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Dossier ECJS : Les mouvements féministes : La chronologie de l'émancipation féminine de 1880 jusqu'à aujourd'hui

Publié le 09/08/2012

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Sous l'impulsion du Mouvement de libération des femmes, le journal du "Nouvel Observateur" publie une pétition portant 343 signatures de femmes. Toutes déclarent avoir recouru à l'avortement au cours de leur vie. L'IVG étant sévèrement puni par la loi, elles courent des risques afin de changer la législation. Elles réclament en effet le droit d'accéder librement à la contraception, ainsi que celui d'avorter en toute légalité. Parmi ces signatures figurent celles de personnalités très en vogue, telles que Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Delphine Seyrig… Le scandale est retentissant. La loi Veil autorisera l'avortement en 1975.  1972 : 11 octobre Le procès de Bobigny s'achève  Jugée pour avortement, Marie-Claire Chevalier est relaxée, au terme de plusieurs semaines de procès ayant comme avocate Gisèle Halimi. Dès l'ouverture de l'affaire, les féministes du Mouvement de libération des femmes avaient réagi. Déjà l'année précédente, la pétition du "manifeste des 343" avait été publiée pour lutter en faveur de l'interruption volontaire de grossesse et de la contraception gratuite. La libération de la jeune femme apparaît comme un grand pas en avant pour ce combat mené depuis des années pas les féministes.  1972 : 22 décembre Rémunération égale entre hommes et femmes en France

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« Le député de gauche et proche de Jules Ferry, Camille Sée fait de l'enseignement supérieure des jeunes filles une affaire d'état en créant des institutions publiques.

Ildécrète: "Les filles sont aussi aptes que les garçons à recevoir l'éducation secondaire".Grâce à la loi Sée, l'instruction des filles ne sera plus dispensée que par lesseules écoles privées ou religieuses.

Des externats sont institués laissant aux municipalités la possibilité de créer des internats.

L'enseignement de la religion disparaîtau profit de la morale.

Il faudra toutefois attendre 1925 pour que les programmes enseignés aux filles soient les mêmes que ceux destinés aux garçons.

L'adoption dela loi Sée provoque un débat houleux à la chambre et au Sénat, notamment auprès de l'Eglise qui s'oppose à ce que l'on forme des "femmes libres penseurs". Les premières revendications des femmes portaient principalement sur les droits économiques, éducatifs et politiques.

Les femmes mariées étaient particulièrementsoumises à la tutelle de leur mari.

Il n'est donc pas étonnant que les revendications principales des premières féministes concernent le droit de disposer librement deleurs biens, d'un salaire propre, par exemple : 1884 : 27 Juillet Le divorce est rétabliSupprimé en 1816 pour incompatibilité avec le catholicisme, le divorce est à nouveau en vigueur grâce à la loi Naquet.

Dorénavant, il est possible de se séparer, maisuniquement pour fautes, et à condition d'en apporter les preuves.

De plus, chaque faute fait l'objet d'une sanction, qui peut aller jusqu'à l'emprisonnement.

Il faudraattendre la loi de 1975 pour que le divorce par consentement mutuel soit autorisé. En 1884, Hubertine Auclert dénonce la loi sur le divorce en raison de sa polarisation flagrante contre les femmes qui ne leur permettait toujours pas de garder leursalaire.

Elle propose l'idée alors radicale d'un contrat de mariage entre conjoints avec séparation de biens.

Ce qui sera approuvée en 1907 permettant à une femmemariée qui travail peut d'obtenir la propriété et l'usage de son salaire : 1907 : 13 Juillet Loi autorisant les femmes mariées à disposer librement de leur salaire :La loi du 13 juillet 1907 a reconnu à la femme mariée la libre disposition de son salaire.

Cette réforme marque un tournant dans notre histoire, car elle entame lanotion de « puissance maritale » héritée du Code Napoléon.

Elle constitue le premier pas législatif en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes. Cependant, le mari peut attaquer sa femme devant les tribunaux s'il estime que celle-ci n'use pas convenablement de ses biens…Vivre sans tutelle masculine estpresque impossible.

Divorcer est donc extrêmement difficile, et la femme solitaire connaît un sort particulièrement délicat, à moins de disposer d'une fortunepersonnelle.Entre temps d'autres évènements importants ont contribués à améliorer le statut de la femme dans la société française : 1897 : Création du quotidien féminisme La FrondeEn décembre 1897, la journaliste Marguerite Durand a fondé le journal La Fronde.

Conçu d'après les quotidiens de masse de l'époque, La Fronde embrassait lesdomaines de la politique, des sports et de la haute finance.

Mais le journal se distinguait plus particulièrement des autres quotidiens par le fait que la publication, larédaction et aussi la typographie étaient exclusivement faites par des femmes.

Dans leur effort d'imiter un quotidien bourgeois, les frondeuses adoptèrent le reportagecomme style journalistique.

Cette imitation représentait un double défi lancé par les frondeuses aux rôles attribués à leur sexe.

Tout d'abord, en s'engageant dans lavie publique contemporaine, les frondeuses allaient au-delà des limites domestiques conventionnelles établies pour les femmes.

Deuxièmement, pour être de vraisreporters, les frondeuses devaient s'aventurer dans le dur monde des faits.

Se faisant, elles mettaient en question la notion répandue que les femmes étaient descréatures de fantaisie plutôt que de raison.

1900 : 30 mars loi dite « loi Millerand »La Loi Millerand limite à 10 heures maximum la journée de travail pour les femmes et les enfants contre 12 pour les hommes tout en fixant l'application progressivesur un délai de quatre ans.

1900 : 1 Décembre Les femmes accèdent au barreauUne loi française autorise les femmes à exercer la profession d'avocat.

En 1897, Jeanne Chauvin, pourvue de tous les diplômes requis, n'avait pas eu le droit de prêterserment devant la Cour d'Appel de Paris.

Au XXIe siècle, les avocates représenteront près de la moitié des effectifs.

1903 : Marie Curie reçoit le prix Nobel de PhysiqueMarie Curie, née Maria Sk łodowska le 7 novembre 1867 à Varsovie en Pologne, et morte le 4 juillet 1934 à Sancellemoz en France, est une physicienne polonaisenaturalisée française.

Elle obtient en 1903 le prix Nobel de physique avec son mari Pierre Curie et Henri Becquerel, pour ses travaux sur la radioactivité.

Elle devienten 1906 professeur à la Sorbonne 1906 : Madeleine Pelletier fait adopter une motion en faveur du droit de vote des femmesMadeleine Pelletier (18 mai 1874 - 19 décembre 1939) est une militante féministe et socialiste française.

Elle fut la première femme médecin diplômée en psychiatrieen France.

Assidue aux réunions féministes et anarchistes depuis l'adolescence, elle se lança en 1906 également dans l'activisme, devenant secrétaire d'uneorganisation intitulée La Solidarité des femmes qu'elle établit comme l'une des plus radicales de l'époque.

Au congrès socialiste de Limoges, elle fait adopter unemotion en faveur du droit de vote des femmes. 1906 : 10 Juillet Paul Dussausoy prend l'initiative de déposer une proposition de loi tendant à accorder le droit de vote aux femmesUne proposition bien timide, en apparence, puisqu'elle ne concerne que les élections locales : mais l'idée de Paul Dussausoy est de créer un précédent, qui conduiraitnaturellement les françaises à la pleine citoyenneté.

Différée puis repoussée par le Sénat, la proposition de Paul Dussausoy n'aboutira pas. De manière générale, des réformes étaient soutenues par les organisations de femmes dans leur lutte revendicative mais répondaient également à une demandegénérale de la société européenne.

En effet, la révolution industrielle et l'évolution de la structure économique avaient favorisé l'augmentation du nombre des femmesdes classes moyennes demandant un emploi et les changements des stratégies des familles paysannes pour la conservation de leur patrimoine.Quelques autres évènements importants ont suivie : 1909 : 13 février Fondation de l'Union française pour le suffrage des femmesEn 1904, au congrès de Berlin, les suffragistes du Conseil international des femmes créent l'Alliance internationale pour le suffrage des femmes (AISF).

L'UFSF estalors fondée le 13 février 1909 avec comme objectif l'obtention des même droits politiques que ceux des hommes.

Elle représente la France à l'AISF et s'ancre dans latendance réformiste du mouvement féministe.

1914 : 5 Juillet, à Paris, une manifestation « suffragiste » rassemble 6000 personnesCette manifestation suffragistes qui rassemble 6000 personnes est organisée par Séverine se déroule vers la statue de Condorcet à Paris. Le droit de vote des femmes :Depuis les années 1880, les françaises ont pu être électrices et éligibles dans les conseils locaux, éducatifs et d'assistance mais le droit de vote pour l'AssembléeNationale n'a été acquis qu'après la Deuxième Guerre Mondiale.La lutte a été longue, les revendications pour l'égalité politique se sont intensifiées en 1848 lors de la mise en place du suffrage universel masculin.

Mais, ni lecourant radical, ni le plus modéré ne sont parvenus à vaincre les barrières sociales et juridiques qui refusaient le droit de vote aux femmes.

De plus, le mouvementpour le droit de vote d'Hubertine Auclerc n'a pas été populaire.

Les évènements qui ont contribués au droit de vote des femmes, et d'autres visant à améliorer lesdroits des femmes à partir de 1918:. »

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