Grand oral du bac : LA RÉVOLUTION SCIENTIFIQUE AU XVI et XVIIe SIECLES

Les grandes inventions

La diffusion du savoir

C’est au xviie siècle que la science et les inventions techniques ont vraiment «décollé». Inventée vers la fin du siècle précédent, la lunette fut généralisée, grâce à son emploi en astronomie, et bientôt concurrencée par le télescope à miroir inventé par Newton. Pour voir les petites choses, on inventa le microscope. Pour mesurer la température, le thermomètre, pour la pression atmosphérique, le baromètre. Tous ces nouveaux instruments permettaient de faire des progrès théoriques qui engendraient à leur tour la création de nouveaux outils, et ainsi de suite.

Newton étudia la lumière et démontra qu’elle pouvait être décomposée en différentes couleurs à l’aide d’un prisme. Des progrès considérables furent réalisés par le pionnier des scientifiques anglais, William Gilbert (1544-1603), dans le domaine du magnétisme et de l’électricité.

De l’optique aux mécanismes d’horlogerie, en passant par la pompe à vide, une vague de progrès techniques balaya les anciennes machines héritées des Grecs.

Daily Telegraph Library/Royal College of Physicians and Royal College of Surgeons

On voit apparaître à cette époque une immense curiosité scientifique dans toutes les sociétés européennes. Il faut dire que la science n’était pas aussi spécialisée qu’aujourd’hui, et qu’une personne raisonnablement cultivée pouvait prétendre alors faire quelques découvertes dans un domaine qui l’intéressait.

L’éclosion de nombreuses sociétés savantes et académies, où se retrouvaient les savants, fut un moment majeur de la diffusion de l’information relative aux sciences. La première fut créée en 1603 à Florence, elle s’appelait l’Accademia dei Lincei, et Galilée en faisait partie. En 1660, c’était au tour de la Royal Society of London, et, en 1666, de l’Académie royale des sciences à Paris. L’existence et la prolifération de ces sociétés savantes et des journaux qui allaient souvent de pair favorisèrent une grande et rapide diffusion des avancées scientifiques ou technologiques. Ainsi, irriguée par ce flot croissant d’informations, l’Europe scientifique s’engagea dans la voie qui allait conduire à notre société moderne.