faire actif , concentre ses défenseurs sur les pardonner sa politique mi-chèvre , mi- frontières communes avec les fronts chou .
Toutefois , le pays sort de franco-allemand et austro-italien (Ajoie, l'épreuve de la guerre avec un basse Engadine) .
Cette attitude sentiment de cohésion nationale et la militairement défensive s 'accompagne confiance dans ses institutions .
d ' une neutralité sur le plan politique.
Néanmoins , les cantons francophones ne cachent pas leur appui à la France et à ses alliés , tandis que les Alémaniques soutiennent les empire s germanophones (Allemagne de Guillaume 11, Autriche-Hongrie de François-Joseph) .
Les tensions nées des quatre ann~es de guerre débouchent sur une grève générale en 1918 .
• En 1919 , sa neutralit é vaut à la
• Après la guerre , la Suisse reste fidèle à sa politique de neutralité en refusant d'adhérer à l'ONU (Organisation des Nations unies ), qui succède à la SDN , ainsi qu'à l'Otan (Organisation des traités de l'Atlantique Nord ) .
Néanmoin s, la Confédération s'engage dans des opération s ponctuelles sous Confédération d'accueillir la toute jeune f------------- ., Sociét é des nlltions (SDN ) .
Depuis
1859 y siège la Croix-Rouge, fondée par Henri Dunant.
• l:essor du parti fasciste en Italie , puis l'accession de Benito Mussolini au pouvoir entre 1922 et 1925 sont suivis avec intérêt par l'opinion suisse, qui, depuis la grève de 1918 , redoute fort le péril communiste .
Les catholiques ne cachent pas leur admiration pour le Duce, notamment après la conclusion des accords du Latran (1929 ) entre Mussolini et le Vatican .
Des mouvements fasciste s voient le jour (Fédérat ion fasciste suiss e du colonel
UNE DÉMOCRAnE DIRECTE
Depuis 1801, l'hlllifltlve pllpfllllire permet à tout citoyen de p roposer o u de modi fier une loi à condition de rassemb ler 100000 signatu res favorables en l'espace de 18 mois.
La proposition est alors soumise au vote.
Parallèlement, le droit de référendum permet de remett re en cause des décisions gouvernementales déjà prises si 50 000 voix sont réunies dans un délai de 3 mois.
Enfin, toute modification même légère apportée à la Constitution doit être approuvée par le vote des citoyens.
Il en va de même pour toute adhésion à un traité ou à une organisation internationaux .
l'égide de l'ONU ou de ses agences : commis sion des nations neutres pour vérifier l'application du cessez -le-feu en Corée (1953), mission pour le maintien de la paix à Chypre .
Il faut attendre le 3 mars 2002 pour voi r 54,6 % des citoyens suisses voter l'adhé sion à l 'ONU :la Confédération devient le 190' pays membre des Nations unies .
• Refus également de l'arme atomique (signatu r e du traité de non-prolifération nucléaire , 1969 ).
Le pays maintient une
11rm é e suffisante pour rendre toute attaque coûteuse pour l'assaillant (théorie du «prix d'entrée prohibitif»).
Néanmoins, l'abolition de l'armée fait débat : en 1989, une initiative populaire sur ce thème a recueilli 35% de oui.
En 2001 , une nouvelle initiative sur la question ne récolte que 22% de oui.
• Même refus d'engagement sur le plan économique : la Suisse n 'adhère pas à la Communauté économique européenne (CEE) .
En 1992 , dans un contexte de déficit budgétaire et de hausse du chômage, elle pose sa candidature ...
avant de la retirer.
En 2001 , une initiative populaire pour ouvrir des négociations sur l'adhésion à l'Union européenne est refusée par 76.7 % des votants .
Toutefois , en 1972 , un accord de libre-échange est signé avec la CEE pour les produits industriels.
• La Suisse a rejoint en 19591 'AIIiance européenne de libre-échange (AELE) moins contraignante , et signé le GAn (General Agreement on Tariffs and Trade) .
Adhésion au Conseil de l'Europe en 1963 .
En 1992,1a Confédération devient membre du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondia le .
• Au niveau social , les années 1970 sont marquées par des débats sur les droits des femmes et des étrangers .
En 1971 ,
un référendum accorde aux citoyennes suisses le droit de vote aux élections fédérales .
Trois ans plus tard , on propose aux électeurs , par référendum , de réduire en trois ans le nombre d'étrangers en Suisse , passant de 1 million à 500000 ; le non l'emporte .
• l:attitude des banques suisses pendant la guerre , et particulièrement l'utilisation des avoirs bancaires des victimes juives de l'Holocauste , revient sur le devant de la scène dans les années 1990 .
En 1998 , les deux plus grandes banques du pays , le Crédit suisse et I 'UCB , versent 1 ,25 milliard de dollars à un fonds pour les victimes , en échange de l'abandon des plaintes des héritiers .
Le 26 juillet 2000 , le juge fédéral américain Edward Karman valide cette transaction ..
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