Génétique et hérédité (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)
Publié le 28/04/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
génétique. Trente ans plus tard, le généticien américain James Gusella met quant à lui au point une technique afin de repérer l'un des gènes responsable de la maladie de Huntington. Cette découverte lancera les premiers marqueurs génétiques permettant le dépistage d'anomalies. Le mécanisme de base qui sous-tend la « révolution génétique » peut être résumé schématiquement comme suit :
• les cellules des êtres vivants contiennent un programme d'instructions
(le génome) leur permettant de se maintenir en vie ou de se reproduire.
• Les instructions de ce programme (les gènes) sont codées sous une forme chimique le long de molécules géantes, les molécules d'ADN, dont les chromosomes sont constitués.
• Le génome correspond à la totalité des gènes d'un organisme.
• Les caractères transmis à la descendance par des parents ou des ancêtres plus éloignés sont inscrits dans les gènes et portés par les chromosomes sous forme de messages codés. L'information génétique détenue par l'ADN est transmise à un brin d’ARN, l’ARN messager « dictant » ainsi la synthèse des protéines que les cellules effectuent au cours de leur vie.
Selon les auteurs, elles sont présentées avec de légères différences mais recouvrent les mêmes principes fondamentaux.
• La loi de « pureté des gamètes »
(le gamète étant une cellule reprodudrice fusionnant avec une cellule du sexe opposé) peut être résumée de la manière suivante : un caradère masqué (« pois ridé » par exemple) à la première génération peut réapparaître à la deuxième génération. Les « pois lisses » de la première génération fournissent des gamètes qui ne portent qu'un seul des caradères parentaux.
Il se forme autant de gamètes portant le caradère lisse que de gamètes portant le caradère ridé. Chaque paire de chromosomes d'un sujet est reproduite à l'identique au cours de chaque division cellulaire. Mais la première division, dite « rédudionnelle », de la méiose (division cellulaire, en deux étapes, conduisant à la formation des gamètes) sépare les chromosomes de chaque paire et réduit de moitié leur nombre. Chaque gamète contient un chromosome qui porte, en une localisation précise (locus), un fragment d'ADN (gène) codant un caradère précis.
«
Avant Mendel, l'idée dominante qu'on se faisait de l'hérédité est une hérédité par mélange, des « gemmules " se formant dans l'organisme, migrant dans les cellules sexuelles et se mélangeant dans l'œuf .
Cela permettait, pensait-on , de comprendre les ressemblances plus ou moins nettes avec les parents.
Mais avec Mendel naît une nouvelle vision de l'hérédité qui sera consolidée avec la naissance de la théorie chromosomique de l'hérédité, théorie que la génétique moderne viendra confirmer.
LA THtORIE CHROMOSOMIQUE DE L'HtRtDITt Sur les traces de Hugo de Vries , le généticien américain Thomtls Hunt MorgDn se met à chercher des mutations de plus grande ampleur.
Pour cela, il choisit de croiser des mouches du vinaigre (les drosophiles) en raison de leur petite taille (pour gagner
··~· de la place dans le laboratoire), de leur nombre de chromosomes (elles n'en possèdent que quatre paires), de leur rapidité de reproduction (30 générations peuvent en effet être observées en un an) et enfin de la facilité de reconnaissance entre le mâle et la femelle.
La première mutation qu'il observe est une mouche mâle présentant des yeux blancs , au lieu d'yeux normalement rouges.
Il remarque alors que ce caractère n'est présenté que par les mâles , ce qui le conduit à penser que le fadeur déterminant ce caractère est porté par le chromosome sexuel.
Ainsi, un fadeur génétique, le gène, est pour la première fois expérimentalement assigné à un chromosome défini .
D'expé riences en expériences, Morgan et son équipe localisent de plus en plus de gènes sur les chromosomes sexuels puis sur les autres chromosomes, dressant ainsi des cartes chromosomiques des fadeurs héréditaires .
De ces recherches est née la théorie chromosomique de l'hérédité .
Elle affirme que les gènes sont des éléments matériels portés par les chromosomes au sein du noyau.
En d'autres termes , les chromosomes sont porteurs du message héréditaire.
En 1933 , Morgan reçoit le prix Nobel de médecine .
LA GÉNÉTIQUE HUMAINE
En 1943, une nouvelle avancée scientifique voit le jour grâce à Oswald Avery, Colin Mcleod, et Mclyn McCarthy .
Ils démontrent en effet que c'est bien l'ADN qui transporte les informations génétiques contenues dans la cellule .
La découverte , en 1953, de sa structure en double hélice , par Frt1nds Crick et /times Wtltson
permet de comprendre comment l'ADN stocke et transmet l'information
génétique.
Trente ans plus tard, le généticien américain James Gusella met quant à lui au point une technique afin de repérer l'un des gènes responsable de la maladie de Huntington .
Cette découverte lancera les premiers marqueurs génétiques permettant le dépistage d'anomalies.
Le mécanisme de base qui sous-tend la « révolution génétique" peut être résumé schématiquement comme suit : •les cellules des êtres vivants contiennent un programme d'instructions (le génome) leur permettant de se maintenir en vie ou de se reproduire.
• Les instructions de ce programme (les gènes) sont codées sous une forme chimique le long de molécules géantes, les molécules d'ADN, dont les chromosomes sont constitués .
• Le génome correspond à la totalité des gènes d 'un organisme.
• Les caractères transmis à la descendance par des parents ou des ancêtres plus éloignés sont inscrits dans les gènes et portés par les chromosomes sous forme de messages codés.
L'information génétique détenue par l'ADN est transmise à un brin d'ARN, I'ARN messager « dictant " ainsi la synthèse des protéines que les cellules effectuent au cours de leur vie.
On connaît à ce jour environ 10 000 à 12 000 gènes.
Les estimations les plus récentes donnent un nombre total de gènes humains compris entre 30 000 et 35 000, soit un nombre bien inférieur aux estimations antérieures.
Au début des années 1990 , le programme Génome humain, dont l 'objectif est de nommer et de localiser ces gènes répartis sur les 23 paires de chromosomes présents chez l'homme, est lancé .
La première étape consiste à donner la position de chaque gène (cartographie physique) puis à établir la carte chromosomique des maladies héréditaire s (cartographie génétique).
Les dernières étapes de ces travaux furent le séquençage, en l'an 2000, des chromosomes 21 et 22, puis en 2003 , du chromosome 14, le plus grand chromosome humain.
Aujourd'hui , l'enchaîn e m e nt des trois milliards de « lettres n qui constituent la séquence du génome humain est désormais connu avec précision .
Cette entreprise, l'une des plus ambitieuses depuis la conquête de l'espace, devrait avoir d 'importantes retomb ées médicale s.
Pourtan~ les études sur ces transmi ssions sont beaucoup plus difficiles à réaliser chez l'homme que sur les pois utilisés par le botaniste autrichien .
Les généticiens ne peuvent contrôler les croisements entre différents génotypes humains et doivent donc utiliser les résultats fournis à la suite d'enquêtes épidémiologiques.
C'est pour ces raisons que la génétique humaine se concentre sur un objectif principal : la recherche de gènes responsables des maladies héréditaires.
Alors qu'on n'en connaissait moins d 'une centaine en 1990 , plus de 1 400 sont aujourd'hu i identifiés.
Dans l'avenir, ce sont aussi les gènes de susceptibilité aux maladies communes telles que le diabète ou les maladies cardia-vasculaires qui pourraient être peu à peu dévoilés.
LES MALADIES GtNtTIQUES Le défaut de fonctionnement d 'un gène engendre les maladies génétiques.
La maladie est récessive si son expression
nécessite une mutation sur les deux allèles du gène mis en cause ; elle est dominante si un seul allèle muté suffit pour provoquer la maladie.
Elle est gonosomique (ou gonosomale) si le gène est situé sur la paire de chromosomes sexuels.
Elle est autosomique (ou autosomale) lorsque le gène est situé sur une paire de chromosome s homologues.
Elle se transmet alors selon les lois de Mendel.
Quelques exemples • L'hémophilie .
Cette maladie génétique, liée au chromosome X, est due à un dysfonctionnement dans l'un des fadeurs de coagulation.
L'atteinte du gène du fadeur VIII correspond à l'hémophilie A ; l'atteinte du gène du fadeur IX à l'hémophilie B.
Les mutations de ces gènes déterminent soit une absence totale du fadeur dans le sang (hémophilie sévère) soit un déficit partiel (hémophilie modérée ou mineure) .
Les femme s sont conductrices de la maladie et peuvent transmettre la mutation à leurs enfants mais elles n'ont habituellement pas de manifestations hémorragiques .
Les hémorragies des hémophiles se localisent le plus souvent dans les articulations et dans les muscles (hématomes) mais, à l'occasion d'un traumatisme, toutes les localisations sont possibles.
Au cours de ces accidents, la perte de sang n'est pas plus rapide mais elle est prolongée et parfois infinie .
Les femmes sont très rarement atteintes par cette maladie .
Elle touche en revanche 1 garçon sur 10 000.
• L'anémie falciforme .
La drépanocytose est une maladie autosomique récessive (un individu n'en sera atteint que si ses deux parents lui transmettent le gène).
Elle est due à une mutation unique, ponctuelle , du gène B globine situé sur le chromosome 11.
Ses symptômes apparaissent vers l'âge de 6 mois et se manifestent sous la forme de gonflement de l'abdomen et du cœur ainsi que des pieds et des mains.
La puberté du sujet est retardée et il risque de subir des infections et des ulcères de la jambe.
Cette maladie touche environ un nouveau-né sur 6 000 et se caractérise par l'altération de l'hémoglobine (protéine permettant le transport de l'oxygè ne dans le sang).
• La mucoviscidose .
C'est la plus fréquente de toutes les maladies génétiques.
Elle fait donc l'objet de nombreuses recherches .
Elle atteint un nouveau-né sur 3 ooo en France .
C'est une pathologie généra lisée à toutes les glandes endocrines (à sécrétion interne , séreuses et muqueuses) et dont les symptômes sont divers.
Les appareils respiratoire et digestif, mais aussi les glandes sudoripares, sont les principaux organes touchés .
Le gène responsable est localisé sur le chromosome 7.
La transmission s'effectue selon un mode autosomique récessif.
Les deux sexes sont atteints de façon égale.
• La myopathie de Duchenne.
C'est une des formes de dystrophies (anomalie du développement ev ou dégénérescence)
HÉRÉDITÉ DES GROUPES SANGUINS
Les groupes sanguins sont B, AB e t 0 , c'est le receveur universel.
génétiquement déterminés par trois Les groupes A et B sont incompatibles.
allèles différents : l'allèle A, l'allèle B et l'allèle O .
Les allèles A et B sont Le facteur Rhésus dominants par rapport à 0 et Le fadeur Rhésus est une substance codominants entre eux.
Comme antigénique présente dans le sang chaque individu possède un couple qui détermine par sa présence ou son d'allèles, quatre groupes sanguins absenc e les individus à Rhésus négatif peuvent être créés : A, B, AB et O .
Le (Rh-) ou positif (Rh+).
groupe 0 est donneur universel : Il est génétiquement déterminé par il est compatible avec tous les autres deux allèles.
L'allèle Rh- est récessif groupes mais ne peut recevoir que du par rapport à l'allèle Rh+.
En France , sang O .
Le groupe AB peut recevoir A, 85 % de la population est Rh+.
musculaires progressives à transmission d'un chromosome 21 avec un autre récessive.
Elles sont dues à des anomalies chromosome (le plus souvent 13, 14 moléculaires du gène de la dystrophine ou 15}.
Des cardiopathies sont associées présent sur le chromosome X.
dans un pourcentage important de cas.
Dans la dystrophie musculaire La fréqu ence de survenue de l'anomalie de Duchenne, l'affaiblissement augmente avec l'âge maternel.
de la ceinture pelvienne apparaît dans • Le syndrome de Turner.
Il est lié la petite enfance (dès 2-3 ans) .
Le torse à l'abse nce d'un chromosome X en est rejeté en arrière, la marche devient totalité ou en partie .
Dans 30 % des cas de plus en plus difficile, puis impossible environ, il existe deux chromosomes X entre 10 et 13 ans.
L'évolution se fait mais l'u n des deux est altéré .
vers une aggravation et une Cela engendre une stérilité de l'individu .
généralisation de l'atteinte musculaire, La prévalence du syndrome de Turner y compris des muscles cardiaques.
est estimée à 1/2 500 nouveau-nés À partir de l'adolescence, l'assistance de sexe féminin .
respiratoire devient nécessaire .
• La maladie de Klinefelter.
Elle touche un garçon sur 3 500.
Elle regroupe un ensemble d 'anomalies Les femmes n'en sont pas atteintes chromo somiques caractérisées par la mais peuvent la transmettre .
présence d'au moins un chromosome X • La maladie de Hunt ington .
La chorée supplémentaire dans un caryotype de Huntington est une maladie héréditaire masculi n.
Le plus souvent l'individu neurodégénérative (elle s'attaque au atteint possède 47 chromosomes au système nerveux et se développe lieu de 46 avec XXV.
C'est une des progressivement) .
Les premiers signes anomalies des chromosomes sexuels la apparaissent entre 35 et 50 ans et se plus fréquente avec une prévalence de "' 9 caractérisent par des mouvements 1/600 à 1/700 nouveau-nés de sexe involontaires, rapides et saccadés.
masculi n.
La fréquence augmente avec Parallèlement à l'évo lution progressive l'âge m aternel.
~ des troubles moteurs qui entraînent • La maladie Triplo X se caractérise ui;; des chutes , des troubles de l'articulation par la stérilité de la femme qui possède :::J., iii8 et de la déglutition, une démence 3 chromosomes X au lieu de 2.
..,e s'installe.
La maladie a une durée ê8 Q.
..
moyenne de 17 ans et son issue est LES PROMESSES DE LA GtNtTIQUE .Él!! ' " fatale .
Le gène responsable de cette Le génome humain dont le séquençage ~e maladie est situé sur le chromosome 4.
mobilise les équipes de scientifiques e.
»
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