Grand oral du bac : MARTIN LUTHER KING
Publié le 26/01/2019
Extrait du document
«J'ai fait un rêve»
La manifestation nationale des associations noires pour le centième anniversaire de l'émancipation des esclaves réunit 250 000 personnes à Washington, le 28 août 1963. Des vedettes d'Hollywood comme Charlton Heston et Paul Newman sont venues apporter leur soutien. Martin Luther King improvise ce jour-là un discours vibrant qui restera célèbre: «J'ai fait un rêve, qu'un jour, mes quatre enfants vivront dans un pays où ils seront jugés selon leur personnalité et non selon la couleur de leur peau.\"
Après l'assassinat de Kennedy, le 22 novembre 1963, le vice-président Lyndon Johnson accède à la présidence. Décidé à poursuivre la déségrégation, il signe le 2 juillet 1964, en présence de King, une loi générale sur les droits civiques qui met fin officiellement à toute discrimination légale en matière de vote, d'emploi et d'accès aux écoles et lieux publics.
Le pasteur King, lui, reçoit sa consécration internationale à Oslo en devenant prix Nobel de la paix 1964.
Mais le Sud résiste encore à la déségrégation. En 1965, la police de Selma, en Alabama, attaque brutalement une marche pacifique contre les refus d'inscription des Noirs sur les listes électorales de cette ville, où les «gens de couleur» sont majoritaires. Johnson réagit en mandatant des officiers fédéraux dans tout le Sud pour vérifier la non-discrimination sur les listes électorales.
Malgré les résistances des ségrégationnistes, au milieu des années 1960, Martin Luther King semble avoir gagné son combat. Pourtant, de jeunes militants noirs radicaux contestent de plus en plus ouvertement sa non-violence. Malcom X, membre des Black Muslims, dénonce le christianisme comme «religion blanche», prône la résistance armée au racisme et un état séparé pour les Noirs. Il meurt assassiné en février 1965. Stokely Carmichael fonde les Panthères Noires, un mouvement armé qui réclame « le pouvoir
PPCM PPCM
noir», en 1966. Les ghettos des grandes villes du Nord s'agitent. King oriente désormais sa lutte contre la misère qui frappe les Noirs plus que les autres américains. Il se bat pour la fin des ghettos des grandes villes du Nord, comme Chicago, et obtient de Johnson le lancement de programmes d’affirmative action, qui doivent remédier au retard social de sa communauté.
«
Martin
Luther King
sion sur les droits civiques.
La philosophie de la
no n-vi olence a pénétré les milieux étudiants, qui
deviennent le fer de lance du mouvement.
Ils
lancent des sit-in -des man ifesta tions assises -
dans les restaurants, magasins et admin istrations
du Sud pour obtenir la déségrég ation.
Ils font sou
vent face à des foules déchaînées qui les moles
tent sans réaction des autorités.
Avec le soutien
de King, qui n'hésite pas à se joindr e à eux, ils
arrachent des succès, en particulier dans les
magasi ns, qui craignent le boycott de leur client è
le noir e.
La Cour suprême reconnaîtra la légitimi
té des sit-in en 1961.
Le pasteur multiplie tournées et discour s
dans tout le pays.
Au retour d'un voyage spiri
tuel au pays de Gandhi, au début de 1960, il
s'i nstalle à Atlanta, d'où il coordonne les
actions anti-ségréga tion.
Cette an née-là, près de
trente villes du Sud sont touchées par les sit-in
et les manif estations.
A l'a pproche des élections présidentielles,
Martin Luther King rencontr e discrètement le
jeune sénateur Kennedy, candidat démocrate.
En
octobre, le pasteur est arrêté à la suite d'un sit-in
et condamné à qua tre mois de priso n.
John
Kennedy apporte son soutien public à l'é pouse
de King, Coretta.
Bob Kennedy, le frère du can
didat, obtient la libér ation du pasteur.
Élu en novembre, Kenn edy a reçu 70% des
votes noirs.
La minorité noire espère beaucoup
du jeune président, qui la déçoit par ses hési
tations.
En fait, Kennedy craint de s'aliéner l'élec
torat blanc du Sud.
La déségrégation avance pourtant.
Atlanta,
la ville natale de King, décrète la sienne en
septembr e 1961.
King continue de soutenir les
étudiant s qui organisent les «voyages de la
liber té», tournées de jeune s activistes noirs et
blancs en autobus dans les villes du Sud.
Le mou
vement obtient une nouvelle victoire avec
l'ent rée de l'étudiant James Meredith à l'uni ver
sité du Missis sippi, une institution farouchement
ségrégat ionniste, en 1962.
En 1963, c'est Birmingham, en Alabama, qui
est la cible des manif estations pacifiques du
SCLC.
Les images télévisées de la répres sion bru
tale d'une marche d'enfants noirs par la police de
la ville scandalisent l'Amérique.
Les ségréga- �
Les univers ités
du Sud des Etats
Unis sont des bastions
de la ségréga tion
raciale.
Lorsque
les premiers étudiants
de couleur peuvent
s' y Inscrire à partir
de 1962-1963,
Ils doiv ent faire face
à des foules blanches
déchaî nées.
Pasteur de ..,.._
la paroisse
de Dexter avenue
à Montgomery,
Alabama, Martin
Luther King prononce
dans cette ville
le 5 décembre 1955
un prêche
qui enthousiasme
la communauté noire.
tionn istes ont défin itivement perdu la bataille de
l'opinion.
Le 11 juin, le président Kennedy s'en
gage devant les camér as de télévision � faire dis
paraître toute discrimination légale des Etats-U nis.
«J 'ai fait un rêve ''
La manif estation nationale des asso ciations
noir es pour le centième anniversaire de l'émanci
pation des esclaves réunit 250 000 personnes à
Wa shington, le 28 août 1963.
Des vedettes d'Ho l
lywood comme Charlton Heston et Paul Newman
sont venues apporter leur soutien.
Martin Luther
King improvise ce jour -là un discours vibrant qui
restera célèbre : «J'ai fait un rêve, qu'un jour, mes
quatre enfants vivront dans un pays où ils seront
jugés selon leur personnalité et non selon la cou
leur de leur peau .>>
Après l'assass inat de Kennedy, le 22 nove mbre
19 63, le vice-pré sident Lyndon Johnson accède à
la présidence.
Décidé à poursuivre la déségréga
tion, il signe le 2 juillet 1964, en présence de
King, une loi génér ale sur les droits civiques qui
met fin officiellement à toute discrimination
légale en matière de vote, d'emploi et d'a ccès
aux écoles et lieux publics.
Le pasteur King, lui, reçoit sa consécr ation
internationale à Oslo en devenant prix Nobel de
la paix 1964.
Mais le Sud résiste encore à la déségréga tion.
En 1965, la police de Selma, en Alabama, attaque
brutalement une marche pacifique contre les
refus d'inscription des Noirs sur les listes électo
rales de cette ville, où les «gens de couleur» sont
majoritair es.
Johnson réagit en mandatant des
officiers fédéraux dans tout le Sud pour vérifier la
non-discrimination sur les listes électorales.
Malgré les résistances des ségrégati onnistes, au
milieu des années 1960, Martin Luther King
semble avoir gagné son combat.
Pourtant, de
jeunes militants noirs radicaux contestent de plus
en plus ouverte ment sa non-violence.
Malcom X,
membr e des Black Muslims , dénonce le christia
nisme comme ��religion blanche », prône la résis
tance armée au racisme et un état séparé pour
les Noir s.
Il meur t assass iné en février 1965.
Stokely Carmichael fonde les Panthères Noires,
un mouvement armé qui réclame «le pouvoir i Martin Luther King reçoit le prix Nobel a de la paix en 1964.
Mals son combat
continue contre l'exclusion de la communauté
noire dans les États du Sud et sa difficile
reconnaiss ance sociale dans les États du Nord.
noir», en 1966.
Les ghettos des grandes villes du
Nord s'agitent.
King oriente désormais sa lutte
contre la misère qui frappe les Noir s plus que les
autres américains.
Il se bat pour la fin des ghettos
des grandes villes du Nord, comme Chicago, et
obtient de Johnson le lancement de progra mmes
d'af firmative action, qui doivent remédier au
retard social de sa communauté.
En 1967, le pasteur condamne la guer re du
Viêt Nam, qu'il juge injuste et qui réduit les fonds
des progr amme s sociaux.
Durant toutes les
années de son combat, King a reçu d'innom
brables menaces et échappé à plusieur s attentats.
Le 4 avril 1968, le lendemain d'un discours où il
semblait avoir presse nti sa fin tragique, il est
assass iné sur le balcon de sa chambr e d'h ôtel, à
Memphi s, par un certain James Earl Ray.
Sa mort déclenche des émeu tes meurtrièr es
dans toutes les grandes cités.
Le jour de son
enterrement est décrété deuil national, mais le
temps de la non-violence prend fin avec lui..
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