Danseurs étoiles et grands chorégraphes (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
Publié le 11/05/2016
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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
les danseurs en couple -, véritable laboratoire où s'élabore un style néo-classique. Celui-ci se caractérise par la définition de deux nouvelles positions - la sixième, pieds serrés et parallèles, et la septième, même chose sur pointes et genoux fléchis -et une arabesque étirée ou décalée destinée à faire « chanter » la ligne.
• En 1935, Lifar publie son Manifeste du chorégraphe. Il revendique pour le créateur un pouvoir confisqué par les musiciens, notamment chez Diaghilev. Il y réhabilite aussi la danse masculine sur la base de ses propres rôles. Enfin,
il estime que la maîtrise de la technique ne doit pas constituer une fin en soi, mais « le moyen d'exprimer des sentiments, les instincts, l'élan vers l'infini ».
• Passant de la théorie à la pratique, Lifar règle et danse en juillet 1935 le ballet qui marquera l'apogée de sa carrière, Icare, œuvre sans musique accompagnée de simples percussions dont il règle lui-même les rythmes.
• Élargissant sans cesse le vocabulaire académique, Lifar signe une cinquantaine d'œuvres. Il revisite l'Après-midi
d'un faune (1935), dont il propose une interprétation fascinante et solitaire, et se distingue par son Cantique des cantiques (1938). Durant l'Occupation, outre son Boléro (1941 ), Lifar signe Suite en blanc (1943), sa seule et très belle œuvre abstraite. À la Libération, le danseur-chorégraphe se voit confier la direction artistique du Nouveau Ballet de Monte-Carlo. Il y règle entre autres Dramma per musica, Aubade et Chota Roustaveli (1946). Sont également à noter les Mirages (1947), dont la chorégraphie est l'une des plus originales et des plus riches, Phèdre (1950), aussi harmonieux que tragique, et les Noces fantastiques (1955), son dernier grand ballet lyrique.
• Après avoir fait d'émouvants adieux dans le rôle d'Albert, dans Ciselle (1956), Lifar quitte l'Opéra de Paris en 1957.
Il fonde alors l'Université de la danse, à laquelle il se consacre jusqu'à sa mort.
très peu dansante et sans virtuosité
- dans le rôle titre, Nijinski exécute à peine un saut. C'est le scandale. Non seulement la composition désoriente le public, mais elle le choque « par l’orgasme final du faune sur le voile de la nymphe ».
• Un an plus tard, les Ballets russes présentent le Sacre du printemps, nouvelle chorégraphie de Nijinski sur une musique d'Igor Stravinsky. Cette fois, Nijinski abandonne tout à fait les positions fondamentales de la danse classique : pieds en dedans, mouvements angulaires, corps ramassés, tressautements... Dans la salle, le tollé est tel que les danseurs ont du mal à suivre la musique. Trop avant-gardiste, refusé par le public et honni par les danseurs, le Sacre du printemps ne connaîtra que huit représentations.
■ Rejeté en tant que chorégraphe, Nijinski sombre, en 1920, dans la démence ; il sera enfermé dans différentes cliniques jusqu'à sa mort.
«
• Anna Pavlova s'installe alors à Lo ndres où elle crée sa propre compagnie (1911-1929) et parcourt inlassablement le monde , se produisant jusqu'en Inde et en Australie .
• Aux antipod es des expériences audacieuses des Ballets russes , la ballerine revendique son goût de la danse classique .
Si le ré perto ir e qu'elle propose (le Cygne , Libellule , Feuilles d'automne) est assez limité, la Pavlova transfigure ses rôles par son génie d'interprète.
LES BEAUX JOURS DU BALLET CLASSIQUE ET DE l'ACADÉMISME
• Formé à Kiev par Bron islava Nijinska -la sœur de Nijinski -, le danseur Serge Lifar (1905 -1986) quitte la Russie soviétique et trouve refuge en 1925 auprès de Diaghilev qui remarque son exceptionnel rayonnement.
• Lifar devient l'un des danseur s phares des Ballets russes.
Les chorégraphes Massine et Balanchine créent pour lui plusieurs compositio ns.
• En 1929 , encouragé par Diaghilev, le danseur signe sa première chorégraphie , Renard.
Celle-ci vaut à Lifar d'être appelé à l'Opéra de Paris pour y régler /es Créatures de Prométhée .
Il y restera jusqu 'en 1957- avec une interruption entre 1945 et 1947.
• À ses débuts à l'Opéra en tant que danseur -chorégraphe , Lifa r semble encore en quête d'effets et d'inso lit e.
Très vite toutefoi s, il redonne à la danse sa primauté , rendant son prestige à la troupe mais cédant à l'académisme.
• À partir de 1932, il dirige aussi une classe d'adage -où il fait travailler
les danseurs en couple -, véritable laboratoire où s'élabore un styl e néo-classique .
C elui-ci se caractérise par la définition de deux nouvelles position s -la sixième, pieds serrés et parall èles, et la septième, même chose sur pointes et genoux fléchis - et une arabesque étirée ou décalée destinée à faire « chanter » la ligne.
• En 1935 , Lifar publie son Manifeste du chorégraphe.
Il revendique pour le créateur un pouvoir confisqué par les musiciens , notamment chez Diaghilev.
Il y réhabilite aussi la danse mascul ine sur la base de ses propres rôles.
Enfin, il estime que la maîtrise de la technique ne doit pas constituer une fin en soi, mais « le moyen d'exprimer des sentiments, les instincts, l 'é lan vers l'infini» .
• Passant de la théorie à la pratiqu e, Lifar règle et danse en juillet 1935le ballet qui marquera l'apogée de sa carrière, Icare, œuvre sans musique accompagnée de simples percussions dont il règle lui-même les rythmes.
• Élargissant sans cesse le vocabulaire académique, Lifar signe une cinquantaine d'œuvres .
Il revisite l'Apr ès-midi d'un faune (1935 ), dont il propose une interprétation fascinante et solitai re, et se distingue par son Cantique des cantiques (1938 ).
Durant l 'Occupation , outre son Boléro (1941 ), Lifar signe Suite en blanc (1943), sa seule et très belle œ uvre abstraite.
À la Libération , le danseur -chorégraphe se voit confier la direction artistique du Nouveau Ballet de Monte-Carlo .
Il y règle entre autres Dramma per musica , Aubade et Chota Roustaveli (1946).
Sont également à noter les Mirages (1947), dont la chorégraphie est l'une des plus origina les et des plus riches, Phèdre (1950) , aussi harmonieux que tragique, et les Noce s fantastiques (1955), son dernier grand ballet lyrique .
• Après avoir fait d'émouvants adieux dans le rôle d'Albert.
dans Giselle (1956), Lifar quitte l'Opéra d e Paris en 1957 .
Il fonde alors l'Univer sité de la danse , à laquelle il se consacre jusqu'à sa mort.
lE TRIOMPHE DES DANSEUSES DE L'OPÉRA DE PARIS 1------------__, • S'intéressant à la form e du «pas de d eux » dont il accentue la plastique, Lifar met en valeur l'élégance RUDOLF NOUREIEV, l1NCOMPARABLE
• Danseur étoile du Kirov (ex-Mariinski), d 'une exceptionnelle virtuosité et élévation, Rudolf Noureïev (1938-1993 ) est le premier danseur transfuge de l'Est -en 1961.
• Après une brillante carrière internationale, il devient le directeur de la danse à l'Opéra de Paris (1983-1989) après y avoir été le partenaire de la délicate Noëlla Pantois (1969-1971).
• Son règne est marqué par la synthèse des différents styles d'école classique .
Mais surtout.
il entreprend de remonter deux œuvres de Petipa, Raymonda et la Bayadère, somptueux ballets exotiques qui renouent avec le faste du Mariinski .
et la souplesse du corps féminin .
• C'est sous son règne que nombre de danseuses de l'Opéra de P aris comme Solange Schwartz, Lycette Darsonval , Ludmilla Tchérina ou Clair e Motte sero nt nomm ées étoiles.
• Inoubli able dans le rôle de Giselle , Yvette Chauvi ré ( née e n 1917 ) fait ses d ébuts en 1937 au côté de lifar dans son David Triomphant .
Pour elle, il règle Istar (1941 ), un solo dans lequel la ballerine donne libre cours au lyrisme intense et épuré qui l'habite et qui lui vaudra le titre de danseuse étoile .
• Si elle est de presque toutes les créations de lifar- Joan de larissa, les Animaux modèles , les Mirages ou Nautéos -, Yvette Chauvir é reprend de n ombr eux rôles du répertoire class ique.
• Quant à Claude Bessy (née en 1932), consacrée après sa presta tion dans les Noces fantastiques (1955 ), elle se distingue en faisant appe l
à l' Américain Gene Kelly, star de la comédie musicale , qui crée pour elle le cocasse Pas de Dieux (1960 ).
Dan s Play-Bach (1964), la ballerine confronte jau et classique.
MARGOT fONTEYN , AU CŒUR DU CLASSICISME • Exquise et lyriqu e, Margot Fonteyn (1919-199 1) incarne la danse britannique dans ce qu'elle a de plus sensible et de plus épuré.
_ _ .._ _ ___ D e ses débuts
au Sadler 's Wells en 1934 jusqu'à son départ du Royal Ballet en 1959, elle en assure le rayonnement dans le monde entier.
• Étoile prestigieus e, Margot Fonteyn est une interprète idéale du répertoire classiq ue.
Tout efois, ce sont les créations de son compatriote Frederick Ashton qui lui offrent les rôles les plus marquants , comme Nocturne (1936 ), Symphonie Variations (1946) ou Ondine (1958 ).
• Pour elle, Roland Petit règle les poétiques Demoiselles de la nuit (1949).
• En 1961, sa re ncontre avec Rudolf Noureïev, autre modèle de la danse classique, donne une impulsion nouve lle à l'exceptionnelle carrière de Margot Fonteyn .
Bien qu'elle soit de vingt ans son ai née, elle forme sur scène avec le danseur russe un couple légendaire dans Raimondo , Marguerite et Armand ou Paradi s perdus , de Roland Petit.
LES VOIES DU NÉOCLASSICISME
GEORGE BALANCHINE ET L'INVENTION DU BALLET AMtRICAIN • À la fois héritier du Mariinski et fondateur du ballet américain, le danseur et chorégraphe George
Balanchine
(1904-1983) conjugue les deux cultures et traduit l a modernité dans un langage classique .
li est certai nement l 'un des choré g raphe les plus doués de tous les temps .
·En gagé par Diaghilev en 1923 , Balanchine règle dix œuvres pour les Ballets russes , dont la Chatte (1927), Apollon musagète (1928) et l'un de ses rares ballets narratifs , le Fils prodigu e (1929).
Lifar en est à chaque fois l'interprète insp iré.
• E n 1934 , sous l'influence de Lincoln Kirstein, héritier fortuné e t balletomane , Balanchine s'installe aux États-Unis .
Il fonde I'American B allet School à New York et crée Serenade , sa première chorégraphie américaine.
• Après de nombr euses expériences, dont la chorégraphie de plusieurs numéros pour des comédies musicales sur scène ou à l'écran, B ala nchine fonde en 1948 le New York City Ballet.
• Parmi la centaine et plus de ballets montés par Balanchine se distinguent Quatre tempéraments (1946 ), Symphonie en ut (1947 ), Agon (1957 )
- l'un des prototypes de l'art balanchinien - , Liebe sliederwa lzer (1960 ), Bugaku (1963), Who cores (1970), Tzigane (1975 ) et Tango et varia tion pour orchestre (1982 ), sa dernière création .
• S'appuyant constamment sur la musique -il collaborera avec Igor Stravinsky pour une trentaine de créations -, Balanchine excelle dans tous les genres.
Privilégiant l'abstraction , il laisse « la danse être la vedette du spectacle ».
• Héritier du langage de Petipa, Balanchine ne cherche pas à transformer le code classique , mais l'Infléchit selon ses critères .
Son style peut se résumer en quelques mots : vitalité, vitesse , phrasé , défi à la gravité, contrôle ; sa marque : les angles de cou-de-pied cassés et les tours sur genou plié.
• Balanchine voue son génie chorégraphique à la célébration d e la ballerine dont il redéfinit la silhouette : jambes étirées , bras fins, tête menue articulée sur un long cou, à l'image de Suzanne Farrell , la dernière de ses muses .
ROLAND PETIT, UN HOMME DE GOOr • Figure de proue de la jeune garde du ballet européen, Roland Petit (né en 1924) débute comme danseur auprès de Lifar, mais s'impose dès 1945 comme chorégraphe.
Entre tous, il excelle dans l'art de conter, grace à son langage néo-clas sique infléchi par ses accents personnels .
• Remarqué par ses poétique s Forain s, il s'impose avec le Jeune homme et la mort (1946).
Ce chef-d'œuvre absolu, exalté par la présence dramatique et féline du danseur Jean Ba bilée , n'a cessé de solliciter depuis sa créat io n les plus grands interprètes .
• Cependant c'est le succès de Carmen (1949), à l'érotisme ravageur , qui propulse Roland Prtit et son épo use muse, la danseus e Zizi leDnm11ire , sur le devant de la scène internationale.
• Choré grap he éclectiq ue et prolifique, Roland Petit signe aussi des num éros pour des comédies musicale s et monte avec succès des revues de music-hall.
Parmi la centaine de compositions à son actif figurent l e Loup (1953), Notre-Dame de Pari s (1965) , Turangalila (1968),/a Dam e de pique (1978 ), Ma Pavlova (1986) ou Charlot danse avec nous (1991).
• Cho isissant avec soin ses interprètes, Petit fait d a nser les plus grand s, de Claire Motte à Dominique Khalfo uni, de Félix Blaska à Cyril Atanasoff .
• En 1972 , il fonde les Ballets d e Marseille, siège à partir de 1992 de l'École natio nale supérieure de danse de Marseille .
JANINE CHARRAT, LA PASSION DE LA DANSE • Poétique et fragil e , la danseuse Janine Charrat (née en 1924 ),1'une des partena ires d e prédilection de Roland P eti~ se lance avec succès dans la chorégraph ie avec Jeu de cartes (1945) qu'elle règle et interprète .
• Ayant fondé en 1951 sa propre compagnie , qui prendra le nom de Ballet d e Fran ce, elle conçoit des œuvres dramatiques comm e
LE VIVIER DE L'OPtRA DE PARIS
• Assumant avec exigence la direction de l'École de danse de l'Opé r a de Paris , Clode Bessy remanie l'enseignementfondé sur les bases classiques.
• De ce vivier pluridisciplinaire sortent des solistes douès de tempéraments originaux et possédant une technique irréprochable dont Patrick Dupond (lequel sera directeur de la danse de la prestigieuse maison 1990 -1995) , Sylvie Guillem , Laurent Hilaire , Éric Vu An, Kader Belarbi et Marie-Claude Pietragalla .
le Massacre des amazones (1952 ), les Algues (1953) -son œuvre la plus accomp lie-ou encore les Liens ( 1957).
• Grièvement brûlée , mais habitée par la danse , Janine Charrat revient sur scèn e avec le beau Tu auras nom ...
Tristan (1963).
• De 1979 à 1991 , elle est la directrice de la danse au centre Georges Pompidou , tout en poursuivant ses activités de chorégraphe.
MAURICE BtJART, UN HOMME DE THÉATRE • Autre figure de prou e de la danse néoclassique , Maurice Béjart (n é en 1927) est brièvement danseur de Roland Petit , mais se voue dès 1950 à la chorégraphie.
• Doté d 'une puissant e perso nnalit é et d'une curiosité toujour s en éveil, il tend à faire de ses prodigieux spectacles une « cérémonie pour le plus grand nombre ».
• Dégagée de toute conve ntion chorégrap hique, décorative ou musicale, la danse de Béjart marque une rupture .
• Dès 1960 , il fait de son Ballet du xx • siècle -installé à B ruxelles puis
à L ausanne et dissou s en 1992 -le creuset de ses conceptions novatrices .
• Au nombre de ses c hefs-d'œ uvre figurent Symphonie p our un homme
(1955 ),/e Soue du printemps (1959), Bolero (1961),/a 9 ' Symphonie de Beethoven (1966), Messe pour le temps présent (1967 ), Nijin ski, clown de Dieu (1971), Arepo (1986 ),/o Ballade de la rue Athina (1993 ).
• Si Maur ice Béjart a trouvé en Jorge Donn (1947 -1992 ) un interpr ète fétiche, d'autres danseurs illum inent son œuvre, notamment Suzanne Farrell, Michaël D enard , Sylvie Guillem ou Patrick Dupond ..
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