Grand oral du bac : LES GRANDES INVASIONS
Publié le 26/01/2019
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Avec le temps, une fusion s'opère lentement au vie siècle entre les deux populations. Peu à peu, l'organisation romaine s'efface, les écoles disparaissent et l'usage du latin classique se perd au profit d'un latin déformé, ou bas latin. Le commerce diminue, de nombreuses terres sont en friche. Dans les campagnes de Gaule évangélisées par saint Martin, évêque de Tours entre 370 et 397, les fidèles encadrés par des prêtres souvent illettrés versent dans la superstition et le culte des reliques. Seuls quelques îlots cultivés conservent intacte la foi chrétienne.
L’Église reste cependant un pont jeté entre le monde romain et la nouvelle société en formation. Apparue au iVe siècle en Occident, la vie monastique connaît un essor considérable au vie siècle. De nombreux monastères se créent en Italie, en Irlande, évangélisée au ve siècle par saint Patrick, en Gaule. Les moines y vivent sous l'autorité d'un abbé élu par eux selon une règle, dont la plus importante est celle de saint Benoît de Nursie, fondateur en 529 du monastère du Mont-Cassin, au sud de Rome. Ils doivent faire vœu de chasteté, de pauvreté et d'obéissance, et leur temps est partagé entre la prière, le travail manuel et l'activité intellectuelle.
À la fin du VIe siècle, le pape Grégoire le Grand (590-604) va se servir des monastères pour asseoir l'autorité de Rome sur l'Eglise d'Occident. D'une grande piété, il œuvre pour propager la foi, rénove la liturgie, fait adopter par les abbayes la règle de saint Benoît ou bénédictine (du latin Benedictus, Benoît) et diffuse une forme nouvelle de musique, le chant grégorien. Il envoie des moines évangéliser les royaumes anglo-saxons d'Angleterre. Wisigoths puis Lombards sont convertis. L'Eglise, gardienne de la foi et de la culture, donne une nouvelle unité à l'Occident.
«
Les
grandes invasions
en 376 en qualité de peuple fédéré.
À la mort de
l'e mpereur Théodose (395 ), ils se précipitent en
Italie sous la conduite de leur roi Alaric, s'empa
rent de Rome qu'ils pillent en 41 0, puis s'installent
en Aquitaine et fondent un royaume dominant
l' Espagne et la Gaule du Sud jusqu'à la Loire.
L'arrivée des Hun s et les déplaceme nts des
Wisigoths ont entraîné une véritable réaction en
cha îne.
Les frontièr es du Rhin cèdent en
décembr e 40 6 sous la pression de mill iers de
Va ndales, de Suèves, de Bur gondes et d'Alains
qui bousculent Francs et Alamans déjà établis sur
le Rhin.
Traversant la Gaule, qu'ils soumettent au
pillage, les Vandales occupent vers 419 le sud de
l' Espagne (Andalousie).
Refoulés par les Wisi
goths, ils gagnent l'Afri que du Nor d sous la
conduite de leur roi Geiséric, qui fonde en 439 le
roy aume de Carthage et étendra la domination
vandale sur la Médit erranée occidentale pendant
un siècle.
Les Burgondes, de leur côté, s'installent
en Savoie, dans les vallées du Rhône et de la
Saône.
Fixés au nord de l'em bouchur e du Rhin,
Angles, Jutes et Saxons envahissent la provi nce
romaine de Bretagne (l'Angleterre actuelle), éva
cuée en 407 par les Romains, d'où partent les
Bretons, qui viendr ont conquérir l'Armorique et
donner son nom à la Bretag ne actuelle.
Les Huns
eux-m êmes, sous le règne de leur roi Attila
(4 34- 453) , rav agent la Gaule en 451, mais sont
repoussés aux champs Catalauniques, près de
Troye s, par une coalition de Romains et de Wisi
goths commandée par le Romain Aetius.
De leur nouvelle capitale, Ravenne, les empe
reurs romains d'Occident n'ont plus guère d'au
torité, même en Italie.
Le pouvoir appartient en
fait aux généraux barbares.
En 4 76 , le chef des
mercenair es cantonné en Italie, Odoacre, dépose
l'em pereur Romu lus Augustu le, mettant fin
à l'Empir e romain d'Occident.
Lui-même sera
renversé en 493 par l'Ostrogoth Théodoric, qui
créera au début du v1• siècle un puissant royaume
englobant toute l'Italie.
Une nouvelle unité
La création de royaumes barbares a mis fin à
l'uni té romaine.
Les nouveaux venus ne forment
cependant qu'une minorité au milieu de popula
tions locales romanisées et converties au catholi
cisme.
En Italie, en Gaule et en Espagne, les rois
barbar es ont distribué de nombr euses terres à
leur s guerriers en récompense des services ren
dus.
Fascinés par la civilisation romaine, ils main
tiennent les fonctionn aires romains, sauf dans
l'a rmée, s'entourent de conseillers romains et
s'ef forcent de conserver les routes et les mon
naies impériales.
Même s'ils vivent séparés,
Romains et envahisseur s barb ares cohabitent
sans trop de difficult és.
Les Romains et les popu
lations romanisées continuent de vivre dans des
vil les ruiné es, à la popula tion et à l'e space
rédu its, ou à la campagne sur de grands
domaines (uillae) appartenant à l'aristocratie,
parlent le latin, conservent leurs lois écrites.
Les populations germaniques, elles, habitent
des villages formés de cabanes aux fondations de
pie rres sèches, emploient leurs diale ctes et sont
jug ées selon leurs lois orales.
Sur le plan reli
gieux, Romains et Barbares s'opposent toutefois.
Si les premier s sont chrétiens, les seconds sont
païens ou convertis à l'arianisme, une doctrine
chrétienne niant la divinité du Christ et condam
née par la papauté.
Cette opposition religieuse
est à l'origjne de confl its entre les rois barbares
ariens et l'Eglise, qui les persé cute.
La
reconquête de .....
l'It alie de 535
à 555 par l'empereur
romain d'Orient Justinien
mit fin au royaume
ostrogoth dirigé
à la fin par Totila.
Cette enluminure
du Xlf siècle le montre,
il est reçu en 542
par saint Benoît
de Nursie
au Mont-Cassin.
Avec le temps, une fusion s'opère lentement
au v1• siècle entre les deux populations.
Peu à
peu, l'organisation romaine s'efface, les école s
disparaissent et l'usage du latin classique se perd
au profit d'un latin déformé, ou bas latin.
Le com
merce diminue, de nombr euses terres sont en
friche.
Dans les campagnes de Gaule évangéli
sées par saint Martin, évêque de Tours entre 370
et 397 , les fidèles encadrés par des prêtres sou
vent illettrés versent dans la superstition et le
culte des reliques.
Seuls quelque s îlots cultivés
conservent intacte la foi chréti enne.
C Égl ise reste cependant un pont jeté entre le
monde romain et la nouvelle société en forma
tion.
Apparue au 1v• siècle en Occident, la vie
monastique connaît un essor considérable au
v1• siècle.
De nombreux monastères se créent en
Italie, en Irlande, évangélisée au v• siècle par
saint Patrick, en Gaule.
Les moine s y vivent sous
l'aut orité d'un abbé élu par eux selon une règle,
dont la plus importante est celle de saint Benoît
de Nur sie, fondateur en 529 du mona stère du
Mont -Cassi n, au sud de Rome.
Ils doivent faire
vœu de chasteté , de pauvreté et d'ob éissa nce, et
leur temps est partagé entre la prière, le trava il
manuel et l'activité intellectuelle.
Les mona stères deviennent ainsi des foyers de
culture: chacun possède son école, où s'instrui
sent les novices et les enfants de l'aristocratie
locale, et sa biblio thèque (scriptoriu m) , où des
Les paysans ! .....
du haut A
Moyen Âge moissonnaient
à la fauc ille.
L' out illage agricole
était alors
très rudim entaire.
Bêches, houes et socs
d' araire étaient en bois
et ne faisaient
qu'é gratign er le sol.
Seules les lames
des faucilles
étaient en fer,
un métal rare
et coûteux.
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moi nes recopient minutieus ement des livres
qu' ils ornent de riches enluminur es.
À la fin du W siècle, le pape Grégoire le Grand
(5 90 -6 04) va se servir des ll}Onastères pour
as seoir l'autorité de Rome sur l'Eglise d'Occident.
D'une grande piété, il œuvre pour propager la foi,
rénove la liturgie, fait adopter par les abbayes la
règle de saint Benoît ou bénédictine (du latin
Benedictus, Benoît) et diffuse une forme nouvelle
de musique, le chant grégorien.
Il envoie des
moine s évangéliser les royaumes anglo-saxons
d'Ang leterr�.
Wisigoths puis Lombards sont
convertis.
L'Eglise, gardienne de la foi et de la
cu lture, donne une nouvelle unité à l'Occident.
406
Début des grandes invasions.
410
Les WISigoths pillent Rome..
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