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Grand oral du bac : Les méningites (Histoire de la médecine)

Publié le 16/11/2018

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histoire

DES MÉNINGITES ET DES HOMMES

 

Régulièrement les méningites font la une des journaux. Un cas déclaré chez un individu et c'est tout son environnement qui doit subir un traitement préventif pour éviter une épidémie. La seule évocation de cette maladie suffit à créer un climat de peur. Ces craintes sont malheureusement justifiées car les méningites sont des maladies très contagieuses et certains types (les méningites à méningocoque) peuvent se développer très rapidement et tuer de manière foudroyante. Sans traitement cette forme de méningite plonge en quelques jours le patient dans un coma profond aux conséquences fatales. De telles issues peuvent toutefois être évitées si les diagnostics sont faits suffisamment tôt. Cependant, dans de trop nombreux cas, les soins ne sont pas délivrés assez précocement et des séquelles sévères surviennent (troubles neurologiques, perte de l'ouïe, amputations). Pour éviter cela, il est important de connaître les symptômes essentiels des méningites et de contacter un médecin au moindre doute. Comme beaucoup d’autres maladies, les méningites touchent plus fortement les jeunes enfants, ce qui rend le diagnostic d’autant plus délicat. Grâce aux campagnes de prévention, à l'apparition de vaccins et à l'efficacité des autorités sanitaires, le nombre de cas en France a fortement diminué. Depuis 1985, le taux d'incidence des infections par le méningocoque est d'un peu plus d'une personne sur 100000 par an, soit une moyenne de 700 cas annuels.

SYMPTÔMES ET CAUSES

Les SYMPTÔMES

 

Malgré le grand nombre de formes de la maladie, les principaux symptômes des méningites sont caractéristiques et permettent d'éveiller le doute pour faire appel à

un médecin. Avant tout, la personne atteinte souffre d’un mal de fête persistant, simple ou de type migraineux. Surviennent alors des difficultés à réaliser une flexion de la tête d'avant en arrière (impossibilité de poser son menton sur sa poitrine). Plus l'infection progresse, plus cette raideur s'accentue et se propage dans le dos. Le patient devient fiévreux et est pris de violentes nausées avec des vomissements en « jet » qu'il ne peut retenir. À ces signes infectieux s'ajoutent des troubles neurologiques : pertes de conscience, somnolence, léthargie, troubles de l'humeur, hypersensibilité à la lumière et à la douleur. Le médecin pourra préciser son diagnostic si le patient présente une incapacité à s'asseoir sans fléchir les jambes (signe de Kernig) et si la flexion de la nuque provoque la flexion des jambes (signe de Brudzinski, vu chez le patient allongé). Selon l'agent pathogène en cause, des marques peuvent être visibles sur la peau : des tâches rouge sombre apparaissent (appelées purpura), signe d'une infection bactérienne avancée à l'issue souvent sévère. Enfin, le médecin précisera la nature de l'agent pathogène par des examens complémentaires afin de définir le type de méningite. En conclusion, il est nécessaire de consulter en urgence quand un mal de tête persistant est associé à une raideur de la nuque et à des nausées.

Une infection des méninces Contrairement à ce que suggère l’expression populaire, les méninges n'interviennent pas dans la réflexion et ne font pas partie du cerveau â proprement parler. Elles correspondent en réalité à des feuillets protecteurs disposés autour du cerveau et de la moelle épinière, pour que le système nerveux ne soit pas en contact direct avec les os (crâne et vertèbres). Il existe trois enveloppes méningées distinctes : la dure-mère, collée directement aux os ; la pie-mère, enveloppe immédiate du cerveau et de la moelle épinière ; et l'arachnoïde, en position intermédiaire, dont le maillage présente un aspect semblable à celui d'une toile d'araignée (d'où son nom). Les trois membranes baignent dans le liquide céphalo-rachidien, milieu essentiel pour la nutrition ainsi que la protection immunitaire et mécanique du système nerveux.

Il existe différents types de méningites. En plus des signes cliniques classiques (maux de têtes, nausées, raideur), ces formes se caractérisent par des symptômes et un déroulement spécifiques. Il est donc essentiel d'identifier le type de méningite dont le patient est atteint afin d'administrer le traitement adéquat (si traitement il y a) le plus rapidement possible. Pour définir au plus vite le bon diagnostic, on procédera d'abord à un examen du liquide céphalo-rachidien en vue de détecter le nombre et le type de cellules immunitaires et le taux de certaines protéines. Ces observations fournissent les indices permettant le choix des premiers soins médicamenteux. Ensuite, des analyses complémentaires sont menées afin de déterminer l'identité exacte du germe infectieux. En conséquence, plus le délai entre l'observation des premiers symptômes et les analyses du liquide céphalorachidien est bref, plus l'issue de la maladie sera favorable. La rapidité du diagnostic est nécessaire non seulement pour la survie du patient mais aussi pour la mise en place des mesures de précaution (ou mesures prophylactiques) au niveau de l'entourage du patient : traitements et vaccinations â titre préventif. De telles actions d'hospitalisation rapides des patients et de mise en place des mesures de prévention ne sont possibles qu'avec des services de santé et sanitaires efficaces et bien coordonnés ce qui est le cas dans la plupart des pays industrialisés.

Lors d'une méningite virale, le sujet déclare généralement les premiers symptômes après trois jours (période d'incubation). Les signes typiques des méningites (maux de tête et raideur de la nuque) sont dans tous les cas moins sévères que pour les infections d'origine bactérienne. Le délai de disparition des symptômes est d’une semaine â un mois. Toutefois, dans les cas d'infections par le virus herpès, l'absence de traitement peut conduire au décès ou à des séquelles irréversibles. D'une manière générale, la conduite à tenir repose essentiellement sur la prévention, consistant en un renforcement des mesures d'hygiène, en particulier le lavage des mains En effet, les entérovirus présents dans les selles, peuvent profiter de ce manque d'hygiène pour passer au niveau des voies aériennes et contaminer l'individu. D'autre part, si les infections à entérovirus sont en très nette majorité des méningites, il faut rester vigilant car des pathologies plus complexes peuvent apparaître, comme des encéphalites ou d'autres infections potentiellement graves chez le nouveau-né.

 

Les ménincites bactériennes

 

Bien que minoritaires, les méningites d'origine bactérienne sont les plus dangereuses et nécessitent une prise en charge médicale la plus rapide possible. Elles peuvent tuer en

histoire

« quelques jours et sont fortement contagieuses.

Elles apparaissent après infection par différentes espèces bactériennes dont les principales sont les pneumocoques {Stnptococcus pneu-ltl), les méningocoques de type A.

B et C (Neisseria meningitidis) et la souche Hoemophilius influenza de type B.

Ces organismes nichent essentiellement dans les voies aériennes supérieures (nez, bouche, gorge) et transitent d'un individu à l'autre par 17ntermédiaire de petites gouttelettes que nous émettons, vecteurs des épidémies.

Toutefois l'apparition spontanée de cas de méningites est quasi inévitable car nous pouvons être porteurs de ces pathogènes sans développer tout de suite des symptômes méningés.

Si la maladie n'est pas prise en charge suffisamment tôL l'infection se développe dans l'ensemble du liquide céphalo-rachidien et peut gagner le sang.

Les bactéries s'y multiplient et produisent des toxines qui agressent les vaisseaux sanguins provoquant de microhémorragies ou purpura.

Le malade souffre alors de fortes fièvres.

Cette complication est appelée septicémie.

Les seuls traitements qui peuvent enrayer des méningites bactériennes sont à base d'antibiotiques combinés.

li faut souligner que les nourrissons, en raison de la faiblesse de leur système immunitaire, sont plus exposés à ces contagions et demandent ainsi une attention particulière.

LES CAS PAKTICUUERS Nous avons évoqué précédemment les agents les plus fréquents mis en cause dans les cas de méningite.

Cependant.

un certain nombre de situations particulières sont rencontrées par les médecins avec des cas de germes se développant préférentiellement chez les personnes ayant un système immunitaire fragile : nourrissons, personnes 3gées ou adultes affaiblis (maladies chroniques, cancer, contamination par le virus du SIDA).

Dans la classe des pathogènes bactériens, on peut citer les streptocoques du groupe B, la bactérie Esche rlcJJI• co// et les tristement célèbres Listeria (Listeria monocytogenes) et Salmonelle (Salmonella rubislaw).

Plus raremenL des méningites peuvent survenir après infection par certaines espèces de champignons (Criptococcus neoformens) ou vers parasites (vers nématodes Angiostrongy/us cantonensis et Gnothostoma spinigerum).

De même, la maladie de Lyme peut présenter des complications de type méningite.

Cette infection, causée par la bactérie Borre/ia burgdorferi est transmise essentiellement à l'homme par les piqûres de tiques.

De manière anecdotique, il existe aussi des formes très rares de complication d'un cancer en méningite.

Ce sont les méningites dites • carcinomateuses » dues à la colonisation du liquide céphalo­ rachidien par les cellules cancéreuses.

Cette forme est particulièrement délicate à détecter car les symptômes méningés classiques ne sont pas toujours présents.

•·lh§@i L'tMPOITANCE D'UN DIAGNOmC JIAliiDE Il existe différents types de méningites.

En plus des signes cliniques classiques (maux de têtes, nausées, raideur), ces formes se caractérisent par des symptômes et un déroulement spécifiques.

Il est donc essentiel d'identifier le type de méningite dont le patient est atteint afin d'administrer le traitement adéquat (si traitement il y a) le plus rapidement possible.

Pour définir au plus vite le bon diagnostic.

on procèdera d'abord à un examen du liquide céphalo-rachidien en vue de détecter le nombre et le type de cellules immunitaires et le taux de certaines protéines.

Ces observations fournissent les indices permettant le choix des premiers soins médicamenteux.

Ensuite, des analyses complémentaires sont menées afin de déterminer l'identité exacte du germe infectieux.

En conséquence, plus le délai entre l'observation des premiers symptômes et les analyses du liquide céphalo­ rachidien est bref, plus l'issue de la maladie sera favorable.

La rapidité du diagnostic est nécessaire non seulement pour la survie du patient mais aussi pour la mise en place des mesures de précaution (ou mesures prophylactiques) au niveau de l'entourage du patient : traitements et vaccinations à titre préventif.

De telles actions d'hospitalisation rapides des patients et de mise en place des mesures de prévention ne sont possibles qu'avec des services de santé et sanitaires efficaces et bien coordonnés ce qui est le cas dans la plupart des pays industrialisés.

QUELQUES CUS DE DIAGNOSTIC Pour établir leur diagnostic, les spécialistes procèdent à une série de tests sur les échantillons de liquide céphalo-rachidien (LCR).

A la première approche, l'analyse peut révéler un LCR dit • clair » avec une forte prédominance de lymphocytes.

Dans ce cas de figure, il convient d'être vigilant car même si la majorité des méningites à liquide clair sont d'origine virale, certaines sont causées par le bacille de la tuberculose (le pneumocoque).

En particulier, une infection de l'encéphale (encéphalite), avec un fort taux de protéines dans le LCR sont signes d'une contamination tuberculeuse.

Un traitement antibiotique est alors nécessaire pour une durée de 18 à 24 mois.

A l'inverse (faible taux protéique et absence de signes d'encéphalites), la méningite est virale et certainement causée par un entérovirus.

Elle sera spontanément curable.

Lorsque le liquide céphalo-rachidien est opaque, la méningite est dite purulente (présence de pus).

Ces formes sont les plus violentes et associent tous les signes classiques : céphalées, vomissements, raideurs, fièvre.

Dans la plupart des cas, cette forme est d'origine bactérienne et constitue une urgence médicale qui doit être prise en charge par une antibiothérapie initiale.

Une fois le diagnostic orienté, le spécialiste doit procéder à la détection directe du pathogène pour vérifier son identité.

D'une manière générale les examens réalisés sur les échantillons de LCR renseignent sur l'aspe. »

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