Grand oral du bac : LA QUESTION IRLANDAISE
Publié le 25/01/2019
Extrait du document
Des morts et des martyrs
La population réagit de façon versatile au terrorisme. Si elle condamne l'assassinat de lord Mountbatten (1979) par l'IRA, les menaces que font peser l'autre camp peuvent la faire changer d'opinion. La grève de la faim de Bobby Sands et d'autres militants de l'IRA, en 1981, suscite sa vive sympathie. Le gouvernement de Mme Thatcher refuse de leur reconnaître le statut de prisonniers politiques et Bobby Sands meurt en prison en devenant un martyr de la cause républicaine. LIRA doit cependant mettre fin à la grève. En 1982, le Sinn Fein, branche légale de l'IRA, se présente aux élections et remporte cinq sièges.
En 1985, l'accord anglo-irlandais, qui prévoit une coopération et une consultation entre les gouvernements britannique et irlandais sur les problèmes en Irlande du Nord, est bien accueilli.
Au début des années 1990, la volonté des leaders protestants de négocier avec les ministres de la République d'Irlande est un signe d'espoir. En février 1993, John Major entame des négociations secrètes avec l'IRA, ce qui n'empêche pas cette dernière de commettre, en avril, un attentat dans la Cité, à Londres. En novembre 1993, John Major reconnaît l'existence de contacts avec l'IRA. Les pourparlers se poursuivent. En août 1994, Gerry Adams, président du Sinn Fein, préconise devant des milliers de catholiques de «tendre la main de l'amitié» aux protestants. Le 31 août 1994, l'IRA annonce la fin de la lutte armée. Mais l'échec des négociations amène le retour de la violence en 1996. Tony Blair, succédant à John Major en 1997, hérite d'un conflit qui a fait plus de 3000 morts depuis 1969 mais persiste sur la voie des négociations.
L'administration directe
Le gouvernement britannique prend alors en charge directement l'administration de la province ; les pouvoirs du Stormont sont transférés à Westminster et l'internement administratif est aboli. Un secrétariat d'État pour le règlement du problème irlandais est nommé. Cette solution, qui devait être provisoire, se prolonge toujours.
En outre, le gouvernement britannique est convaincu que la règle de la majorité ne peut convenir à une société si divisée et qu'une certaine forme de partage des pouvoirs entre les communautés est nécessaire. L'apparition de nouveaux partis politiques, en 1970-1971, complique la situation. Le Parti travailliste social-démocrate devient le principal représentant de la communauté catholique. Il est contre la violence, mais oscille entre une politique nationaliste et socialiste. Le nouveau Parti de l'alliance (catholique) espère réconcilier les deux communautés. Quant au Parti
«
La
ques tion irlandaise
soupçonnées d'appartenir à l'IRA.
Cette politique
décuple l'agitation jusqu'au «dimanche sanglant»,
le 30 janvier 1972, où les parachu tistes font feu
sur la foule, tuent treize manifestants et provo
quent de graves dégâts matériels.
L'admin istration directe
Le gouve rnement britannique prend alors en
charge directement l'administration de la pro
vince ; les pouvoirs du Storm ont sont transférés à
We stminster et l'internement administratif est
aboli.
Un secrétariat d'État pour le règlement du
problème irlandais est nommé.
Cette solution,
qui devait être provisoire, se prolonge toujours.
En outre, le gouvernement britannique est
convaincu que la règle de la majorité ne peut
convenir à une société si divisée et qu'une cer
taine forme de partage des pouvoirs entre les com
munaut és est nécessaire.
L'apparition de nou
veaux partis politiques, en 197(}-1 971, complique
la situation.
Le Parti travailliste social-démocr ate
devient le principal représentant de la commu
naut é catholique.
Il est contre la violence, mais
osc ille entre une politique nationaliste et socialiste.
Le nouveau Parti de l'alli ance (catholique) espère
ré concilier les deux communautés.
Quant au Parti
unioni ste démocratique du révére nd lan Paisley, il
durcit sa positi on et refuse toute concession à la
communauté catholique.
Mais, fait plus inquié
tant, une nouvelle organisation paramilitaire loya
liste, l'Association pour la défense de l'Ulster voit
le jour, qui se montre aussi terroriste que l'IRA.
Les années 197(}-1971 sont marquées par des
violences endémiques.
En 1973, l'IRA « provi
soir e » étend sa zone d'action à la Grande-Br e
tagne.
Le gouv ernement essaie en vain de défi
nir une forme d'admini stration.
En décembr e i Des me_mbres a masques
de l'IRA • provisoire »
escortent le cercueil
de Bobby Sands.
Ce dernier reçut
tous les honneurs
militaires, lors
de ses funérailles
au cimetière
de Mil/town,
dans l'ouest
de Belf ast.
.....
La catholique
Bernadette
De vlln a 21 ans
lorsqu 'elle remporte
les élections partielles
du Mid-Ul ster, en
1969.
Elle devient
la plus jeune femme
élue à la Chambre
des Communes.
19 73, l'accord de Sunningdale est signé ; il pré
voit le partage du pouvoir exécutif entre les pro
testants et les catholiques.
Le gouve rnement est
dirigé par Brian Faulkner et compo sé d'un io
nistes, du SDLP et des catholiques du Parti de
l'all iance.
Mais c'e st un échec.
La réco ncilia tion semble impossible.
Les terro
ristes ne sont pas les seuls en cause, puisque les
re sponsables politiques sont incapables de trou
ver un accord.
Ces violences perpétuelles font de
l'Ir lande du Nord une région déshéritée.
Dans les anné
es 1980, des investis sement s gouvernemen
taux relancent quelque peu l'économie et per
mettent d'amélior er les logement s, en facilitant la
disparition de certains ghettos qui étaient le refu
ge du terrorisme.
Des morts et des martyrs
La population réagit de façon versatile au terro
risme.
Si elle condamne l'assas sinat de lord
Mountbatten (1979) par l'IRA, les menaces que
font peser l'autre camp peuvent la faire changer
d'opinion.
La grève de la faim de Bobby Sands et
d'a utres militants de l'IRA, en 1981, suscite sa vive
sympathie.
Le gouvernement de Mm• Thatcher
refuse de leur reconna ître le statut de prisonniers
politiques et Bobby Sands meurt en prison en
devenant un martyr de la cause républicaine.
LIRA doit cependant mettre fin à la grève.
En 1982,
le Sinn Fein, branche légale de l'IRA, se présente
aux élections et remporte cinq sièges.
En 1985, l'accord anglo-irlanda is, qui prévoit
une coopération et une consultation entre les
gouverneme nts britannique et irlandais sur les
problèmes en Irlande du Nord, est bien accueilli.
Au début des années 1990, la volonté des lea
ders protestants de négocier avec les min istres de
la République d'Irlande est un signe d'espoir.
En
février 1993, John Major entame des négociations
secrètes avec l'IRA, ce qui n'emp êche pas cette
dernièr e de commettre, en avril, un attentat dans
la Cité, à Londres.
En novembre 1993, John
Major reconnaît l'existence de contacts avec
l'IR A.
Les pourparlers se pour suivent.
En août
19 94, Gerry Adams, président du Sinn Fein, pré
con ise devant des milliers de catholiques de
«t endre la main de l'amitié >> aux protestants.
Le
31 août 1994, l'IRA annonce la fin de la lutte
armée.
Mais l'échec des négociations amène le
retour de la violence en 1996.
Tony Blair , succé
dant à John Major en 1997, hérite d'un conflit
qui a fait plus de 3000 morts depuis 1969 mais
persiste sur la voie des négociations.
Et le 10 avril 1998, après trente-deux heures de
discussions, catholiques et protestants d'Irlande
du Nord s'entendent sur les principale s lignes
d'un accord de paix..
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