Grand oral du bac : le secourisme
Publié le 15/11/2018
Extrait du document
DES GESTES QUI PEUVENT SAUVER DES VIES
On définit généralement le secourisme comme l'« ensemble des moyens simples mis en œuvre pour soigner en urgence les personnes malades ou accidentées ». Ici, deux mots sont à souligner : « simples » et « urgence ». En effet, le secouriste se doit d’agir vite à l'aide de moyens limités. En fait, il constitue le premier maillon d'une chaîne permettant de sauver la vie d'une personne accidentée : son intervention doit assurer le pronostic vital de la victime en attendant qu’elle soit prise en charge par des professionnels de la santé. Pour cela, le secouriste doit connaître les rudiments permettant le maintien, voire l’amélioration de l'état de la victime. Ces rudiments sont accessibles à tous : pour les acquérir, il suffit d'obtenir une Attestation de Formation aux Premiers Secours.
LA CROIX-ROUGE : AUX ORIGINES DU SECOURISME
La naissance de la Croix-Rouge remonte à 1863, date de la création du Comité international et permanent de secours aux blessés militaires. À l'initiative de ce comité, un homme : le suisse Henri Dunant (1828-1910) qui, ayant assisté à la bataille
de Solferino (Italie) en 1859, réfléchit à l'idée d’une organisation chargée de porter secours aux blessés de guerre. Progressivement, les grands pays d'Europe créent leur Société nationale de la Croix-rouge, à l'instar de la France en 1907, avec la création d'un comité central, regroupant trois sociétés indépendantes de secourisme (la Société de secours aux blessés militaires, créée en 1864, l'Association des Dames Françaises, 1879, et l'Union des femmes de France, 1881). C'est ansi qu'en 1940, ces trois sociétés fusionnent et donnent naissance à l'actuelle Croix-Rouge Française.
LE CADRE INSTITUTIONNEL DU SECOURISME EN FRANCE
L'enseignement et la pratique du secourisme en France sont sous l’égide de la Direction de la sécurité civile, dépendant du ministère de l'intérieur. Cet organisme définit le contenu des formations de secouriste et habilite les associations (telle la Croix-Rouge) à dispenser leur enseignement.
À l'origine, l'enseignement et la pratique du secourisme étaient régis par le décret n° 77-17 du 4 janvier 1977. Une réforme des enseignements a été effectuée en octobre 1990.
CONDITIONS PRATIQUES DE LA FORMATION
Le présent exposé, reprenant le contenu de la formation aux premiers secours, conformément au guide national de référence, ne peut en aucun cas se substituer à l'enseignement pratique, encadré par des formateurs habilités. En effet, l'acquisition de certains gestes requiert des exercices sur un mannequin (bouche-à-bouche, réanimation cardio-pulmonaire). Par ailleurs, certains cas particuliers n'ont pu être abordés (gestes spécifiques destinés aux nourrissons, aux enfants, aux femmes enceintes).
Le BUT OC LA FORMATION
Elle vise à transmettre des techniques et des connaissances simples permettant d'assurer les premiers secours, en attendant les sauveteurs médicalisés.
Ls conditions d'accès
La formation est destinée à toute personne de plus de dix ans.
Durée de la formation
Elle est de dix heures, en général réparties sur deux jours.
Déroulement de la formation
Elle est dispensée à des groupes de dix « élèves ». Chaque groupe est encadré par un moniteur agréé, qui peut être secondé par un assistant
CONTENU DE LA FORMATION
L’attitude à tenir lorsque l'on est témoin d'un accident repose sur
«
une
intervention d'urgence.
En effet,
une perte de sang significative peut
mettre en péril le système circulatoire,
chargé notamment du transport de
l'oxygène dans l'organisme.
Il faut d'abord mettre la victime en
position allongée.
Cette manœuvre
permet de préserver l'irrigation du
cerveau.
Le sauveteur doit alors stopper
l'hémorragie.
Trois options s'offrent
à lui, dans un ordre préférentiel :
• la compression manuelle locale :
après l'avoir localisée, le sauveteur
appuie directement sur la plaie de
la victime pour stopper l'écoulement.
Dans la mesure du possible, la
compression se fera à l'aide d'un sac
plastique propre ou d'une paire de
gants, au cas où le sauveteur aurait
lui aussi une plaie au niveau de sa main
- ceci afin d'éviter tout problème de
contamination par voie sanguine
(transmission du VIH notamment).
À cette compression manuelle peut
succéder l'application d'un "tampon
relais », constitué d'un linge propre ou
d'un mouchoir en papier maintenu
sur la plaie à l'aide d'un lien large
(dans le cas où le sauveteur devrait
alerter lui-même les secours).
Lorsque la plaie n'est pas localisée
sur un membre, la pose d'un tampon
relais n'est pas possible.
li faut
maintenir la compression manuelle.
Si le contact direct avec la plaie est
impossible (présence d'une écharde
dans la chair), ou si la compression
manuelle s'avère inefficace, il faut
requérir à la technique du point de
compression.
Elle consiste à ralentir
le flux sanguin aux abords de la
plaie : pour cela, on comprime l'artère
principale de la zone touchée
contre l'os sous-jacent.
Pour cela,
3 points de compression sont utilisés :
le pli de l'aine (blessure au niveau
du membre infèrieur), la face interne
du bras (blessure au niveau du
membre supérieur), la base du cou.
La pose d'un garrot au-dessus
d'une blessure touchant un membre
n'est à envisager que si les techniques
précédentes restent sans effet eV ou
que le sauveteur est isolé.
En effet, les tissus situés en aval
du garrot ne sont plus correctement
irrigués et risquent la nécrose
(ce qui peut entraîner une amputation
du membre).
La vidime est in,onscienle
La perte de connaissance témoigne
d'une défaillance du cerveau au niveau
de la zone gérant la perception et la
relation au monde extérieur.
Les causes
de ce dysfonctionnement peuvent
être les suivantes :
• Il peut être due à une oxygénation
insuffisante du cerveau.
•Il peut aussi résulter de l'ingestion ou·
de l'inhalation de substances toxiques.
• Il peut être également le symptôme
de certaines maladies.
Pour juger de l'état de conscience
de la victime, le sauveteur doit
vérifier si elle est capable ou non de
répondre à des questions ou des
demandes simples(« Est-ce que vous
m'entendez?», " Pouvez-vous cligner
des yeux? » ...
).
En cas d'absence de
réponse, il faut alors s'assurer que les
voies aériennes de la victime sont
libres (lorsque la victime est allongée,
la langue, rejetée en arrière, risque
d'empêcher le passage de l'air.) Pour cela,
le sauveteur doit basculer
doucement la tête du traumatisé
en amère tout en lui relevant le
menton.
Cette manœuvre permet le
décollement de la langue du fond de
la gorge.
li faut alors vérifier qu'aucun
corps étranger ne gène le passage
de l'air.
Pour s'assurer que la victime
respire bien, le secouriste doit :
• observer des mouvements du ventre
eVou de la cage thoracique.
• entendre des bruits de respiration.
·sentir un souffle en s'approchant
du visage de la victime.
Pour éviter tout risque d'étouffement
(suite à des vomissements, par
exemple), le sauveteur doit alors
mettre la victime en position latérale
de sécurité.
Il veillera, en attendant
les secours, au maintien des
fonctions respiratoires de la victime.
Il pourra également la protéger du
froid à l'aide d'une couverture.
La vidime est in,onscienle
el ne respire plus
Si le sauveteur ne relève aucun
indice témoignant de mouvements
respiratoires, il doit de nouveau appeler
à l'aide.
En effet, privé d'oxygène, le
muscle cardiaque de la victime risque
de s'arrêter.
Pour rétablir la respiration, .,...- -..
•• le secouriste
doit recourir
à la tuhnique
du bouche-il
bouche(il peut également
employer le
bouche-à-nez).
Placé sur le côté
de la victime,
le sauveteur, après lui avoir basculé la
tête en arrière comme précédemment,
effectue deux insufflations par la
bouche, de deux secondes chacune.
Le tout en pinçant le nez du
traumatisé et en observant, entre deux
insufflations, l'abaissement de sa cage
thoracique (les poumons se vident
par rétraction).
Si, après ces deux
insufflations, la victime n'a pas de
réaction (toux, mouvements), il faut
pratiquer un massage cardiaque
(réanimation cardia-pulmonaire) pour
réactiver artificiellement la circulation
du sang.
Nota bene : il s'agit d'une
technique dont la pratique nécessite
des gestes précis, qu'il n'est
pas possible de détailler ici.
Nous nous contenterons de rappeler
que le sauveteur doit exercer des
pressions verticales sur le thorax
de la victime, précisément au milieu
du sternum, à l'aide de ses deux mains
se chevauchant, et ce par série de 15
pulsations (chez l'adulte), alternées
avec deux insufflations.
Environ La
position latérale de sécurité
1 -Ecarter l'un des bras de la victime à 90°
2 -Placer le dos de l'autre main
contre l'oreille opposée
3 -Ramener le genou vers soi
(la jambe est fléchie à plus de 90°)
toutes les minutes (c'est-à-dire
l'intervalle correspondant à 5 cycles
insufflations/compressions), le
sauveteur recherche -durant dix
secondes maximum -les signes
d'une reprise de la respiration chez
la victime.
Si c'est le cas, elle doit alors
être placée en position latérale de
sécurité.
Sinon, il faut reprendre un
cycle d'insufflations, voire un
massage cardiaque si la victime ne
bouge toujours pas.
La vidime est tonsdente et se
plaint d'un malaise
Dans ce cas de figure, le sauveteur
n'a pas de geste à accomplir.
Son rôle
est avant tout de mettre la personne
victime d'un malaise à l'écart, en
position allongée (sauf si elle adopte
spontanément une autre position),
tout en s'efforçant de la rassurer.
Une
fois la victime au repos, le secouriste va
observer:
• les signes visibles du malaise :
sueurs, pâleur, agitation.
• les signes exprimés par la victime :
douleur localisée, difficulté à parler ou
à respirer, paralysie du bras ou de la
jambe, déformation de la bouche.
Après l'observation, le secouriste va
questionner la victime afin de pouvoir
renseigner efficacement les secours :
ce type de malaise est-il déjà survenu ?
Depuis combien de temps dure-t-il ?
La victime suit-elle un traitement
(par exemple contre le diabète) ?
La victime est-elle malade ou a-t-elle
été hospitalisée? Une fois ces
renseignements recueillis et que les
secours ont été alertés, le secouriste
reste auprès de la victime afin
de la surveiller et la tranquilliser, voire
l'aider à prendre un médicament si elle
suit un traitement.
4
-Retirer ses mains
La vidime est (Onsciente et se
plaint après un traumatisme
Les traumatismes peuvent être
les suivants :
• plaie : si elle est superficielle et peu
étendue, la nettoyer en passant
dessus de l'eau, voire, en fonction
des possibilités, un antiseptique.
Puis
protéger la plaie à l'aide d'un
pansement.
Le sauveteur aura veillé
à s'être lavé les mains au savon avant
toute intervention.
Il peut, si possible,
revêtir des gants en plastique.
En cas de plaie grave (profonde,
étendue ..
.
), mieux vaut éviter toute
aggravation (en cas d'hémorragie,
mettre le blessé en position allongée,
se référer au paragraphe " La victime
saigne abondamment »).
Le secouriste
tâchera d'avertir les secours, de
surveiller,
protéger et
rassurer la
victime.
• briilure :
même chose
que pour une
plaie; si la
brûlure est
peu étendue
(« pas plus grosse que la moitié de la
paume de la main »), la passer sous un
jet d'eau fraîche et la protéger avec un
pansement.
Allonger la victime s'il
s'agit d'une brûlure grave (plus étendue
et d'aspect blanchâtre), alerter les
secours et maintenir la zone atteinte
hors de tout contact ..
Pour une plaie ou
une brûlure, le secouriste demandera à
la victime si elle est à jour dans ses
vaccinations, en particulier contre le
tétanos.
• lésion des os ou des articulations :
mieux vaut laisser la victime dans sa
position initiale, car tout déplacement peut
déclencher des douleurs au
niveau des lésions (sauf si un danger
nécessi te un déplacement d'urgence
de la victime).
Si la personne se plaint
du dos ou du cou, une atteinte de la
colonne vertébrale est à craindre.
Dans ce cas, maintenir la tête dans
l'axe du corps, en recommandant à la
victime de ne pas bouger.
LA TROUSSE DE SECOURS
Dans l'urgence, le secouriste doit agir
avec les moyens du bord.
Toutefois, le
recours à une trousse de soins ne
peut qu'améliorer la qualité des soins
prodigués.
Dans l'armoire à pharmacie
du domicile, dans le coffre du véhicule,
dans le sac de voyage ...
la trousse de
premiers soins doit inclure les quelques
éléments suivants :
• les produits désinfectants :
bloc de savon en boite ou savon
liquide en flacon, solution antiseptique
(Dakin), alcool à go•, Bétadine.
• le matériel de pansement :
serviette propre, compresses stériles,
pansements prédécoupés,
sparadrap, rouleau de toile adhésive
non-allergisante, bandes extensibles,
épingles à nourrice.
• les instruments : petits ciseaux à
bouts ronds, pince à échardes.
• les médicaments contre la douleur :
Aspirine, Paracétamol..
»
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